Vidéo exclusive : Hommage au Colonel André Sérot, héro de l’ombre, assassiné à Jérusalem en 1948

L’AASSDN a réalisé un court-métrage sur le colonel André Sérot, officier de renseignement dans l’entre deux guerres et pendant la Seconde Guerre mondiale. Co-fondateur de l’AASSDN, il est mort pour la France à Jérusalem en septembre 1948 alors qu’il accompagnait le comte Bernadotte envoyé spécial de l’ONU qui tentait de trouver une solution au conflit opposant (déjà) Arabes et Juifs établis en Palestine.
Ce film peut être visionné gratuitement en cliquant ici ou ci-dessous :






Nouvelle-Calédonie : L’accord de Bougival est-il une menace pour l’unité de la France et la démocratie ?

Présenté comme une avancée, l’accord signé à Bougival acterait en réalité une rupture grave avec les principes républicains et la volonté démocratique des Calédoniens. Véritable capitulation, il ouvrirait la voie au démantèlement progressif de la France et à la contagion séparatiste.

S’il était appliqué, l’accord subversif de Bougival porterait un coup fatal simultanément à la France et à la Démocratie : Les prétendus représentants des Loyalistes calédoniens viennent de signer un nouveau Munich du Pacifique, trahissant leurs électeurs et piétinant les trois référendums qu’ils avaient pourtant encensés. Les Calédoniens avaient rejeté librement par trois fois la sortie de la République. Or on vient d’acter à Bougival la création d’un « état calédonien » dans notre République, dont un article gravé dans le marbre de la Constitution garantit pourtant qu” elle est une et indivisible”. Sidérant!!!

Le problème à résoudre, certes ardu, consistait à rechercher un statut particulier de large autonomie pour le territoire, équilibré pour concilier ses particularités et antagonismes. Mais il y avait un impératif démocratique à rester dans le cadre de la volonté majoritaire des Calédoniens librement exprimée

En accouchant d’un monstre juridique, un gouvernement d’irresponsables minoritaires a perdu la raison. Il ouvre la porte à un démantèlement de la France. Cette capitulation gouvernementale en rase campagne recèle en effet inéluctablement un effet de contagion non seulement pour l’ensemble de l’Outre-Mer mais également en Métropole. Les Séparatistes corses n’applaudissent-ils pas déjà des deux mains?

En fait, s’il était appliqué, l’accord de Bougival enclencherait un retour aux provinces du Moyen-Age. Y faire barrage à tout prix est par conséquent un devoir impérieux.

Michel FRANCESCHI




SCAF : Face aux blocages, la DGA veut redonner le leadership au groupe Dassault

Le programme de Système de Combat Aérien du Futur (SCAF) traverse une phase de tension stratégique. Si les avancées techniques sont réelles, les blocages politiques et industriels persistent. Pour sortir de l’impasse, la France a proposé à ses partenaires allemands et espagnols de revoir en profondeur l’organisation du travail. Objectif : garantir l’entrée en service du futur chasseur européen à l’horizon 2040.

Face aux retards, la DGA plaide pour une réorganisation des responsabilités

La Direction générale de l’armement (DGA) l’a confirmé à DefenseNews. « La France, en tant que nation leader du programme, propose à ses partenaires de tirer les leçons des premières années de coopération », indique-t-elle. Celle-ci souhaite « repenser la coopération autour d’un renforcement du leadership industriel » afin de préserver l’échéance fixée.

Car le calendrier commence à sérieusement déraper. La phase 2 du programme, qui doit lancer la fabrication d’un démonstrateur du New Generation Fighter (NGF), n’est toujours pas validée. La DGA espère un démarrage début 2026. Mais à ce rythme, le scénario d’un avion opérationnel en 2045 gagne du terrain. Dassault Aviation, maître d’œuvre désigné du NGF, tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs mois.

Le cœur du problème est bien connu. Le partage industriel du programme repose aujourd’hui sur une logique d’équilibre entre États, et non sur les compétences réelles. Résultat : une gouvernance à trois têtes entre Dassault, Airbus Allemagne et Airbus Espagne, qui freine les arbitrages, multiplie les compromis et étire les délais.

La pression monte également dans les cercles politiques. Le chancelier Friedrich Merz a reconnu cette semaine des « désaccords » avec Paris sur la composition du consortium, tout en réaffirmant son attachement au programme. Une réunion entre les ministres de la Défense français et allemand est prévue le 24 juillet, suivie d’un échange entre Merz et Emmanuel Macron. Chez Airbus, la défiance est palpable. Lors d’un déplacement à l’usine de Manching, le président du comité d’entreprise Thomas Pretzl a dénoncé un partenariat déséquilibré et a évoqué « d’autres partenaires plus fiables en Europe ».

Dassault réclame un leadership clair pour piloter le NGF

Pour sortir de ce schéma inefficace, Dassault propose de reprendre la main. L’industriel français réclame désormais 80 % des tâches industrielles liées au NGF, contre un tiers aujourd’hui. Son PDG, Éric Trappier, a de nouveau défendu une approche pragmatique lors de sa dernière audition sénatoriale : « Ce programme est très ambitieux, et c’est normal. Nous travaillons pour nos forces armées dans le futur. Mais une telle ambition demande un leadership clair, ce que nous appelons un architecte. »

Dassault rappelle son expertise unique dans la conception et la production de chasseurs de combat. Le Rafale en est la démonstration : avion multirôle, 100 % souverain, conçu, produit et exporté par un industriel européen. Selon Trappier, confier la majorité des tâches à Dassault permettrait d’assurer la cohérence technique du programme, de réduire les délais, et de maximiser les retombées industrielles pour la filière française.

La DGA ne cache pas son soutien à cette logique. Elle affirme que « la part de travail de chaque industriel n’est pas figée » et que « les discussions en cours doivent permettre une nouvelle répartition ». Elle précise cependant que « les objectifs du programme et son équilibre global ne sont pas remis en question ».

Pour Dassault, l’exemple du drone furtif nEUROn montre la voie. Ce projet européen, piloté par la France, a permis de livrer un démonstrateur dans les temps et sans explosion des coûts. La clé du succès ? Une répartition des tâches fondée sur les compétences, et non sur des quotas nationaux. « Cette coopération s’est avérée être une réussite sur ce démonstrateur. Elle n’est malheureusement pas en place sur le NGF et j’en suis désolé », insistait encore récemment le patron de Dassault Aviation.

Face aux blocages, l’option d’un SCAF national gagne en crédibilité

Du côté d’Airbus, la communication reste prudente. Officiellement, l’objectif 2040 reste d’actualité. Mais Michael Schoellhorn, patron de la branche défense, a récemment déclaré que « le programme n’aura aucune chance de réussir sans décision politique forte d’ici la fin de l’année ». Le message est clair : tout le monde s’inquiète, mais personne ne tranche.

En coulisses, l’option d’un plan B commence à circuler. Si les partenaires ne parviennent pas à se mettre d’accord, Dassault pourrait développer seul un nouvel avion de combat, avec Thales et Safran. « La France reste fermement engagée dans le programme », assure de son côté la DGA. Mais l’implication française n’est pas inconditionnelle.

Le SCAF incarne un enjeu de souveraineté majeur pour l’Europe. Il doit garantir la supériorité aérienne dans un environnement contesté, mais aussi porter la composante nucléaire française à partir de 2040. Si la coopération européenne échoue, le projet pourrait bien changer de forme ou d’ambition.

Pierre SAUVETON
10 juillet 2025




Géopolitique : Au-delà des postures, une volonté d’apaisement sino-américaine

Le 25 juin, à l’issue du sommet de l’OTAN à La Haye, D. Trump fort de la puissance des frappes américaines contre les installations nucléaires de la République Islamique d’Iran insultait avec une rare vulgarité le New-York Times qui osait douter de l’efficacité des bombardements massifs par les B-2.

Au passage, tout aussi trivial, il menaçait le premier ministre espagnol Pedro Sánchez de lui faire « payer » son rejet des injonctions de la Maison Blanche de porter son budget défense à 5% du PIB, 26 juin.

Au même moment, Pékin accueillait à Qingdao, le ministre de la Défense iranien Aziz Nasirzadeh. Dans le contexte général de la rivalité stratégique sino-américaine, l’invitation tombait à point nommé pour désavouer en paroles et en actes la stratégie de Washington au Moyen-Orient.

La présence d’un haut dignitaire de la défense iranien à Qingdao, base navale emblématique, siège du Commandement de la Flotte du Nord, où la marine chinoise moderne avait, en 2019, organisé les vastes cérémonies de son 70e anniversaire (lire : 70e anniversaire de la marine à Qingdao. L’Inde et le Japon en vedette. L’US Navy absente. Incident avec une frégate française), s’inscrivait dans le cadre de la réunion des ministres de la défense de l’Organisation de Coopération de Shanghai.

Avec le Chinois Dong Jun, hôte de l’événement, l’Iranien était entouré, entre autres, du Kazakh Dauren Kossanov, du Khirgiz Ruslan Mukambetov, du Pakistanais, Khawaja Muhammd Asif, de l’Indien Rajnath Singh, du biélorusse Viktor Khrenin et du Russe Andreï Belooussov.

Le 26 juin, le discours du ministre chinois a donné le ton, étroitement aligné sur le nouveau narratif de l’appareil et de Moscou depuis que Donald Trump bouscule le monde par ses brutalités douanières et ses contrepieds stratégiques.

Mais chacun a pu noter que la force de la rivalité stratégique sino-américaine avait effacé l’éléphant dans la pièce des transgressions nucléaires militaires de Téhéran dont le régime est animé de la mystique de destruction d’Israël.

La Chine et ses alliés russe et iranien dans le rôle vertueux de garants de la stabilité planétaire.

Avec le Chinois Dong Jun, hôte de l’événement, l’Iranien était entouré, entre autres, du Kazakh Dauren Kossanov, du Khirgiz Ruslan Mukambetov, du Pakistanais, Khawaja Muhammd Asif, de l’Indien Rajnath Singh, du biélorusse le Viktor Khrenin et du Russe Andreï Belooussov.

Les pays réunis à Qingdao, sous l’égide de Pékin, devaient se voir ensemble, dit Dong Jun, comme un contrepoids à un monde devenu chaotique 混乱 et instable 不稳定, où se développent, allant jusqu’à menacer l’ordre du monde, l’unilatéralisme 单边主义, le protectionnisme 保护主义, la tentation hégémonique 霸权, et un style brutal de relations internationales par l’intimidation 恐吓行为.

Selon Xinhua le ministre iranien Nasirzadeh a exprimé « sa gratitude à la Chine pour sa compréhension et son soutien à la position légitime de l’Iran » et espéré que la Chine « continuera à défendre la justice et à jouer un rôle encore plus important dans le maintien du cessez-le-feu actuel et l’apaisement des tensions régionales ».

Sans surprise Pékin et l’OCS ont condamné l’attaque menée le 13 juin par Israël contre l’Iran, dont l’un des effets fut l’élimination de plusieurs hauts responsables militaires iraniens, prélude aux bombardements américains.

Enfin, après avoir soutenu le cessez-le-feu, le groupe a vertement critiqué l’intervention de Washington qu’il a, de manière insolite et sans élaborer, peut-être par allusion au statut d’État du seuil d’Israël, qualifié de « coup dur porté au régime international de non-prolifération nucléaire ».

Alors que les discours des ministres de la défense glosaient sur l’affaiblissement des élans de mondialisation, en marge de la réunion, le russe Andreï Belooussov et le Chinois Dong Jun se sont félicités de la richesse de leurs relations bilatérales « dans tous les domaines ».

Les deux n’ont pas directement fait allusion à la « guerre des douze jours » entre l’Iran, Israël et les États-Unis mais, oubliant leur propre stratégie unilatérale d’expression de la force, Pékin en mer de Chine du sud et contre Taiwan, Moscou en Ukraine que la Russie détruit systématiquement à coups de missiles, ils se sont présentés comme une alternative de sécurité globale.

En même temps, tous les participants ont, selon Xinhua, exprimé « une forte volonté de consolider et de développer la collaboration militaire ».

Les contradictions du rapprochement avec Téhéran et les exigences pragmatiques de la quête d’énergie.

Le 27 juin, trois jours apprès le cessez-le-feu imposé par D. Trump, Wang Wentao, ministre chinois du Commerce, membre du Comité Central, exprimait de la manière la plus claire la volonté de Pékin d’apaiser les relations sino-américaines. Il a pris la parole au milieu des risques déflagrants de la situation au Moyen Orient dont une escalade menacerait directement les intérêts énergétiques chinois. La déclaration suivait la promesse de l’appareil de livrer des Terres aux Etats-Unis.

Dans une ambiance générale où souffle le vent dominant de la puissance des rapports de force, on ne peut pas exclure que le retour au pragmatisme dont il est prudent de considérer qu’il pourrait n’être que temporaire, a directement été influencé par la violence des attaques conjointes de Tel Aviv et Washington contre Téhéran.

C’est un fait que ces dernières années, Pékin, exprimant depuis longtemps son opposition aux sanctions américaines contre l’Iran et critiquant le retrait américain de l’accord nucléaire iranien de 2015, est, au point d’organiser des exercices navals conjoints, devenu le soutien diplomatique et économique majeur de l’Iran.

(Lire nos articles de novembre 2014 Les arrières pensées de la relation entre la Chine et l’Iran et de juillet 2020 : La Chine peut-elle contourner l’Amérique par l’Iran ?).

Par ailleurs, malgré les sanctions, la Chine (elle-même a cependant pris soin de diversifier ses sources – seulement 13,7% de ses achats de pétrole viennent d’Iran -), reste, à hauteur de 90% du total des exportations de Téhéran, de très loin et par des voies détournées, le plus gros acheteur d’énergie de l’Iran.

[NDLR : Globalement le pétrole importé par la Chine vient à 19% de la Russie (1er fournisseur depuis 2022), d’Arabie Saoudite (16%), du Sultanat d’Oman, (13%), d’Irak, de Malaisie, d’Angola, du Koweit, des États-Unis, d’Iran et du Venezuela].

Enfin, l’image montrant que plus de 40% des importations chinoises viennent du Moyen-Orient dessine une vulnérabilité stratégique de Pékin directement liée au conflit en cours et à la vulnérabilité du transit par le détroit d’Ormuz que l’Iran a menacé à plusieurs reprises de fermer en réponse aux frappes militaires israéliennes.

Autrement dit la Direction politique chinoise qui, par opposition stratégique à l’Amérique, affiche son soutien sans faille à Téhéran, a tout intérêt à une désescalade rapide.

Les premiers signes concrets d’un apaisement sino-américain conjointement souhaité par Pékin et Washington, se sont manifestés, le 27 juin. La Direction politique a en effet fait savoir qu’elle approuverait l’exportation de minéraux de terres rares vers les États-Unis.

La déclaration eut lieu quelques heures à peine après une mise au point de la Maison Blanche affirmant que les deux parties étaient parvenues à un accord. S’il était confirmé l’accord constituerait une avancée majeure après des semaines de négociations sur l’accès des États-Unis à ces matériaux clés.

En tous cas, l’intention d’apaisement transparaissait clairement le 27 juin dans la déclaration du ministre du commerce Wang Wentao 王文涛, 61 ans.

En poste depuis 2020, cet ancien nº1 du Pari à Jinan et gouverneur du Heilongjiang, proche de Xi Jinping et membre du Comité Central depuis 2022 « espérait que les deux parties pourraient continuellement améliorer le consensus, réduire les malentendus, renforcer la coopération et promouvoir conjointement le développement sain, stable et durable des relations économiques et commerciales sino-américaines ». On ne saurait mieux dire.

Editorial de François DANJOU
30 juin 2025
https://www.questionchine.net/




Désinformation : Quel lien entre Histoire et Renseignement ?

Y a-t-il deux disciplines intellectuelles plus proches que le Renseignement et l’Histoire ? Dans les deux cas, il s’agit de parvenir à une connaissance objective des faits à partir de sources fiables et soumises à une critique constante, en fonction d’une interrogation raisonnée et systématique, que celle-ci se déroule dans la cadre de la rédaction d’une thèse ou d’une recherche historique, ou qu’elle corresponde à un
« plan de recherche ».

Dans les deux cas les faits et les renseignements qui les font connaitre ne sont pas par eux-mêmes totalement significatifs s’ils ne sont pas reliés les uns aux autres, hiérarchisés, synthétisés « exploités », diront les gens du Renseignement. Cette exploitation elle-même conduisant à de nouvelles interrogations et à de nouvelles recherches, dans un processus dialectique sans fin mais qui doit permettre, non pas de parvenir à une vérité qui n’est jamais totalement accessible mais du moins de s’en rapprocher

Le raisonnement par induction

D’autre part le Renseignement et l’Histoire partagent le fait d’être tous deux des sciences inductives, passant de la connaissance de faits particuliers à des conclusions générales, et non pas des
sciences déductives ; on part en effet des faits pour établir progressivement et prudemment un tableau d’ensemble, décrivant les corrélations entre les différents facteurs et leurs évolutions.

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Hommage : La véritable stature du général Louis Rivet (1883-1958)

Le général André Rivet est méconnu des Français alors qu’il fut l’un des hommes les mieux renseignés en France avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. L’AASSDN estime de son devoir de faire découvrir celui qui a fait preuve des plus hautes valeurs morales et intellectuelles pendant près d’une décennie à la tête des services spéciaux français.

L’homme

Louis Rivet nait le 3 janvier 1883, à Montalieu-Vercieu, dans l’Isère, à mi-chemin entre Lyon et le lac du Bourget. Son père est menuisier. Il travaille trois ans avec lui avant de choisir la carrière militaire. Il s’engage en 1903 au 140e régiment d’infanterie à Grenoble. Il est nommé sergent en 1905, puis rejoint l’École d’infanterie de Saint-Maixent en 1908, dont il sort sous-lieutenant en 1909.

Il est affecté au 30e régiment d’infanterie, passe lieutenant en 1911, puis est affecté au 2e régiment de tirailleurs algériens fin mars Il prend part à la bataille des Frontières avec la fameuse Division marocaine, et est grièvement blessé au combat le 24 août 1914 à Florennes (Belgique). Il est cité à l’ordre de l’Armée.

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Culture : Patrick Leigh Fermor« Entre Indiana Jones, James Bondet Graham Geene »

Ainsi fut-il présenté, par la BBC, en 2004, à l’occasion de son anoblissement par Elizabeth II pour services rendus à la littérature et aux relations entre le Royaume Uni et la Grèce, honneur qu’il avait refusé quelques années auparavant. Parfois identifié comme un des modèles de Ian Flemming – qui le cite dans le chapitre 2 de son livre Vivre et laisser mourir – Patrick Leigh Fermor (1915-2011) est une légende de l’autre côté de la Manche.

Il n’est besoin que de peu de distance pour que les imaginaires européens diffèrent. Il demeure peu connu sur le continent, exception faite de la Grèce qui fut le théâtre de ses faits d’armes pendant la seconde guerre mondiale. Mais il restera comme l’un des deux ou trois maîtres de la prose anglaise de
son siècle, tant il a sublimé ce genre qu’il est convenu d’appeler la littérature de voyage.

Paddy – de son petit nom – de lignée anglo-irlandaise voit le jour en pleine guerre. Son père, Lewis Leigh Fermor, géologue et chimiste réputé, esprit scientifique et rigide avec lequel il ne s’entend pas, dirige le Geological Survey of India. Sa mère, littéraire, pianiste, edwardienne est plus artiste dans l’âme. Le jeune garçon, fantaisiste, se fait renvoyer de plusieurs écoles et échoue à l’examen d’entrée au collège militaire royal de Sandhurst. Il décide en décembre 1933 de traverser l’Europe à pied, à la façon des clercs médiévaux, des Pays-Bas à Constantinople. De ce périple initiatique naîtront, au fil des décennies, trois de ses livres les plus passionnants : Le temps des offrandes, son chef d’œuvre de 1977, Entre fleuve et forêt, 1992 et La route interrompue, posthume, 2013.

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Culture stratégique : La Birmanie

BIRMANIE
Une guerre civile ignorée et un peuple en quête de liberté

La Birmanie, aussi connue sous le nom de Myanmar, traverse une des périodes les plus sombres de son histoire moderne. Depuis le coup d’État militaire de février 2021, le pays est plongé dans une véritable guerre civile, presque totalement ignorée par la communauté internationale. Pourtant, ce conflit oppose une dictature militaire brutale à une résistance populaire qui ne cesse de se renforcer, soulevant des questions fondamentales sur l’avenir du pays et la stabilité de toute la région.

Une histoire marquée par l’autoritarisme

Pour comprendre la situation actuelle, il faut remonter aux origines de l’État birman. Après avoir obtenu son indépendance du Royaume-Uni en 1948, la Birmanie a rapidement été confrontée à des divisions ethniques et à une instabilité politique.

En 1962, un coup d’État mené par le général Ne Win instaure une dictature militaire et introduit « la voie birmane vers le socialisme » qui dominera le pays pendant des décennies. Sous embargo occidental, isolée de la scène internationale, le marché noir représentant 80 % de son économie, sa dette
extérieure les trois quarts de son PIB, la Birmanie, jadis un des pays les plus prospères de la région, devient l’un des plus pauvres du monde.

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Réarmement. Budget, commandes, reports : Le ministère des Armées se veut rassurant

Face à des interrogations et des critiques sur la passation retardée de certains marchés, le ministère des Armées a apporté quelques précisions jeudi. Il précise que « dans une situation budgétaire particulièrement contrainte, « les prises de commandes réalisées auprès des industriels de l’armement au premier semestre 2025 par la Direction générale de l’armement (DGA) vont en s’accélérant par rapport aux exercices précédents, marquant la poursuite de l’effort de réarmement de la France » et que les retards ont été « largement rattrapés ».

En 2025, ces commandes représentent pour les grands maîtres d’œuvre industriels :
– 725 millions d’euros pour THALES, avec notamment le maintien en condition opérationnelles du système de communication par satellites SYRACUSE, la poursuite du programme de radio logicielle CONTACT et le développement de liaison de données pour Rafale ;
– 318 millions d’euros pour Dassault Aviation, avec notamment le lancement de l’étude de levée de risques du futur standard F5 du Rafale, la poursuite de la production des avions Rafale et les travaux NGWS et le lancement de travaux sur un démonstrateur d’avion spatial ;
– 300 millions d’euros pour KNDS, avec notamment la poursuite du programme SCORPION, la fourniture de CAESAR et les travaux d’amélioration de la résilience de la production de munitions 40mm ;
– 168 millions d’euros pour Naval Group, avec la poursuite des programmes Barracuda, de la torpille lourde F21 et de préparation de la réalisation du sous-marin SNLE de 3e génération ;
– 128 millions d’euros pour Safran, avec notamment l’accélération des munitions AASM ;
– 106 millions d’euros pour Ariane Group dans le cadre du programme M51 ;
– 89 millions d’euros pour Airbus notamment pour les hélicoptères Caracal ;
– 69 millions d’euros pour MBDA, avec notamment la poursuite des programmes missiles anti-navire Exocet et anti-char MMP ;
– 11 millions d’euros pour Arquus, notamment pour des évolutions de véhicules blindés.

« Pour les petites et moyennes entreprises, plus de 300 millions d’euros de commandes ont été passées directement, par exemple auprès de SABENA Technics pour l’acquisition d’un avion banc d’essai de nouvelle génération, de CNIM pour la conception et la fabrication de chalands de débarquement pour la Marine Nationale, et d’Aura Aéro pour le développement d’un prototype de drone », ajoute le ministère qui annonce aussi que « le rythme des commandes doit s’accélérer d’ici la fin de l’année en vue de terminer l’exercice 2025 en conformité avec les termes de la Loi de programmation militaire 2024-2030. »

Le sénateur de Legge inquiet

Ces assurances et ces chiffres ne convainquent pas tout le monde.  Ainsi le sénateur Dominique de Legge, rapporteur de la commission des finances sur les crédits de la Défense, se demande qui raconte des « carabistouilles ».

Il avait déjà fait part de sa perplexité dans un Rapport d’information n° 615 (2024-2025), déposé le 14 mai 2025 et intitulé « Perspectives de financement des objectifs fixés par la loi de programmation militaire« . Il y écrivait: « alors que le ministère des Armées manifeste une volonté forte de sanctuariser autant que possible l’intégralité des acquisitions capacitaires prévues en LPM, le besoin de financement subsistant s’est traduit essentiellement par une hausse du « report de charges » (à savoir les dépenses qui auraient dû être réglées dans l’année mais dont le paiement a été reporté). Concrètement, le ministère des armées achète donc davantage qu’il ne peut aujourd’hui payer. »

Depuis la diffusion de ce rapport, la situation ne s’est guère améliorée. On est même « au bout du bout », selon lui. Les commandes listées ci-dessus, « c’est de la poudre aux yeux. Si on les passe, on ne peut plus les payer », prévient le sénateur qui pourfend aussi les reports de charges: de 3,8 milliards en 2023 à 8,2 milliards d’euros actuellement (soit 24% du budget des Armées »). D’où la première de ses dix recommandations: « Recommandation n° 1 : Mettre fin à la tendance au report significatif de crédits de paiement d’année en année, en cohérence avec le principe d’annualité budgétaire (ministère des armées et ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique) »

« Le roi est nu », résume amèrement l’élu breton qui regrette que le ministre des Armées n’ait peut-être pas « la bonne vision de ce qu’il se passe ».

Le ministère assure pour sa part que « le montant total de paiements entre janvier et juin 2025 pour le renforcement des capacités défense et d’innovation de défense s’élève à 12 milliards d’euros ; celui-ci est supérieur de près de 2 milliards d’euros à ceux enregistrés en 2023 et 2024 à la même période, et représente en six mois toute l’année de programmation militaire 2019, témoignant de la montée en puissance de la loi de programmation militaire. »

Philippe CHAPLEAU
Lignes de Défense
04 juillet 2025




14 Juillet 2025 : Revivez la cérémonie avec le programme détaillé

Le 14 Juillet 2025 a rassemblé des milliers de spectateurs autour d’une cérémonie à la fois solennelle et spectaculaire. Du défilé militaire sur les Champs-Élysées aux démonstrations aériennes, en passant par les hommages officiels, ce rendez-vous emblématique a aussi été marqué par la présence des forces engagées à l’international et des invités d’honneur, offrant un aperçu riche et détaillé des traditions et des engagements de la France.

Téléchargez le programme de la cérémonie du Service de communication du Gouverneur militaire de Paris en cliquant ICI