L’Amicale des Anciens des  Services Spéciaux de la Défense nationale regroupe des anciens du Renseignement  Français; voici comment ils sont décrits par un de nos adhérents (1) :  «...les agents de ces services sont des vieux  messieurs  restés peu loquaces. Ce sont  des muets par nature, incapables même d'énumérer les bonnes raisons qu'ils ont  de se taire. Une parole peut toujours nuire. Il peut toujours y avoir une suite  à une affaire à laquelle ils ont participé, des recoupements, des méthodes  qu'il importe de ne pas dévoiler, un informateur à ne pas compromettre, un  agent encore en piste quelque part, même longtemps après, un plus jeune en  activité alors qu'eux-mêmes ont pris leur retraite. Dans le doute, ils se  taisent éternellement. » 
                   
                  L'Amicale a en particulier  pour objectif de défendre les valeurs morales, l’Honneur et la Déontologie des  Services de la Défense Nationale. (Art. I ; & 7). Le respect du secret  en est une des bases. 
                  C’est à ce titre que  l’Amicale regrette qu’un cadre retraité d’un de nos services, Maurice Dufresse  , en publiant un livre de souvenirs (?) sous le nom de Siramy, se soit  affranchi des règles de ce secret qu’il avait fait serment de respecter. C'est une mauvaise action. Sur la forme, ce livre  rédigé avec la complicité d’un journaliste, contient surtout des affabulations  peu convaincantes, souvent basées sur des déductions un rien  paranoïaques ( de qui veut-il se  venger ?) ou plus souvent sur des analyses d’origine improbable ou  des déductions personnelles; mais là n’est pas le problème. C’est sur le fond  qu’il y a problème ; c'est un acte déloyal, la  trahison du Secret de Défense, de la parole donnée, la rupture d'un engagement  vis à vis de tous ceux qui lui ont fait confiance, trahison de sa communauté,  de son ancien Service.   
                       
                    Car le secret professionnel  demandé à tous les hommes et à toutes les femmes du Renseignement est  équivalent  à celui du journaliste qui  doit protéger ses sources, à celui du  prêtre  qui reçoit la confession d’un tiers, du médecin vis à  vis de ses patients.  
                   
                    Nous sommes bien dans l’Honneur et la Déontologie. Et l’Amicale ne peut  que condamner cette trahison, qui quelque part rejoint les trahisons qui dans  des temps de guerre bien plus difficiles ont fait tomber bien des nôtres. 
                  L’Amicale a enfin constaté  avec regret que l’intéressé se répandait sur les plateaux de TV et dans  certains journaux ; cela fait partie sans doute de notre société actuelle.  Et bien non, à part le parfum de scandale qu’il traîne désormais derrière lui,  Dufresse n’a à priori plus aucune réelle compétence pour s’exprimer de façon  responsable sur des affaires de renseignement. 
                  
                    
                      
                         
                           
                            (1) « La Pierre qui parle » Marie  Descours- Gatard – L'esprit du livre Editions – Collection Histoire et mémoires  combattantes 
                         – Préface de Max Gallo.  
                       
                     
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