Category: 2020-2030,Actualités,Alain Juillet,Videos en ligne
1 août 2025
200 000 abonnés : à l’écoute des analyses géopolitiques d’Alain Juillet
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Dans cette nouvelle émission en avant première, Alain Juillet et Claude Medori reviennent sur le succès de leur chaîne, qui vient de dépasser les 200k abonnés, et déroulent de nouvelles analyses géopolitiques suite aux récents événements entre Israël et l’Iran. Ils replacent ces tensions dans un cadre plus large, en évoquant les équilibres fragiles au Moyen-Orient et les jeux d’alliances qui en découlent. Ils reviennent sur les dernières déclarations du Président Trump, tant sur le Proche et le Moyen-Orient que sur l’Ukraine, en analysant leur portée diplomatique et leurs implications sur les rapports de force actuels.
Nous démarrons cette émission avec un hommage appuyé à Éric Denécé, disparu soudainement il y a quelques semaines.
Date de mise en ligne :25/07/2025 Durée : 00:39:51 Compte YouTube : Open Box TV
00:00 : Introduction 04:15 : Hommage à Éric Denécé 05:40 : Jusqu’où aller dans la diffusion d’informations ? 07:40 : Retour sur les commentaires reçus sous nos émissions 11:45 : Le nucléaire iranien 15:00 : Où est-ce que Netanyahu envoie l’armée Tsahal ? 17:20 : Bombes Anti-bunker 20:00 : Les protagonistes de la guerre Iran/Israël 26:50 : Conflit Israélo-iranien : la réaction des chinois et des russes 36:45 : L’écologie positive 39:00 : Conclusion
Equipement. Delair : Ces drones toulousains qui font leurs preuves en Ukraine
Category: 2020-2030,2022-2025 : Guerre en Ukraine,Actualités,Armement,Technologies
1 août 2025
Face à la guerre électronique déployée en Ukraine, les drones toulousains de Delair se distinguent par leur résilience exceptionnelle. Grâce à leur technologie de pointe anti-brouillage, ils jouent un rôle majeur dans les missions d’observation et d’intervention sur le terrain.
Une innovation française face aux défis du brouillage
Depuis le début du conflit en Ukraine, la guerre électronique est devenue une composante essentielle des affrontements militaires. Les drones classiques sont souvent vulnérables face aux dispositifs de brouillage mis en place par les forces adverses. Dans ce contexte, la société toulousaine Delair s’est imposée grâce à ses drones spécialement conçus pour résister à ces perturbations électroniques. Cette résilience a été acquise grâce à une expertise accumulée depuis plusieurs années, notamment lors de missions menées dès 2016 en Ukraine pour surveiller les frontières.
Delair a su adapter rapidement ses drones aux réalités du conflit ukrainien.
La capacité des appareils à maintenir leur efficacité malgré les tentatives de brouillage ennemies a séduit les forces ukrainiennes. Cette innovation majeure, soulignée par de nombreux experts militaires, témoigne d’un véritable savoir-faire technologique français. La société a ainsi su transformer une faiblesse habituelle des drones en véritable avantage tactique sur le champ de bataille.
Un développement rapide porté par les besoins militaires
Depuis l’escalade des tensions en Ukraine, Delair connaît une croissance impressionnante. L’entreprise, qui fabriquait auparavant majoritairement des drones civils, a largement réorienté sa production vers le secteur de la défense. Cette stratégie s’est avérée fructueuse : la production annuelle est passée d’une centaine à plus de 250 drones en seulement un an et demi. Ce virage industriel a nécessité une réorganisation complète, incluant l’embauche de nouveaux spécialistes et l’adaptation des infrastructures.
L’un des produits phares de cette expansion militaire est le drone-kamikaze baptisé Oskar. Il s’agit de la première munition télé-opérée française, livrée en cent exemplaires aux forces ukrainiennes fin 2024. Ce drone d’attaque offre aux soldats ukrainiens une nouvelle dimension opérationnelle, combinant précision et discrétion. Les retours du terrain sont très positifs, renforçant ainsi la réputation internationale de Delair. À travers ces succès, l’entreprise prépare déjà l’avenir en travaillant au développement de nouvelles versions de drones destinées à répondre aux besoins futurs des armées modernes.
Source et légende de la photo : Les drones Delair ont démontré leur efficacité en Ukraine. Capture d’écran Delair
Conflit : Sept Drones Reaper abattus au Yémen
Category: 2020-2030,Actualités,Afrique,Armement
1 août 2025
Les rebelles houthis ont abattu sept drones Reaper américains ces dernières semaines. (Extrait) Au Yémen, les rebelles houthis ont abattu sept drones Reaper américains (30 M$ pièce) en moins de six semaines, soit une perte d’appareils estimée à plus de 200 millions de dollars. Ce qui constitue le coût le plus important pour le Pentagone de la campagne militaire contre les militants soutenus par l’Iran.
Selon des responsables de la Défense, trois des drones ont été abattus la semaine dernière, – le 31 mars et les 3, 9, 13, 18, 19 et 22 avril -, ce qui suggère que le ciblage des drones survolant le Yémen par les militants s’est amélioré. Les drones effectuaient des missions d’attaque ou de surveillance et se sont écrasés dans l’eau et sur terre, ont déclaré les responsables, qui ont requis l’anonymat pour discuter des opérations militaires.(…)
De novembre 2023 à janvier dernier, les Houthis ont ciblé plus de 100 navires marchands avec des missiles et des drones, coulant deux d’entre eux et tuant quatre marins civils. Cela a considérablement réduit le flux commercial dans le corridor de la mer Rouge, qui voit généralement transiter 1 000 milliards de dollars de marchandises chaque année.
Lolita C. BALDOR Chroniqueuse à l’Associated Press Military Times (extraits) 26 avril 2025
Légende photo : Le drone Reaper en appui de la Task Force Takuba Source photo : Ministère de Armées
Equipement. AAROK : le drone de combat français conçu pour la haute intensité
Category: 2020-2030,Actualités
1 août 2025
AAROK a été conçu dans une optique résolument multidomaines, avec l’ambition de donner aux armées françaises et alliées un moyen de surveillance et d’intervention simple, rustique et bon marché, disponible en quantité et déployé au plus près de la ligne de front. Son développement a été entièrement réalisé par Turgis Gaillard, en s’appuyant sur plus de vingt ans d’expérience dans l’utilisation des drones au combat et en réutilisant des briques technologiques disponibles, qualifiées et soutenues, produites par les plus grands équipementiers européens.
Caractéristiques générales
AAROK est un drone de catégorie MALE (moyenne altitude et longue endurance) de 5,5 tonnes de masse maximale au décollage, animé par une turbine de 1 200 chevaux.
Sa masse à vide est de 2,5 tonnes, il peut donc emporter près de trois tonnes de carburant, d’armement et d’équipements de mission spécifiques.
Avec une envergure de 22 mètres, il peut être entretenu dans les hangars standard des bases aériennes de l’OTAN, bien qu’il puisse être parfaitement déployé depuis des terrains sommaires : son train d’atterrissage autorise l’emploi de pistes non-revêtues et ses techniques de construction en font une machine robuste, parfaitement capable d’être parquée dehors pendant une longue durée.
Il peut voler par tous les temps, y compris en condition givrante connue.
AAROK peut voler plus de vingt heures, bénéficie d’une vitesse de croisière de plus de 450 kilomètres heures et peut dépasser les 15 000 mètres d’altitude.
Il est équipé de tous les équipements nécessaires à la réalisation de ses missions.
La BITD française produit déjà des radars, des capteurs optroniques, des armements, des systèmes de communication, de pilotage et de guerre électronique, développés pour les aéronefs français. D’une certaine façon, c’est un patrimoine technologique. Et nous le valorisons en le réutilisant. C’est grâce à ce patrimoine déjà développé, qualifié et soutenu, que nous pouvons proposer un drone MALE aussi ambitieux que le AAROK.
AAROK réalise trois principaux types de missions :
Missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR)
Grâce à son endurance, AAROK peut couvrir une zone de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres carrés, ou bien rester de nombreuses heures à surveiller un point d’intérêt. Sa vitesse et ses moyens de communication par satellites lui permettent de réaliser cette mission loin de sa base de départ.
Il est équipé d’une suite complète de capteurs :
capteurs champ larges (radar de surveillance multimodes dépassant la centaine de kilomètres de portée, transpondeur de navire AIS, systèmes de renseignement électromagnétique)
capteurs champ étroit, avec un capteur optronique jusqu’à la catégorie de 25 pouces, soit plusieurs dizaines de kilomètres de portée.
Les caractéristiques et performances du AAROK en font une machine particulièrement adaptée :
à la surveillance maritime (souveraineté dans les Zones Economiques Exclusive [ZEE], recherche et sauvetage [SAR], lutte antinavire et anti-sous-marine),
à la surveillance des frontières ou de points d’intérêt (Dispositif Particulier de Sûreté Aérienne [DPSA]),
aux missions de renseignement stratégique ou tactique.
Missions de frappe
Avec son radar et son aptitude à être déployé depuis des terrains sommaires, la qualité de l’armement est l’autre avantage comparatif du AAROK. Il est en mesure de frapper des cibles à plusieurs dizaines de kilomètres de distance, avec une précision métrique, au moyen de puissantes munitions guidées de la catégorie des 250 kg et d’armement innovants de la catégorie Air Launched Effects (ALE, Lutte informatique offensive – LIO, Munitions téléopérées – MTO). Il peut donc détruire des cibles en restant à distance de sécurité de la plupart des menaces anti-aériennes, ce qui fait de AAROK le drone le plus adapté aux opérations de haute intensité.
Les caractéristiques et performances du AAROK en font une machine capable de réaliser des missions :
D’interdiction (Air Interdiction – AI), c’est-à-dire aux frappes planifiées pour détruire les infrastructures de l’adversaire (bases militaires, zones logistiques, nœuds de communication, etc.)
D’appui-feu rapproché (Close Air Support – CAS), c’est-à-dire de soutien direct des combattants sur le théâtre d’opération.
De ciblage dynamique (Strike Coordination And Reconnaissance – SCAR), c’est-à-dire aux missions de reconnaissance qui débouchent sur la destruction de cibles, de type Hunter-Killer.
De neutralisation des systèmes de défense aérienne ennemis (Suppression or Destruction of Enemy Air Defenses – SEAD/DEAD).
A terme, AAROK offrira des capacités de brouillage offensif pour accompagner les opérations aériennes combinées.
Cyclone Chido : un bataillon de reconstruction déployé à Mayotte
Category: 2020-2030,Actualités
1 août 2025
À la demande du président Emmanuel Macron, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a annoncé la création d’un bataillon de reconstruction pour venir en aide à Mayotte, durement frappée par le cyclone Chido. Composé de 350 à 400 soldats en renfort des effectifs déjà mobilisés, ce bataillon intégrera des unités de génie, d’infanterie et de logistique afin de rétablir les infrastructures essentielles de l’archipel. Un dispositif inédit permettra aux soldats mahorais volontaires de participer directement à la reconstruction de leur territoire.
AASSDNcommentaire : Rappel : Les missions prioritaires des armées sont : – garantir l’intégrité du territoire, – assurer la protection de la population, – défendre ses intérêts nationaux.
À la demande du président de la République Emmanuel Macron, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a annoncé la création d’un bataillon de reconstruction après le passage dévastateur du cyclone Chido.
Entre 350 et 400 soldats rejoindront prochainement Mayotte, en renfort des 1 100 militaires actuellement mobilisés. Ce bataillon sera doté de plusieurs compagnies de génie, d’infanterie, de commandement et de logistique. Les moyens du génie participeront à rétablir les réseaux d’eau et d’électricité ainsi que les infrastructures routières au service de la population.
Une part de volontariat sera possible au sein de ce bataillon. Le ministre des Armées a déclaré ce dimanche : « De nombreux soldats d’origine mahoraise ont manifesté le souhait d’être utiles pour leur archipel d’origine. Nous allons leur permettre de revenir à Mayotte pour cette mission, ce qui n’est pas usuel dans les armées. »
L’ESA signe avec Hemeria pour sa première mission de nanosatellite de météorologie spatiale
Category: 2020-2030,Actualités,Europe de l'Ouest,Renseignement
1 août 2025
Commentaire AASSDN : Un beau succès pour l’industrie spatiale française dans le domaine des nanosatellites. Notons en outre que sur un plan opérationnel, la prévision des conditions météo est essentielle dans le recueil du renseignement et dans les décisions d’engagement des forces.
L’Agence spatiale européenne a signé avec Hemeria un contrat d’une valeur de 9,8 millions d’euros pour la conception, la construction et l’exploitation de Swing, la première mission de nanosatellite de météorologie spatiale de l’ESA.
Swing vise à démontrer la capacité des nanosatellites à recueillir des données de météorologie spatiale et à accompagner la dynamique de commercialisation dans l’ère du nouvel espace.
Le 20 novembre 2024, l’Agence spatiale européenne a signé avec Hemeria (France) un contrat pour développer la première mission de nanosatellite de météorologie spatiale de l’Agence : Swing (Space Weather Ionosphere Nanosat Generation). Le satellite observera l’ionosphère, une couche de l’atmosphère qui influe sur les services de communication et de navigation, et fournira des données pour des applications opérationnelles de météorologie spatiale.
« A titre individuel, les nanosatellites offrent une opportunité innovante de mettre en œuvre des missions spatiales peu couteuses et spécifiques. En tant que constellation, ils peuvent constituer un élément efficace du système européen de surveillance de la météorologie spatiale. Avec Swing, nous allons démontrer la pertinence des nanosatellites en tant qu’éléments d’un système de météorologie spatiale, et en tant que moyen d’amener l’industrie à participer à la surveillance de la météorologie spatiale », explique Juha-Pekka Luntama, chef du bureau de météorologie spatiale du Programme de sécurité spatiale de l’ESA.
« Comprendre le comportement de l’ionosphère est essentiel afin de mettre en place des services de navigation et de communication fiables. Les particules chargées électriquement qu’elle contient peuvent avoir des conséquences critiques sur les services GNSS de haute précision en provoquant des erreurs de positionnement ou de synchronisation. Les données de Swing permettront de mieux comprendre les effets de la météorologie spatiale et de fournir des prévisions précises sur l’état de l’ionosphère », déclare Melanie Heil, coordinatrice du segment spatial au Bureau de météorologie spatiale de l’ESA et responsable du projet Swing.
« Les phénomènes météorologiques spatiaux constituent un risque majeur pour nos infrastructures sur Terre et dans l’espace », note Holger Krag, responsable du Programme de sécurité spatiale de l’ESA. « Le développement d’une capacité de météo spatiale capable de fournir des informations exploitables aux opérateurs européens d’infrastructures critiques est l’un des principaux objectifs du programme. »
« Hemeria est ravi d’accompagner la première mission de météorologie spatiale de l’Agence spatiale européenne. Je suis également heureux de constater que notre évolution vers les services de données soit ainsi saluée, en cohérence avec l’émergence rapide de notre division “Intelligence et Data”, qui fournira donc les données spatiales à l’ESA », déclare Nicolas Multan, PDG d’Hemeria.
Swing, le satellite et ses instruments
Swing adoptera une orbite héliosynchrone (SSO), un type particulier d’orbite polaire qui permet au satellite de toujours visiter un même endroit à la même heure locale. À une altitude comprise entre 500 et 600 km, le nanosat effectuera des mesures in situ de l’ionosphère et suivra son évolution dans le temps.
Le satellite sera conçu par Hemeria sur la base de sa plate-forme de nanosatellites HP-IOT. La charge utile sera composée des quatre instruments suivants :
Les données de la mission seront intégrées dans des modèles numériques de météorologie spatiale qui fourniront des prévisions météorologiques ionosphériques précises à la communauté des utilisateurs. Les données de la mission Swing seront également précieuses pour la recherche scientifique sur la haute atmosphère.
Le satellite sera construit par Hemeria en tant que maître d’œuvre, ce qui comprend l’acquisition des instruments, le développement, l’intégration, les essais, la campagne de lancement, la mise en service dans l’espace de la plate-forme du satellite ainsi que les opérations du satellite. Le satellite sera assemblé dans les installations d’Hemeria à Toulouse. Le centre d’opérations de la mission, qui fournira à l’ESA les données de météorologie spatiale traitées, est sous-traité à Planetek (Italie).
Le lancement de Swing est prévu pour 2026 et le début du service de données pour 2027.
Rafale standard F5 : premières commandes notifiées aux industriels
Category: 2020-2030,Actualités,Armement,Europe de l'Ouest,PERIODES,REGIONS,Technologies
1 août 2025
Le ministre des Armées a annoncé le lancement des premières commandes pour le Rafale standard F5, qui intègre des améliorations majeures, notamment un nouveau radar, des systèmes de guerre électronique, et l’intégration du missile ASN4G. Le développement d’un drone de combat furtif pour soutenir le Rafale F5 a également été initié, avec pour objectif de renforcer les capacités dans des environnements hautement contestés.
Rafale standard F5 : premières commandes notifiées aux industriels
À l’occasion de sa visite sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier le mardi 8 octobre 2024, Sébastien Lecornu, ministre des Armées et des Anciens combattants, a annoncé le lancement des premières commandes permettant de structurer le nouveau standard F5 du Rafale.
Le Rafale au standard F5 sera apte à l’emport et au tir du futur missile nucléaire ASN4G, qui entrera en service au cours de la prochaine décennie.
Les premiers contrats de développement d’un drone de combat furtif ont également été notifiés aux sociétés Dassault Aviation, Thales et Safran. Celui-ci sera chargé d’appuyer le Rafale F5 dans les missions « d’entrée en premier », le combat air-air, les missions air-surface et la suppression des défenses aériennes ennemies dans les environnements contestés.
Le standard F5 est le fruit de travaux conduits en plateau collaboratif par la DGA, les états-majors d’armées et la Direction de la maintenance aéronautique (DMAé). Il s’inscrit directement dans la dynamique de la loi de programmation militaire 2024-2030.
Conduit sous la maîtrise d’ouvrage de la Direction générale de l’armement (DGA), le programme Rafale s’appuie sur des développements continus permettant d’adapter les appareils à l’évolution du besoin, par standards successifs. Attendu pour la prochaine décennie, le RafaleF5 vise à améliorer les capacités opérationnelles des forces aériennes françaises, autant pour les missions liées à la dissuasion nucléaire que pour les missions conventionnelles, en réponse à l’évolution rapide des menaces. Succédant au standard F4, qui introduit déjà des innovations en matière de connectivité et de puissance de traitement des données, le standard F5 pousse encore plus loin ces avancées en proposant un renforcement inédit des capacités du Rafale. Véritable rénovation à mi-vie, le standard F5 inclut le développement d’un nouveau radar, d’un nouveau système de guerre électronique, de nouveaux capteurs optroniques et l’intégration du missile nucléaire ASN4G, ainsi que d’armes de saturation. Il bénéficiera d’une intégration renforcée avec d’autres systèmes, tant au sol qu’en vol, et pourra être appuyé par un drone furtif de combat conçu pour faciliter les opérations de pénétration des défenses adverses.
Le Rafale F5, accompagné de son drone de combat furtif, disposera de capacités renforcées lui conférant une supériorité dans des environnements hautement contestés. S’appuyant sur l’expérience acquise avec le démonstrateur nEUROn*, le drone accompagnateur du Rafale F5 présentera un haut niveau de discrétion et disposera de capteurs de nouvelle génération. Il sera doté d’une connectivité résiliente et disposera d’une large panoplie d’emports. Il pourra être ravitaillé en vol afin d’être en mesure d’opérer sur un large rayon d’action.
L’intégration native d’intelligence artificielle dans son système de mission offrira aux équipages du Rafale la possibilité d’intégrer le drone dans une stratégie de combat collaboratif agile, première brique du programme SCAF (Système de combat aérien du futur).
Le drone de combat furtif tirera également pleinement les bénéfices des synergies permises par son développement conjoint avec le standard F5 du Rafale en s’inscrivant dans une chaîne logistique cohérente, destinée à en optimiser l’exploitation opérationnelle. *Initié en 2003, le programme nEUROn a réuni les ressources aéronautiques de six pays européens, sous la maîtrise d’œuvre de Dassault Aviation. Le premier vol a eu lieu en décembre 2012. Plus de 170 vols d’essais ont été effectués à ce jour. Le programme nEUROn a tenu toutes ses promesses en termes de performances, de délai et de budget.
Comment la France est devenue une puissance spatiale
Category: 2020-2030,Actualités,Armement,Europe de l'Ouest,Technologies
1 août 2025
Commentaire AASSDN : Alors que l’UE vient de retrouver une dimension importante de son autonomie stratégique avec le lancement réussi de la fusée Ariane 6, Philippe Varnoteauxrappelle dans la revue Conflits, l’effort continu et le rôle central qu’a joué la France dans le domaine spatial.
Alors que la France est contrainte de relever simultanément de nombreux défis : financier, éducatif, migratoire, santé, énergétique, il est réconfortant de se souvenir que 20 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale avec son cortège de pertes humaines (500 000 morts) de destructions et tout en menant les guerre d’Indochine et d’Algérie, notre pays s’est hissé au 3e rang des puissances spatiales mondiales après l’URSS et les Etats-Unis.
L’AASSDN propose à ses lecteurs un numéro hors-série de 250 pages, réalisé par l’ASAF en coopération avec des membres de notre association « L’aventure spatiale française de 1945 à nos jours » (10 € + 5 € de port).
Le 26 novembre 1965, la France devient la troisième nation à placer sur orbite par ses propres moyens un satellite (A1 ou Astérix), après l’URSS (1957) et les États-Unis (1958). Les années 1950 sont cruciales pour comprendre le succès de 1965 et l’influence française dans la construction de l’Europe spatiale.
Les photographies présentes à l’intérieur de l’article ont été fournies par Philippe Varnoteaux.
La Seconde Guerre mondiale voit l’émergence d’armes nouvelles, dont les missiles. Lors de la défaite de l’Allemagne, les Alliés découvrent l’extraordinaire avance que celle-ci a dans ce domaine. Américains et Soviétiques saisissent matériels et spécialistes allemands à travers respectivement les opérations Paperclip et Osoaviakhim.
L’héritage allemand
Les Français adoptent la même démarche avec leurs « missions scientifiques ». Ainsi, les armées françaises s’intéressent aux missiles, mais selon des démarches différentes : l’armée de Terre via le Centre d’études des projectiles autopropulsés (CEPA) de la DEFA souhaite reconstruire des V2 ; l’armée de l’Air via le service technique de l’aéronautique de la DTI engage un vaste programme visant à développer de nouveaux engins-fusées classés en air-air, air-sol, sol-air, sol-sol, cible télécommandée ; quant à la Marine, elle construit des engins visant à couvrir tous les domaines (air-mer, mer-air, surface-surface). Concernant les spécialistes allemands récupérés, certains sont installés au Laboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques (LRBA) de Vernon (armée de Terre) pour reconstituer des V2, comme Karl Heinz Bringer, spécialiste de la propulsion, qui a contribué à élaborer les moteurs des Véronique, Diamant et même Ariane 1.
Ainsi en Europe, en dehors de l’URSS, la France est le pays qui recrute le plus de spécialistes allemands dans de nombreuses entreprises d’État ou privées et pas que dans le domaine des fusées.
Légende : Véronique V17 installation sous portique_ ECPA-CNES
Toutefois, la guerre de décolonisation en Indochine contraint l’armée de terre à faire des choix ; elle lâche le CEPA qui in fine ne procède à aucun essai de V2. Il subsiste néanmoins au sein du LRBA deux principaux programmes : Véronique (VERnOn service techNIQUE), une étude dérivant des connaissances allemandes sur la propulsion à liquides appelée à être utilisée comme fusée-sonde, et Eole (Engin fonctionnant à l’oxygène liquide et à l’éther de pétrole), un prototype de missile sol-sol devant emporter une charge explosive (300 kg à 1 000 km) dont l’origine remonte aux années 1930.
L’héritage national
Des études sur les fusées existaient en effet avant la guerre. Par exemple, l’ingénieur Louis Damblanc s’intéressait aux fusées à propulsion solide (poudre) et, entre 1937 et 1940, conduisait à l’École centrale de pyrotechnie des essais en vol de fusées à un, deux et même trois étages. De son côté, le pionnier de l’aviation Robert Esnault-Pelterie publiait en 1930 L’Astronautique, ouvrage dans lequel il expliquait l’intérêt des fusées à propulsion à liquides pour le vol spatial. Citons enfin l’ingénieur militaire Jean-Jacques Barré du service technique de l’artillerie qui, disciple d’Esnault-Pelterie, œuvrait à la réalisation sous l’Occupation du EA 1941 (engin autopropulsé modèle 1941), un petit missile sol-sol à propulsion à liquides. La défaite le contraignit à effectuer les essais après la Libération entre mars et juillet 1945 (l’une des fusées atteint la portée de 60 km). En novembre 1952, il procède à deux tirs de la version améliorée Eole, mais qui échouent. Déçue et peu convaincue, la DEFA abandonne les projets de Barré.
Le foisonnement des études de fusée dans les années 1950
Si l’arrêt d’Eole met fin aux études de missile de longue portée, celles sur les missiles tactiques de courte portée se multiplient, notamment les sol-air en raison de la menace des bombardiers soviétiques. L’armée de Terre développe le sol-air Parca (projectile autopropulsé radioguidé contre avions), un engin à propulsion liquide puis solide. Parallèlement, est mise au point Véronique pour le compte du Comité d’action scientifique de la défense nationale (CASDN) qui la met à disposition des scientifiques pour explorer l’atmosphère. Dès le 29 octobre 1954, une Véronique réalise à 104 km d’altitude la première expérience spatiale française conçue par les physiciens français Étienne Vassy et allemand Karl Rawer (étude de l’ionosphère par mesure de la transmission des ondes radio).
Quant à l’air, elle dispose dès la fin des années 1940 à Cannes d’un grand centre industriel de la fusée à la SNCASE. De nombreux engins y sont réalisés comme le SE 4100, un missile sol-air servant de banc d’essai (et à partir duquel sont élaborées la plupart des bases techniques de la fusée moderne), dont le premier tir intervient dès septembre 1949. La société Matra, quant à elle, construit à la fois des missiles sol-air (série R04 à R422) et des missiles air-air (R05 à R530), avant de se spécialiser dans cette deuxième catégorie. D’autres organismes développent des fusées comme l’Onera (Office national d’études et de recherches aéronautiques) qui, pour ses études fondamentales (aérodynamique, matériaux, etc.), élabore des engins technologiques, dont les OPD à partir desquelles sont conçues des fusées-sondes comme Daniel qui, le 27 janvier 1959, réalise la seconde expérience spatiale française (mesure de la radioactivité dans l’atmosphère à 127 km d’altitude).
Ainsi, les années 1950 ont été une période fondatrice, avec un foisonnement de programmes (près d’une centaine) et d’expérimentations d’engins-fusées, une véritable furia francese.
Tout un tissu de compétences en matière de fusées a été développé par les armées (via leur direction technique), des industriels et des organismes étatiques maîtres d’œuvre, de nombreux équipementiers, des moyens d’essais et plusieurs champs de tir, dont ceux du Centre interarmées d’essais d’engins spéciaux (CIEES) à Colomb-Béchar / Hammaguir (désert algérien) où la plupart des engins ont été expérimentés entre 1948 et 1967.
Légende : Diamant 01 décollage_ ECPA
Le tournant de l’année 1959
En 1950, des physiciens proposent une année géophysique internationale (AGI) pour une étude globale de la terre, y compris la haute atmosphère. Elle est planifiée pour 1957-1958, en raison d’une forte activité solaire qui entraînera des interactions avec l’atmosphère terrestre. Américains et Soviétiques annoncent en 1955 l’envoi des premiers satellites artificiels.
En France, Vassy suggère d’utiliser des Véronique améliorées pour contribuer aux programmes de l’AGI. Le CASDN finance la construction d’une quinzaine de Véronique AGI, tandis que le physicien Jacques Blamont du service d’aéronomie – premier laboratoire spatial français créé fin 1958 au sein du CNRS – propose de créer des nuages artificiels à l’aide de sodium pour en savoir plus sur la haute atmosphère (structure, vents, etc.). Ainsi, les 10 et 12 mars 1959, deux Véronique AGI s’envolent avec leur charge de 90 kg et réalisent entre 85 et 170 km des nuages artificiels qui mettent en évidence la turbopause, la limite entre la basse et la haute atmosphère. La découverte est spectaculaire. Les médias exultent ! L’espace est désormais accessible aux scientifiques français. De nombreuses autres expériences sont effectuées, dont le vol suborbital de petits animaux comme le rat Hector le 22 février 1961 (à 110 km) et la chatte Félicette le 18 octobre 1963 (à 155 km).
Entre-temps, le contexte politique change. Avec le retour aux affaires du général de Gaulle (1958), les autorités sont particulièrement sensibles aux initiatives mettant en avant le progrès, comme les sciences et les technologies. La jeune communauté spatiale française en profite pour les solliciter et pour obtenir le 7 janvier 1959 la création du Comité des recherches spatiales (CRS). Confié au physicien Pierre Auger, le CRS évalue et favorise le développement des activités spatiales qui s’apprêtent à s’intensifier. De nouvelles fusées-sondes sont commandées auprès du LRBA (Véronique, Vesta) et de Sud Aviation (engins à poudre Bélier, Centaure,Dragon). Le CRS est aussi chargé de soutenir les propositions françaises dans les projets de recherches spatiales à l’échelle internationale (Cospar) et à l’échelle régionale (Europe).
Des études balistiques au lanceur spatial
Parallèlement, le gouvernement engage une réflexion sur l’opportunité d’avoir des missiles balistiques à longue portée pour la force de dissuasion nucléaire. Le succès de Véronique AGI de mars 1959 contribue à le convaincre de s’en doter. Est ainsi créée le 17 septembre 1959 la Société pour l’étude et la réalisation d’engins balistiques (Sereb) qui regroupe les forces vives de la nation (Sud Aviation, Nord Aviation, SEPR, Matra, Dassault, Snecma, Onera, Service des poudres, Commissariat à l’énergie atomique). Une coopération avec les États-Unis est envisagée mais, devant les tergiversations de ceux-ci, le gouvernement décide que la Sereb concevra seule les missiles balistiques stratégiques.
La Sereb déploie une méthode d’essais originale consistant à tester séparément puis en les associant des fusées ou véhicules d’essais (VE), afin d’acquérir les compétences dans la propulsion, le guidage, le pilotage, la rentrée atmosphérique (ogives). Dans le cadre des « pierres précieuses », toute une panoplie d’engins voit le jour (Agate, Topaze, Émeraude, Rubis). Le plus abouti est Saphir qui combine Émeraude (propulsion à liquides) et Topaze (propulsion solide), respectivement comme premier et second étage. À l’automne 1960, des ingénieurs de la Sereb (sous la conduite de Bernard Dorléac) proposent au CRS de réaliser à moindre coût un lanceur de satellite (Diamant) en ajoutant un troisième étage au futur Saphir. La réflexion s’engage et, le 22 juillet 1961, lors d’un conseil interministériel, de Gaulle et son gouvernement acceptent la proposition de la Sereb. Le 18 décembre, cette dernière, sous la responsabilité de la DMA, doit construire Diamant (pour placer sur orbite 80 kg à 500 km). Quant aux scientifiques, ils obtiennent en lieu et place du CRS une agence spatiale – le Centre national d’études spatiales (CNES) – créée le 19 décembre pour conduire la politique spatiale de la France. Pierre Auger en devient le premier président.
Légende : Satellite A1 en intégration à Boulogne Billancourt_ MATRA
Diamant 01 qui place sur orbite la capsule militaire A1 (Armée no1 rebaptisée Astérix). Trois autres Diamant sont lancés en 1966-1967 avec succès avec des satellites technologiques réalisés par le CNES (Diapason, Diadème 1 et 2). Début juillet 1967, la France quitte Hammaguir pour lancer depuis le Centre spatial guyanais près de Kourou. Le CNES est désormais responsable du nouveau lanceur (civil) Diamant B qui le 10 mars 1970 place sur orbite un satellite… allemand (Wika).
N’ayant cependant pas les moyens d’une NASA américaine, le CNES mène dès le début une politique de coopération avec les Américains et les Soviétiques, mais aussi avec des pays en voie de développement.
Dès 1961-1962, la coopération avec les États-Unis offre aux ingénieurs français l’opportunité de parfaire leur formation et aux scientifiques d’embarquer des instruments dans des satellites américains. Avec les Soviétiques, la coopération entre dans le champ du possible après la visite du général de Gaulle en URSS en juin-juillet 1966. Quant à la coopération avec des pays en développement, elle émane de Jacques Blamont qui, devenu en 1962 premier directeur scientifique et technique du CNES, établit avec l’Inde et l’Argentine un partenariat permettant de leur transmettre une partie du savoir-faire français.
Une puissance spatiale qui s’intègre à l’Europe
Dès fin octobre 1962, Pierre Auger quitte la présidence du CNES pour s’engager dans la construction de l’Europe spatiale. Il contribue ainsi à la création le 14 juin 1962 par dix États européens (Belgique, Danemark, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, RFA, Royaume-Uni, Suède et Suisse) de l’European Space and Research Organisation (ESRO). Ce partenariat permet de construire les premiers satellites scientifiques européens.
Une autre initiative a lieu de la part des autorités britanniques pour concevoir un lanceur européen avec la France, la Belgique, l’Italie, les Pays-Bas et la RFA (plus l’Australie pour le champ de tir de Woomera). Pour cela est instaurée l’European Launcher Development Organisation (ELDO) dans laquelle chaque pays apporte un élément de la fusée (la France se chargeant du deuxième étage). Entre 1968 et 1971, toutes les tentatives de lancement échouent principalement en raison de l’absence de maître d’œuvre. Cela conduit les Européens à refonder en 1973 l’Europe spatiale avec notamment la création en 1975 de l’European Space Agency (ESA) et l’engagement du programme de lanceur européen Ariane. Pour le réaliser, 11 nations s’associent (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Irlande Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Suisse), avec la maîtrise d’œuvre confiée au CNES et à Aérospatiale (l’architecte industriel).
Six ans plus tard, le 24 décembre 1979, Ariane 1 réussissait sa première satellisation depuis le CSG. L’Europe, en assurant ainsi son indépendance spatiale, entrait dans la cour des grands. La France en était un pilier fondateur.
* Philippe VARNOTEAUX est docteur en histoire et spécialiste de l’histoire de la conquête spatiale française, membre de l’Institut français d’histoire de l’espace et chargé de cours à Sciences-Po Reims. Il est l’auteur ou coauteur de plusieurs ouvrages dont le dernier intitulé : Hammaguir, première base spatiale française (Ginkgo éditeur, 2024).
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Capacité de projection de l’armée de l’Air et de l’Espace : l’armée lance la mission Pégase 2024 en Indopacifique
L’armée de l’Air et de l’Espace lance la mission Pégase 2024 en Indopacifique du 27 juin au 15 août 2024. Cet exercice est une démonstration de la capacité de protection de nos compatriotes ultra-marins et de dissuasion de la France dans ce vaste espace stratégique Indopacifique où notre pays possède plus de 50% de sa zone économique exclusive (ZEE). Rappelons que les DROM – COM représentent une superficie terrestre de 120 000 km2 et de 11 millions de km2 d’espace maritime (ZEE).
Commentaire AASSDN : Avec Pégase 2024, l’armée de l’Air et de l’Espace démontre ses capacités de projection de puissance en Indopacifique. Les Rafale avec leur soutien logistique ne mettront que quelques jours pour rejoindre les forces françaises de souveraineté déployées en permanence dans le Pacifique et dans l’Océan Indien.
Capacité de projection de l’armée de l’Air et de l’Espace
La Nouvelle-Calédonie, la Polynésie et la Réunion constituent de véritables porte-avions capables d’accueillir non seulement des Rafale mais aussi des avions cargos et ravitailleurs susceptibles de renforcer les forces présentes sur place et des bâtiments de la Marine nationale. A cet égard, il est indispensable d’accroitre le nombre d’A400 M (25 avions-cargos) et de ravitailleurs (12 MRTT A 330 Phénix) dont dispose l’armée de l’Air et de l’Espace.
Pégase 2024 confirme la montée en puissance de la capacité de projection fulgurante de l’armée de l’Air et de l’Espace autour du globe. Après une première en 2018 en Asie du Sud et une projection en Polynésie française en 2021 avec la mission Heifara / Wakea, les missions Pégase 2022 et 2023 en Indopacifique ont aguerri les aviateurs au déploiement d’un dispositif aérien de haute intensité, vite et loin. Les missions des armées françaises s’inscrivent dans la stratégie de la France en Indopacifique, entre objectifs de protection d’espaces souverains, promotion du droit international et partenariats avec les pays riverains. Cette année, le dispositif Pégase se posera dans trois bases aériennes des Forces armées françaises, en Nouvelle-Calédonie (FANC), en Polynésie française (FAPF) et dans le sud de l’océan Indien (FAZSOI). La mission 2024 aura une dimension européenne particulière avec un déploiement conjoint des pays du Système de combat aérien du futur SCAF (France, Allemagne, Espagne) sur une route ouest, et un déploiement conjoint avec l’Angleterre sur une route est, toutes deux à destination de l’Australie pour l’exercice interalliés « Pitch Black ». Sur leur trajet, les Rafale, A400M Atlas et A330 Phénix participeront à l’exercice de haute intensité « Arctic Defender » aux Etats-Unis (Alaska) et réaliseront une série d’escales valorisées et d’exercices conjoints au Canada, au Japon, aux Émirats Arabes Unis, à Singapour, en Indonésie, en Nouvelle-Zélande, en Malaisie, en Inde, au Qatar, en Égypte et pour la première fois aux Philippines. L’ambition de Pégase 24 prend une résonance particulière en cette année anniversaire où l’armée de l’Air et de l’Espace célèbre ses 90 ans.
De nouvelles capacités de dissuasion conventionnelle pour la France
Category: 2020-2030,Actualités,Afrique,Armement
1 août 2025
Le 18 avril 2024, la frégate multi-missions Aquitaine et un sous-marin nucléaire d’attaque de classe Suffren ont effectué pour la première fois un double tir simultané de missiles de croisière navals, atteignant avec succès une cible terrestre sur le site des Landes de DGA Essais de missiles.
Commentaire de l’AASSDN : Une nouvelle fois, la France confirme son excellence notamment dans les domaines des missiles (de croisière) et dans celui des sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire (SNA). Ces derniers semblent s’imposent comme les bâtiments stratégiques prioritaires de la Marine nationale en raison de leur autonomie (plusieurs mois sans ravitaillement), leur discrétion ainsi que de la puissance et de la précision de leur armement (contre des objectifs maritimes et terrestres) . Ces 2 types de bâtiments (FREMM et SNA) équipés de missiles de croisière donnent à la France en complément des Rafale équipés de missiles SCALP, des capacités de rétorsion et de dissuasion conventionnelles. Ces missiles de croisière s’appuient sur les capacités d’observation spatiale dont dispose, en toute indépendance, notre pays. Ces capacités (renseignement, missiles, frégates, sous-marins nucléaires d’attaque,…) de haute technologie pourraient constituer une part essentielle de la contribution de notre pays à la défense de l’Europe, le jour où tout ou partie des nations européennes souhaiteront assurer leur défense sans dépendre de l’accord des américains. Elles contribuent également à la défense et à la surveillance de notre espace maritime qui est le deuxième du monde. En poursuivant le développement de nos armements de ces domaines d’excellence, la France contribue à renforcer son indépendance stratégique en matière de Défense.
La Marine nationale a effectué pour la première fois un double-tir simultané de missile de croisière naval
La Frégate multi-missions (FREMM) Aquitaine, positionnée au large de Quimper, et un Sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) de classe Suffren, au large de Biscarrosse, ont conduit pour la première fois, le 18 avril 2024, un double tir simultané d’entrainement du Missile de croisière naval (MdCN). Ce tir a permis de traiter avec succès une cible terrestre, située sur le site des Landes de DGA Essais de missiles. Les deux missiles ont atteint leur cible en parfaite synchronisation. Ce tir de munitions complexes a été réalisé grâce à l’expertise de la Marine nationale et de la DGA, qui a coordonné la préparation, avec le concours de MBDA. DGA Essais de missiles a assuré la conduite d’ensemble de l’opération, la mise en œuvre de la cible ainsi que la sécurité des biens et des personnes sur la zone d’exercice. Réalisé dans des dispositions matérielles et humaines identiques à celles prévalant en opération, ce tir ambitieux a permis de renforcer le savoir-faire opérationnel des équipages de la Marine nationale, en mettant en œuvre une séquence particulièrement complexe. Les enseignements tactiques et techniques de ce tir sont multiples et contribueront à développer les aptitudes au combat de nos marins, dans le cadre de la préparation opérationnelle à la haute intensité initiée par la Marine nationale.
Focus sur le Missile de croisière naval : Dérivé et complémentaire du missile de croisière air-sol SCALP-EG mis en œuvre par les Mirage 2000D et les Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace et du Groupe aéronaval (GAN) de la Marine nationale, le Missile de croisière naval (MdCN) permet à la Marine nationale de conduire des opérations vers la terre en disposant d’une capacité de frappe dans la profondeur depuis les Frégates multi-missions (FREMM) et les Sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de classe Suffren.