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Anciens des Services Spéciaux de la Défense Nationale ( France ) - www.aassdn.org -  
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BIBLIOGRAPHIE - ( page introductive )
Ouvrages présentés & Commentaires littéraires
 
Encyclopédies :

Services et Renseignement

Périodes 1900-34 :

Services et Renseignement

Périodes 1935-45 :

(1) Acteurs, (2) Services et Renseignement, (3) Résistance

Périodes après 1945 :

(1) Services, (2) Renseignement

Thèmes spécifiques :

(1) Services, (2) Autres

Autres thèmes  :
et ouvrages divers
Etudes & Perspectives  :

voir rubrique spécifique

 

ACCOCE Pierre et QUET Pierre


La guerre a été gagnée en Suisse

PERRIN - 1966

Cette histoire d'espionnage ne ressemble à aucune autre. Par ses dimensions, la pression qu'elle exerça durant quatre ans sur la fortune des armes, elle a bouleversé le déroulement de la Seconde Guerre mondiale. De l'Histoire, tout court!

Allen Dulles, l'ex-patron de la Central Intelligence Agency, pouvait encore écrire en 1964 :
«...Les Soviétiques exploitèrent une source fantastique, située en Suisse. Un nommé Rudolf Roessler. Il avait pour nom de code « Lucy ». Par des moyens qui n'ont pas encore été éclaircis aujourd'hui, Roessler obtenait des renseignements du haut commandement allemand, à Berlin. A cadence ininterrompue. Souvent moins de vingt-quatre heures après qu'eussent été arrêtées les décisions quotidiennes au sujet du front de l'Est... ».


A cette époque pourtant, Allen Dulles connaissait Roessler. Puisqu'il dirigeait les services secrets U.S. à Berne et Zürich. Mais les Suisses protégeaient jalousement « Lucy ». Car cet émigré allemand travaillait aussi pour eux !


Voici donc, maintenant, l'affaire Roessler. Tous ses secrets, ses motivations. Un document explosif. Qui prouve combien les craintes de Hitler étaient fondées.

Des Allemands le trahissaient. Des officiers de l'Oberkommando Wehrmacht. Dix hommes. Qui fuyaient tous les complots visant à renverser le Führer, pour mieux protéger leur minuscule centrale. Les dix compagnons de Rudolf Roessler, « leur conscience intellectuelle » comme ils le disaient. Ils traversèrent toutes les purges, discrets, effacés, efficaces. Ils ne vivaient pas à des kilomètres de Hitler mais dans ses pas, dans son ombre. Pour mieux abattre la Révolution brune, détruire à jamais ce règne qui devait durer mille ans...

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ALBERTELLI Sébastien

LES SERVICES SECRETS DU GENERAL DE GAULLE

PERRIN - 2009

Quelles furent les véritables relations du général de Gaulle avec le Bureau Central de Renseignement et d’Action? Quels furent le rôle exact et l’influence de ce service pendant la Seconde Guerre mondiale? Le B.C.R.A mérite-t-il la légende noire qui l’accompagne?


Pour une poignée de Français, la guerre ne s’arrête pas avec l’armistice de 1940. Mais la continuer est un pari audacieux quand manquent les moyens humains, financiers et matériels.


Tout ou presque est à inventer.
C’est dans cet esprit qu’à Londres le colonel Passy organise le Bureau central de renseignement et d’action (BCRA). Son objectif est triple: recueillir des renseignements sur ce qui se passe en France, soutenir les résistants de l’intérieur dans leur combat, puis imposer à ceux-ci une tutelle souvent fort mal acceptée.


Grâce à des fonds d’archives exceptionnelles – 600 cartons du BCRA, celles du SOE britannique et de l’OSS américaine –, Sébastien Albertelli retrace l’aventure de ces personnages hors du commun : le colonel Passy, le colonel Rémy, Jean Moulin, Pierre Brossolette, Roger Wybot (futur patron de la DST), André Manuel, Pierre Fourcaud ou Honoré d’Estienne d’Orves. Il détaille les relations compliquées et fluctuantes entre le général de Gaulle et les services secrets, étudie les rapports tumultueux du BCRA avec les Anglais ou les Américains et démonte la légende noire qui s’est tissée autour du BCRA.


Son travail minutieux, qui fourmille d’informations inédites, permet de comprendre comment la toile d’araignée des services spéciaux français a mené la lutte contre les Allemands et Vichy.
La thèse dont ce livre est issu a reçu le Prix Philippe Viannay – Défense de la France, décerné par la Fondation de la Résistance. Sébastien Albertelli, agrégé et docteur en histoire, a participé au Dictionnaire de la Résistance et au Dictionnaire De Gaulle.

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ALEXANDROV Victor

OS1

SERVICES SECRETS DE STALINE CONTRE HITLER - Éditions Planète - 1968

C'est l'histoire des services de renseignements soviétiques (ou O.S.1), en Europe avant et pendant la seconde guerre mondiale.

Dès la réoccupation de la Rhénanie par l'Allemagne, le gouvernement soviétique avait commencé d'implanter un réseau dans toute l'Europe. Ses agents s'installent partout, camouflés sous des couvertures diverses, notamment des maisons de commerce. Il était solidement implanté quand Hitler se jette sur la Russie. Alors commence une lutte à mort entre Gestapo et O.S.1 que les Allemands avaient baptisée « l'Orchestre Rouge ».

Victor Alexandrov a pu avoir sur cette longue bataille, connaissance d'une pièce rare, le rapport Muller, le chef de la Gestapo. Il apporte aussi des révélations précises et inédites sur l'action de l'O.S.1. Pour les réunir il a parcouru l'Europe à la recherche des témoins survivants ; il a fouillé les archives qui permettaient de vérifier le rapport Muller. Il a enfin fait appel à ses souvenirs personnels, puisqu'il a eu connaissance d'un certain nombre d'actions d'O.S.1 alors même qu'elles étaient en cours.

Le livre est préfacé par Jacques Bergier qui fut lui aussi, de près, mêlé à ces événements.

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ARNAUT Robert

LA COURSE A LA BOMBE - ET SI HITLER AVAIT EU L'ARME ATOMIQUE ? 2008 Nouveau Monde Editions

Voici un des plus formidables feuilletons de la Seconde Guerre mondiale. En février 1940, Joliot-Curie et Kowarski sont prêts pour une expérience décisive.

La France détient alors un stock d'uranium obtenu dès 1939 par Joliot, mais elle ne possède que quelques grammes d’eau lourde, (oxyde de deutérium), indispensable en grande quantité pour jouer le rôle de « ralentisseur » dans l’expérience que les deux savants ont imaginée.

La Société norvégienne d’azote a réussi à fabriquer 185 kg de ce précieux liquide, qui constitue l’unique stock mondial.

À la veille de l’invasion de la Norvège par les Nazis, dont le but principal est de s’emparer de ce stock, le 2e Bureau français reçoit la délicate mission de prendre les Allemands de vitesse et de rapatrier le stock mondial d’eau lourde.

Trois agents réussissent la mission périlleuse de déjouer la surveillance des services de renseignement allemands déjà sur place, et de rapatrier ce stock, qui sera ensuite transféré en Angleterre.

En février 1942, les alliés apprennent que les Allemands essayent de mettre au point une bombe atomique. Pour réaliser ce projet, il est indispensable de disposer d’oxyde de deutérium, plus connu sous le nom d’eau lourde. Il s’avère justement que les Allemands en ont repris la production en Norvège.

Une nouvelle opération est montée par les Britanniques pour faire détruire l’usine par un commando : c’est un échec.

En février 1943, une équipe de parachutistes infiltrés parvient à détruire en partie l’usine.

La production reprend en fin d’année. En février 1944, les Allemands décident de transférer par mer le stock d’eau lourde en Allemagne.

Deux agents restés sur place font sauter le bateau. Les recherches de l’Allemagne pour concevoir la bombe atomique sont définitivement endiguées.

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BAYNAC Jacques

PRÉSUMÉ JEAN MOULIN  Juin 1940 – Juin 1943

Esquisse d’une nouvelle histoire de la Résistance - GRASSET - 2006

Voici la plus complète biographie du héros de la Résistance entre 1940 et 1943, enfin replacé dans les contextes locaux, nationaux et internationaux. Fruit de plus de sept années de recherches dans les archives américaines, britanniques, françaises, portugaises, suisses, " Présumé Jean MOULIN " s'appuie sur des milliers de documents inédits - notamment ceux de l'Office of Strategic Services (OSS), le service secret américain - et du Special Operations Executive (SOE), le service d'action britannique.

 

Fourmillant de révélations, cet ouvrage de référence rectifie quantité d'erreurs tout en renouvelant radicalement l'interprétation de la relation entre gaullisme et Résistance.

D'emblée installé en stratège exceptionnel d'une Résistance conçue comme force dominante, porteuse dès l'été 1942 d'un projet révolutionnaire socialiste et démocratique, Jean Moulin fait d'elle l'axe du jeu politique national où l'allié de droite, gaulliste, est utilisé, et celui de gauche, communiste, maîtrisé. L'appareil souterrain dont il l'a dotée - exécutif, « ministères », armée secrète, parlement - doit assurer sa suprématie. Survient le drame de Caluire.

 

Repéré depuis avril 1943, Moulin est arrêté le 21 juin suivant dans des circonstances élucidées ici pour la première fois et dans lesquelles la trahison n'eut aucune place.

Table des matières

Introduction p.11 ( voir extrait ) Prologue. Juin 1940.- Trois ans et quatre jours de sursis p.27

PREMIÈRE PARTIE : 1941 L'ANNÉE DÉCISIVE

1. Que sont les amis devenus ? p.61 Pierre Col ouvre la voie londonienne, p.62. André Labarthe infiltre la France libre, p.65. Louis Dolivet, le troisième homme, p.67.2. Alias Joseph Mercier p.91 Moulin préfet de Vichy, p.91. Henri Robinson et son réseau, p.95. Le préfet Moulin prépare la suite, p.107. Joseph Mercier s'installe, p.115. Un vrai faux passeport, p.120. Maria Riedlinger, Edgar A. Mowrer et Jean Moulin, p.123. Premier faux départ pour New York, p.128. Avril : Moulin-Mercier à Paris, p.129. L'USC et Noel H. Field, p.133. Mi-avril 1941 : retour à Marseille et réseau polonais, p.137. Mai à Paris, p.141.3. Moulin et Marseille p.151 L'arrivée du pasteur Howard Brooks, p.155. Le révérend Caskie et le traître Harold Cote, p.156. Le retour de Jane Boullen, p.159. Les amis protestants, p.161. Le captain Charles P. Murchie, p.164. Le milieu pénètre la clandestinité, p.167. Quelle Mme Schneider ?, p.170. Les trois missions du pasteur Brooks, p.174. Les voyages du colonel Groussard à Londres, p.776. L'enquête de Brooks sert Moulin, p.181. Mi-août : rencontre Frenay-Moulin, p.186. L'été 1941 redistribue les cartes, p.189. Moulin change ses plans, p.196. Derniers préparatifs de départ, p.199.4. Moulin à Lisbonne p.203 Le groupe Cot-Dolivet revoit ses plans, p.211. Labarthe contre de Goutte, p.214. Moulin attend à Lisbonne, p.218.5. Moulin à Londres p.229 Moulin rencontre de Gaulle, p.230. Les plans du SOE en France, p.232. Moulin et les Britanniques, p.236. Desmond Morton et Churchill, p.237. Moulin modifie les projets britanniques, p.245. Moulin s'oppose aux gaullistes, p.250. Petit entraînement et grandes manœuvres, p.255. L'état-major gaulliste cède sur l'essentiel, p.258. Entretien Moulin-Sutton, p.260. La « Mission M», p.263. Contre-attaque britannique, p.266. Nouvelles de France, p.271. Moulin attend, p.275. Préparatifs de retour, p.279. Finalement, quelle mission pour Rex ?, p.2822. Alias Joseph Mercier p.91 Moulin préfet de Vichy, p.91. Henri Robinson et son réseau, p.95. Le préfet Moulin prépare la suite, p.107. Joseph Mercier s'installe, p.115. Un vrai faux passeport, p.120. Maria Riedlinger, Edgar A. Mowrer et Jean Moulin, p.123. Premier faux départ pour New York, p.128. Avril : Moulin-Mercier à Paris, p.129. L'USC et Noel H. Field, p.133. Mi-avril 1941 : retour à Marseille et réseau polonais, p.137. Mai à Paris, p.141.

2. Alias Joseph Mercier p.91 Moulin préfet de Vichy, p.91. Henri Robinson et son réseau, p.95. Le préfet Moulin prépare la suite, p.107. Joseph Mercier s'installe, p.115. Un vrai faux passeport, p.120. Maria Riedlinger, Edgar A. Mowrer et Jean Moulin, p.123. Premier faux départ pour New York, p.128. Avril : Moulin-Mercier à Paris, p.129. L'USC et Noel H. Field, p.133. Mi-avril 1941 : retour à Marseille et réseau polonais, p.137. Mai à Paris, p.141.

3. Moulin et Marseille p.151 L'arrivée du pasteur Howard Brooks, p.155. Le révérend Caskie et le traître Harold Cote, p.156. Le retour de Jane Boullen, p.159. Les amis protestants, p.161. Le captain Charles P. Murchie, p.164. Le milieu pénètre la clandestinité, p.167. Quelle Mme Schneider ?, p.170. Les trois missions du pasteur Brooks, p.174. Les voyages du colonel Groussard à Londres, p.776. L'enquête de Brooks sert Moulin, p.181. Mi-août : rencontre Frenay-Moulin, p.186. L'été 1941 redistribue les cartes, p.189. Moulin change ses plans, p.196. Derniers préparatifs de départ, p.199.

4. Moulin à Lisbonne p.203 Le groupe Cot-Dolivet revoit ses plans, p.211. Labarthe contre de Goutte, p.214. Moulin attend à Lisbonne, p.218.

5. Moulin à Londres p.229 Moulin rencontre de Gaulle, p.230. Les plans du SOE en France, p.232. Moulin et les Britanniques, p.236. Desmond Morton et Churchill, p.237. Moulin modifie les projets britanniques, p.245. Moulin s'oppose aux gaullistes, p.250. Petit entraînement et grandes manœuvres, p.255. L'état-major gaulliste cède sur l'essentiel, p.258. Entretien Moulin-Sutton, p.260. La « Mission M», p.263. Contre-attaque britannique, p.266. Nouvelles de France, p.271. Moulin attend, p.275. Préparatifs de retour, p.279. Finalement, quelle mission pour Rex ?, p.282.

 

DEUXIÈME PARTIE : 1942 L'ANNÉE CONSTRUCTIVE

1. Moulin s'organise p.291 Moulin retrouve Frenay, p.292. Le cas Morandat, p.296. Joseph Monjaret retrouvé, p.301. Londres a des nouvelles, p.303. Emetteurs récupérés, p.305. Moulin contacte Libération et de Menthon, p.309. Moulin rencontre Colette Pons, p.311. Moulin à Nice, p.317. Un Suisse entreprenant : René Bertholet, p.320. La première pierre du projet de Moulin, p.324. Fassin et Monjaret au travail, p.331. Mauvaises nouvelles, p.337.

2. Moulin stratège p.339 Christian Pineau à Londres, p.339. Emmanuel d'Astier contre Henri Frenay, p.347. Pédagogie de la fusion, p.353. Moulin et les communistes, p.358. Grande alliance et alliage, p.368. Résistance et révolution, p.372. Quel comité des mouvements ?, p.378. Vers la fusion paramilitaire, p.383.

3. Le débarquement en Afrique du Nord, préparatifs et conséquences p.385 OSS et SOE en France, p.388. L'intox Carte, p.390. Frenay et Moulin choisissent Delestraint, p.396. Investir Londres, p.400. Le « Boss » et ses lieutenants, p.407. Etrange début pour la galerie Romarin, p.414. L'étonnant M. Pétridès, p.417.

4. Alliance sans allégeance p.421 Frenay et d'Astier à la rescousse de De Gaulle, p.423. L'OSS s'immisce, p.431. Les Américains débarquent, p.437. Premières réactions, p.441. Réactions ultérieures, p.445. Pendant ce temps, Moulin..., p.451. Les giraudistes arment l'AS, p.458. Moulin et de Linarès, p.464. Frenay pose la question de fond à de Gaulle, p.469.

5. Une armée, un gouvernement, une assemblée .p.475 Frenav reprend contact avec Moulin, p.476. Le comité de coordination se réunit, p.477. Discrets voyageurs, p.482. Bénouville se reclasse, p.486. Moulin à Nice, p.497. L'URSS, Cot et la Résistance, p.499. Le Comité politique de la résistance, p.505. Frenay réagit avec modération, p.509. La Relève catalyseur de la fusion, p.511.

TROISIÈME PARTIE : 1943 LE SEMESTRE FATAL

1. Retour en force à Londres p.519 Endiguer la manœuvre communiste, p.523. Bloquer la manœuvre gaulliste, p.527. Fusion et souveraineté, p.533. Churchill : « Débarquement d'ici octobre », p.537. Manhés à Londres, Brossolette en France, p.540. Moulin et le Vercors, p.549. Triomphe politique de Moulin à Londres, p.554. Echec de Delestraint, p.561. Quel soulèvement en Haute-Savoie ?, p.568. Répercussions à Londres, p.572. Le retour du « Boss », p.579. Arrestation de Manhès à Paris, p.581. Désastreuses arrestations à Lyon, p.585.

2. Faiblesse de l'homme fort p.593 Reprise de contact à Lyon, p.594. Reprise en main à Paris, p.601. Antoinette Sachs retrouve Moulin, p.610. L'AS : armée révolutionnaire ou régulière ?, p.613. Emmanuel d'Astier et Jean-Pierre Levy à Londres, p.624. L'étreinte de l'ennemi, p.627. A) De l'affaire « Akropolis » à Jean Multon, p.630. B) L'affâire « Jura » mène aussi à Caluire, p.635. C) Deux collaborateurs immédiats de Moulin arrêtés, p.638. D) Le COPA attaqué, p.642. Préparation de la réunion du CD-MUR du 28 avril, p.647. Ie CR du 28 avril, p.653. Quelle « affàire suisse » ?, p.665. Rebondissements et craquements, p.675. Le Conseil de la résistance instrumentalisé, p.684. Les intox Cockade et Barclay, p.690. En attendant la réunion du Conseil de la résistance, p.697. Réunion du Conseil de la résistance, p.705.

3. Juin 1943 p.715 I- Offensive allemande contre l'AS, p.717. Le rapport Kaltenbrunner du 27 mai, p.717.

A) Catastrophe à Marseille : Jean Multon et Léon-Charles Brown arrêtés, p.721.

B) Drame à Mâcon : Berty Albrecht capturée, p.726.

C) Fractures politiques, p.730.

D) Hardi, arrêté, p.735.

E) Delestraint, Gastaldo et Théobald capturés, p.739.

F) Hardy relâché sans avoir été identifïé, p.744.

G) Heilbronn arrêté, p.747.

H) « Didot » capturé, p.749.

l) Les radios traqués, p.753. J) Antoinette Sachs menacée, p.755.

- Churchill veut éliminer de Gaulle, p.758.

- La dernière décade, p.769. A) Moulin au bord de la rupture, p.769. B) Pentecôte à Trévoux, p.772. C) Antoine De Graaff et Daniel Cordier à la Pentecôte, p.773. D) Dernière lettre de Moulin à de Gaulle, p.778. E) Frenay part, les fonds et Bouchinet-Serreulles arrivent, p.779. F) Moulin du 16 au 19 juin, p.783.

- L'opération « Myto », p.787. A) Frédéric Brown, p.788. B) Jean-Jacques Dreyfus, p.796. C ) Quelle date ?, p.801. D) Le parachutage, p.806. E) Dreyfus et Moulin, p.810.

- Le samedi 19 juin, p.813. A) Fuites et filatures avant le 21 juin, p.819. B) Hardi reparaît, p.824.

- Caluire, p.834. Le véritable objet de la réunion, p.835. Une matinée d'allées et venues, p.836. L'après-midi, p.840. La mort de Jean Moulin, p.864.

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BELOT Robert, BLOCH Gilbert, CLAYTON Anthony, DEUVE Jean, DUMAZY François, HORMIS David, KAHN David, KARPMAN Gilbert, MERCIER-BERNADET Fabienne, VILLATOUX Marie-Catherine et Paul, de VILLEMAREST Pierre

1939-1945  LA GUERRE DES INTELLIGENCES

LAVAUZELLE -  Renseignement & guerre secrète - 2002  

Les pratiques hétérodoxes de la guerre secrète récusent le combat ouvert au profit de stratégies indirectes - des guerres du faible au fort -, pour parvenir à la victoire au moindre coût usage de la ruse en lieu et place de la force, priorité aux subterfuges. Car l'objectif est avant tout d'infléchir la volonté de l'ennemi.

Le renseignement qui n'est qu'une des composantes de cet ensemble de pratiques, constitue l'ingrédient naturel de la manipulation. Il ne s'avère efficace que prolongé par l'action : opérations spéciales, déstabilisation et induction en erreur.

Si ces pratiques n'ont pas fait leur apparition avec la seconde guerre mondiale, il est indéniable que c'est à la faveur de ce conflit qu'elles ont atteint leur paroxysme.

Cet ouvrage, premier d'une série sur les coulisses de la guerre de 1939-1945, qui ne prétend pas à l'exhaustivité, livre au lecteur le fruit des travaux de recherche d'historiens confirmés du renseignement, qu'ils soient français, britannique ou américain.

Cryptographie, renseignement et services de guerre psychologique, opérations d'intoxication et « forces spéciales » sont au sommaire de cet ouvrage.  

Préface du Contre-amiral Jean Kessler :

« ….. Ce sont tous les aspects de cette guerre secrète qui sont traités dans cet ouvrage collectif. Les auteurs des contributions que Fabienne Mercier­Bernadet a fédérées pour ce premier volume d'une nouvelle série, tous historiens ou spécialistes reconnus, sont une garantie de vérité historique.

Le lecteur y trouvera une description exhaustive des moyens du renseignement pendant la période considérée. Cette fresque, rappelant le rôle irremplaçable de l'agent en place, ne manque pas de mettre l'accent sur le remarquable informateur de la section du chiffre du SR français, Hans Thilo Schmidt, à qui les Alliés doivent d'avoir pu briser le code Enigma ; on y suivra la naissance des services américains balbutiant, les relations ambiguës de services pourtant alliés ; l'essai du colonel Gehlen, chef du « Fremde Heere Ost » , de l'OKH, pour contrer, sur le front de l'Est, les effets désastreux de la politique de l'administration nazie.

Il s'agit là d'un épisode de la guerre psychologique, traitée par ailleurs dans son ensemble. Les opérations d'intoxication liées aux débarquements en Europe sont en bonne place.

Le lecteur suivra, outre l'action de l'Intelligence Corps en Asie, les heurs et malheurs de la résistance en Indochine française à l'occupation japonaise, alors que dans le même temps, la résistance métropolitaine doit faire face à d'aléatoires problèmes de transmission des renseignements.

Enfin, le volet Action du métier est étudié, d'une part au travers d'une opération visant à interdire le trafic pétrolier du Danube, opération avortée en 1940 faute, pour les services français, de disposer de structures adaptées et d'autre part au travers de la mise sur pied de la section française de la Force 136, destinée, après une formation au sein de ce service secret britannique du Sud-Est asiatique, à soutenir la résistance intérieure en Indochine.

Sous une forme à la fois documentaire et pédagogique, cet ouvrage intéressera le lecteur, qu'il soit néophyte ou au fait des sujets traités. Par une approche historique, cette collection et cet ouvrage en particulier, devraient faire prendre conscience au public de l'importance que revêt le renseignement dans le monde contemporain et contribuer ainsi à développer , chez nos concitoyens, cette culture du renseignement si bien ancrée dans les mondes anglo-saxon et russe. »  

Sommaire - Le renseignement au cours de la deuxième guerre mondiale

David Kahn  - Quand l'État américain a découvert la nécessité du renseignement (1942-1945)

Robert Belot  - Les relations entre services secrets soviéto-alliés durant la seconde guerre mondiale

Pierre de Villemarest  - Les " munitions de l'esprit " - La guerre psychologique pendant la seconde guerre mondiale

Marie-Catherine et Paul Villatoux - L'échec du renseignement allemand et de sa tentative politico­militaire sur le front russe

David Hormis - Les opérations d'intoxication liées aux débarquements de 1944

Gilbert Bloch  - La résistance par le renseignement : les réseaux d'Indochine 1940-1945

Fabienne Mercier-Bernadet - La force 136 au Laos: 1944-1945

Jean Deuve - L'Intelligence Corps dans la guerre contre le Japon

Anthony Clayton - La circulation du renseignement clandestin dans la Résistance : enjeux politiques et techniques de la cryptographie

Robert Belot et Gilbert Karpman - Couper la route du pétrole... La marine française et le Danube, 1940

François Dumazy

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CALVI Fabrizio

OSS – LA GUERRE SECRÈTE EN FRANCE

Les services spéciaux américains, la Résistance et la GESTAPO 1942-1945 HACHETTE - 1990

Voici un livre qui bouscule les idées reçues et nous délivre une masse d'informations inédites sur un sujet qu'on pouvait croire épuisé par les spécialistes: la guerre secrète pendant le deuxième conflit mondial.

L'OSS américain présente la singularité rarissime d'un service secret improvisé en plein conflit par un belligérant.

 

Dans une spécialité où, plus qu'ailleurs, il faut laisser le temps au temps et semer pour de très lointaines moissons, le handicap était sévère. Aussi bien considérait-on le service américain comme un élève doué, certes, mais admis un peu trop tôt dans la cour des grands.

 

La comparaison avec les services britanniques, parvenus pendant la même période à leur plus haut point d'efficacité (ce fut aussi leur chant du cygne), était littéralement écrasante.

 

Vu de Londres, l'OSS apparaissait pour ce qu'il était: un cadet désireux de bien faire mais auquel on tenait les rênes courtes.

 

L'auteur prend pour la première fois le point de vue d'Alger, et tout change.

 

L'OSS avait en Afrique du Nord les coudées franches. Jeune géant encore un peu pataud, suppléant à l'expérience manquante par une capacité rare à improviser, porté par une formidable confiance en soi, il essuya bien des échecs mais remporta des succès que des rivaux plus aguerris auraient pu lui envier.

 

Son travail avec la Résistance française fut efficace, confiant, presque toujours dénué, au contraire des services britanniques, d'arrière-pensées politiques.

 

Ce récit est fait de cent romans vrais: personnages hauts en couleur, intrigues à triple détente, coups de théâtre, trahisons dévastatrices, héroïsme quotidien.

 

C'est en même temps un pan d'Histoire ignoré que l'auteur nous révèle.

 

Pour tous ceux que passionnent les enjeux de la Deuxième Guerre mondiale, ce livre est indispensable. Aux autres, cette plongée dans les jeux dramatiques de la guerre secrète apportera un vrai bonheur de lecture.

 

Gilles Perrault Journaliste d'investigation ; " Fabrizio Calvi est spécialiste des sociétés secrètes. Il est l'auteur de quatre ouvrages sur le terrorisme, la mafia et les services spéciaux. Avec la collaboration d'Olivier Schmidt, rédacteur en chef du Monde du Renseignement. "

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CARRIAS (Chef de Bataillon)

LES RENSEIGNEMENTS DE CONTACT

Etude dans le cadre d’un cas concret historique Les Reprints LAVAUZELLE - 1937 et 2002

On s'accorde généralement à attribuer de l'importance aux renseignements.

 

Cependant, l'expérience montre qu'ils sont souvent négligés et l'on trouve dans leur prétendue inexistence l’explication, sinon l'excuse, de la plupart des cas de surprise dont l'histoire militaire fournit tant d'exemples.

 

La théorie et la pratique semblent s'opposer dans le domaine des renseignements, mais ce n'est là qu'une apparence.

Les renseignements tels qu'ils sont recueillis sur le champ de bataille ne présentent pas grand intérêt à première vue, et c'est ce qui explique qu'ils soient négligés.

 

Toutefois, ces mêmes renseignements, lorsqu'ils ont été centralisés, interprétés et synthétisés, permettent d'obtenir sur la situation de l'ennemi des précisions très suffisantes pour les besoins du Commandement.

On se propose ici de montrer sur le plan des réalités l'importance que présente tout renseignement recueilli par l'infanterie pour le Commandement et pour l'infanterie elle-même.

 

Les résultats de l'expérience étant seuls convaincants et bien supérieurs à tous les raisonnements, on s'attachera à montrer comment les renseignements de contact naissent dans l'atmosphère du combat d'infanterie, quelles sont leurs caractéristiques, la valeur relative qu'ils ont par rapport aux autres renseignements, les connaissances sur l'ennemi que l'on peut tirer de leur étude.

 

On précisera ensuite la méthode selon laquelle ils doivent être recherchés et on indiquera les procédés pratiques à employer sur le champ de bataille en vue de leur recueil, de leur transmission et de leur utilisation.

 

Cet exposé comprendra trois parties:

1°) Les renseignements de contact dans l'offensive;

2°) Les renseignements de contact dans la défensive;

3°) Le service de renseignements régimentaire et les interprètes militaires.

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CASEY William

LA GUERRE SECRÈTE CONTRE HITLER - ROBERT LAFFONT - 1991

 

1942. Les États-Unis, qui viennent d'entrer en guerre, jettent tout leur poids dans le conflit.

La guerre sécrète n'en sera pas l’élément le moins important. William Donovan, dit « Wild Bill » a fondé lé légendaire O.S.S. - Office of Strategic Services - l'ancêtre de la C.IA. Il envoie alors à l'antenne de Londres l’auteur de ce livre, William Casey, qui fera une brillante carrière dans le renseignement, jusqu'à devenir directeur de la CIA en 1981.

De Londres, I'O.S.S. dirige un réseau impressionnant d'agents secrets qui agissent tant en Allemagne qu'en Europe occupée, en liaison étroite avec les mouvements de résistance.

Des succès spectaculaires enregistrés : en Norvège, où les projets allemands de bombe atomique furent mis en échec ; en Normandie, où une "intox" détourna la Wehrmacht du lieu du débarquement ; dans l'ensemble de la France où la Résistance fournît aux armées alliées une aide essentielle. Mais aucune guerre ne va sans échec, et William Casey ne les dissimule pas.

Des renseignements vitaux, pour lesquels des agents avaient risqué leur vie, ne furent pas pris au sérieux par la bureaucratie militaire ; des possibilités restèrent inexploitées ; la coopération entre services alliés ne fut pas toujours exemplaire tandis qu'au sein des états-majors, ceux qui privilégiaient le bombardement des zones occupées s'opposaient à ceux qui voulaient y susciter des opérations de guérilla,

Pourtant le bilan de cette guerre secrète fut largement positif, et William Casey nous montre comment le renseignement, l'action clandestine, la résistance organisée contribuèrent à la défaite d'Hitler en épargnant bien des pertes humaines et matérielles. Une leçon qui conserve aujourd'hui toute sa valeur.

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COOKRIDGE E.H.

" METTEZ L'EUROPE A FEU " ( Churchill ) - FAYARD- 1968

 

En 1940, après la défaite française, Sir Winston Churchill crée le S.O.E. (Spécial Opération Executive), réseau clandestin anglais chargé de combattre l'ennemi sur le soi de l'Europe occupée. L'activité principale de cet organisme est le sabotage et la désorganisation des services allemands dans les pays envahis.

A peu d'exceptions près, les hommes qui formaient le S.O.E. étaient de simples civils.

 

Peu considérés par le War Office et par les professionnels de l'Intelligence Service, ils parachutèrent leurs premiers agents - tous volontaires - ou les firent débarquer de l'autre côté de la Manche et de la Mer du Nord de nuit par des sous-marins ou des barques à moteur.

 

Ces agents secrets, hommes ou femmes, rejoignirent les groupes de résistants, créèrent des unités, leur fournirent des armes parachutées clandestinement et contribuèrent ainsi pour une part importante à la libération de l'Europe.

 

Le livre de E.H. Cookndge a pour but de présenter pour la première fois un exposé complet de l'activité du S.O.E. et de la coopération que ses agents établirent avec leurs camarades de la Résistance.

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CROISSANT Pierre

L'ESPION DE LA LIGNE SIEGFRIED

Armand Chouffet, photographe aérien , le renseignement français en Suisse - LAVAUZELLE -  2005 - Editions Alphil - Suisse.

 

Le 20 juin 1940, jour de l'arrivée en Franche-Comté du Panzergruppe Guderian, trois officiers de l'Abwehr, les services de renseignement allemands, se rendent à Montéchéroux, petit village du Doubs. Leur mission : arrêter Armand Chouffet, l'un des pionniers français de l'espionnage aérien. Mais l'espion a disparu...

 

Agent du service de renseignement français de 1935 à1940, l'aviateur a pris des centaines de photographies aériennes des travaux ordonnés par Hitler sur la Ligne Siegfried, face à la Ligne Maginot.

 

Décollant de Montbéliard à bord d'un Potez 43, il se posait à Luxeuil ou Strasbourg puis s'envolait discrètement avec un autre appareil de tourisme, un Caudron Simoun, dont l'immatriculation était changée à chaque mission.

 

Que fit l'énigmatique Chouffet pendant l'Occupation ? C'est le mystère. Arrêté dans son village le 10 août 1944 pour non-respect du couvre-feu, l'homme fut identifié et remis à l'Abwehr. En cet automne 1944, la Trouée de Belfort, zone limitrophe de la Suisse où agissaient le réseau clandestin Bruno-Kléber et les services alliés, était un des lieux de repli des armées nazies.

L'Abwehr choisit de ne pas fusiller Chouffet, mais de l'utiliser...

 

La découverte d'archives inédites permet à l'auteur de mettre en scène un personnage oublié du renseignement français et de tenter d'élucider son rôle dans une période troublée et complexe.

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DEBRUYNE Emmanuel

C'était TEGAL - La guerre secrète des espions belges: 1940-1944
Éditions Labor - 2003

Cet ouvrage raconte le destin d'un des principaux services de renseignements belges. L'histoire du réseau Tégal est celle de citoyens qui, refusant l'occupation de leur pays, se lanceront dans une activité à laquelle rien ne les a préparés. Cette histoire se déroule dans le contexte large de la guerre en Europe et de la Belgique occupée, mais elle s'inscrit aussi dans la chair d'hommes et de femmes qui connaîtront plus souvent la peur, la frustration, la douleur et parfois la mort, que la certitude du succès de leurs entreprises.
Le réseau Tégal trouve son origine dans le milieu militaire belge qui refusa la défaite de 1940. A l'initiative du mouvement se trouvait l'officier Pierre Hauman, celui-ci sera arrêté le 29 septembre 1943. D'autres agents seront également emprisonnés mais le réseau parviendra à continuer ses activités. Il sera actif jusqu'à la fin de l'Occupation. Tégal enverra en Angleterre pas moins de 32 courriers compilant divers types d'informations (militaires, économiques et politiques) qui permettront aux Alliés de définir leurs stratégies de guerre.

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DELATTRE Lucas

FRITZ KOLBE, un espion au cœur du IIIe Reich

DENOËL -2003

Le combat clandestin de Fritz Kolbe est l'un des plus fascinants exploits de la Seconde Guerre mondiale. C'est aussi l'un des plus méconnus.

Très rares sont les Allemands qui ont résisté à la barbarie nazie. Encore plus rares ceux qui ont pu œuvrer dans l'ombre pour le compte des Alliés.

Fritz Kolbe est de ceux-là. Fonctionnaire au ministère allemand des Affaires étrangères, il fut l'un des principaux espions au service des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les Américains lui donnèrent le nom de code « George Wood ». Entre 1943 et 1945, il communiqua au péril de sa vie une énorme quantité d'informations de premier plan à l'OSS, ancêtre de la CIA. Échappant miraculeusement à la Gestapo, il accomplit son rôle d'informateur jusqu'aux derniers jours de la guerre.

Malgré son isolement absolu, Fritz Kolbe fut l'un de ceux qui influèrent sur le cours du conflit.

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DEUVE Jean

LA GUERRE DES MAGICIENS

L’intoxication alliée 1939-1944 - CHARLES CORLET  - 1995

 

Il y eut un temps, dans les années 1940-1942, ou l'on surnommait du joli nom de « Royal Corps of Magicians », les illusionnistes professionnels réunis par le commandement britannique pour tromper ses ennemis.

 

A une époque où les effectifs alliés étaient désespérément faibles face aux Italiens et aux Allemands, ce Corps Royal des Magiciens compensa cette infériorité par ses illusions et ses techniques et permit de tenir d'abord, puis de vaincre ensuite.

 

Les grandes victoires de Méditerranée de l'année 1942 ( El Alamein et le débarquement en Afrique du Nord ) et de l'année 1943 ( Tunisie, Sicile, Italie ) furent remportés parce que les Italo-Allemands furent, chaque fois, pris par surprise.

Cette surprise fut l'oeuvre du Corps des Magiciens, ce groupe d'hommes à l'imagination fertile et à l'art consommé.

 

Et si l'armada alliée de juin 1944 aborda sur les côtes de Normandie avec un minimum de pertes, ce fut encore à tous ces spécialistes de l'illusion et du faux-semblant qu'on le doit, car ils leurrèrent les Allemands sur la date, sur le lieu et sur les moyens du débarquement.

 

A lire la façon dont l'auteur narre ce périple, on peut soupçonner qu'il a dû lui-même, ici ou la, faire partie de la « Corporation des faiseurs d'illusions ». Ce n'en est que plus passionnant.

 

Ce livre va surprendre, car, malgré quelques films plus romancés que porteurs de vérité, on ne sait que peu de choses sur « l'envers du décor ». Il va ouvrir au lecteur les portes d'un monde étonnant, un monde paradoxal de faux décors et de rigueur, de secret et d'ostentation, de subtilité et de conte de fées...

 

Ce n'est pas un lapin que les Magiciens ont tiré de leur chapeau : c'est la victoire de 1944 -1945 !

 

Table des matières

Introduction     

1. L'intoxication pratiquée par les Normands et les Anglo­Normands       

2. Guillaume le Conquérant intoxique le roi d'Angleterre en 1066    

3. Les yeux et les oreilles du renseignement allié     

- Les services britanniques     

- Les services français           

- Les services américains       

4. Les services allemands

5. L'intoxication alliée en 1939 et 1940

6. L'intoxication par les agents  

7. La London Controlling Section

8. 1942 : les opérations Jupiter et Overthrow       

9. « Déception » dans les déserts de Lybie   

10. Torch :       

- La traversée de l'Atlantique      

- L'intoxication américaine       

- Les services français           

- Les services britanniques     

- Les certitudes et les incertitudes allemandes      

11. L'intoxication dans la bataille de Tunisie        

12. Zeppelin et la prise de la Sicile   

- La force A et les agents français            

- I:opération « Chair à pâté »  

- Remue-ménage en Grèce et dans les Balkans           

- Les résultats de l'intoxication     

13. La traversée du détroit de Messine

14. Zeppelin d'octobre 1943 au début 1944  

- La mission Carthage         

- Agitation et subversion dans les Balkans        

- L'affaire Cicéron           

15. Les opérations Starkey

- Les bombardements orientés           

- I'agitation        

- Raids de commandos 

- Simulacres et mesures spectaculaires - Discours et presse

- Les messages personnels       

- Au coeur de l'ennemi : les réseaux           

- Les agents doubles

- L’opération « Pôle Nord »     

- Le bilan de l'opération Starkey           

16. Bodyguard, 1944    

17. Aveugler les Allemands et leur boucher les oreilles  

18. Zeppelin     

19. Fortitude Nord   

20. Les opérations de diversion de Fortitude Sud

                - Fortitude Ironside

- Fortitude Vendetta         

- Fortitude Royal Flush   

21. Quick Silver : le groupe d'armées fantôme           

- Le faux port pétrolier de Douvres          

22. Neutralisation des radars ennemis           

23. La mystification radio-électrique

24. Opérations orientées         

- Actions aériennes         

- Raids de commandos

25. Les agents du Comité XX

26. Réseaux et groupes fictifs

27. Utilisation des réseaux d'action et de résistance

28. Ce que croient les Allemands la veille du débarquement..

29. Le jour J et les jours suivants           

- Le 6 juin      

- Le 7 juin      

- Le 8 juin

- Le 9 juin

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DIAZ Antonio

Los servicios de inteligencia españoles. Des de la guerra civil hasta el 11-M. Historia de una Transició

(The Spanish Intelligence Services. From the Civil War to 11-M. The History of a Transition) - ALIANZA - Madrid - 2005

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EPPLER John

CONDOR, l'espion de Rommel

Robert Laffont - 1974

« Good morning, mister Gaafar » : c'est par ces mots qu'un officier de l'Intelligence Service met fin, au Caire, en 1942, au travail de l'espion John Eppler, alias Gaafar, qui, pour le compte de l'Abwehr, envoie des messages depuis des semaines en direction des troupes de Rommel en marche vers le Nil.

Mais cette mission de Eppler — la mission Condor — n'est que le dernier épisode de la vie extraordinaire que l'espion allemand raconte ici.

Fils d'une Allemande et d'un chef bédouin, élevé en Egypte, John Eppler est, à la fois, arabe et allemand. Pour le Service de renseignement de la Wehrmacht, il est l'espion parfait.

Recruté dès 1937, il va, de la Turquie à l'Iran, de l'Afghanistan à l'Egypte, devenir « l'agent » de Berlin pour le Moyen-Orient. Tout est vrai ici : les rencontres avec les agents du « grand adversaire », l'Intelligence Service ; comment Eppler accompagne le grand Mufti de Jérusalem auprès de Hitler ; comment il entre en relation avec l'actuel président de la République égyptienne, Sadate — alors officier — qui, par nationalisme, est décidé à lutter contre les Anglais par tous les moyens ; comment, en uniforme de lieutenant anglais, il pénètre dans le Q.G. de Montgomery au Caire ; sa randonnée dans le désert, derrière les troupes britanniques...

Voici le métier d'espion mis à nu, et révélé le fonctionnement d'un grand service de renseignement : l'Abwehr. C'est fascinant

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FALIGOT Roger et KAUFFER Rémi

SERVICE " B " - FAYARD - 1985

 

 " Voici un excellent livre de vacances pour qui aime les romans d'espionnage. Chacun sait, en effet, qu'un roman d'espionnage n'est vraiment bon que lorsqu'il n'est pas... un roman et qu'il n'est qu'une mise en forme d'un dossier bien réel. C'est le cas de Service B.

 

On peut s'étonner que, dans le grand tintamarre qui a entouré la projection du film de Mosco ; les Terroristes à la retraite, personne, ni dans la presse, qui consacra pourtant à l'affaire Manouchian des dizaines et des dizaines de pages souvent bien venues, ni dans l'indigent débat qui eut lieu au petit écran, n'ait eu l'idée d'aller chercher chez Faligot et Kauffer quelques-unes des réponses aux questions posées dans et par le film de Mosco. Pourtant, le livre venait de paraître et, conçu à l'écart d'une polémique de presse hâtivement nouée, il apportait de précieuses données et un éclairage que deux enquêteurs, spécialistes de divers services spéciaux, aussi confirmés que nos deux auteurs, avaient pris le temps de rendre sûrs.

 

Qu'est-ce que le Service B ? « Le réseau d'espionnage le plus secret de la Seconde Guerre mondiale », répond la jaquette du livre. Le plus secret ? A vrai dire pas plus secret qu'un autre : « resté secret » aurait mieux convenu. Les communistes n'ont pas en effet pour habitude, sauf exceptions dues le plus souvent à des luttes politiques internes, de gaspiller et révéler leurs secrets une fois le délai raisonnable écoulé. Pas de prescription pour eux en la matière : voilà pourquoi rien n'avait jusqu'ici été écrit sur ce qui avait été le service de renseignements, l'équivalent d'un deuxième bureau, dont la résistance militaire communiste, les F.T.P., s'était dotée comme, de son côté, l'avait fait la résistance militaire gaulliste, avec le B.C.R.A.

 

C'est un service de renseignements dépendant de l'état-­major des F.T.P. qui est ici minutieusement décrit - avec les lacunes inévitables mais toujours très honnêtement soulignées et reconnues - par Faligot et Kauffer, grâce à une enquête directe auprès d'une multitude de survivants, mais aussi grâce à la possibilité qui leur fut donnée d'exploiter des archives miraculeusement demeurées en des mains privées.

 

Par-delà les mille visages et péripéties ici évoqués, une conclusion essentielle se dégage : tandis que les services  de renseignements gaullistes constituaient une instance de triage qui, autonome, communiquait ce qu'elle entendait communiquer aux Alliés, britanniques et américains, de la France libre (ce qui faisait d'ailleurs qu'opéraient parallèlement en France occupée des réseaux indépendants directement reliés à l'appareil militaire allié), le service de renseignements communiste - ce Service B - était à l'évidence non seulement contrôlé par, mais intégré au quatrième bureau de l'état-major de l'Armée Rouge c'est-à-dire la direction du renseignement militaire soviétique, celle qui, aujourd'hui, est connue sous les initiales du G.R.U.

 

On vient, par exemple, d'assister à une discussion pour savoir de qui dépendaient en fait le groupe Manouchian et surtout ses cadres. On a soupçonné que la direction politique clandestine du P.C.F., en la personne de Jacques Duclos, n'était pas à même de prendre certaines décisions stratégiques affectant le secteur militaire des organisations comme la M.0.I.

 

C'est probablement vrai. Mais contrairement à ce qu'on a dit, ce n'est pas le Komintern - d'ailleurs dissous le 15 mai 1943 même s'il devait aussitôt partiellement renaître sous la forme d'un secrétariat international du P.C. de l'Union soviétique - et ce n'est pas davantage le N.K.V.D. - le K.G.B. de l'époque autrement dit la police politique - qui avaient la haute main sur les cadres de l'action militaire dans les territoires européens occupés : à une époque où la dimension militaire des choses avait pour les dirigeants soviétiques une priorité absolue.

C'était le G.R.U., c'est-à-dire l'appareil de renseignement de l'Armée Rouge, qui était la clef de voûte et l'instance de décision stratégique centrale même si les instances  politiques locales étaient éventuellement tenues  au courant  des décisions prises.

 

Il ne faut ni surestimer, ni sous-estimer cette intégration de l'appareil militaire communiste  français dans le système militaire soviétique : ce n'était pas, même à l'époque, le tout du phénomène communiste français. Mais c'en était un aspect qui s'était mis en place dès le tournant des années trente et qui s'est prolongé bien au-delà de la victoire de 1945. Il  valait la peine que cette histoire fût analysée et racontée avec la maîtrise dont font preuve Faligot et Kauffer. ".

 

par Annie KRIEGEL

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FORCADE Olivier et LAURENT Sébastien


Général Louis Rivet, Carnets du chef des services secrets, 1936-1944, 

Nouveau Monde éditions - 2010

Les carnets inédits du Général Rivet viennent d’être publiés (). Cet ouvrage donne un éclairage nouveau sur l’histoire du renseignement et du contre-espionnage français.

Le général Louis Rivet fut le responsable des services spéciaux militaires français, du Front Populaire à la fin de l’Occupation. A ce titre, il est à la fois un grand témoin et un acteur incontesté de cette période tragique de notre pays.

Que retenir de ces carnets et des excellentes annotations des deux universitaires, Olivier Forcade et Sébastien Laurent ?

Le pouvoir politique est absent de ses écrits. C’est logique, le général Rivet rend compte à ses chefs, ainsi qu’au général Gamelin. Mais c’est aussi l’une des clés pour saisir les fondements des erreurs stratégiques commises à cette époque par le pouvoir politique du côté français.

Pour tracer la présence du politique dans la ligne de conduite des services spéciaux de l’époque, il faut lire entre les lignes de ces carnets. Par exemple, on y décèle la ligne de fracture entre la crainte du communisme et la crainte du fascisme qui ressort avec évidence des divergences sur la conduite à tenir à l’égard de l’Italie. Rivet était favorable à un dialogue avec l’Italie, les responsables du Front populaire ne partageaient pas cette analyse. Mais là n’est pas le plus important.


Ce qui frappe à la lecture de cet ouvrage, c’est l’absence de prise en compte du renseignement et du contre-espionnage dans la prise de décision stratégique militaire et politique.

Sur la question de la trouée des Ardennes et de Sedan (percée allemande qui déstabilise de manière décisive le système de défense français en mai 1940), le troisième bureau (opérations) écarte d’un revers de manche l’éventualité d’une telle hypothèse alors que le deuxième bureau (renseignement) la valide en mettant en garde les plus hautes autorités sur la faiblesse de nos troupes positionnées face aux Ardennes et le risque encouru par une attaque de divisions blindées allemandes dans ce secteur.

Cette erreur très significative dans le processus de réflexion stratégique n’est pas prise en compte dans l’enseignement de la stratégie des écoles militaires.

Le général De Gaulle, lui-même, n’a jamais su tirer de leçon d’un tel raté qui aboutit à l’une des plus grandes défaites que la France ait connue dans son histoire.  C’est ce que l’on peut déduire de l’ouvrage très détaillé d’un professeur agrégé d’histoire-géographie, Sébastien Albertelli sur le service secret gaulliste durant la seconde guerre mondiale (Les services secrets du Général de Gaulle, le BCRA 1940-1944, Perrin, 2009). On y remarque la manière très particulière dont De Gaulle intégrait le rôle du renseignement dans son combat politique.

L’analyse des carnets révèle aussi le poids et ce caractère pérenne des dissensions entre Ministères et leur incapacité de définir un renseignement d’anticipation. Cette incapacité de coordonner le renseignement ainsi que le contre-espionnage révèle l’incapacité du pouvoir politique à prendre les décisions qui s’imposaient dès les premières tentatives d’Hitler de transgresser le Traité de Versailles.


Christian Harbulot - http://www.infoguerre.fr/edito/edito-les-lecons-a-tirer-des-carnets-du-general-rivet/

Voir biographie du Général Louis Rivet, l'un des fondateurs de l'AASSDN

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GAAFAR Hussein

CONDOR, L'espion égyptien de Rommel

– présenté par Yvonnick Denoël

2009 Nouveau Monde éditions

Voici les mémoires d'un des plus surprenants et mystérieux espions de l’histoire. Hussein Gaafar (alias John Eppler), fils d’une allemande et d’un chef bédouin, élevé en Egypte, illustre à merveille les liaisons sulfureuses entre nationalistes arabes, nazis et dignitaires musulmans pendant la Seconde Guerre mondiale.

Recruté en 1937 par l’Abwehr, « Condor » va de la Turquie à l’Iran, de l’Afghanistan à l’Egypte, devenir l’agent de Berlin pour le Moyen –Orient. Il raconte ici comment il parvient à infiltrer l’Intelligence Service britannique, jusqu’à pénétrer en uniforme de lieutenant anglais dans le QG de Montgomery au Caire, comment il accompagne le grand Mufti de Jérusalem auprès d’Hitler, ou encore comment il travaille avec un jeune officier nationaliste égyptien du nom d’Anouar el-Sadate !

Ce n’est qu’en 1942, au terme d’une incroyable odyssée, que l’agent qui renseignait Rommel sur tous les mouvements de l’armée britannique, sera arrêté au Caire par l’Intelligence Service.

Ces mémoires à l’indiscutable parfum romanesque sont aussi un document de première main sur le fonctionnement des services secrets allemands et l’alliance entre nazis et dignitaires musulmans.

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GAUJAC Paul

LES FORCES SPECIALES DE LA LIBERATION

HISTOIRE ET COLLECTIONS

Au cours de l'année 1944, près de 170 équipes des forces spéciales alliées sont parachutées en France occupée, pour aider la Résistance et ses maquis, transmettre les directives du commandement allié et participer au combat contre l'occupant.

Leur histoire est peu ou mal connue. Si le prestigieux Special Air Service britannique fascine historiens et romanciers, en revanche, Operational Groups américains, Jedburghs et missions interalliées sont le plus souvent ignorés dans les ouvrages évoquant les services de renseignements ou la Résistance.

Pour la première fois, les aventures extraordinaires parfois rocambolesques - des membres des forces spéciales alliées sont contées à partir des comptes rendus de mission, replacées sans complaisance dans le contexte de l'époque.

Le lecteur, tout en découvrant l'atmosphère particulière régnant alors en France et hors de France, pourra apprécier à leur juste valeur, le courage, le dynamisme et l'esprit de sacrifice animant ces hommes (Britanniques, Canadiens, Néo-Zélandais, Américains, Belges et Français) parachutés pour concourir à la Libération de la France.

A propos de l'auteur :
Après quarante ans de service, notamment dans les troupes aéroportées, l'aviation légère de l'armée de terre,..., l'auteur, Paul Gaujac, poursuit sa carrière d'historien militaire consacrée en particulier à la période 1943-1945 en Europe occidentale.
Paul Gaujac a passé une partie de son enfance à Toulon où il a vécu les années d'occupation et les journées de la libération. Colonel, ancien directeur du Service Historique de l'Armée de Terre, auteur d'une quinzaine d'ouvrages d'histoire militaire, il est un des grands spécialistes de la Deuxième guerre mondiale.


Sommaire :
·  Parachutés en France occupée
·  L'ordre allemand et la Révolution nationale
·  La France combattante et les Alliés
·  L'isolement de la tête de pont de Normandie
·  Guerre de chouans en Bretagne
·  En soutien du 12th Army Group
·  Guérilla entre Loire et Garonne
·  Réduits et guérilla dans les montagnes
·  Guérilla au Sud
·  A la poursuite des Huns

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GISKES H.J.

LONDRES APPELLE PÔLE NORD

PLON - 1958

H. J. Giskes fut le chef du contre-espionnage militaire allemand aux Pays-Bas, de 1941 à 1944.

Son activité a connu une telle publicité par les revues, les romans, la presse et le film, que l'auteur a estimé absurde de couvrir d'un pseudonyme ce « rapport documentaire », lequel n'égale le plus passionnant des romans d'aventures que parce qu'il suit avec exactitude une réalité elle-même « extraordinaire».

Les services de sécurité non-militaires allemands se contentaient ordinairement de saisir le matériel parachuté par les alliés, et de faire prisonniers les agents ennemis.

Mais Giskes, à la tête du contre-espionnage militaire, voulait, lui, aller beaucoup plus loin. Il s'agissait pour lui d'utiliser les prisonniers après leur capture, à telle fin que, par leur intermédiaire, le contre-espionnage allemand fût en contact avec Londres, qu'il pût intercepter les secrets alliés à la source, et qu'il menât ainsi un « contre-jeu » des plus efficaces.

L'opération Pôle Nord, déclenchée en 1942 avec l'arrestation de Lauwers, du service secret anglais, va durer deux ans ; deux ans pendant lesquels Giskes fera figure de « résistance hollandaise » aux yeux des services de Londres, grâce à Lauwers qui acceptera de reprendre contact par radio avec l'Angleterre, sous la surveillance de ses geôliers, avec la seule intention et le seul espoir d'arriver à prévenir ses amis.

Le lecteur assiste ainsi à l'une des plus trafiques comédies de la guerre secrète. Il découvre aussi, dans ce témoignage capital, un aspect ignoré de la Deuxième Guerre Mondiale : la rivalité des services du contre-espionnage militaire et des polices de Himmler, leurs luttes intestines, l'opposition de la Wehrmacht aux S. S., jusqu'à la défaite finale du IIIe Reich.

Il apprend enfin quelle fut la vaillance des résistants hollandais, et comment leur sacrifice, parfois inutile en apparence, sauva pourtant la liberté et l'honneur des Pays-Bas.

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GOUREVITCH Anatoli

UN CERTAIN MONSIEUR KENT - GRASSET - 1995

 

Officier de renseignement dans l'Armée rouge, Anatoli Gourévitch a été infiltré à l'Ouest, juste avant la Seconde Guerre mondiale. Adjoint de Léopold Trepper, que la légende a présenté comme le grand chef d'un « Orchestre rouge » mis en place par l'URSS dans toute l'Europe, Gourévitch, sous le nom de Kent, sera le vrai responsable de ce réseau d'espionnage en Belgique, puis en France, une fois la guerre déclarée.

Arrêté fin 1942 par la Gestapo, Kent-Gourévitch feint d'accepter d'intoxiquer Moscou en envoyant de faux messages à sa centrale. En réalité, il joue un triple jeu dont, en dernier ressort, l'URSS est bénéficiaire. Si bien qu'aux derniers jours de la guerre il réussit à convaincre le Sturmbannführer SS Pannwitz, l'un des principaux responsables de la lutte contre l'espionnage soviétique, de l'accompagner jusqu'à Moscou.

Pourtant, ce n'est pas le héros que les autorités soviétiques accueillent. Immédiatement arrêté et enfermé à la Loubianka, la sinistre prison du NKVD, on lui reproche, comme à d'autres grands espions soviétiques, d'en savoir trop sur les négligences de l'état-major communiste, et surtout de Staline surpris par l'attaque allemande de juin 1941 malgré les avertissements de dizaines d'agents dans le monde, dont lui, Kent.

Condamné au goulag, il n'en sortira que début 1960, mais il lui faudra encore attendre trente ans pour être réhabilité et rétabli dans ses droits et titres.

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GUERIN Alain, CHATEL Nicole

CAMARADE SORGE - JUILLARD - 1965

 

Qui était en réalité Richard Sorge ? Pour les uns, le plus redoutable des espions ; pour les autres, un « héros de l'Union Soviétique ». Qui croire et à qui se fier ? C'est afin de résoudre cette énigme historique que Nicole Chatel et Alain Guérin ont décidé d'écrire ce livre.

A Berlin, à Tokyo, à Munich, à Washington, à Paris, à Moscou, ils ont, en compagnie de Keitho Ishi, suivi les traces de Richard Sorge. En Allemagne, ils ont retrouvé le seul survivant du réseau, celui que tout le monde croyait mort : Max Klausen. En Union Soviétique, ils ont compulsé des liasses de documents. Au Japon, ils ont entendu les témoins du drame.

Et maintenant voici l'histoire de leur enquête et la véritable histoire de Richard Sorge.

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HINSLEY Harry and SIMKINS Anthony

BRITISH INTELLIGENCE IN THE WORLD WAR

History of the Second World War London Her Majesty’s STATIONERY OFFICE - 1989

Volume 1 British Intelligence in the Second World War provides the only reliable account yet published – or ever likely to be published- of the part played by British Itelligence in Allied strategy and operations in the Second World War.

 

No such account could have been written without the unrestricted access which was afforded to Professor Hinsley and his colleagues to the full range of British government intelligence records and to political and military archives of the war and the inter-war years.

Their work will be published in three volumes: Volume I will carry the story to the summer of 1941; Volume II to the summer of 1943; Volume III from the invasion of Sicily to the end of the war:.

 

This first volume necessarily devotes same space to analysing the evolution of the British intelligence organisations in response to the needs of war.

 

In doing so, it illustrates in fascinating detail the several levels and directions of intelligence, from the wresting of information from the enemy to the point where the distilled and evaluated information was presented to political leaders and rnilitary commanders.

 

Above all, this history is concerned with the influence exerted by intelligenre on the decisions of those leaders and commanders, and in Volumes II and III this theme will become still more dominant.

This volume and its companions cannot fail to be of exceptional interest in their contribution to the definitive history of the Second World War. As they expiain in the Preface, the authors have, subject only to minimal restraint, been able to make unfettered interpretations of their reading of the British government archives.

 

Their judgements are therefore their own, and, on all the available evidence, they have been at pains to make these judgements firm and as objective as possible.

All three volumes are bound to stimulate controversy. Doubtless, other judgements will be proposed in the independent histories which will follow when most of the archives on which they are based are transferred to the Public Record Office, as they eventually will be.

 

Meanwhile this Official History will be the standard authority on this fascinating subject for many years to come.

Vol 3, part 1 Their third and final volume will be published in two parts, the first of which follows events from the summer of 1943 to the summer of 1944.

The first part of Volume 3 covers the strategic assessments during the period, intelligencee on the German economy, the fighting on the Russian fronts and in Yugoslavia, the war in the Mediterranean and the Italien surrender, U-boat warfare and the war in the air, including both the Allied and the German air offensives.

 

The importance of intelligence on the V-weapons and the effect that this was to have on the course of the war is also examined.

 

Whereas the earlier volumes in the séries necessarily devoted space to analysing the evolution of the British intelligence organisation in response to the needs of war, Volume 3 is above all else concerned with the influencee exerted by intelligence on the décision making process.

 

It illustrates in fascinating détail the several layers and directions of intelligence, from the wresting of information from the enemy to the point where the distilled and evaluated information was presented to political leaders and military commanders.

Vol 3 Part 2 The second part of Volume 3 assesses the intelligence that was available before and during the Normandy landings, the fighting on the Russian fronts and in Yugoslavia, the war in the Mediterranean, U-boat warfare, the war in the air and the V- weapons offensives.

Whereas the earlier volumes in the series necessarily devoted space to analysing the evolution of the British intelligence organisation in response to the needs of war, Volume 3 is above all else concerned with the influence exerted by intelligence on the decision making process.

 

It illustrates in fascinating detail the several layers and directions of intelligence, from the wresting of information from the enemy to the point where the distilled and evaluated information was presented to political leaders and military commanders.

Volume 4 Security and counter-intelligence.

The first three volumes of the series dealt with the influence of intelligence on strategy and operations.

 

Volume 4 analyses the contribution made by Intelligence to the work of the authorities responsible for countering the threats of subversion, sabotage and intelligence-gathering by the enemy in the United Kingdom and British territories overseas, and against Allied forces in the field and British interests in neutral countries.

 

It describes the evolution of the security intelligence agencies between the wars and the security situation in September 1939.

This Volume reviews the arguments about security policy regarding enemy aliens, Fascists and Communists in the winter of 1939-40 and during the Fifth Column panic in the summer of 1940.

 

It describes how the security system, still at that time inadequately organised and poorly informed, was developed into an efficient machine and how, with invaluable help from signals intelligence and other sources and by the skilful use of double cross agents, the operations of the enemy intelligence services were effectively countered.

 

In conclusion it notes the consistent subservience of the Communist Party to the interests of the USSR and the likely threat to British security.

 

The authors, Professor Sir Harry Hinsley and Mr Anthony Simkins, explain in the Preface Chat, during the preparation of Volume 4, they were granted unrestricted access to the intelligence records for the inter-war years and the Second World War.

 

No such account could have been written without this unrestricted access. To this extent, Volume 4 is unique.

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HÖHNE Heinz

CANARIS - BALLAND -  1981 (traduction française)

Peu avant de se suicider, Adolf Hitler a fait exécuter celui qui, de 1935 à 1944, avait dirigé les services de renseignements de l'armée (I'Abwehr): l'amiral Wilhelm Canaris.

 

Depuis, il s'est bâti une légende autour de cet homme qui, tout en créant un réseau d'espionnage, terreur des armées alliées, serait devenu le champion de la résistance intérieure au nazisme.

Le portrait qu'en trace Heinz Höhne, grâce à des documents d'archives inédits, est beaucoup plus nuancé.

 

Homme de droite, nostalgique de l'ordre et de la discipline, et en cela très représentatif de la caste militaire prussienne, Canaris est resté très longtemps fasciné par Hitler, même s'il n'en a pas partagé toute l'idéologie.

 

Intelligent, secret, rusé, il avait une vision romanesque de l'espionnage; il aimait l'action, supportait difficilement les tâches bureaucratiques et a laissé par là-même se développer une sorte d'anarchie dans les différents départements de l'Abwehr, dont certains ont effectivement eu pour chef des anti-nazis acharnés.

Lorsqu'il a compris que l'Allemagne était perdue, Canaris a tenté d'éviter le pire, pris contact avec ses homologues anglais et américains (dans des circonstances qui n'avaient jamais été racontées jusqu'à présent), mais si ses plans prévoyaient l'élimination des nazis et la destitution de Hitler, il n'a jamais participé aux différents complots ourdis contre la personne même du Führer, et notamment pas à celui monté par Stauffenberg, qui devait pourtant entraîner l'amiral dans sa chute.

Telle est donc cette personnalité complexe que Heinz Höhne a remarquablement su faire revivre, apportant ainsi une contribution importante à l'histoire du III° Reich.

Journaliste au Spiegel et historien, Heinz Hôhne s'est spécialisé dans l'étude du III° Reich, auquel il a consacré de nombreux ouvrages.

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KAHN David

SEIZING THE ENIGMA

The race to break the German U-BOAT codes ( 1939-1943) - BARNES & NOBLE BOOKS - NEW YORK - 1991 et 1998

Among the greatest dramas of World War II were those that challenged human intelligence.

As American engineers and physicists probed the potentiel of the atom, Polish, British, and American cryptologists struggled feverishly to break the German U-boat codes that were helping Nazi submarine wolfpacks tear at the Allied lifeline between Britain and America.

 

Seizing the Enigma tells the actionpacked story of how captures at sea enabled the Allies to crack these codes and prevail in the perilous game of hide-and-seek above and below the waves.

With the invention of the Enigma, a brilliantly devised encryption machine, Arthur Scherbius gave the Germans a huge boost in the race between codemaker and codebreaker.

 

Soon after Enigma's prolifération in the late 1920s, the much threatened Poles began to work on breaking the Enigma codes.

 

Mathematician Marian Rejewski was able to reconstruct the Enigma keys - a crucial piece of the puzzle.

 

When war broke out in Europe, the nerve tenter moved to England, where Winston Churchill and the British government brought together an odd assomment of mathematicians, chess champions, and linguists-most important, Alan Turing - to spearhead Allied wartime efforts at Britain's codebreaking headquarters, Bletchley Park.

Pressure to crack the naval Enigma mounted as the U-boats, their movements protected by it, increased their attacks on Allied convoys.

 

The codebreakers realized the German messages could not be read without obtaining encryption keys from warships that held them.

 

Royal Navy task forces seized these documents from two frightened weather trawlers northeast of Iceland; the aggressive boardings of two crippled U-boats completed the haul. With these, the British and Americans at last mastered the U-boat codes.

Telling the story through the people most involved-the backroom boys, the men at sea, the German cryptographers - David Kahn, author of The Codebreakers and the world's leading historian of cryptology, shows how codebreaking helped the Allies win the all-important Battle of the Atlantic.

 

In addition, he has written a new preface for this reissue and has taken the opportunity to correct the few errors in the text that have come to light since the publication of the first edition.

A noter : que l’apport du Service français dans la découverte du fonctionnement d’Enigma est bien étudié, avec la manipulation de " ASCHE " ,

- en particulier par G. BERTRAND – et Gilbert BOCH  " ENIGMA avant Ultra (1930-1940) "

- et Paul PAILLOLE  " Notre espion chez Hitler ". 

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KAHN David

HITLER'S SPIES

German Military Intelligence in World War II DA CAPO PRESS - 2000

A German patrol wiggles through Russian lines to return with details of Soviet defenses.

An expert Luftwaffe interrogator teases secret information from downed Allied airmen.Two spies land by U-boat in Maine and penetrate to NewYork.

 

Filled with episodes of intrigue and adventure, here is the whole panoply of the intelligence with which Nazi Germany fought World War II and the authoritative account of how Hitler lost the battle of the secret services:

In a sweeping narrative, constructed almost entirely from primary sources, Kahn reveals the inner workings of Nazi intelligence - not just the spies, who often lied, and not just the codebreakers, the most effective instrument, but also the ground patrols and artillery ranging technicians upon whom the front-line generals relied for combat information, the aerial photographers, the corrupt Abwehr, the cool analysts of the general staff, and others.

 

Kahn recounts their tactics at three of the war's most critical events - the invasion of Russia, the landings in North Africa, and the D-Day assault - in an expertly researched and brilliantly written account that stands as a classic of World War II history.

 

David KAHN spent eight years researching and writing this book: He discovered numerous unpublished papers and photographs in military archives, many of which are printed here, and conduct more than one hundred interviews. He holds a Ph.D. in history from Oxford and is aIso the author of the acclaimed best-seller " the CODEBREAKERS ".

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KIRST Hans Helmut

SORGE

L’espion du siècle Roman traduit de l’allemand - ROBERT LAFFONT - 1960

Correspondant de la « Frankfurter Zeitung » en Extrême-Orient, attaché à l'Ambassade du III ème Reich à Tokyo et membre influent du parti nazi, Richard Sorge était en réalité un communiste convaincu, chef du plus important réseau d'espionnage soviétique en Asie.

Grâce à lui, Staline fut averti de l'attaque allemande de juin 1941 et sut que le Japon ne s'en prendrait pas à l'U.R.S.S. mais dirigerait son action contre les États-unis et la Grande-Bretagne, précieuse information qui permit aux Russes de concentrer toutes leurs forces en Europe.

Après huit années passées au Japon où son réseau rendit d'inestimables services à Moscou, Sorge fut arrêté en 1942 par la police secrète japonaise, dans des circonstances restées mystérieuses, et il fut pendu à Tokyo en 1944.

A travers ce surprenant moine et condottiere du XX ème siècle, c'est véritablement le portrait de l'Espion, personnage vieux comme le monde, que trace ici H-H. Kirst.

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KRIVITSKY Walter G. ( Général )

J'ETAIS UN AGENT DE STALINE Editions Champ Libre - 1979

Tables des matières :

I. Staline donne des apaisements à Hitler II. La fin de l'Internationale communiste III. La main de Staline en Espagne IV. Staline fabrique des dollars... V. La Guépéou VI. Pourquoi ils ont avoué VII. Pourquoi Staline fit fusiller ses généraux VIII. Ma rupture avec Staline  

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McLACHLAN Donald

Bureau 39 : les secrets de l'espionnage naval britannique 1939-1945

Fayard - 1970

Bureau 39, c’est le bureau souterrain de l'Amirauté à Londres où, pendant la dernière guerre, une douzaine d'hommes à peine assumèrent la tâche de diriger le Service de renseignement de la Marine.

Un véritable jeu de bataille navale s'y déroulait, dont l'enjeu était d'assurer la sécurité des convois de ravitaillement indispensables à la survie de la population britannique et à la poursuite de la guerre sur tous les fronts.

Il concernait également toutes sortes d'opérations dont la plus importante devait être le débarquement en Normandie.

Pour retracer l'histoire pathétique et fascinante du Bureau 39, l'auteur s'est appuyé sur de nombreux témoignages — il a interrogé plus de deux cents personnes. Il a pu, en particulier, recouper le fruit de ses enquêtes avec les Mémoires, inédites, de l'amiral Godfrey, directeur des Services de renseignement de la Marine britannique de 1939 à 1943.

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NOUZILLE Vincent

L'ESPIONNE, VIRGINIA HALL, UNE AMERICAINE  DANS LA GUERRE
Fayard-2007



Virginia Hall fait partie des héroïnes oubliées de la Seconde Guerre  mondiale.

Cette Américaine à la beauté envoûtante et au caractère rebelle fut l’une des plus grandes espionnes en France. La Gestapo de Lyon la  considérait comme « l’agent allié le plus dangereux ». Klaus Barbie  aurait donné n’importe quoi pour mettre la main sur cette « garce »…


Rien ne laissait présager un tel destin. Fille d’une riche famille de Baltimore, Virginia Hall est secrétaire dans les ambassades  américaines durant les années 1930. Amputée de la jambe gauche à la suite d’un accident, elle se voit barrer l’entrée dans une carrière  diplomatique. Elle démissionne de l’administration américaine lorsque la guerre se profile en Europe, préférant vivre sa vie. Alors que les  États-Unis restent neutres, elle s’engage dans l’armée française peu  avant la débâcle de juin 1940.


Réfugiée à Londres, Virginia est recrutée par les services secrets  britanniques (SOE). Elle est la première femme envoyée en France pour  une longue mission d’espionnage. Officiellement, elle s’installe à Vichy et à Lyon comme reporter américaine. En réalité, elle prend  contact avec la Résistance, transmet de précieux renseignements à Londres, organise des évasions spectaculaires, cache les agents de  passage. Virginia, multipliant les fausses identités, devient le relais incontournable du SOE.




Traquée par un agent double et par la Gestapo, elle échappe par miracle aux arrestations, traversant à pied les Pyrénées à la fin de 1942. Bien que se sachant « grillée », elle revient en France pour préparer le Jour J. Au printemps 1944, les services secrets américains  (OSS) lui demandent d’organiser l’insurrection des maquis au centre de la France. Sous le nom de code de Diane, l’espionne se transforme en  fermière, financière, opératrice radio, chef de commando. 




Virginia sera ensuite l’une des premières recrues féminines de la CIA, créée dans le contexte de la guerre froide.

Elle décède en 1982, sans jamais avoir dit mot de ses exploits passés.

Au terme d’une enquête menée aux États-Unis, en Angleterre et en  France, l’histoire incroyable de Virginia Hall peut aujourd’hui être  racontée. C’est le roman vrai d’une femme blessée et combative, plongée dans la  tourmente.
racontée.

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PASQUELOT Maurice

LES SERVICES SECRETS DE LA MARINE

(1940-1944) - NEL :Nouvelles Éditions Latines

 

La Marine a abrité tout au long de la guerre le Service d'Études Économiques (S.E.E.) ancêtre de l'I.N.S.E.E. Ce service était le paravent d'un organisme d'espionnage de la Marine qui permit entre autres de récupérer un exemplaire du « livre des suspects », ainsi que le repérage du Bismarck qui avait échappé aux Anglais.

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PIGOREAU Olivier

Nom de code : Atlas - L'espion français qui trompa Hitler
Nouveau Monde Editions - 2011

L'un des plus grands espions de la Seconde Guerre mondiale était français. Son nom : Edmond Latham, héros de 14-18 envoyé en mission en Afrique du Nord pour le compte des services secrets allemands et du PPF de Doriot. Changeant de camp, il n'allait pas tarder pas à livrer son réseau «Atlas» au contre-espionnage français.
Pendant deux ans, jusqu'en mai 1945, Latham transmettra de fausses informations à la Wehrmacht, apportant ainsi une contribution majeure à l'oeuvre d'intoxication qui permettra la libération de l'Europe occidentale. Les débarquements en Sicile, en Corse et en Provence, les combats dans l'est de la France, le passage du Rhin ou l'offensive des Ardennes : Latham sera sur tous les fronts. Le petit jeu durera jusqu'au 2 mai 1945, alors que les hommes du PPF réfugiés sur l'autre rive du Rhin tentent de disparaître dans les montagnes du Sud-Tyrol.
Au-delà de l'opération Atlas, c'est toute l'action souterraine du PPF et des autres formations collaborationnistes qui est mise en lumière, leurs opérations clandestines en Afrique du Nord avec l'Abwehr et les SS, leurs écoles d'espions et de saboteurs en territoire allemand après la Libération, leurs infiltrations d'agents derrière les lignes alliées pour créer des «maquis blancs», commettre des attentats, recueillir des renseignements et constituer en France un mouvement de «résistance».
Une histoire vraie et méconnue, digne des meilleurs romans d'espionnage, avec ses agents doubles ou triples, ses exécutions sommaires et ses retournements, où l'on rencontre le futur Mohammed V et Heinrich Himmler, maître Tixier-Vignancour et le colonel Paillole, Otto Skorzeny et le grand mufti de Jérusalem. Jusqu'au coup de théâtre final, où l'on découvre que la trahison ne vient pas toujours d'où l'on croit.

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PINTO Oreste, Colonel

CHASSEUR D'ESPIONS - CORREA -1952

Quand le Colonel Oreste PINTO — alors un des chefs du contre-espionnage britannique — arrêta, en 1944, le « Patriote » hollandais Christian LINDEMANS, les plus hautes autorités de son pays crurent qu'il venait de commettre l'erreur fatale de sa carrière d'agent secret.

Lindemans était un héros national. Personne jusqu'alors n'avait osé mettre en doute la part glorieuse qu'il semblait avoir pris dans la libération de la Hollande.

Il ne fallut que très peu de temps au Colonel PINTO pour démasquer le traître, coupable d'avoir fait échouer la coûteuse opération d'Arnhem. Le Général EISENHOWER, apprenant cet événement sensationnel, déclara : « Le Colonel PINTO est le plus grand spécialiste actuel en contre-espionnage du monde entier ».

L'arrestation de LINDEMANS marqua une apothéose dans la carrière du Colonel PINTO, déjà riche, cependant, en réussites sensationnelles.

Dès la déclaration de guerre, en 1914, PINTO fut rappelé en France et employé comme agent d'abord en France, puis en Belgique, en Allemagne et en Italie. Il parlait déjà couramment, en plus du hollandais, sa langue natale, le flamand, le français, l'anglais et l'italien. Il possédait une connaissance très étendue du danois, du suédois, du norvégien, du roumain et du swahili !

C'est en raison de ces qualités exceptionnelles que le Gouvernement Anglais lui demanda, en 1940, d'organiser le service de sûreté chargé de vérifier l'identité de tous les étrangers qui affluaient en Grande-Bretagne et de démasquer parmi eux les espions envoyés par l'Allemagne.

PINTO connut ses plus beaux succès durant cette période. Et c'est eux qu'il nous raconte dans « CHASSEUR d'ESPIONS », véritable bréviaire de l'espionnage et du contre-espionnage. Le lecteur y apprendra, à travers plusieurs histoires passionnantes, comment un agent secret doit conduire un interrogatoire, passant d'un ton amical, détendu, à l'affirmative décisive qui fait écrouler l'adversaire, comment, dans un autre cas, un simple rire nerveux et involontaire peut enlever la partie, et surtout quelle somme de patience et de contrôle de soi requiert cet épuisant duel.

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POPOV Dusko

TRICYCLE

ROBERT LAFFONT - 1975

Comment, quand on est un jeune homme élégant, riche, plein d'humour, intéressé davantage par les plaisirs de la vie que par la politique, devient-on à la fois espion de l'Abwehr, le service secret nazi, et pièce maîtresse du Ml 5 et du Ml 6 des services secrets britanniques ?

Comment monte-t-on avec ces derniers le « Double Cross System », « le système XX », qui fournit aux Allemands de faux renseignements ?

Comment détient-on, plusieurs semaines avant l'assaut, la preuve que les Japonais vont attaquer Pearl Harbour et tente-t-on d'en convaincre le FBI — qui refuse d'y croire ?

Comment, enfin, devient-on le prototype de James Bond, le héros de lan Fleming ?

A Berlin, Londres, Lisbonne, Madrid et New York, Dusko Popov s'est trouvé au centre des actions souterraines qui ont décidé du sort de la Deuxième Guerre mondiale.

Le récit qu'il fait de sa vie se lit comme un roman d'aventures. Mais, ici, chaque fait est authentique, confirmé par les jugements que, en Angleterre et aux Etats-Unis, les chefs de Dusko Popov ont porté sur ce livre fascinant, où surgit à chaque ligne l'inédit, l'inattendu, la gaieté, la sincérité et le courage.

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PRANGE Gordon W. , GOLDSTEIN Donald M. et DILLON Katherine V.

LE RÉSEAU SORGE

L'extraordinaire histoire de Richard SORGE, l'espion du siècle

PYGMALION  - 1987

 

L'OUVRAGE DE RÉFÉRENCE QUI MANQUAIT SUR LA PLUS SENSATIONNELLE AFFAIRE D'ESPIONNAGE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE  

Voici racontée pour la première fois de manière magistrale et exhaustive, avec un luxe de détails et un suspense ininterrompu, l'histoire du plus ingénieux réseau d'espionnage du siècle démasqué durant la Seconde Guerre mondiale : celui de Richard Sorge, implanté au Japon pour le compte des services secrets soviétiques, de septembre 1933 à octobre 1941.

 

Fruit de vingt années de recherche, ce récit brillamment mis en scène nous dévoile par le menu, documents et témoignages à l'appui, comment le maître-espion, né d'un père allemand et d'une mère russe, sous couvert de ses activités de journaliste perspicace, se faisant passer pour un nazi bon teint, réussit l'incroyable tour de force de gagner la totale confiance de l'ensemble du personnel de l'ambassade d'Allemagne à Tokyo. Devenu même l'ami et le confident de l'ambassadeur en personne et de son épouse, il parvint également à berner l'officier supérieur de la Gestapo dépêché spécialement de Berlin pour le surveiller tandis que, parallèlement, son principal agent et comparse, Ozaki, s'infiltrait jusque dans les plus hautes sphères du gouvernement japonais, atteint pourtant d'« espionnite » et de xénophobie jusqu'à l'obsession !...

 

Historien scrupuleux, Gordon W. Prange apporte aussi des éléments inédits et des réponses décisives sur certaines questions longtemps controversées : oui ou non, Sorge a-t-il réellement informé Moscou, très à l'avance, de la date de l'invasion de l'U.R.S.S. par les armées de Hitler ? A-t-il révélé pareillement le jour précis de l'attaque de Pearl Harbor ?  Sorge était-il un agent double ?  A-t-il été échangé secrètement par les Japonais et non exécuté ?

 

Mais au-delà de la rigoureuse analyse des événements historiques mal connus ou complètement ignorés de la diplomatie secrète avant et pendant la guerre en Extrême Orient, le grand mérite de Gordon W. Prange est de faire revivre, tout au long de son récit, et presque au jour le jour, le fascinant personnage de Richard Sorge, aussi bien dans sa vie publique de correspondant de presse, que dans ses activités d'agent secret ou dans sa vie privée.

Ainsi l'amitié et même l'amour tiennent-ils une place inattendue dans un tel ouvrage Personne n'oubliera les très impressionnants adieux de Sorge à son ami l'ambassadeur  allemand Ott qu'il a trahi pendant des années par fidélité à sa foi communiste, ni la fidèl Hanako lshii, sa maîtresse japonaise, qui, aujourd'hui encore, continue d'honorer sa mémoire avec dévotion.

Grâce à elle, à son témoignage capital, à sa collaboration active à l'élaboration de présente édition, la place de Sorge dans l'Histoire y gagne une saisissante dimension humaine qui éclaire d'un jour nouveau la complexité et l'engagement d'un homme dévoué corps et âme à une cause qu'il glorifia jusqu'à la mort.

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RADO Sandor

SOUS LE PSEUDONYME " DORA " (DORA JELENTI)

Pour la première fois le chef d'un réseau soviétique parle  

JUILLARD -1972

Le rôle joué par le service de renseignements soviétique en Suisse pendant la dernière guerre a tait couler beaucoup d'encre ; au point qu'on a fini par lui attribuer le mérite d'avoir " gagné la guerre ".

Pour ramener ce rôle à de plus justes proportions, Sándor Radó, chef de ce service, a pris la parole.

Hongrois d'origine, géographe de métier, polyglotte, grand voyageur, ayant de nombreuses relations dans la presse à qui il fournissait ces cartes qui illustrent l'actualité, Radó ne serait pas devenu agent de renseignements sans le nazisme et la guerre.

Agé de 20 ans en 1919, il participa au soulèvement de Bela Kun et à la fondation du Parti Communiste Hongrois. Exilé par Horthy, il fit ses études en Allemagne où il fit son apprentissage de cartographe et de militant.

Dès 1936, on le trouve en Suisse où il dirige une agence de presse, Geo-Press, couverture d'un bureau de renseignements qui devait devenir un réseau de premier plan uniquement chargé de transmissions, mais lesquelles !

Quand on sait que c'est le réseau Dora, anagramme de Radó, qui transmit à Moscou des informations essentielles, on appréciera l'importance des révélations d'un livre qui est, outre l'histoire d'une partie des activités de renseignement soviétique, une histoire de l'offensive allemande en Russie, et aussi un véritable manuel de renseignements.

Il ne faut pas oublier non plus tout ce qui touche à la jeunesse de Radó et à sa formation politique et qui est non moins intéressant. Il est inutile de souligner la valeur d'un tel document. Non seulement il rétablit la vérité d'un point d'histoire, mais c'est la première fois qu'un témoin en même temps acteur fait pareilles révélations.

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ROSSé Christian


LE SERVICE DE RENSEIGNEMENT SUISSE FACE LA MENACE ALLEMANDE – 1939-1945

Editions Lavauzelle- 2005

Richard Sorge, Allen Dulles, Leopold Trepper, Rémy, autant de
maîtres-espions que l’Histoire a retenus pour les risques
extraordinaires qu’ils ont courus et l’importance des renseignements
qu’ils ont communiqués à leurs QG. Toutes leurs informations n’auraient
cependant servi à rien si, à l’arrière et dans l’ombre, des hommes
n’avaient mis tant de patience et d’intelligence à les décrypter et à
les mettre en perspective. Ce travail de fourmis, condensé dans des
rapports, était mis à la disposition des autorités civiles et militaires
afin de leur permettre de prendre la bonne décision au bon moment.
Durant la Seconde Guerre mondiale, dans une Suisse entourée de toutes
parts par les forces de l’Axe, la question cruciale à laquelle son SR
(Service de Renseignements) devait répondre était le poids de la menace
allemande qui pesait sur le pays. Hitler allait-il attaquer ? Roger
Masson, son chef, n’y a jamais répondu par oui ou par non, mais toujours
par une estimation née de la mise en balance de facteurs de crainte et
de facteurs de confiance. Fruit d’une investigation approfondie dans les
archives inédites du SR Suisse, ce livre pionnier nous entraîne dans les
arcanes secrètes du renseignement de guerre ouvrant sur les grands
enjeux géopolitiques de la Seconde Guerre.
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RUBY Marcel

LA GUERRE SECRÈTE

Les Réseaux BUCKMASTER - FRANCE-EMPIRE - 1985

 

Dans la guerre secrète, la vraie, la réalité a dépassé - et de loin - la fiction. Ce livre montre comment les réseaux Buckmaster, peu nombreux numériquement, sont parvenus à détruire de très importants objectifs économiques et militaires (l'usine de ponts roulants de Fives-Lille, l'usine d'hélices d'avions Ratier, l'usine d'appareils de radio de Ronchin, des ponts, des ouvrages d'art, des trains de carburant ou de munitions, du matériel ferroviaire, le transformateur alimentant la base de sous-marins de Bordeaux, etc.); comment les célèbres usines Peugeot de Sochaux, fabriquant des véhicules et des tourelles de chars pour la Werhmacht, ont été neutralisées, avec la complicité de leur propriétaire, Robert Peugeot.

 

Ce livre montre aussi comment les agents de Buckmaster ont armé, entraîné et conduit au combat des maquisards et résistants français, empêchant notamment l'arrivée des blindés allemands sur le front de Normandie au moment décisif.

 

On sera surpris de retrouver au fil du texte des noms bien connus. Un récit objectif de l'action des réseaux Buckmaster qui, par son intensité, pourrait permettre la réalisation de nombreux films « policiers » ou « d'espionnage », parmi lesquels pourraient être évoquées l'ombre du médecin S.O.E. de Buchenwald, ou la fragile silhouette d'une jeune princesse hindoue, naïve et courageuse héroïne, tuée d'une balle dans la nuque à Dachau.

 

BIBLIOGRAPHIE : Présenter l'histoire complète des S.O.E. est une tâche délicate, car les documents sont particulièrement rares. Les archives de ce « service » sont pratiquement inexistantes. Fort heureusement, quelques membres des réseaux Buckmaster ont rédigé des livres autobiographiques:

- le colonel Buckmaster lui-même : Specially Employed, London, The Batchworth Press, 1952. - Pierre-Block (Jean), Le temps d'y penser encore, Paris, Jean-Claude Simoën, 1977. - Pierre-Block (Jean), Jusqu'au dernier jour, Paris, Albin Michel, 1983. - Churchill (Peter), Missions secrètes en France, Paris, Presses de la Cité, 1967. - Cowburn (Benjamin, dït : Ben ou Benny), Sans cape ni épée, Paris, Gallimard, 1958. - de Vomécourt (Philippe), Les artisans de la liberté, Paris, éditions P.A.C., 1975. - Courvoisier (André), Le Réseau Heckler, Paris, France-Empire, 1984. - Rousset (Docteur Jean), Chez les Barbares, Lyon, Imprimeries Réunies, s.d. - Vourron (Pierre), Matricule 85 292, plaquette, s.d.

 

J'ai eu le privilège d'entendre de très nombreux membres du réseau Buckmaster et des acteurs de premier plan m'ont apporté des témoignages et des documents très précieux, notamment Pierre de Vomécourt, le premier chef de réseau S.O.E. parachuté en France, à qui je dois une reconnaissance toute particulière, car il m'a également permis de préciser beaucoup de points. Jean-Bernard Badaire, président de la Fédération Nationale Libre Résistance (Amicale des réseaux Buckmaster) qui a bien voulu m'accorder une interview le 28 juin 1984 et une collaboration très étroite. - le docteur Jean Rousset le 27 mars 1962. - Robert Sheppard, le célèbre Patrice, agent de premier plan de S.O.E. - Jean Régnier de Lyon qui, de collaborateur bénévole, devait gagner Londres pour y suivre l'entraînement spécial avant d'être parachuté en France comme officier S.O.E.

 

Ces témoignages et autobiographies constituent les documents essentiels, les matériaux grâce auxquels a été construit ce livre.

 

Des précisions ont été puisées dans des ouvrages traitant de la guerre de 1939 -1945, notamment ceux de : - Amouroux (Henri), La grande histoire des Français sous l'Occupation, Paris, Laffont, 1984 et suivantes, six volumes déjà parus. - Churchill (Winston), The Second World War, Cassel, 1948 -1954, six volumes. - Dalton (Sir Hugh), The fateful years, Londres, Fred Muller, 1957. - Gubbins (Sir Colin), Resistance for movements in the war, Royal Universited Service Institution, 1948. - Rémy (colonel), La ligne de démarcation, Paris, Librairie Académique Perrin, 1964 -1965, 14 volumes. - Passy (colonel A. Dewavrin), Souvenirs, trois volumes : Deuxième Bureau-Londres, Monte-Carlo, Solar, 1947-10 Duke Street-Londres, Monte-Carlo, Solar, 1947 . Missions Secrètes, Paris, Plon, 1951. et, bien sûr, de la chronologie d'Henri Noguères (Histoire de la Résistance en France), monumental ouvrage de référence pour toute étude sérieuse sur ce sujet, Paris, Laffont, 5 tomes, 1967 à 1981

 

Deux historiens britanniques se sont intéressés à l'action des S. O. E. : - Foot (M.R.D.), S.O.E. in France, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966. - Cookridge (E.H.), «Mettez le feu à l'Europe» (Churchill), Paris, Fayazd, 1968. Mais M.R.D. Foot avoue qu'il n'a pas eu le droit d'interroger les anciens agents de S.O.E. et qu'il a dû se contenter de consulter les dossiers soigneusement sélectionnés à son intention par le Foreign Office. Il reconnaît loyalement que son étude est incomplète. E.H. Cookridge a disposé d'une documentation plus étendue. Mais il a dû attendre plusieurs années avant d'être publié, le gouvernement britannique s'opposant longtemps à la divulgation de certains documents (l'auteur a même été contraint de supprimer plusieurs passages dans l'édition anglaise). Des emprunts ont pourtant été faits aux ouvrages de Foot et surtout de Cookridge lorsqu'ils apportaient des éléments originaux...

 

Le réseau Buckmaster a été un réseau original, créé et dirigé par des Britanniques. Ses rapports avec ses homologues de la France Libre n'ont pas toujours été bons. En effet, le gouvernement de la Grande-Bretagne a presque toujours élaboré ses plans sans en référer à l'autorité responsable gaulliste. Certains résistants, groupes ou maquis ont reçu des Anglais d'alléchantes propositions (fonds, armes, etc.) à condition d'accepter leur tutelle. Des débauchages d'agents ont eu lieu de part et d'autre. D'où des tensions, des conflits. Et un ressentiment des résistants français contre ceux qui avaient accepté de servir dans les rangs des S.O.E. sous commandement étranger. Jean Pierre-Bloch observe: « A l'époque, c'était un crime impardonnable d'avoir travaillé avec les Anglais... Malgré les morts, les déportés, pas un des membres des réseaux dépendant de la section F du S.O.E. confiée au colonel Buckmaster n'a été fait Compagnon de la Libération. Il fallut même se battre pour leur obtenir, non sans mal, la médaille de la Résistance. »

Très « fair-play », le colonel Buckmaster a affirmé le 9 décembre 1981 que ses « relations avec Passy, chef du B.C.R.A. français, étaient excellentes ». Une collaboration s'est, en effet, instaurée et consolidée à partir de septembre 1942, facilitée par les bonnes relations entre les deux chefs qui s'estimaient. Elle était indispensable, compte tenu de la nécessité de répartir les objectifs désignés par le grand État-Major interallié... et les quelques avions disponibles pour les parachutages.

 

Pourtant, aujourd'hui encore, les agents des S.O.E. sont très souvent considérés par ceux qui ont servi sous l'autorité du général de Gaulle comme des Résistants à part. Beaucoup m'ont déconseillé de m'intéresser aux S.O.E., sous prétexte que ce service aurait connu des problèmes de tous ordres. Rien ne pouvait piquer davantage ma curiosité. Et une étude objective m'a montré que si certaines de ces allégations n'étaient pas sans fondements, rarement un service spécial a connu une histoire aussi riche en exploits réussis et en actes de bravoure. Une clarification s'imposait. Puisse ce livre y contribuer.

 

LISTE DES RÉSEAUX

Le nom en anglais de chacun des quatre-vingt-quinze réseaux S.O.E. est précédé de son nom en Français.

Abelard – Diplomat Adolphe – Racketee Alain – Messenger Albin – Headmaster Alexandre – Privet Alfred – Auditor Allyre – Carter Alphonse – Pimento André – Glover Ange – Newsagent Antoine – Ventriloquist Aristide – Actor Armand – Spiritualist Arsène – Satirist Astre – Surveyor Athos-Renaud - Bricklayer Barthelemy - Fireman. Baudoin - Labourer. Belliard - Phono-Cinéma. Bernard - Monk. Bertrand - Archdeacon. Bob - Acrobat. Calvert - Acolyte. Célestin - Japonica. César - Stockbroker. Charlot - Inventor. Claude - Farrier. Colin - Liontamer. Cosmo - Lackey. Denis - Scientist. Diane - Heckler. Ernest - Publican. Étienne Leblanc - Historian. Eugène - Prunus. Faust - Furrier. Firmin - Gardener. François - Tobacconist. Frédéric - Steady. Gaston-Ducas - Autogyro. Gérald - Tinker. Guérin - Minister. Hamlet-Faust - Salesman. Hector - Stationer. Henri - Menzies. Hercule - Lighterman. Hilaire - Wheelwright. Hippolyte - Silversmith. Homère - Orator. Hubert - Freelance. Hubert (bis) - Hillbilly Jean - Author. Jean-Marie - Donkeyman. Jérôme - Permit. Jules - Priest. Julien - Woodcutter. Justin - Woodentter. Léon - Licensee. Lionel - Clergyman. Lise - Artist. Louis - Gondolier. Lucien - Scholar. Ludovic - Beggar. Marie - Wrestler. Mathieu - Detective. Max - Butler. Maxime - Footman. Mesnard - Director. Michel - Aubretia. Millet - Wizard. Mistral - Mistral. Mitchell (Mission) - Mitchell. Nestor - Digger. Nick - Pedlar. Nicolas - Spruce. Norbert - Bargee. Olive - Bay. Oscar - Parson. Pascal - Sacristan. Philippe - Pedagogue. Porthos - Mason. Prosper - Physician. Raoul - Spindle. Robert - Hermit. Robin - Juggler. Rodrigue - Delegate. Roger - Jockey. Samuel - Shipwright. Scullion - Scullion. Sylvestre - Farmer. Tell - Musician. Théodule - Treasurer. Thomas - Tout. Tiburce - Ditcher. Tilleul - Tilleul (Mission). Xavier - Marksman.

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SASSI Jean & TREMBLAIS Jean-Louis

Opérations Spéciales : 20 ans de guerres secrètes

Editions NIMROD - 2009

Ils furent 300, pas plus. L’élite de l’élite. En 1943, le Commandement Suprême Interallié recrute des volontaires parachutistes, britanniques, américains et français, pour la mission la plus secrète et la moins connue de la seconde guerre mondiale : l’Opération Jedburgh.

Triés sur le volet, formés à toutes les techniques de la guerre non-conventionnelle, surentraînés et surmotivés, ces 300 commandos Jedburghs, précurseurs des Forces Spéciales contemporaines, sont parachutés par équipes de trois sur l’Europe occupée au cours de l’été 1944.


Parmi eux, Jean Sassi, un jeune Corse, déjà vétéran de la campagne de France et ancien des Corps Francs d’Afrique. Un engagement qui va le conduire des maquis du Vercors aux jungles du Laos, pour des missions très spéciales, contre les Allemands, puis contre les Japonais.

De retour en France, ce sera le 11ème Choc, puis de nouveau l'Indochine pour y commander les Hmongs du Laos, guérilleros farouchement anti-Vietminh et pro-français.

Les exploits de cette armée de l’ombre ne feront jamais l’objet d’aucun communiqué militaire. A la tête de ses partisans, il tentera en vain de sauver Dien Bien Phu, contre l’avis de l’Etat-Major et des politiciens qui se méfient de ce seigneur de la guerre, trop pur, trop dur.

Après l’Indochine, ce sera l’Algérie, où l’attendent d’autres déceptions. Pendant des années, cette figure mythique des Services Spéciaux, homme d’honneur avant tout, a choisi de se taire, fidèle à la loi du secret qu’on lui avait enseigné chez les Jedburghs.

Acteur des épopées les plus emblématiques de l’armée française, il a choisi de briser le silence et de raconter l’extraordinaire aventure que fut sa vie. Pour ses camarades tombés là-bas, dans le bocage normand, dans les sables du bled, dans les forêts d’Asie. Et pour les Hmongs qui poursuivent leur combat anticommuniste au Laos, oubliés de tous.



Le colonel Jean Sassi s'est éteint le 9 janvier 2009. Nous aurons eu le temps de lui relire les épreuves du livre sur lequel nous travaillions ensemble depuis plusieurs mois, mais il a préféré s'en aller avant la publication - pour laisser un témoignage sur une aventure humaine exceptionnelle, mais, fidèle à lui-même, sans en tirer aucune gloire.

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SETH Ronald

SMERSH

L'organisme qui assassina Trotsky, Masaryk, enleva Koutiepov, Nolen, etc.

STOCK - 1970

 

Le sinistre terme de Smersh est la réduction de deux mots russes : Smert Shpionam, qui signifient " mort aux espions ".

Les fonctions de cette " section de terreur et de diversion " sont simples : la liquidation ou l'enlèvement de toutes personnes dont l'activité ou l'existence même paraissent constituer une menace pour le régime soviétique. Elles dérivent tout naturellement des activités de la Tcheka de Dzerjinski, qui utilisa pour la première fois et sur une grande échelle le meurtre et l'enlèvement comme armes politiques.

Dans son quartier général de la Loubyanka, le Smersh reçoit ses ordres du Conseil des Ministres, lequel " juge " ses victimes et prononce ses sentences.

Opérant en territoire étranger le Smersh prépare avec un soin stupéfiant ses forfaits; ses préparatifs sont si minutieux, l'exécution confiée à de tels virtuoses, les armes et poisons employés si perfectionnés, qu'il ne connaît pratiquement pas d'échecs.

L'assassinat de Trotsky, les enlèvements à Paris des généraux Koutiepov et Miller, le meurtre au Mexique maquillé en suicide de Jan Masaryk, l'enlèvement à Berlin-Ouest du Docteur Linse, telles sont quelques-unes des " réussites " du Smersh.

Tous ces " exécuteurs " pourtant ne sont pas restés anonymes, et les divulgations de certains d'entre eux qui désertèrent et choisirent l'Occident, ont permis à l'auteur, après qu'il en ait fait l'historique, d'étudier de l'intérieur les méthodes de la plus gigantesque entreprise d'assassinats de l'histoire contemporaine.

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SKORZENY Otto

MISSIONS SECRETES - FLAMMARION  - 1950

 

L'homme qui enleva Mussolini au Gran Sasso, le chef des commandos de SS, le plus audacieux peut-être des aventuriers modernes, raconte ici ses exploits. Plus extraordinaire qu'un roman d'aventures, c'est aussi un témoignage qui intéresse l'histoire de ce temps.

 

Les souvenirs de " l'homme le plus dangereux d'Europe " selon l'Intelligence Service

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STEAD Philip John

LE 2ème BUREAU SOUS L'OCCUPATION FAYARD – La Guerre secrète - 1966 Juin 1940.

La France a perdu une bataille.

A Vichy le colonel Rivet, chef des Services Spéciaux de l'Armée de l'armistice constate : " La lutte continue. "

 

Cet ordre n'a jamais été rapporté.

 

Il sera exécuté jusqu'à la Libération - malgré l'Armistice, en dépit de l'occupation allemande, dans l'ambiance empoisonnée de Vichy ou les discordes d'Alger.

Espions allemands fusillés en zone libre ou en Afrique du Nord, agents de la Gestapo abattus dans les rues des villes de la zone occupée, missions secrètes entre Vichy et Londres, débarquements et parachutages clandestins, réseaux de contre-espionnage ultra-secrets infiltreront leurs agents dans la Gestapo ou l'Abwehr.

 

Multiformes, omniprésents, dissous, décapités mais toujours renaissants, le Deuxième Bureau et les Services Spéciaux de l'Armée continuent, en plein combat, leur implacable lutte contre les services secrets de Hitler.

 

Un combat où ils sont à la fois chasseur et gibier ...

 

L'épopée de la Résistance gaulliste est bien connue. Ses héroïques " amateurs " ont été justement glorifiés, mais les exploits des " professionnels " militaires du Renseignement et du contre-espionnage restent ignorés.

Et pourtant, les prouesses des colonels Paillole, Verneuil, Navarre et de leurs hommes sont dignes de la tradition d'un service secret dont Churchill avait dit, en 1940 : " Oui, vous êtes toujours les meilleurs. "

Aventures inédites, grandeur et servitude des Services Spéciaux militaires, le Deuxième Bureau sous l'Occupation éclaire d'un jour nouveau une époque encore mal connue de notre histoire. Ce Livre a été publié en Angleterre sous le titre de " Second Bureau "

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TREPPER Léopold

LE GRAND JEU

Mémoires du Chef de l’Orchestre Rouge ALBIN MICHEL - 1975

Enfin Léopold Trepper parle... Peu de témoignages auront été attendus, depuis des années, avec un intérêt aussi passionné.

Léopold Trepper est d'abord pour l'Histoire le chef de l'Orchestre Rouge, l'un des réseaux de renseignement les plus importants de la Seconde Guerre mondiale, qui apporta à la victoire des alliés une contribution dont l'adversaire lui-même a reconnu la portée et la valeur.

C'est dans la Pologne de sa jeunesse que Léopold Trepper découvre, au contact du prolétariat de la ville industrielle de Dombrova, dont il partage les luttes, l'ampleur de l'exploitation contre laquelle lutte la Révolution d'Octobre.

Proche d'un mouvement communiste dans lequel il voit le seul moyen de régler le problème des minorités nationales juives, il part en militant pour la Palestine; là, il est confronté à une nouvelle forme d'exploitation le colonialisme.

Arrêté, expulsé par les autorités anglaises, il arrive en France. Au milieu des Juifs immigrés, chassés par les pogroms tsaristes et le nazisme, le voilà de nouveau dans la lutte.

Trepper est désigné par le parti communiste français pour aller parfaire à Moscou sa formation doctrinale. En passant par l'Allemagne, il découvre brutalement le fait hitlérien.

Comprenant le danger qui menace, il entre dans les services de renseignement de l'Armée Rouge et rejoint les rangs des combattants de l'ombre, avant d'organiser en Belgique et en France un réseau redoutable qui est à l'écoute de la machine de guerre allemande. A Berlin, ses agents travaillent en plein coeur du Reich. C'est la grande aventure de l'Orchestre Rouge...

L'Abwehr, puis le kommando spécial formé des meilleurs limiers allemands lui portent les premiers coups. Arrêté, le chef de l'Orchestre Rouge entame avec adversaires une « partie d'échec » extraordinaire et réussit à les mystifier dans des conditions dont ses mémoires nous donnent, pour la première fois, le secret.

Léopold Trepper, comme la plupart de ses camarades de combat, paiera après la guerre un lourd tribut aux purges staliniennes. Ses rencontres avec des personnalités diverses, dans les années qu'il passe dans les prisons du régime, nous valent des souvenirs du plus grand intérêt pour l'Histoire.

Libéré et officiellement réhabilité, il connaîtra en Pologne les persécutions d'un gouvernement qui ne lui a pas pardonné d'avoir rejoint la communauté juive rescapée des camps de la mort. Il faudra attendre qu'un vaste mouvement de protestations se manifeste pour que l'ancien chef de l'Orchestre Rouge recouvre en quittant la Pologne de ses pères, la liberté.

Le Grand Jeu, c'est avant tout l'histoire fabuleuse mais vraie d'un homme qui n'a pas hésité à jouer sa vie, car il avait eu le redoutable honneur d'être désigné par le destin.

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VALTIN Jan

SANS PATRIE NI FRONTIERES - BABEL - ACTES-SUD  - 1997

Postface de J.F. Vilar

 

Les années avaient profondément transformé le Komintern. L'avant-garde révolutionnaire n'était plus maintenant qu'une dague empoisonnée dans les mains de Staline.

Parfois, me maudissant de ma lâcheté, à croire que je voulais encore ranimer la flamme de ma foi, je me repassais divers épisodes de ma vie militante. A dix-huit ans, j'avais eu l'impression d'être un géant ; à vingt et un, c'était encore plus simple il suffisait de lancer des grenades à la gueule de la contre-révolution ; à vingt-deux, j'avais fait le tour du monde au service du Komintern - maigre, affamé, féroce - et j'en étais fier à vingt-neuf, les polices d'une demi-douzaine de pays européens me recherchaient en tant que principal agitateur des Fronts de mer du Komintern. A trente et un, j'oeuvrais à transformer les prisons hitlériennes en écoles du prolétariat internationaliste. Et maintenant, à trente-trois ans, je me posais cette question " Tout cela n'a-t-il jamais été que mensonge, imposture, et utopie sanglante ? "

Aucun homme ne peut se débarrasser de son passé.

 

Extrait de la postface :

.....

" Frappez le nazi partout où vous le trouverez ! " Tel est le mot d'ordre lancé par Ernst Neumann. Dans son application, cette ligne politique n'est pas aussi limpide. Si les bagarres entre communistes et SA sont d'une extrême violence, la priorité reste la destruction de la social-démocratie et des organisations qu'elle influence. Valtin est des plus actifs lorsqu'il s'agit de discréditer ou de briser les syndicats de marins con­trôlés par les socialistes.

 

Apparatchik de terrain, Jan Valtin est une fois encore au coeur d'une tactique où le cynisme l'emporte à peine sur la stupidité. Malgré les expéditions punitives et les perturbations de meetings qui opposent rouges et bruns, le Komintern donne - en secret - une consigne des plus néfastes : il faut agir en commun avec les hitlériens afin d'accélérer la fin du bloc démocratique qui gouverne encore l'Allemagne. Valtin reconnaît qu'il applique " énergiquement " cette ligne fatale.

 

On touche ici à un des scandales que révèle son livre. Le mythe de l'antifascisme des sections de l'Internationale communiste est atteint de plein fouet. Longtemps alibi du stalinisme, cet antifascisme se montre pour ce qu'il est : un leurre. Entre 1931 et 1933, malgré mille escarmouches qui se règlent au couteau ou au revolver, communistes et nazis nouent ponctuellement des alliances au nom de leur volonté commune d'éliminer les sociaux-démocrates.

Le drôle est qu'entre deux manifestations musclées, Valtin réussit à passer son examen d'officier de marine.

C'est la consécration de ses rêves d'enfant. Mais s'il veut un commandement, il doit renoncer à ses activités militantes. La mort dans l'âme, il refuse. La Cause est plus importante que la mer. Avec mélancolie, il note qu'il renonce ainsi à sa dernière chance de retrouver une vie normale. Il a vingt­sept ans.

 

La suite est comme un emballement charriant toutes les ambiguïtés. Au printemps 1931, le plébiscite en Prusse, le premier Land du Reich aux mains des socialistes, en est l'exemple type. Dans les meetings, drapeaux rouges et croix gammées voisinent. Ce qui n'empêche pas les dirigeants communistes d'organiser une provocation meurtrière à Berlin. Deux policiers tués, des dizaines de manifestants gravement blessés ! Le grand ordonnateur de cette folie s'appelle Walter Ulbricht, il sera, après la guerre, président de la République démocratique allemande. " Un lâche ", selon Margarete Beuber-Neumann.

 

En ces années de fracas, Jan Valtin navigue à vue. Il se marie, a un enfant, mais il suit sans barguigner les consignes de ses chefs du Komintern. Et ne se formalise pas outre mesure de l'enlèvement d'un de ses vieux camarades, l'anar­chiste Bandura, que la Guépéou déporte dans ces îles de la mer Blanche où " les pleurs se changent en glace ".

La progression de Hitler semble inexorable. Elle l'est. Face aux communistes et aux socialistes englués dans leur guerre fratricide, les nazis sont le premier parti ouvrier en Allemagne. En sorte que, le 30 janvier 1933, Hitler se retrouve au pouvoir, le plus constitutionnellement du monde. Trotski, dans son exil, note : " Le prolétariat allemand se relèvera, le Parti communiste allemand jamais ! ".

Sans être fausse, la formule est un raccourci. Valtin est désabusé. " Notre Parti, pris au dépourvu, se débattait dans une impasse. "

Pris au dépourvu ?...

Les SA défilent en de grandes fêtes crépusculaires, avec flambeaux et matraques. Elles tiennent le pavé. Les cadres communistes comprennent assez vite. Si la ligne officielle reste :" Pas de recul - Offensive générale ! ", la plupart des responsables du Parti et du Komintern prennent la tangente du côté de Copenhague et se mettent aux abris.

 

Ce qui frappe dans le récit de Valtin, ce qui doit faire leçon, c'est l'incroyable sauvagerie avec laquelle le régime nazi se met en place. Ces gens appliquent leur programme. Il a pour base une violence physique systématique. Il n'y a plus d'adversaires mais des ennemis et ils doivent être détruits.

Valtin tombe dès novembre 1933. Ordonnée par Ernst Wollweber, responsable de l'appareil militaire du Komintern pour l'Europe occidentale, sa mission en Allemagne n'est pas autre chose qu'une mission-suicide.

 

Une fois dans les griffes de la Gestapo, Valtin subit les pires tortures. Mais il ne cède que ce qu'un homme, lorsqu'il n'est pas en mesure de se suicider, cède lorsqu'il a " cessé d'être un homme ". Au flic qui l'interroge et alors qu'il sait tout de lui, Valtin ment. Ou il tergiverse. En bon marin, il louvoie. Sans jamais rien livrer de l'essentiel.

 

Le plus stupéfiant n'est peut-être pas dans cet extraordinaire jeu du chat et de la souris. Il est dans cet arrière-fond ténébreux où se mêlent la violence extrême et les engagements fluctuants. Les alliances tactiques entre les communistes et les nazis marquent le temps et les conduites. Il ne s'agit pas que de votes. Des milliers de militants ouvriers passent, très activement, du drapeau rouge à la croix gammée. Sans avoir vraiment l'impression de trahir. Par souci d'efficacité, et certainement aussi par opportunisme. Les plus politisés s'en justifient par la nécessité d'effacer la honte du traité de Versailles.

Dans ses prisons, sous les coups de schlague, Valtin eut à connaître l'étrange destin de ces camarades passés à l'ennemi. La secrétaire de son principal tortionnaire était Hertha Jens, qui était encore inscrite au Parti en mai 1933.

 

Ce "passage", Hitler l'a un jour théorisé, lors d'un entretien avec Hermann Rauschning, en 1934. " Ce n'est pas l'Allemagne qui va devenir bolchevique, mais le bolchevisme qui va se transformer en une sorte de national-socialisme. En plus, il y a plus de liens qui nous unissent au bolchevisme que d'éléments qui nous séparent. Il y a, par-dessus tout, un vrai sentiment révolutionnaire, qui est vivant partout en Russie sauf là où il y a des juifs marxistes. " Et Hitler de continuer : " J'ai toujours fait la part des choses, et toujours enjoint que les anciens communistes soient admis dans le parti sans délai. Le petit-bourgeois socialiste et le chef syndical ne feront jamais un national-socialiste, mais le militant communiste, oui. "  .....

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VILLEMAREST (de) Pierre

UNTOUCHABLE

Who protected Bormann & Gestapo Müller after 1945

Préface by Vladimir Bukovsky

AQUILON Ltd - 2005

 

Who protected Gestapo-Müller, Nazi secret police chief from 1933 to 1945, even though he was high on the lists of war criminals at Nuremberg? Because he did not die in the ruins of Berlin on the defeat of the Third Reich...

 

Did you know that an NKVD general, and Stalin's Minister of Security in the USSR, was still " handling " the Müller case in 1951?

 

Did you know that another name high on the Nuremberg list, Martin Bormann, Hitler's eminence grise, also received mysterious protection after the war ?

 

Did you know that a secret radio network was being operated between Bavaria and Spain as late as 1948 or that, in France, French citizens were taking orders from its leader, Martin Bormann ?

 

As an intelligence officer, the author of this book is the only specialist to have met him in 1949, when Bormann went into permanent exile in South America, where he died in 1959.

 

After conducting extensive investigations in Central Europe, Spain and South America, and immersing himself in the secrets of those European countries occupied by the Soviet Union, the author forestalls controversy by letting unpublished American, Soviet, East German (Stasi), and Czech archives speak for themselves, also the confidential communications made to him by several of those directing the intelligence services from Berlin to Prague, Prague to Warsaw, Brussels and Buenos-Aires.

 

In an article for the Sunday Times in 1996, the distinguished reporter Jon Swain wrote that, in his opinion, the author's archives would, if published, astonish a great many people. As early as 1995, the German magazine Focus cited the author in connection with Müller and his real past. In this way true history runs along a parallel track to official history.

 

All the points in the author's thesis have been born out by documents declassified by the CIA in the course of 2004. 

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WEINBERG Gerhard

LES SERVICES SECRETS ET LA SHOAH

Ed NOUVEAU MONDE - 2007

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les gouvernements américain et britannique n'ont pas rendu publiques les informations secrètes qu'ils détenaient sur la politique d'extermination nazie.

Bien que ces éléments aient pu avoir leur importance lors des procès des criminels nazis, les intérêts nationaux prévalaient pendant la guerre froide.

Or depuis 1997, plus de 8 millions de documents secrets ont été déclassifiés et permettent de répondre à de nombreuses questions : lequel des gouvernements alliés avait connaissance de l'extermination des Juifs ? Est-ce qu'une réponse militaire ou une campagne de propagande révélant les atrocités nazies aurait pu mettre fin aux déportations et à l'extermination ?

Pour la première fois, une analyse historique tirée des archives permet de découvrir que les Alliés en savaient plus sur la " solution finale " que ce qu'ils ont bien voulu en dire. Mais ces informations " humanitaires " n'intéressaient pas au premier chef les responsables politiques, et la libération des Juifs n'apparaissant pas comme une priorité, il n'était pas question d'y gaspiller des ressources militaires.

Les Alliés semblent n'avoir jamais compris que l'extermination des Juifs d'Europe était un des objectifs majeurs de la guerre menée par les nazis. Parmi les contributions de cet ouvrage sont abordés des sujets tels que les tentatives de sauvetage par des réseaux clandestins, le rôle des services secrets français ou encore les compétences du Vatican en matière de renseignement.

 

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