Industrie : Naval Group en lice pour équiper le Canada en sous-marins de nouvelle génération

Le groupe français Naval Group a répondu à l’appel d’Ottawa pour le renouvellement de sa flotte sous-marine, avec une proposition basée sur la famille Barracuda. Ce projet, qui pourrait aboutir à la commande de douze sous-marins à propulsion conventionnelle, marque une nouvelle opportunité stratégique pour l’industriel français, déjà engagé sur plusieurs programmes internationaux. La compétition s’annonce intense, dans un contexte de renforcement des capacités navales canadiennes.

Le gouvernement canadien avait annoncé, le 17 septembre dernier, avoir émis auprès des industriels internationaux une demande d’information (Request for Information – RFI) pour l’acquisition d’une flotte pouvant comprendre jusqu’à douze nouveaux sous-marins à propulsion conventionnelle. Les candidats intéressés avaient jusqu’au 18 novembre pour se manifester. Parmi ceux qui se sont positionnés figure Naval Group, ont révélé le 17 février nos confrères de La Tribune. Une information confirmée par les sources de Mer et Marine. 

L’industriel français propose au Canada un sous-marin de la famille Barracuda, qui s’est pour le moment déclinée en deux variantes : une plateforme à propulsion nucléaire (classe Suffren) de 99.5 mètres et 4650 tonnes de déplacement en surface commandée par la France et dont trois exemplaires ont été à ce stade livrés par Naval Group (trois autres le seront d’ici 2030) ; ainsi qu’une version à propulsion diesel-électrique de 82 mètres et 3300 tonnes (classe Orka) dont quatre unités vont être réalisées pour les Pays-Bas, qui doivent réceptionner la tête de série en 2034. C’est aussi sur la base du design développé pour les nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) français que Naval Group avait remporté, en 2016, la compétition internationale lancée par l’Australie pour douze sous-marins conventionnels (classe Attack), Canberra annulant finalement ce contrat en 2021 suite à la signature de l’Alliance AUKUS avec les États-Unis et le Royaume-Uni. 

(…) Lire la suite : https://www.meretmarine.com/fr/defense/naval-group-en-competition-pour-les-futurs-sous-marins-canadiens

Vincent GROIZELEAU
Mer et Marine
25 février 2025




RH. L’industrie française de l’armement manque cruellement de bras

Selon une étude menée par la DGA auprès de 2 500 entreprises, l’industrie de l’armement manque cruellement de bras et de cerveaux : 10 000 postes sont immédiatement à pouvoir dans tout le pays.
Pour produire plus et plus vite, les entreprises, dont le carnet de commandes est plein, recherchent avant tout des ouvriers et des techniciens. La difficulté à recruter des profils expérimentés pourrait être un frein pour répondre aux défis de l’économie de guerre.

Naval Group envisage de recruter plus des 1 000 personnes en 2025 dans un grand nombre de métiers: soudeurs, électriciens, électroniciens, métiers du digital, ingénieur…

Et si le nerf de la guerre, c’était… les RH ? En pleine économie de guerre, où le ministère des armées demande aux industriels de l’armement de produire plus et plus vite, ceux-ci manquent cruellement de bras. «Il y a 10 000 postes disponibles dans les industries de défense partout en France», estime le délégué général à l’armement Emmanuel Chiva. Le patron de la direction générale à l’armement (DGA) s’exprimait à l’occasion de son audition le 4 décembre devant la commission de la défense et des forces armées sur les enjeux de l’économie de guerre.

Hassan MEDDAH
L’Usine Nouvelle
10 décembre 2024


Dopées par le Rafale et les sous-marins, les exportations d’armes françaises ont atteint 18 milliards d’euros en 2024

Les exportations d’armement de la France ont atteint 18 milliards d’euros en 2024, soit la deuxième meilleure année enregistrée par le secteur après 2022. S’il se félicite de ces résultats, le gouvernement reste lucide sur le chemin qu’il reste à accomplir pour parvenir à mettre en place une véritable économie de guerre dans l’Hexagone.

Les exportations d’armes françaises sont au beau fixe : elles ont atteint pas moins de 18 milliards d’euros en 2024. Sébastien Lecornu, ministre des Armées, l’a annoncé mardi 7 janvier en précisant que 10 milliards d’euros concernaient des «plateformes phares» comme le chasseur Rafale de Dassault (La Serbie a acheté douze Rafale en 2024) ou les sous-marins d’attaque produits par Naval Group.

Thibaut CHEREAU
L’Usine Nouvelle

07 janvier 2025


Dassault a quasiment doublé ses livraisons de Rafale en 2024

Dassault Aviation a livré 21 Rafale en 2024, contre 13 en 2023. L’avionneur espère atteindre la cadence de trois appareils par mois en 2025, mais fait face à des tensions au sein de sa chaîne de fournisseurs. Si le succès de son avion de combat se confirme, ses jets d’affaires sont en revanche moins à la fête.

L’an dernier, Dassault Aviation a livré 21 Rafale, contre 13 en 2023. En ligne de mire: passer de 2 à 3 avions produits par mois dans le courant de l’année 2025.

Les livraisons de Rafale relèvent franchement le nez. Dassault Aviation a fait savoir, mardi 7 janvier, qu’il avait livré l’an dernier 21 exemplaires de son avion de combat, contre 13 en 2023. Soit un exemplaire de plus que l’objectif fixé en début d’année. Dans le détail, 14 Rafale étaient destinés à l’armée française et 7 à l’export. Avec un carnet de commandes total de 220 Rafale (dont 164 à l’export), contre 211 l’an dernier, l’industriel cherche à tirer vers le haut ses cadences de production pour réduire les délais de livraisons auprès de ses clients. Et ce malgré les fortes tensions au sein de la chaine de fournisseurs.

Objectif pour Dassault Aviation : passer de 2 à 3 exemplaires produits chaque mois dans le courant de l’année, sur un cycle annuel de 11 mois (le mois d’août n’étant pas pris en compte). Pour rappel, l’outil industriel de Dassault Aviation était calé sur la cadence d’un Rafale par mois jusqu’en 2014. Puis la première vague de contrats exports entre 2015 et 2017 – avec 24 appareils pour l’Egypte, 24 pour le Qatar et 36 pour l’Inde – avait poussé à tirer vers le haut les capacités de production.

Une montée en cadences délicate

Après un ralentissement industriel engagé en 2020 faute de nouveaux contrats, l’avionneur a remis les gaz à la faveur d’une nouvelle salve de commandes à l’export : 80 pour les Émirats Arabes Unis, 31 pour l’Égypte, 12 pour la Grèce, 42 pour l’Indonésie et 12 pour la Serbie. L’an dernier, 30 Rafale ont encore été commandés, contre 60 en 2023 (42 France et 18 à l’export). Il s’agit des 12 destinés à la Serbie ainsi que de 18 exemplaires pour l’Indonésie, ces derniers étant compris dans le contrat de 42 Rafale passé en 2022. Une moisson de contrats qui a contribué aux 18 milliards d’euros de contrats d’exportation d’armement en France l’an dernier.

Dassault Aviation devrait donc parvenir à produire cette année entre 25 et 30 appareils. L’objectif de livraisons pour cette année sera dévoilé le 5 mars prochain, à l’occasion de la présentation des résultats annuels. Pour rappel, Dassault livrant parfois par paquets, il est parvenu certaines années à livrer davantage d’appareils que ne le laissent supposer les cadences : l’avionneur à par exemple livré 25 Rafale en 2021. La montée en cadence de l’avionneur, qui bénéficie aujourd’hui de dix années de production assurée, est tout sauf triviale : il faut 36 mois pour produire un Rafale, un assemblage qui met par ailleurs en branle quelque 400 sous-traitants répartis sur tout le territoire français. Et entre les commandes pour l’armée française et ses clients à l’export, l’industriel va devoir trouver le bon équilibre.

Si le Rafale prend de la hauteur, les Falcon sont en revanche plus à la peine. L’an dernier, Dassault Aviation a livré 31 Falcon : un niveau supérieur à celui de 2023 (26 Falcon) mais inférieur à l’objectif fixé de 35 jets d’affaires. Pour mémoire, pas moins de 95 Falcon avaient été livrés en 2010. Si le marché de l’aviation d’affaires reprend aujourd’hui des couleurs, là encore, l’avionneur fait face comme les autres donneurs d’ordre à des retards de livraisons de pièces au sein d’une chaîne de fournisseurs mise à rude épreuve depuis le Covid. Malgré tout, l’industriel peut se consoler avec un bilan commercial à la hausse : 26 Falcon ont été commandés en 2024, contre 23 en 2023. Le carnet de commandes comprend aujourd’hui 79 Falcon, soit 5 de moins qu’en 2023.

Olivier JAMES
L’Usine Nouvelle
08 janvier 2025




Vers une stratégie durable pour la maintenance des équipements militaires

Pour s’adapter aux bouleversements géopolitiques, la France a dévoilé une nouvelle feuille de route pour son industrie de défense. L’augmentation de la production, la refonte des normes et le développement de pôles d’excellence régionaux sont au cœur de cette stratégie. 

Commentaire AASSDN : L’industrie de Défense française s’articule autour de 9 grands groupes (Thalès, Dassault, Safran, Naval Group, Airbus, KNDS1, MBDA, TechnicAtome, Arquus), reliés à environ 4 000 sous-traitants (ETI,  PME, TPE, laboratoires et centres de recherche). Ce réseau d’entreprises est un atout majeur pour assurer à la France sa souveraineté dans le domaine de la Défense . En outre, ce réseau lui fournit  des outils lui permettant de nouer des partenariats stratégiques avec des pays qui souhaitent ne pas être totalement dépendants de tel ou telle grande puissance (Etats-Unis ou Chine notamment ) tout en disposant de matériels de la meilleure qualité.

Par ailleurs, c’est un atout pour notre économie tant par les exportations qu’elle réalise (la France est 2e ou 3e exportateur mondial selon les années) que par le fait que l’essentiel des armements est produit en France.
Notons que les centres de recherche et les processus de fabrication de certains équipements de haute technologie, sont particulièrement visés par les Services de nos compétiteurs. C’est pourquoi la France se doit de maintenir, voire renforcer son excellence scientifique et d’assurer la meilleure protection contre les ingérences étrangères.

1 En 2015, les sociétés Nexter et Krauss Maffei Wegmann (KMW), respectivement systémier intégrateur du Leclerc et du Leopard, se sont regroupées au sein de KNDS afin de devenir le leader européen de la défense terrestre.




Début des essais en mer de la frégate Amiral Ronarc’h

La frégate de défense et d’intervention (FDI) Amiral Ronarc’h a débuté ses essais en mer, marquant une étape importante vers sa livraison prévue à l’été 2025. Dotée de capacités polyvalentes et des dernières technologies navales, cette frégate renforcera la flotte de la Marine nationale pour répondre aux menaces actuelles et futures.

Début des essais en mer de la Frégate de défense et d’intervention (FDI) Amiral Ronarc’h

  • L’Amiral Ronarc’h, première des cinq Frégates de défense et d’intervention (FDI) prévues d’être livrées par la Direction générale de l’armement (DGA) à la Marine nationale, a effectué sa première sortie en mer le lundi 7 octobre au large de Lorient.
  • Cette étape marque le début d’une campagne d’essais à la mer qui sera menée sous le pilotage de la DGA, en lien avec ses partenaires étatiques et industriels, jusqu’à la livraison du navire prévue à l’été 2025.
  • Les cinq FDI contribueront au renforcement de la flotte des frégates françaises de premier rang, dont elles constitueront le tiers à l’horizon 2032. Trois FDI sont déjà commandées, avec des livraisons prévues en 2025, 2027 et 2028.

Le programme FDI est conduit sous maîtrise d’ouvrage de la DGA avec Naval Group, en qualité de maître d’œuvre, et ses partenaires Thales et MBDA.

Les FDI sont des bâtiments de haute mer polyvalents, endurants, et aptes à intervenir, seuls ou au sein d’une force navale, dans tous les domaines: lutte antinavire, lutte antiaérienne, lutte anti-sous-marine, lutte contre la menace asymétrique, cyberdéfense et projection de forces spéciales

Rassemblant sur une plateforme compacte le meilleur des technologies navales françaises, la FDI est une frégate puissante et innovante, conçue pour faire face à l’évolution des menaces et au combat de haute intensité. Fortement armée (missiles antinavires Exocet MM40 B3C, missiles antiaériens Aster 15 et 30, torpilles MU90, artillerie de 20 mm et de 76 mm), elle peut embarquer simultanément un hélicoptère et un drone, et recevoir un détachement de forces spéciales avec leurs deux embarcations commandos.

Entièrement numérique, la FDI dispose de deux centres de données cybersécurisés qui hébergent les applications nécessaires à la conduite du navire et à son système de combat. Dotées d’importantes capacités de calculs, ces forteresses digitales redondées sont en mesure d’absorber un gigantesque volume d’informations issues des différents capteurs du navire et de le traiter en temps réel. Ceci permettant de mettre en action les équipements de la plateforme et du système de combat.

Au titre de l’innovation opérationnelle, la FDI inaugure le concept de poste de gestion dédié à la lutte contre la menace asymétrique, distinct du central opérations (CO) en charge de tous les autres domaines de lutte. Ce nouveau poste lutte contre les menaces terroristes aériennes et de surface, notamment les mini-drones et les embarcations-suicide.

La FDI est dotée d’un mât unique rassemblant l’intégralité des capteurs aériens, permettant une surveillance permanente à 360° pour faire face aux menaces actuelles et futures. La FDI dispose de sonars performants et sa veille antiaérienne et antisurface est assurée au moyen de capteurs parmi  les plus modernes, dont en particulier le radar numérique SeaFire de Thales. Ce concentré de technologie permet notamment d’assurer la défense du bâtiment face à des attaques rapides et complexes, comme les missiles hypersoniques.

Caractéristiques techniques :

  • Déplacement : classe 4 500 tonnes
  • Longueur : 122 mètres
  • Largeur : 18 mètres
  • Vitesse : 27 nœuds
  • Autonomie : 45 jours Capacité de logement : équipage de 125 personnes + 28 passagers



Les sous-marins : armes françaises d’excellence

Après les Pays-Bas qui ont choisi le 15 mars 2024 d’équiper leur marine de 4 sous-marins de la famille Barracuda (à propulsion classique) développés par Naval Group, c’est au tour de l’Indonésie de confirmer le 2 avril son choix pour 2 sous-marins de type Scorpène développés par le même constructeur.

Commentaire AASSDN : Ces deux commandes confirment l’excellence de la construction navale française notamment dans le domaine des sous-marins d’attaque. Rappelons que les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) constituent la composante de frappe en second de la force nationale de dissuasion. Naval Group, grande entreprise française, contribue efficacement à la souveraineté de notre pays de par sa crédibilité dans les domaine industriel, technologique et militaire.
Elle permet à la France de développer des coopérations avec des pays européens tels que les Pays-Bas mais également de nouer des partenariats stratégiques avec de grands pays hors de notre continent comme elle l’avait déjà fait avec l’Inde (6 SM) le Brésil (4 SM), la Malaisie et le Chili (2 SM chacun).
L’AASSDN se réjouit que la France multiplie ses partenariats et coopérations au-delà des seuls pays occidentaux (BRICS, Asie du Sud-Est et Amérique latine), notamment après l’annulation brutale, souvent perçue comme une trahison, du contrat des sous-marins destinés à l’Australie.

Les Pays-Bas choisissent Naval Group pour le remplacement de leurs sous-marins

Naval Group a été sélectionné par le ministère de la Défense néerlandais pour remplacer les sous-marins néerlandais actuels de classe Walrus par des sous-marins expéditionnaires de la famille Barracuda. Cette décision conclut un processus de sélection rigoureux et ouvre une période de discussions exclusives en vue de la signature d’un contrat. Le groupe est prêt à s’engager dans ce projet majeur au côté de ses partenaires néerlandais et européens.

Naval Group et PT PAL signent un contrat en Indonésie pour deux sous-marins Scorpène® Evolved

Le 28 mars 2024, l’Indonésie a choisi Naval Group et PT PAL pour renforcer les capacités de la marine indonésienne avec deux sous-marins Scorpène® Evolved équipés de batteries lithium-ion (LiB) qui seront construits en Indonésie sur le chantier naval PT PAL, grâce à un transfert de technologie opéré par Naval Group.

La configuration finale du sous-marin est adaptée afin de répondre aux besoins spécifiques des marines et d’intégrer les dernières technologies de pointe.

Caractéristiques principales de Scorpène® Evolved :

  • Déplacement en surface : 1 600 – 2 000 tonnes ;
  • Longueur : 72 m ;
  • Vitesse : >20 nœuds ;
  • Profondeur de plongée : >300 m ;
  • Autonomie : >78 jours ;
  • Autonomie immergée : >12 jours ;
  • Equipage : 31 ;
  • Armement : 6 tubes de lancement, 18 armes ;
  • Système de gestion de combat SUBTICS ;
  • Disponibilité à la mer : >240 jours par an.



SNLE 3G : lancement de la construction du 1er sous-marin nucléaire lanceur d’engin de 3e génération

La découpe de la première tôle du premier SNLE 3G a eu lieu sur le site Naval Group de Cherbourg le 20 mars 2024. Ce geste symbolique marque le début de la fabrication de la coque de ces sous-marins qui assureront la posture de dissuasion française jusqu’à la fin du XXIe siècle.

Commentaire AASSDN : Le SNLE, élément essentiel de la dissuasion nucléaire française et complémentaire du système Rafale,  est une des expressions de la souveraineté nationale.
Il est le fruit de notre excellence industrielle dans les domaines hautement stratégiques des sous-marins, des missiles, du nucléaire, de l’électronique. Il est aussi l’exemple particulièrement fécond de l’indispensable coopération civilo-militaire. La dissuasion nucléaire, fondée sur une souveraineté industrielle totale dans ces domaines stratégiques, confère à notre pays une liberté d’action politique unique en Europe. Elle rappelle que la défense des intérêts fondamentaux de la France qui couvre de très nombreux domaines et cause pour laquelle l’AASSDN est engagée, est un combat du quotidien qui relève tant de l’Etat pour demeurer indépendant que de chaque Français pour rester libre.

Parmi les systèmes les plus complexes existants, les SNLE sont les pierres angulaires de la force océanique stratégique française (FOST) et assurent la permanence à la mer de la dissuasion nucléaire.

Lancé en février 2021, le programme SNLE 3G destiné à la Marine nationale, lie les armées, la Direction Générale de l’Armement (DGA), qui assure la maîtrise d’ouvrage d’ensemble, le CEA, pour les chaufferies nucléaires, et Naval Group, qui assure la maitrise d’œuvre d’ensemble des sous-marins en association avec TechnicAtome pour les chaufferies nucléaires.

Pierre Éric Pommellet, PDG de Naval Group a déclaré lors de cet événement :
« Nous sommes fiers de lancer aujourd’hui symboliquement la fabrication de la coque du premier SNLE de 3ème génération, aux côtés de la DGA, de la Direction des applications militaires du CEA, de la Marine nationale et de Technicatome ainsi que l’ensemble de nos partenaires, étatiques et industriels. À travers ce programme d’envergure, Naval Group est pleinement engagé au service de la souveraineté française et de la dissuasion nucléaire, en mobilisant l’ensemble de ses compétences, ses talents et ses moyens industriels, et en s’appuyant sur une base industrielle et technologique de défense solide, répartie sur l’ensemble du territoire français. »

Le premier marché subséquent du programme, notifié en février 2021, couvre les études de développement jusqu’à fin 2025, les approvisionnements longs délais, la réalisation des premiers éléments de la coque et de la chaufferie du premier SNLE 3G, ainsi que l’adaptation des moyens industriels de fabrication de Naval Group aux spécificités du SNLE 3G.

La production des composants principaux de la chaufferie nucléaire et de la propulsion et notamment de la cuve du 1er SNLE 3G a déjà débuté sur le site de Nantes-Indret.

Un programme industriel d’envergure inédite

Avec 125 ans d’expérience de construction de sous-marins à Cherbourg, Naval Group met en œuvre des savoir-faire uniques, hérités des bâtisseurs des navires des générations précédentes, et des compétences développées pour s’adapter à l’évolution de la menace et aux attentes de la Marine.

C’est dans ce cadre que Naval Group s’est engagé avec le programme SNLE 3G dans une nouvelle aventure industrielle majeure impliquant tous ses sites en France afin d’accueillir le plus gros sous-marin jamais construit en France.

Le sous-marin nucléaire est l’un des objets les plus complexes construits par l’homme. La construction du SNLE 3G nécessite l’intégration de près de 100 000 appareils, ainsi que des centaines de kilomètres de câbles et de circuits. Une telle réalisation demande un savoir-faire rare sur les plans technologique et industriel que très peu de pays au monde possèdent.

Cette filière d’excellence bénéficie à l’ensemble de l’industrie française navale. Près de 90 % de la valeur ajoutée du programme SNLE 3Gsera produite en France pendant plusieurs dizaines d’années, ce qui représente environ 3 000 emplois directs de très haute qualification non délocalisables.

Le programme SNLE 3G est une aventure nationale qui irriguera l’ensemble du territoire métropolitain en mobilisant plus de 400 entreprises et 400 compétences réparties sur tout le territoire : de l’Alsace à la Bretagne, de la région parisienne à Toulouse et à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Les SNLE 3G, une nouvelle génération de sous-marins à la pointe de la technologie

Par rapport à leurs prédécesseurs, les SNLE 3G présenteront plusieurs avancées technologiques importantes, dotant ainsi la Marine nationale de capacités opérationnelles supérieures, avec des sous-marins:

  • Extrêmement discrets ;
  • Dotés d’une capacité de détection étendue, avec des senseurs au meilleur standard technologique ;
  • Dotés d’une furtivité améliorée, entre autres grâce à une meilleure hydrodynamique et à une manœuvrabilité augmentée ;
  • Dotés d’un système d’armes et d’un système de combat particulièrement performant permettant d’assurer ses missions de dissuasion jusqu’à la fin des années 2080 ;
  • Capables d’assurer un niveau de sécurité et sûreté nucléaires maximal ;
  • Adaptés aux derniers standards de conditions de vie des marins à bord, grâce notamment à une nouvelle usine de retraitement de l’atmosphère du bord.

Par ailleurs, les SNLE 2G bénéficieront de certaines de ces innovations, sans attendre l’arrivée des quatre SNLE 3G, afin de disposer de la meilleure performance au cours de leur vie opérationnelle jusqu’aux années 2050. Cette démarche incrémentale de modernisation profitera à l’ensemble de la flotte des SNLE.