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          | BIBLIOGRAPHIE -  ( page introductive ) |  
          | Ouvrages présentés & Commentaires littéraires |  
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                  | BOUCARD Robert |  
                  |    |  LES DESSOUS DES ARCHIVES SECRETES  d’un espionnage à l’autre -  EDITIONS DE FRANCE - 1929         Comment les Allemands avaient projeté l'invasion des États-Unis ; Le       déchiffrement par les Anglais des télégrammes ennemis ; Le dénouement de la       conspiration de Mexico ; Comment le code diplomatique secret de l'Allemagne fut livré à l'Angleterre       ; l’agent C25 et le suicide du prince Joachim de Prusse… |  
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                  |  BRUNET Louis |  
                  |  |  AGENTS SECRETS - EDITIONS DU NATIONAL - 1939  Préface de Pierre TAITTINGER -       Député de Paris    " Agents Secrets " que       Louis BRUNET me demande de présenter est un recueil de souvenirs de guerre       n'ayant rien de commun avec cette littérature frelatée et romanesque lancée       si souvent depuis la grande tourmente dans le public.    Écrit dans une langue       très pure, en un style alerte et riche, ce volume n'a d'autre prétention que       de dire la vérité, rien que la vérité. Cela suffit à le rendre passionnant,       à en faire un document du plus haut intérêt.    J'ai pris, pour ma part,       un très vif plaisir à lire le manuscrit d'Agents Secrets, je l'ai lu d'une       seule traite, y trouvant non seulement de véritables révélations sur       l'organisation de nos services de renseignements de 1914 à 1918, mais encore       des détails inédits sur certaines affaires qui, malgré le recul du temps,       n'ont pas cessé de passionner l'opinion.  Mais l'oeuvre de Louis       BRUNET a un autre mérite : celui de réhabiliter en quelque sorte les hommes       qui réussirent, avec des moyens de fortune, non seulement à tenir en échec       la formidable organisation secrète germanique, mais encore à égaler       l'Intelligence Service, lui-même.    Nos agents secrets se       sont couverts, quatre années durant, ils se couvrent encore d'une gloire       d'autant plus belle, d'autant plus sublime, qu'elle demeure anonyme et       qu'elle ne leur donne ni honneurs, ni profits.     Ancien Officier des       renseignements, Le combat sous le masque       n'est pas de ceux qui rapportent des galons. BRUNET est revenu de la guerre       lieutenant, mais son grade, sa rosette, sa Croix de guerre avec palme et       deux étoiles, c'est au front qu'il les a gagnés, au front où, comme tous       ceux qui n'appartenaient pas avant la guerre au Service, il devait faire       tous les ans un stage de quelques semaines. Il en rapporta, en outre, 4       blessures et 3 magnifiques citations ... " |  
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                  |  LADOUX, Commandant |  
                  |  |  LA GUERRE SECRÈTE EN ALSACE  Ed. du MASQUE – collection       « Mémoires de guerre secrète » - 1934     Extrait de       l’Avant-propos ... Mobilisée,       militairement, sous les drapeaux de l'Allemagne, l'Alsace l'a été moralement       et tout de suite, au service de la France.  Que ne l'avons-nous,       hélas plus tôt compris ! et quelle force invisible et agissante nous       eussions eue à notre service si notre principal effort de renseignements et       de propagande s'était porté vers elle dès le début des hostilités et si nous       eussions utilisé à plein cette sorte d'insurrection nationale frémissante et       jugulée, qui a brusquement soulevé, en 1914, l'Alsace à nos côtés.    Il se peut que certains       de nos dirigeants y aient alors songé... et j'ai été personnellement le       témoin de leurs efforts tardifs et bien timorés, mais un homme, en tous       cas, a su en tirer immédiatement parti : le chef du Bureau des       Renseignements militaires de Belfort.    Avec des moyens       matériels infimes, ayant à lutter, au début, contre la défiance à notre       égard des Alsaciens, qui connaissant notre légèreté légendaire, nous       croyaient incapables d'une organisation prudente et méthodique, puis avec le       contre-espionnage allemand particulièrement exercé en Alsace, où pendant de       longues années il s'était fait peu à peu la main ; enfin contre les       Services officiels suisses de Bâle, mobilisés au service de nos ennemis, le       colonel Auerbach a réussi à créer de toutes pièces et à porter       progressivement au plus haut point où un service de renseignements ait       jamais atteint, notre information et notre propagande contre l'Allemagne par       l'Alsace.    Je n'ai rencontré que       deux fois, et presque fortuitement, le chef du Bureau de Belfort pendant la       guerre, mais je lisais ses rapports à Paris et j'étais chaque fois stupéfait       de leur précision et de leur étendue.    J'avais déjà       l'impression que cet homme alerte et volontaire, qui allait à la découverte,       lentement, l'oeil toujours aux aguets, était pour notre haut commandement       comme un limier de race, flairant de loin le gibier mais toujours dans les       jambes du chasseur qu'il obligeait ainsi à le suivre pas à pas jusqu'au       moment où il l'avait enfin conduit face à la bête dans l'instant même où       celle-ci allait foncer sur lui...    A-t-on toujours entendu       les avertissements du chef de nos services d'Alsace ? Il ne m'appartient       pas d'en juger et tel n'est pas d'ailleurs l'objet de cet ouvrage, dont je       voudrais, dès maintenant, indiquer quelles seront les conclusions, pour que       le lecteur les ait toujours sous la main comme un fil conducteur, au cours       de ce récit.    1°)  Aujourd'hui plus que       jamais, étant donné le degré de complexité et de perfectionnement que       comportent la direction de la paix et les conditions de la guerre, un peuple       a besoin d'un puissant service d'informations et de propagande.    2°)  Nous devons à       l'Alsace, mise en confiance, puis orientée et dirigée par les services       français de renseignements, aussi bien aux non combattants rivés au sol       natal, dont il leur fallait partager les produits entre l'oppresseur et       leur famille décimée, qu'aux soldats alsaciens enrôlés par l'Allemagne tout       le long de son immense front de bataille, une large part de nos succès       militaires et de notre emprise morale sur l'adversaire.    Ces deux faits valaient       d'être mis en évidence et moins encore peut-être pour l'importante       contribution qu'ils apportent à l'histoire de la dernière guerre, que pour       l'enseignement national qu'on peut en tirer.  Plus assurés, désormais,       dans notre connaissance de l'âme alsacienne et des services que ses       réactions spontanées ont rendus à la cause commune, nous serons ainsi mieux       préparés dans l'avenir pour en accorder harmonieusement les vibrations à       celles de notre propre sensibilité.    Une reconnaissance plus       justifiée envers nos frères d'Alsace pour la part qu'ils ont prise à notre       victoire, s'ajoutant à une compréhension plus exacte des traits essentiels       de leur caractère peuvent, seules, nous permettre de chasser les nuées       autonomistes, cette première vague de gaz asphyxiants que l'on voit fuser       des officines secrètes de l'Allemagne, comme pour préparer longtemps à       l'avance un retour offensif de nos irréductibles adversaires vers les       marches du Rhin.  Et du rôle joué par       l'Alsace pendant la guerre, nous pourrons réciproquement conclure à       l'importance d'une solide organisation d'un service d'informations et de       propagande en temps de paix.    Car de même que c'est au       poste de renseignements de Belfort, alimenté par ses agents bénévoles       alsaciens, que nous devons d'avoir recueilli les renseignements les plus       précieux et les plus décisifs pour le succès de nos armes, c'est grâce aussi       aux initiatives intelligentes et hardies d'un groupe d'hommes à la tête       desquels se trouvait Hansi, ce       tenace et courageux soldat de l'idée française, que notre propagande a       réussi à bouleverser de fond en comble le moral de la nation allemande et à       y faire germer la Révolution.    Tout cela, les Allemands       le savent et le proclament à toutes les pages des Mémoires de leurs chefs,       ceux de Ludendorff comme ceux de Nicolaï, son chef du Service secret à la       Direction suprême de la guerre.  Mais, jusqu'à ce jour,       il semble bien que les Français l'aient ignoré, et c'est cette grave lacune       de notre histoire nationale que je veux essayer ici de combler.    Pour que ma       démonstration soit valable et probante, j'ai utilisé deux sources :   1°) Mes souvenirs       personnels d'ancien chef du Service central des Renseignements, pour autant       que leur divulgation ne présente aucun inconvénient, d'ordre national ou       privé, ce dont je me suis assuré, en relisant avec soin ce que les Allemands       ont écrit eux-mêmes sur ce sujet, et à quoi j'aurai, d'ailleurs, de       fréquentes occasions de faire allusion. 2°) Les résultats d'une       enquête faite après la guerre sur les champs de bataille de la guerre       secrète en Alsace où quelques-uns de nos meilleurs agents ont bien voulu me       servir de guides, tout en m'arrachant la promesse que jamais leur nom ni       leur identité ne seraient révélés.... |  
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                  |   LADOUX, Commandant |  
                  |  |  LES CHASSEURS D'ESPIONS  Comment j’ai fait arrêter Mata-Hari  Ed. du MASQUE – collection       « Mémoires de guerre secrète » - 1932     « Se souvenir pour son       Pays, c’est encore Servir »    Préface La mode est aujourd'hui       un peu dans tous les pays, des vies romancées et des romans d'espionnage,       et ce livre paraîtra peut-être, dès l'abord, sacrifier à ces deux formes de       l'actualité littéraire, puisqu'il raconte mon existence pendant la Grande       Guerre, qui ne fut pour moi, ainsi qu'on le verra, qu'une suite       ininterrompue d'histoires d'espions.  Je souhaiterais       toutefois qu'avant d'entreprendre la lecture de ces récits on voulût bien       noter que c'est malgré moi qu'ils revêtiront parfois ce fâcheux aspect       apologétique, si en faveur lui aussi auprès des auteurs de « mémoires » ou       de «souvenirs» de guerre.    Au début d'août 1914,       j'ai été placé en sentinelle derrière nos lignes par le plus grand de nos       chefs militaires et, comme c'était mon devoir, j'ai tiré mes fusées       d'alerte, dès que le danger m'est apparu.  Ce n'est donc pas ma       faute si elles m'ont quelque fois trop vivement éclairé, au point que j'ai       servi de première cible à l'ennemi silencieux qui approchait, en même temps       qu'aux coups qui venaient de nos propres rangs et qui m'ont achevé.  On n'aime pas à se       vanter d'une blessure reçue dans le dos, et, sans doute, n'aurais-je jamais       rompu la consigne de silence, que depuis treize années j'avais su m'imposer,       si deux raisons que je vais dire ne m'y avaient impérieusement entraîné.                                                                   Je ne sais plus quel       Polonais du XVIème siècle, prévoyant les malheurs qui allaient fondre sur sa       patrie, écrivait :  « Nous sommes arrivés à       ce point en Pologne, qu'il faut ou se taire et périr ou parler et être       sauvé. »    Sans être aussi       redoutable pour nous, la conjoncture actuelle n'est rien moins que       rassurante, si l'on songe que des causes identiques à celles qui       provoquèrent la dernière guerre agissent à travers le monde où elles       menacent de préparer de nouveaux conflits.  Causes militaires,       politiques, économiques, financières, morales et sociales, encore       interférées, mais qui tendent à se réunir, chaque jour plus étroitement, en       couples d'antagonismes meurtriers ; toute la diabolique orchestration qui       préluda au drame de 1914 recommence d'entrer en jeu.  Or, pour pouvoir capter       ces ondes invisibles et qui tuent, il faut des postes de réception ou       d'écoutes bien installés.    La dernière guerre nous       a appris à les construire, alors cependant qu'il était déjà bien tard pour       les utiliser.  Allons-nous renouveler       les désastreuses expériences du système D ?  C'est la première       question que pose ce livre, où sont fidèlement consignées toutes les erreurs       que nous avons commises par ignorance et les affres de notre laborieux       redressement dans la lutte contre l'espionnage ennemi.     Mon second objet, après       avoir signalé le danger et prouvé que, pas plus que les campagnes       militaires, les batailles de la guerre secrète ne peuvent miraculeusement       s'improviser, sera de faire appel à tous les anciens combattants et de leur       démontrer que l'opinion est à la fois injuste et dangereuse qu'ils       nourrissent contre ceux que, faute d'un autre terme moins méprisant, on       continue à traiter d'espions.    N'est pas espion       aujourd'hui qui veut.  Le      métier. de nos jours, est devenu plus difficile, sans cesser pour cela       d'être dangereux. Il y faut parfois plus de science que de courage, et       souvent autant de savoir que de ruse.    La guerre moderne a tout       perfectionné du jour où elle a obligé, pour se défendre, les peuples à       mettre en oeuvre toutes leurs ressources morales et matérielles.  Lire une dépêche au son       et déchiffrer un cryptogramme, relever le profil d'un nouvel avion, analyser       la composition d'un explosif ou d'un gaz asphyxiant, dénombrer les moyens de       production d'une industrie de guerre, déterminer les facteurs individuels       et collectifs de l'âme d'un peuple, s'attaquer à son moral par des actes de       terrorisme, ruiner son régime politique, opposer une nation à ses classes       dirigeantes, et y faire éclater, au moment voulu, la révolution, sont       maintenant besogne courante de l'espionnage, ou, pour écarter définitivement       ce terme, à la fois étriqué et dégradant : oeuvre constante de «Guerre       secrète».    J'ai sous les yeux le       questionnaire général établi par le 5ème Bureau : le bureau des espions de       combat, vers le milieu de 1917. Il comprend un ensemble de notions       représentant le bagage accumulé de quelques professeurs d'université et       d'ingénieurs de nos grandes écoles, avec une connaissance approfondie non       seulement de la langue, mais encore de la psychologie des nations ennemies       que nos agents étaient chargés de combattre.  Ajoutez à cela qu'il       leur fut nécessaire souvent d'avoir le sang-froid et la hardiesse d'un       nettoyeur de tranchées !    Et cependant, quand je       rencontre quelques uns de ces admirables soldats, et que je cherche à leur       rappeler leurs exploits secrets, ils paraissent en avoir honte, comme d'une       mauvaise action, tant semble lourde à ceux qui firent métier d'espion, la       tare attachée par l'opinion publique à leurs précieuses et si dangereuses       fonctions.    C'est contre cet état       d'esprit à la fois puéril et décevant que je voudrais réagir.    Il faut qu'on sache en       France que, pendant la guerre, il s'est trouvé, chez nous et chez nos       alliés, des hommes de haute intelligence et de profond savoir, et des       Françaises aussi, auxquelles aucun miracle de l'instinct n'est impossible,       pour accepter de faire humblement, héroïquement, le métier d'agent secret,       et accomplir ainsi, dans l'ombre, des travaux plus utiles et souvent aussi       périlleux que ceux de tous les soldats d'un régiment, entraînés       collectivement à l'assaut et jetés mécaniquement dans la fournaise du combat       à ciel ouvert.  De ces hardis       combattants de guerre secrète, qui dira jamais les noms ? Les uns, sans       autre récompense que la joie intérieure du devoir silencieusement accompli,       ont repris leur profession et n'aspirent plus qu'au repos. Les autres,       hélas ! plus nombreux, sont tombés pour leur pays dans une heure inconnue de       la vie et dans un coin ignoré de l'immense champ mondial de la bataille, où       nulle pierre de souvenir ne marquera jamais leur obscur et tragique destin.    Lecteur ! salue-les avec       respect, car ls ont, eux aussi, aidé à sauver la France.     C’est à eux, mes frères       d’armes et d’oubli, que je dédie ce livre.    Extrait : ...Car, au jeu       redoutable de la guerre secrète, la Grande-Bretagne demeurera longtemps       notre maîtresse à tous.  Maîtresse charmante,       d'ailleurs, pour ses amis autant que redoutable à ceux qui la trahissent;       experte en l'art raffiné de séduire et d'imposer ensuite à ses amants, sans       qu'ils osent s'essayer à le rompre, le joug de ses chaînes d'or; amorale       jusqu'aux limites extrêmes qu'autorise sa fonction et que les fins de sa       race exigent; tour à tour généreuse et tyrannique, bien que parfois un peu       rêche et trop sèche et justifiant par cela cette sorte de résistance       qu'opposent certains à trop aimer les blondes !    Une différence assez       curieuse est d'ailleurs à noter entre la «manière» de l’« Intelligence       Service » et celle du « Nachrichten Bureau » de Berlin et que font éclater       déjà l'installation et la direction de ces deux grands instituts de guerre       secrète.  L' « Intelligence »       réside chez les Anglais à Downing Street et dépend des Affaires étrangères ;       le centre allemand de l'Information a son siège social au Thiergarten,       c'est-à-dire à l'état-major général de l'armée dont il relève directement.    Et l'histoire confirme       bien, en effet, que c'est à sa diplomatie que l'Angleterre a toujours confié       le soin de ses destinées, alors que la jeune Allemagne impérialiste, née des       guerres qui ont fait son unité, a trop abandonné à ses chefs militaires la       direction de son évolution.    Les documents officiels,       aujourd'hui presque complètement publiés, établissent à l'évidence que       jusqu'à la dernière de ces sombres journées qui précédèrent la déclaration       de guerre, Grey sut conserver jusqu'au bout la maîtrise des calculs       anglo-saxons, tandis que de Moltke, entreprenant constamment sur la       prudence méthodique de Bethman Hollweg, finit par imposer à l'Empereur et       aux événements les volontés belliqueuses du grand état-major.    Intuitivement,       d'ailleurs, autant, si l'on peut dire, que conceptuellement, les deux grands       services  secrets ont des tendances assez distinctes et leur physionomie       propre.  L'Allemand méthodique       devient espion comme on devient cuisinier; l'Anglais flegmatique naît agent       secret comme on naît rôtisseur ; sa lutte contre notre Jeanne d'Arc en est un       des exemples.  Il est vrai que s'il       nous a brûlé la Lorraine, il nous a aidés à reprendre l'Alsace : nous sommes       donc quittes.  Alors que l'Allemand       sentimental et orgueilleux de soi fait plus volontiers confiance aux       autres, l'Anglais flegmatique et se défiant de lui-même croit plus qu'en ses       propres vertus aux vices d'autrui ; aussi Bolo Pacha a-t-il coûté plus cher       sans doute au «  Nachrichten Bureau » que Talleyrand à l' « Intelligence       Service », et pour quels résultats ! |  
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                  |  LASTOURS (de) Sophie |  
                  |  | LA FRANCE       GAGNE LA GUERRE DES CODES SECRETS (1914 – 1918) TALLANDIER - 1998   Le destin des millions de combattants de la Grande Guerre, perdus dans       l'enfer des tranchées, s'est joué en grande partie à l'arrière, dans les       "chambres noires" des chiffreurs et de leurs ennemis, les décrypteurs.       Telles sont les conclusions de ce livre haletant qui révèle, pour la       première fois, toutes les questions liées à la guerre des codes secrets       pendant la Première Guerre mondiale.  A l'heure       où les combats faisaient rage, une poignée de "casseurs de codes" français :       Cartier, Givierge et surtout l'étonnant Georges Painvin, principal héros de       ce livre, décryptaient dans le silence de leur cabinet les messages les plus       secrets de l'armée du Kaiser.  Le       "radiogramme de la Victoire" du 3 juin 1918, par exemple, dévoila les       projets les mieux gardés de l'état-major adverse et permit aux Alliés de       briser la dernière offensive allemande vers Compiègne et Soissons avant de       passer à la contre-attaque et de l'emporter. Le       chiffreur code les messages, le décrypteur tente de leur arracher leurs       secrets : telle est la loi de cette guerre des cerveaux, si longtemps       occultée pour raisons de haute sécurité, que nous conte Sophie de Lastours       dans ce livre bourré d'anecdotes, de portraits, de faits peu connus ou       jamais révélés.   Voir Préface |  
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                  | LEBLANC Michel |  
                  |  |  L'ENNEMIE DE " MATA-HARI " - FRANCE-EMPIRE -1974   ''L'ennemie de Mata-Hari''.   	Elle s’appelle Roda Collart. Elle a maintenant 84 ans. Mariée à un   	commissaire de police pendant la guerre de 14-18, elle vécut à Madrid où son   	mari avait été envoyé en mission secrète pour surveiller MATA- HARI. Aux côtés de son mari,   	elle suivit l'étonnante aventure de l'espionne la plus célèbre du monde. En 1973, Michel LEBLANC,   	rédacteur en chef adjoint à RTL, rencontre Roda Collart qui accepte de lui   	raconter cette vie aventureuse au sein du contre-espionnage français.   	Pendant un an et demi, Michel Leblanc, interviewe, enquête, travaille sur   	des documents et la vie de Mata Hari. Il reprend point par point les   	différents épisodes de la vie de Roda, cette femme qui n'a jamais pu aimer   	Mata Hari, son ennemie éternelle.  Entre Mata-Hari,   	personnalité du passé et Roda, femme du présent, Michel Leblanc cherche à   	faire revivre les liens étroits qui les unissaient.  |  
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                  | LUCIETO Ch. |  
                  |  |  LE DIABLE NOIR  Le contre espionnage en Belgique pendant la Guerre.  BERGER-LEVRAULT EDITEURS - 1928    A l'époque où se       produisirent les événements dont je vais faire état, plusieurs de nos agents       de l'Intelligence Service, opérant en Belgique et dans le nord de la France,       disparurent de façon mystérieuse.  Les uns - et parmi       ceux-ci, Bob Parker, un des « as » du service - disparurent sans laisser de       traces.  Les autres furent       capturés d'une manière inexplicable et fusillés par les Allemands.    Le Grand Quartier       Général britannique s'émut et délégua sur place, aux fins d'enquête, un de       nos meilleurs détectives, John Collins.  Ce dernier franchit les       lignes entre Saint-Laurent et Boileux, en direction de Maubeuge où se       trouvait installé  le centre avancé du service d'espionnage allemand, que       dirigeait le capitaine von Birkenheim et auquel, à tort ou à raison, on       imputait l'arrestation de nos agents.  John Collins disparut       comme les autres, mystérieusement...    Il fallait aviser, une       situation semblable ne pouvant s'éterniser sans nuire gravement aux       intérêts` de l'Armée.    C'est alors qu'on me fit       appeler et qu'on me chargea d'enquêter sur les faits qui avaient précédé et       suivi l'arrestation de nos hommes.  Je quittai immédiatement       Berne, où je m'occupais des faits et gestes de S.E. von Romberg, ministre       d'Allemagne, et de ses sous-ordres, et je me rendis au Havre, où étaient       installés les différents services de l'armée belge, afin de me procurer la       documentation nécessaire à l'action que j'allais engager.    La Sûreté militaire       belge prépara mon voyage avec un soin minutieux, et me mit en rapport avec       ceux de ses agents qui, demeurés en Belgique, y luttaient contre l'ennemi       commun avec un courage et une ténacité dignes des plus grands éloges.  De mon côté, j'entrai en       relations avec plusieurs personnalités belges, appartenant toutes à cette       admirable association qu'était la « Libre Belgique », et plus       particulièrement avec un des émissaires de M. van Doren qui, avec l'abbé       Demoor et les pères jésuites Meêus et Pirsoul, dirigeait, en Belgique       occupée, le mouvement antiallemand et publiait, au nez et à la barbe de       l'envahisseur, un organe d'autant plus combatif qu'il était le seul       vraiment apte à défendre la cause de la patrie opprimée.    Tout ayant été réglé       dans les moindres détails, je me rendis à Dunkerque, d'où un sous-marin       britannique me conduisit à Ostende.  Je débarquai en pleine       nuit sur les dunes, à quelques mètres à peine d'un poste-vigie occupé par       des marins allemands.  Me dissimulant à la vue       de la sentinelle, je gagnai, par l'avenue de la Reine, la rue du Caire où,       derrière l'hôpital, m'attendait une puissante auto conduite par un des       affiliés de la « Libre Belgique ».            '  De là, je partis pour       Bruxelles en empruntant l'itinéraire Bruges-Gand-Anvers-Malines-Louvain, ce       qui était loin d'être la route directe, mais ce à quoi m'obligeait la plus       élémentaire prudence.  Mes papiers d'identité,       en effet, - est-il besoin d'indiquer qu'ils ne s'appliquaient nullement à ma       personne? - n'étaient pas en règle. Il y manquait un visa : celui de S.E.       le général von Bissing, à cette époque gouverneur général de la Belgique.  Le soir même de mon       arrivée à Bruxelles, grâce à l'intervention d'un ami de M. van Doren, cette       lacune étai comblée et le précieux visa figurait en bonne place su mon       permis permanent de circulation... |  
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                  |   LUCIETO Ch. |  
                  |  |  EN MISSIONS SPECIALES  Mémoires d’un agent des services secrets de l’Entente   BERGER-LEVRAULT EDITEURS - 1926     Préface  Après l'avoir perdu de       vue depuis l'armistice, j'ai eu la bonne fortune de retrouver l'autre jour,       dans une maison amie, un homme pour lequel je professe la plus sincère et la       plus profonde admiration.    Cet homme, dont je ne       puis révéler l'identité, sous peine de l'exposer à de terribles dangers, car  il est encore en       activité de service, a accompli, au cours de la guerre, de tels exploits que       son nom est devenu légendaire au service de contre-espionnage, dont il       demeure l'un des meilleurs agents.    Un fait entre mille :       revêtu de 1'uniforme allemand, mais sous un autre état civil que le sien, il       a vécu, pendant près de deux ans, en Allemagne, EN PLEINE GUERRE, et, bien       que SIGNALÉ, échappant à toutes les recherches.    Comme nous évoquions       ensemble son passé, aussi glorieux que mouvementé, j'en vins, tout       naturellement, à lui poser les deux questions que voici :  « Le moment est-il venu,       à votre avis, de révéler au grand public certains à-côté de la guerre?  « Et peut-on sans danger       pour la défense nationale, apprendre à ce même public dans quelles       conditions et par quels moyens les       services secrets de l'Entente ont  contribué à la victoire de nos armes ? »    Il réfléchit un moment,       puis il me répondit :  « Les avis, je dois le       reconnaître, sont partagés.  « Les uns - ceux que       l'avenir inquiète – pensent qu'il est trop tôt pour se permettre certaines       révélations. D'autres, au contraire, - et je suis du nombre, - estiment que       le moyen le plus sûr et le plus sage que nous ayons d'entraver l'action des       agents de l'étranger est de les montrer aux gens sous leurs différents       aspects en plein travail, si j'ose dire. »  - En effet ! Et vous       n'avez jamais songé à écrire vos mémoires ?    - Mes mémoires ? C'est       là un titre prétentieux pour les quelques notes que j'ai prises çà et là, au       fur et à mesure que se déroulaient les événements auxquels j'ai été mêlé.  - Mais ces notes,       pourquoi ne les publiez-vous pas ? Elles constitueraient une admirable leçon       d'énergie. Et puis, ne comprenez-vous pas qu'il est de votre devoir de faire       connaître à tous ce qu'a été la lutte menée dans l'ombre - lutte féroce et       combien meurtrière ! - par ces hommes merveilleux que sont les agents de       notre contre-espionnage ? née dans l'ombre -       lutte féroce et combien meurtrière! - par ces hommes merveilleux que sont       les agents de notre contre-espionnage ? Cette lutte, le public l'ignore. Il       ne peut donc pas vous rendre, à tous, la justice qui vous est due...    C'est ainsi que j'obtins       communication des mémoires qui vont suivre.  Je les publie sans y       changer un mot. |  
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                  | LUCIETO Ch. |  
                  |  |  LIVRéS A L'ENNEMI  BERGER-LEVRAULT EDITEURS - 1928    Extrait ...pp 38-40  .....Que vous dire de       plus que vous ne soupçonniez déjà, sinon que cette collaboration est à ce       point agissante que rien de ce qui se dit ou se fait au sein du Politbureau       ne demeure ignoré d'eux ?  L'organisation de la       lutte contre la Tchéka ; la mise au point et l'exploitation des documents       concernant les récents accords militaires conclus entre la Russie soviétique       et l'Allemagne ; la continuation de l'enquête relative à la mystérieuse       disparition du prince Kharassoff et de Konstantinowna la Rouge : tels       sont les trois grands problèmes dont ils recherchent la solution et auxquels       ils consacrent leur temps et leur activité.  Une besogne formidable,       comme vous le voyez...    C'est d'ailleurs pour me       faire part de son inquiétude et aussi pour me communiquer quelques documents       qu'il venait de recevoir, que certain jour de décembre dernier, mon vieil       ami James Nobody me pria de l'aller voir à Nice, toute affaire cessante.  Sachant qu'il n'entre       pas dans ses habitudes de déranger les gens inutilement, je partis       aussitôt.    Bien m'en prit, car,       preuves en main, il me fit des révélations d'une telle gravité que je crus       devoir lui demander l'autorisation de les porter à la connaissance de       l'opinion publique, ce à quoi il s'empressa de consentir.    Ce sont,ces révélations       que je publie ci-après. On verra qu'il n'en est guère de plus graves ni de       plus troublantes... Ayant placé devant lui un certain nombre de dossiers, James Nobody me dit :  - Je rentre d'Allemagne       et de Russie...  - Vous êtes retourné en       Russie ? m'exclamai-je, ahuri...  - A la vérité, me       répondit Nobody, ce n'est que contraint et forcé que je suis retourné à       Moscou. L'enquête effectuée par moi en Allemagne, les rapports de mes agents       de Berlin et de Riga m'avaient révélé des faits d'une telle gravité que,       d'accord en cela avec ma femme, je jugeai indispensable d'aller les vérifier       sur place.    « En pareille matière,       il est prudent, vous le savez, de ne s'en rapporter qu'à soi-même, la       moindre erreur pouvant comporter des suites fâcheuses.  « Il ne s'agissait de       rien moins, en effet, que de découvrir les motifs de l'incroyable       revirement qui venait de se produire en Russie à l'égard de l'Allemagne.    « Vous vous souvenez,       sans doute, que, lors de l'entrevue fameuse que j'eus avec Djerzinsky à la       Loubianka no 14, dans les bureaux de la « Centrale de combat » communiste,       le dictateur rouge rn'offrit  formellement de prendre la direction du       service dirigé contre l'Allemagne ?  - Je me souviens bien de       cela.  - Djerzinsky alla même       jusqu'à me dire que, désormais, aucun accord n'était plus possible entre la       Russie et le Reich, ce dernier s'étant mis à la tête d'une coalition « armée       », dans le but évident de « liquider » la révolution russe... et, par la       même occasion, ceux qui la dirigeaient.  - Je me souviens       également de cela.  - Bien ! Or, quelle ne       fut pas ma stupéfaction, dès que, après avoir recouvré la santé, je décidai       de reprendre au point où je l'avais laissée la lutte contre la Tchéka,       d'apprendre que jamais l'accord n'avait été aussi complet entre les deux       peuples et qu'un nouveau projet d'entente allait resserrer les liens qui les       unissaient ! .... |  
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                  | MORTANE Jaques |  
                  |  |  UN HEROS : Pierre GODART - BAUDINIERE - 1933     Table des matières    PREMIERE PARTIE : L'ÉVASION       DU FORT DE CHARLEMONT  I. Le coup de feu contre       l'agresseur    Il. Traqué dans les ligues ennemies    III. La vie d'homme des       bois        IV. Vers la frontière       hollandaise            DEUXIEME PARTIE :       PREMIÈRE MISSION SPÉCIALE  I Déposé dans les lignes       ennemies par Navarre  II Navarre ne peut pas reprendre Godart   III. A l'assaut de la       frontière n  IV. Enfin, libre !    V  Poma, le traître       TROISIEME PARTIE : LA       SECONDE MISSION SPÉCIALE  I. Emmené par l'aviateur Sénart     II. Les émotions du sanglier forcé    III. Onze mois de       sabotages, d'évasions et de transes -   IV. Godart retrouve son foyer, mais       ...   V Trahi !  VI. Devant le Conseil de Guerre     VII. L'enfer de la       captivité     VIII. Le retour à la liberté -   IX. L e calvaire de       l'ingratitude     APPENDICE : Une famille héroïque, les Guénard :  Aurèle Guénard , fusillé par les Allemands le 23       août 1918 , dans la citadelle de Lille.      Extrait ...... La       seconde mission spéciale...  Le 1er  août,       au matin, Pierre Godart reçut un ordre de service. Généralement, on ne       prenait pas cette précaution jugée compromettante. Cette lacune criminelle       coûta la vie à bien des missionnaires : avec un ordre de service, ils       étaient considérés comme des soldats, alors que sans papier, ils n'étaient       que des espions, voués au poteau d'exécution.   Au deuxième bureau.. on ne       s'encombrait guère de ces subtilités : il fallait éviter les       responsabilités, il valait mieux ne pas se compromettre. Tant pis s'il y       avait des victimes. Quelques tombes modestes, oubliées, prouvent que cette       manière de voir n'était peut-être pas la plus mauvaise pour ceux qui       préféraient à tout leur douce quiétude! C'était la guerre..., dans toutes       les guerres, ce sera la même chose : car il y aura toujours deux catégories,       ceux qui envoient à la mort et ceux qui se font tuer.    Godart avait un nouvel       état civil. Il s'appelait Léon Preux, nom qui se rapportait  aux lettres       tatouées sur son bras. Jusqu'alors, en effet, on ne s'était pas soucié de ce       détail d'une grande importance, lorsque les missionnaires étaient pris.  Le douanier avait un       ami, M. Edmond Preux, qui habitait à Paris, boulevard Ornano. C'est à       lui qu'on devait écrire en cas d'accident.    Nanti de ses papiers,       Pierre Godart - le nouveau Preux -- va au champ d'aviation de Fismes où il       est invité à déjeuner par les aviateurs. On lui désigne un autre pilote que       Lebeau, remplacé par le sous-lieutenant Sénart, volontaire qui a sollicité       la faveur d'accomplir cette action d'éclat.  Les deux braves font       connaissance :  - Je suis heureux de te       conduire, déclare Sénart. Nous allons étudier la carte. Aucun coin de la       région ne t'est inconnu. Cherchons l'endroit où j'irai te déposer.  Après une minutieuse       étude, ils tombent d'accord sur deux points : le premier à la rue du Cherche       Midi au Nouvion, le second à Hennepieu. Ils montent ensuite à La Cense pour       essayer un nouvel appareil qui vient d'arriver à l'escadrille, un       Morane-Saulnier, type employé de préférence pour ce genre de missions.  Essai concluant : c'est       Godart lui-même qui, en présence d'un colonel et de tous les officiers       aviateurs, met l'hélice en route. Il prend place.      .... A 3 heures du       matin, rendez-vous avec les officiers. Chacun donne l'accolade à Godart,       qui les émerveille, et à Sénart, le volontaire qui a remué ciel et terre       pour avoir le droit de partir.  Le capitaine de Bernis,       chef de l'escadrille, qui, pourtant, a déjà assisté à nombre de départs de       ce genre, ne cache pas son angoisse. Il tient à passer lui-même au douanier       sa combinaison, à lui fixer son passe-montagne, puis il fait apporter de la       popote un litre de cognac. Il trinque avec les deux héros. Il attache       ensuite les lunettes de Godart et lui demande :  -Vous n'avez pas oublié       au moins votre ordre de service ?  - Non, mon capitaine.  Il le cherche, le trouve       difficilement, tant il est engoncé dans tous ses vêtements, et le montre :     " L'observateur Preux       Léon est désigné par l'Etat- Major de la ..Xème  Armée pour effectuer des   destructions de voies       ferrées dans la direction de Charleville- Mézières. Le départ aura lieu par       avion dans le plus bref délai possible.    Le       chef d'Etat-Major,  illisible     Les points désignés       avaient pour but de dérouter l'ennemi en cas de capotage à l'atterrissage ou       de capture par la suite. En réalité, Godart devait .....         Aux Editions Baudinière    Collection LA GUERRE       SECRETE  A. de Pouvourville: "       A. 29, agent secret "   Jean Bardanne : " Brelan d'espionnes" et " Le légionnaire espion "   Commandant Gusthal : " Les héros sans gloire du 2ème Bureau " -  Jacques Mortane : " Douaniers en mission "  , " Au poteau "  Robert Migot : " L'espionne       au diamant rose ".   Collection LA GUERRE DES AILES  Jacques Mortane : " Evasions       d'aviateurs " , " Missions speciales " , "Ttraqués par l'ennemi ", " A travers       les filets de l'ennemi " , " Navarre, sentinelle de verdun " , " Leur dernier       vol ".  |  
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                  |  | Le  plus anglais des espions allemandsDARGAUD - 1968
 
 
 En  1932, le récit autobiographique d’un certain Julius Silber, paru en Allemagne, provoqua  au sein des services du contre-espionnage britannique une intense curiosité,  vite muée en stupeur embarrassée. Herr  Silber, en effet, racontait en toute simplicité comment il avait réussi à se  faire embaucher dans les services de la censure britannique où, d’octobre 1914  à 1919, il avait rassemblé, condensé, et canalisés vers des « boites au  lettres «  germaniques en pays neutres un flux extraordinaire de secrets  militaires, d’informations politiques et de rapports confidentiels du plus haut  intérêt pour le gouvernement allemand et l’état-major impérial. Ronald  Seth le baptisa « The spy who wasn’t caught », l’espion qui ne se  laissa jamais prendre. Car Silber, travailleur, affable, intelligent, méticuleux,  avait rapidement acquis l’estime de ses supérieurs et gagné, haut la main, les premières  places. Sa méthode était parfaitement éprouvée, puisqu’il expédiait, sous enveloppe  « visé par le censeur », les renseignements glanés par lui-même et  ses assistants. Espion  indétectable, parce que parfaitement intégré à son milieu, sans contacts compromettants,  banalement gai, consciencieux, obligeant en toute occasion, Julius Silber  incarna le type même d’agent secret insoupçonnable, fantastiquement efficace, une  sorte d’arme absolue du renseignement. Son existence serait demeurée à jamais  ignorée s’il ne s’était dénoncé dans ses « mémoires », pour le  plaisir des fins connaisseurs. |  
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                  | THOMSON Basil (Sir) |  
                  |  |  LA CHASSE AUX ESPIONS  Mes souvenirs de Scotland Yard       (1914-1919)  Ancien Chef de l'Intelligence       Service  PAYOT  ( Collection de Mémoires, Études et Documents       pour servir à l'Histoire de la Guerre Mondiale.) - 1933    Table des matières    Avant-propos:  I.- Le rôle de Scotland Yard pendant la grande guerre   II,- Scotland Yard devient bonne a tout faire                       III.- Les faux billets       IV.- Les raids des Zeppelins                V.- Le soulèvement irlandais                  VI.-Les intrigues allemandes avec les       révolutionnaires  hindous. La perte de Lord Kitchener                   VII.- Les espions allemands                VIII.- Le point culminant de l'espionnage allemand .  IX.- Muller vivant et mort  X.- Hagn,  Patrocinio et autres       XI.- Pickard, Bacon et Duquesne               XII.- Femmes espions   XIII.- La capture de Frantz von Rintelen.  XIV.- Fausses princesses. Le cas de Sir Joseph Jonas             XV.- Les étranges visiteurs de Scotland Yard                         XVI.- La démoralisation de l'ennemi                   XVII.- Le télégramme  de Zimmermann qui fit entrer les Etats-Unis en guerre .. -                 XVIII.- Le complot contre Lloyd George. L'affaire       Malcolm                   XIX.- La conférence  de la Paix.          Avant-propos     Sir Basil Thomson,       l'ancien chef du contre-espionnage britannique, a eu une carrière       aventureuse et variée.  Basil Thomson naquit le       21 avril 1861; son père, l'archevêque de YorK, le fit élever à Oxford où il       étudia le droit. En quittant Oxford, il alla passer une année dans l'Ouest       Américain, puis il fut envoyé aux îles Fidji comme magistrat et là il apprit       la langue des indigènes. A vingt-neuf ans, sur la demande du roi de Tonga,       il devint son premier ministre et ce fut lui qui rédigea et fit adopter par       le Parlement local le code civil et le code criminel maintenant encore en       usage dans les îles. Quand la Nouvelle-Guinée Occidentale fut annexée, il       accompagna le premier gouverneur dans son exploration de l'intérieur,       contrée qui était alors en blanc sur les cartes.    Rappelé en Angleterre       pour entrer dans le service des prisons, il devint successivement gouverneur       des deux plus importantes prisons anglaises, la prison de Dartmoor et la       prison de Wormwood Scrubs ; ensuite, grâce à la grande connaissance qu'il       avait acquise de la mentalité des criminels, il fut nommé chef de la sûreté       à Scotland Yard.    Quand la guerre survint,       le bureau de sir Basil Thomson devint le lieu de rendez-vous des officiers       de l'Intelligence Service navale et militaire. Sir Basil était le « juge       d'instruction » de tous les espions étrangers arrêtés et de tous les       individus suspects venant de toutes les parties du monde. Il assistait aux       réunions du Cabinet de guerre brtannique et peu de secrets furent inconnus       de lui.    Durant les quatre années de guerre et à la Conférence de la Paix à       Paris, il fut en relations continuelles avec les hommes d'État de nombreux       pays. Après l'Armistice il fut nommé chef de tous les « Intelligence Service       » du Royaume-Uni.    Par la situation qu'il a       occupée d'observateur derrière la scène durant toute la guerre, sir Basil       Thomson est à même dans ses souvenirs de dévoiler de nombreux épisodes peu       connus ou inconnus. |  
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                  |  | AUGUSTE SPINNER Un patriote alsacien au service de la France Promoteur  du monument du Geisberg à  Wissembourg EDITIONS  PLACE STANISLAS   Aujourd’hui presque tombé dans l’oubli, Auguste Spinner est pourtant l’un des personnages marquant de l’Alsace de la première moitié du XXe siècle.  Ce Wissembourgeois hors-norme a en effet été tout à la fois peintre, décorateur, architecte, espion, journaliste, militaire, puis fonctionnaire français. Mais, c’est avant tout par son action au sein du Souvenir français et par le monument consacré aux soldats français tombés à Wissembourg, qu’il entreprend de faire ériger au Geisberg, à partir de 1906, qu’il se fait connaître. Rapidement secondé par tous les leaders francophiles de l’époque, son projet aboutit, après d’âpres négociations, en octobre 1909 à une gigantesque cérémonie d’inauguration qui se transforme en une fantastique manifestation pro française, lors de laquelle plus de 50 000 Alsaciens-Lorrains entonnent une vibrante Marseillaise devant des autorités allemandes médusées.    Cependant, face au raidissement du gouvernement impérial et à la multiplication des procès politiques contre les milieux francophiles, Auguste Spinner doit s’effacer et s’exiler à Nancy, au mois de septembre 1912, tout en restant très actif en Alsace-Lorraine annexée. Hansi le fait dès lors entrer dans l’imaginaire collectif de l’Alsace en lui consacrant son album Mon Village qui est tout entier dédié aux combats et à la famille de Spinner.    D’une discrétion légendaire, cet homme de l’ombre ne se vantera jamais de cet hommage et, dès 1913, il se voit charger par le Haut Commandement français, d’organiser le ralliement des Alsaciens qui déserteraient l’armée allemande en cas de conflit.    Premier Alsacien engagé volontaire dans l’armée française lors du Premier conflit mondial, il est appelé dans un état-major avant même le début des hostilités, puis se voit charger du triage des Alsaciens-Lorrains parmi les prisonniers de guerre allemands et affecté au Service des renseignements.    Patriote acharné, mais non borné, il restera toujours attaché à la défense de l’Alsace, de ses valeurs et, avant tout autre, il organisera, dès les années 1900, des cérémonies commémoratives franco-allemandes. Ainsi, c’est cette personnalité à la fois riche et complexe que cet ouvrage tente de remettre en valeur et qui paraît à l’occasion du centenaire de l’inauguration du monument du Geisberg en octobre 1909.    L’AUTEUR Philippe TOMASETTI est professeur d’histoire-géographie dans un établissement secondaire du Nord de l’Alsace. Spécialisé dans l’étude de l’histoire de l’Alsace-Lorraine entre 1870 et 1945, il a déjà publié deux ouvrages au sein de la Société d’histoire de Sarreguemines, ainsi qu’une dizaine d’articles dans L’Outre-Forêt, la revue du Cercle d’histoire et d’archéologie de l’Alsace du Nord. Son premier livre a été récompensé du prix de l’Académie nationale de Metz en 2004.  |  
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                  |  WALZEL , von (colonel) |  
                  |  |  UN SERVICE D'ESPIONNAGE   – souvenirs de   	quatorze années au service des renseignements austro-hongrois -1905 – 1918 PAYOT    	– collection de mémoires , études et documents pour servir à l’Histoire de   	la Guerre Mondiale - 1935     Introduction : Je crois utile de dire ici quelques mots de la situation de l'empire   	austro-hongrois au point de vue politique et au point de vue militaire.   	   	Quand la guerre éclata, la Monarche Dualiste, avec ses cinquante-deux   	millions d'habitants, était une des grandes puissances européennes. Elle   	avait été fondée en cinq siècles par la dynastie des Habsbourgs,   	principalement grâce à d'heureux mariages, et, en fait, elle avait assuré   	une existence prospère et paisible aux différents peuples qui occupaient le   	cours moyen du Danube. Elle avait ainsi réuni sous son sceptre un grand   	nombre de peuples de nationalités diverses et créé un grand empire.  Au point   	de vue économique, les territoires placés sous son autorité jouissaient   	d'une situation unique. La Hongrie produisait plus de céréales qu'elle ne   	pouvait en consommer, la Bohême fournissait du charbon, la Galicie du   	pétrole, l'Autriche du bois et du fer. L'agriculture, le commerce et   	l'industrie étaient prospères. Le Danube constituait une excellente voie de   	communication avec le Proche-Orient, les nombreux ports de l'Adriatique   	facilitaient le commerce avec le monde entier. Personne ne demandait rien.   	Il semblait que tout le monde fût content.  L'Autriche et la Hongrie vivaient   	sous une monarchie constitutionnelle basée sur des principes libéraux, la   	dynastie était respectée, et l'empereur François-Joseph était adoré de la   	plupart de ses sujets.   	   	Il faut reconnaître, cependant, que les questions de nationalité avaient   	provoqué quelquefois des différends.  Les peuples étaient satisfaits mais il   	en était tout autrement des politiciens. Des ambitions nationales étaient   	allumées, encouragées et soutenues par les pays voisins, surtout par la   	Serbie, la Roumanie et l'Italie qui prétendaient qu'on leur avait pris leurs   	territoires alors que ceux-ci appartenaient à la Monarchie Dualiste bien des   	siècles avant que leurs États eussent été formés.  En tout cas, il ne s'est   	jamais produit de troubles aussi sérieux que ceux dont l'Irlande, par   	exemple, a été le théâtre en 1922, mais le gouvernement a été obligé de   	s'occuper attentivement de ces problèmes.   	   	Deux liens puissants unissaient les différentes nations de la Monarchie : la   	dynastie et l'armée. Celle-ci reposait sur le service obligatoire auquel   	étaient astreints, naturellement, les hommes de toutes les nationalités qui   	participaient également à la formation du corps des officiers. Tous les   	jeunes gens qui avaient passé leurs examens de fin d'études avaient droit au   	brevet d'officier de réserve de la marine ou de l'armée de terre.  On ne   	montrait de préférence pour personne, mais les Allemands et les Hongrois   	conservaient parmi les officiers la supériorité du nombre qu'ils avaient   	dans l'empire. La langue courante était l'allemand, non dans un but de   	germanisation, mais parce qu'il avait fallu choisir entre treize langues une   	langue commune et que les hommes instruits le parlaient outre leur langue   	maternelle.   	   	 L'armée austro-hongroise constituait véritablement un instrument de guerre   	efficace et puissant. Elle comprenait seize corps d'armée, soit environ   	soixante divisions actives et d'importantes réserves. Son instruction était   	parfaite, son équipement moderne et la plupart des hommes étaient de   	superbes combattants qui ont fait leur devoir.  La presse alliée a tout   	simplement travesti un fait historique lorsque, pendant la Grande Guerre et   	après celle-ci, elle a accusé d'incapacité cette splendide armée et l'a   	représentée comme un cadavre vivant soutenu par les armées allemandes. S'il   	était besoin d'autres témoignages, on pourrait ajouter que cette armée si   	malveillamment jugée, après avoir livré des combats malheureux en Serbie et   	repoussé l'immense armée russe, fut attaquée par les armées de l'Italie son   	ancienne alliée. Elle réussit, non seulement, à arrêter l'avance de ce   	nouvel adversaire dans onze batailles qui furent de terribles boucheries   	mais encore à remporter une très grande victoire en 1917, au cours d'une   	lutte dont on trouvera les détails dans le chapitre XII.   	   	 Le cerveau de l'armée était l'État-major Général, qui avait pour chef un   	homme d'une valeur exceptionnelle, un excellent stratège : le général   	Francis Conrad von Hœtzendorf.   	   	Mais il avait une besogne écrasante que Napoléon lui-même n'aurait pu   	accomplir. En tout cas, il fut seul à prévoir les malheurs qui allaient   	arriver. Fidèle à son serment, il a lutté de toutes ses forces pour sauver   	la couronne et l'empire avant qu'il ne fût trop tard.   	   	 Les membres de l'État-major Général étaient choisis parmi les meilleurs   	officiers de l'armée. Après qu'ils avaient satisfait à des examens très   	difficiles, ils suivaient les cours d'une École de guerre pendant deux ans   	et leur valeur seule décidait de leur admission dans l'État-major dont le   	siège était à Vienne.  Le travail y était réparti entre un grand nombre de   	bureaux. L'un d'eux, dont nous parlerons dans le prochain chapitre et que   	nous appellerons désormais le « Bureau », correspondait au « 2e Bureau » de   	l'État-major français qui est chargé de l'ensemble des Services de   	Renseignements sur l'ennemi.   	   	 Nous rencontrerons dans ce livre plusieurs noms étranges mais je ne peux   	omettre de les citer quand je parle du Service des Renseignements   	austro-hongrois. Ils sont souvent d'origine slave, ce qui prouve que   	l'État-major admettait des hommes de toutes les nationalités à condition   	qu'ils eussent de la valeur.   	   	 Un des premiers que je doive citer est mon inoubliable ami et, en même   	temps, mon ancien chef, le général von Hranilovitch. Quelques mois avant sa   	mort, il avait reçu des propositions de collaboration à une grande   	Encyclopédie relative à l'espionnage, faites par un éditeur allemand qui le   	jugeait plus qualifié qu'aucun autre pour ce travail puisqu'il avait été   	chef du Service des Renseignements austro-hongrois pendant la Grande Guerre.   	 Mais Hranilovitch souffrait déjà de la maladie qui devait l'emporter. Il me   	proposa de rédiger le récit des événements intéressants qui étaient survenus   	pendant les années où nous avions collaboré et de le soumettre à son examen,   	après quoi il lui donnerait son approbation.   	   	Je fouillai dans mes souvenirs, je trouvai plusieurs articles que j'avais   	déjà publiés ailleurs et je me mis au travail.  Quand j'avais terminé un   	chapitre je le présentais à mon ancien chef et nous le discutions. Au bout   	de peu de temps nous constatâmes que l'ensemble des chapitres sortait du   	cadre d'un article de revue et atteignait le format d'un volume. Mais,   	hélas! mon ami mourut avant que le manuscrit ne fût terminé.   	   	 J'ai été assez longtemps l'élève, le confident et le collaborateur de cet   	homme supérieur pour savoir ce qu'il pensait du Service des Renseignements.   	Il posait en principe que l'espionnage tel que le conçoivent les non-initiés   	et malheureusement aussi avec l'importance exagérée que les gens de métier   	lui attribuent, doit faire place à d'autres moyens d'information.  C'est   	pourquoi je me suis efforcé dans ce travail de dégager « le vrai visage du   	Service des Renseignements » d'une suite d'événements auxquels j'ai assisté   	ou qui m'ont été rapportés par des témoins oculaires absolument dignes de   	foi.  J'espère que mon travail contribuera à faire clairement comprendre ce   	qu'était en Autriche-Hongrie, avant et pendant la guerre mondiale, le   	Service des Renseignements près les Quartiers Généraux.     Voir extraits |  
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