Memorial – biographies Df-Dr
Eugénie, Melika, Manon
Pseudonymes: JENNY, JIMMY, Jacqueline DUBREUIL
Née le ? 1918? à Bône (Algérie) de Salah ben Chefrai Djendi Fallah et de Antoinette Silvani Célibataire Décédée le 18 janvier 1945 à Ravensbrück
Réseaux: I.T.G., F.F.C., F.F.L., B.C.R.A., S.S.M.F./T.R.Agent P2
Eugénie Djendi s’engage à vingt-quatre ans dans les Transmissions après le débarquement des Anglo-Américains du 8 novembre 1942 au Maroc et en Algérie où elle habite, chez ses parents, à Bône dont elle est originaire. Elle fait alors partie de celles qu’on surnomme les Merlinettes, du nom du chef des Transmissions, le général Merlin. Un centre d’entraînement est installé à Staouëli, près d’Alger.
Paul Paillole, commandant le 2e Bureau d’Alger, dit Mireille Hui (qui fut des Merlinettes), contacte le général Merlin pour recruter des spécialistes radio.
Avec Marie-Louise Cloarec, Suzanne Mertzizen et Pierrette Louin, Eugénie Djendi est volontaire. Recevant les jeunes femmes, Paul Paillole ne leur cache pas l’extrême danger des missions à effectuer, mais elles persistent dans leur engagement.
En janvier 1944, elles sont dirigées vers le Bureau Central de Renseignement et d’Action d’Alger (B.C.R.A.A.) puis à Londres (B.C.R.A.L.) pour suivre des stages d’instruction d’opératrices radio. Mireille Hui dit que ce stage dure deux mois. Il a lieu en Grande-Bretagne, à Saint Albans et à Ringway, près de Manchester. Le programme: renseignement, topographie, identification des effectifs et matériels ennemis, repérage des objectifs à bombarder, sport de combat, séances de tir, maniement des explosifs, conduite et mécanique auto et moto, parachutisme, transmissions (émettre de France plus de trente minutes sans changer de longueur d’onde ou de lieu est suicidaire).
Eugénie Djendi est incorporée à la mission Berlin, qui doit opérer dans la région parisienne. Elle est parachutée (avec la mission Libellule) dans la région de Sully-sur-Loire le 7 avril 1944. Elle établit alors la liaison avec Alger et Londres.
Arrêtée le 9 avril porteuse de tout son matériel radio, elle est interrogée avenue Foch et enfermée 1bis place des États-Unis.
Georges Pinchenier (alias Lt Lafitte), parachuté et arrêté avec ses deux radios, Jenny Djendi et Marcel Leblond, écrira en octobre 1945 au père de Pierrette Loin: “Transféré avenue Foch à Paris, où je suis resté jusqu’au 27 avril, jour de l’arrestation de Pierrette et de Marie-Louise (Cloarec*), j’ai été ce jour-là interné place des Etats-Unis avec mon radio, mais sans nouvelles de Jenny.
Peu de jours après, car les choses se savent vite en prison, j’acquis la certitude que Marie-Louise et son amie Suzy Mertzisen se trouvaient au dessus de moi, mais je ne pus leur faire connaître ma présence faute d’arriver à entrer directement en communication.
Enfin, le 15 mai, mes deux voisines de cellule disparurent et furent remplacées par Pierrette et Jenny. Pierrette était ce jour-là d’un moral remarquable. Comme j’avais préparé mon évasion pour la nuit suivante, elle réussit, par un trou fait sous de la porte à me passer un plan de métro et 300 francs qui ne lui avaient pas été subtilisés. Elle me donna ce jour-là tous les détails que vous connaissez sur son arrestation et celle de nos camarades. Enfin elle m’affirma qu’elle n’avait nulle intention de rester en prison et qu’elle envisageait déjà la possibilité de s’enfuir. Je puis dire que c’e…
Memorial – biographie de Émile WADIN
Né le 3 avril 1903 à Denain (Nord) de Jean Baptiste Wadin et de Uranie Henninot Épouse: Claire Degremont Profession: contremaître métallurgiste Décédé le 7 mars 1945 à Zwickau, kommando de Flossenbûrg (Allemagne)
Réseaux: S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber (Poste P2), mouvement “Voix du Nord”Agent P2
Émile Wadin était venu résider à Saint Saulve (Nord) quelques années avant 1940. Père de cinq enfants, il était contremaître métallurgiste aux Ateliers du Nord de la France, à Blanc Misseron, et militant syndicaliste C.F.T.C.
Le 1er avril 1941, il est recruté par les services de renseignements et la presse locale (pas de nom sur la coupure), qui se fera l’écho en 1958 du baptême de la nouvelle cité du Guindal qui porte depuis son nom, dit qu’en octobre 1943 il entre également dans le mouvement “Voix du Nord”, dont le chef de secteur est l’abbé Descarpentries.
Le dimanche 27 février 1944, il est arrêté chez lui par douze S.S. venus en voitures cerner sa maison, 241 rue Jean Jaurès à Saint Saulve. Après perquisition, ils emmenent Émile Wadin pour interrogatoire à la kommandantur installée au lycée de jeunes filles. Quelques jours plus tard, Madame Wadin peut l’apercevoir à l’une des fenêtres du bâtiment. La presse rapporte qu’un compagnon de cellule, l’abbé Panier, l’a vu revenir de plusieurs interrogatoires marqué par la schlague. On sait qu’il n’a pas parlé.
Transféré à la prison Saint Gilles de Bruxelles puis déporté, le 15 juin 1944, il serait arrivé à Flossenbürg le 26 janvier 1945 d’après le registre numérique d’entrée du camp. En février 1945, il est affecté au kommando de Zwickau où les déportés sont employés à la fabrication d’automobiles à l’usine “Auto-Union A.G., Werk Horch”. C’est là qu’il succombe du typhus le 7 mars 1945. Son corps est probablement incinéré, comme ceux des déportés morts jusqu’à la fin du mois de mars à Zwickau.
Déclaré “Mort pour la France”, Émile Wadin sera fait chevalier de la Légion d’Honneur et recevra la médaille de la Résistance.
*Lieu de mémoire: Une cité de Denain, l’ancienne cité Boca (à hauteur du Guindal), porte le nom de Émile Wadin.
Références: Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°13, p.4; dossier fourni par Mme Wadin
Memorial – biographies Pf-Pz
Henry, René
Né le 30 juillet 1918 à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) de Fernand, Camille, René Playoult et de Juliette, Marguerite Pierre Célibataire Décédé le 20 octobre 1942 à Troyes (Aube)
Réseaux: S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber (Uranus)Agent P2
Henry Playoult, dont le père était directeur du Comptoir national d’escompte à Thonon-les-Bains au moment de sa naissance, a 22 ans quand il s’engage dans le S.R. Kléber le 1er janvier 1942.
Il est arrêté le 26 août 1942 et fusillé le 20 octobre 1942 à Troyes.
“Agent remarquable. Arrêté et sauvagement torturé, n’a jamais rien révélé.” C’est en ces termes que, déclaré “Mort pour la France”, il sera proposé pour une nomination dans l’ordre de la Légion d’Honneur et pour l”attribution de la Croix de Guerre. Il recevra la Médaille de la Résistance.
Références: Archives du Bureau “Résistance”; Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°13, p.4; mairie de Thonon-les-Bains (Haute Savoie)
René
Pseudonyme: Raoul PÉRÉS
Né le 14 juin 1901 à Honfleur (Calvados) de Jean, Joseph, Ernest Pointurier et de Marie, Françoise Vernier Epouse: Alice Victoria… Profession: officier d’active Décédé le 15 juin 1944 à Mauthausen
Réseaux C.D.M. (R4), S.S.M.F./T.R. -Groupe MorhangeAgent P2
Après avoir fait la guerre de 39-40 dans l’artillerie,René Pointurier est entré volontairement au C.D.M. le 1er octobre 1941.
Puis il fait partie des premiers élèments d’un groupe créé par Marcel Taillandier dès la fin de 1942. Ce groupe est destiné à la lutte contre les services de renseignements ennemis et la Gestapo. Au début de 1943 Taillandier se fixe à Toulouse.
Pierre Saint-Laurens raconte que ce dernier prend alors “comme couverture la gérance du bar “Frascati”, un petit café situé au milieu des allées Jean Jaurès. Au centre de la ville, ce bar devient le lieu de réunion et le P.C. du C.D.M. et du groupe de résistants dont Marcel prend la tête, sous le pseudonyme de Ricardo. Ayant l’oreille de la Gendarmerie, et après avoir mis au pas ceux qui ne sont pas trop francs du collier, il entreprend de pénétrer la Police. En même temps, il pose des jalons pour cacher des gens, et leur faire traverser les Pyrénées.”
Mais, à partir de mars 1943, les Allemands, bien renseignés, passent à l’attaque. S’ensuit une série d’arrestations et l’affaire Frascati. Le 24 juin, à l’appel de Taillandier, rapporte Gilbert Gardiol, celui-ci se rend avec Pointurier et Candau au café Frascati, “pour une réunion de travail. Sur délation, une souricière est tendue par le chef de la Gestapo, le sinistre Muller. Taillandier réussit à s’enfuir par la toiture de l’immeuble, Pointurier, Ca…
Memorial – biographie de Émile WETTERWALD
Né le 25 mai 1913 à Mulhouse (Haut-Rhin) de Emile Wetterwald et de Ernestine Jermann Epouse: Marguerite Winkler Profession: chauffeur Décédé le 5 septembre 1944 à Vrutky (Slovaquie)
Réseaux: S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber (Uranus -Alsace) Agent P2
Alsacien, chauffeur automobile, père de trois garçons, Émile Wetterwald entre dans la Résistance dès 1940.
Il sera arrêté à plusieurs reprises en raison de ses activités au profit du S.R. Kléber. D’après sa fiche de déporté interné résistant du Bureau Résistance, les dates seraient les suivantes: le 5 juin 1941 (libéré le 9 octobre 1941), le 9 octobre 1942 (libéré le 15 décembre 1942) et le 16 septembre 1943 (cependant ces dates ne sont pas conformes à celles indiquées par la citation). Remis en liberté du fait de son état de santé, il reste sous l’étroite surveillance des Allemands.
Le commandant Lochard atteste qu'”incorporé de force dans la Wehrmacht, le 25 mai 1944, (il) a continué, sous l’uniforme allemand, à garder le contact avec ses chefs et à fournir jusqu’à son décès de précieuses informations”. Il meurt le 5 septembre 1944, alors que son unité affronte les patriotes de Tchécoslovaquie.
Déclaré “Mort pour la France”, Émile Watterwald recevra la Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil et la Médaille de la Résistance.
*Citation (à l’ordre du corps d’Armée):
“Alsacien qui, dès 1940, a mené le combat clandestin contre l’envahisseur. Agent de transmission courageux, a exécuté de nombreuses missions d’acheminement de courriers. Arrêté à deux reprises en 1941, ne s’est pas laissé décourager et a néanmoins continué à remplir courageusement des missions délicates. Arrêté une troisième fois en décembre 1942, remis encore une fois en liberté à cause de son état de santé, il fut surveillé de près par les services allemands…
Son unité fut engagée dans la lutte contre les patriotes de Tchécoslovaquie, et il trouva la mort au cours d’un premier combat.”
Références: Archives du Bureau “Résistance”
Voir la présentation de notre Congrès national annuel …
Document PDF : Après le congrès national 2008 de Vittel et Xertigny où nous avons honoré la mémoire du Colonel Sérot et, grâce au. CPA 10, rendu hommage à l’Armée de l’ air, et celui de 2009 à Ramatuelle où nous avons célébré le 50ème anniversaire de notre. Mémorial avec la Marine nationale et les équipages du SNA …
Memorial – biographie de Louis PROTON Alias LE LAGOUAROUX
Né le 25 janvier 1908 à Tassin-la-Demi-Lune (69) de Claude, Antoine Proton et de Blanche, Henriette, Marie Berliet Epouse: Denise, Marie, Jeanne Lambert Profession: officier d’active puis ingénieur Décédé le 23 novembre 1944 à Kehl
Réseaux: S.S.M.F./T.R., Alliance Agent P2
Louis Proton, dont le père était doreur, avait obtenu le Certificat d’études supérieures de physique industrielle de la Faculté des Sciences de Lyon et parlait couramment l’anglais et l’espagnol.
Incorporé dans l’armée en novembre 1928, il fit l’École militaire d’artillerie de Poitiers en 1929. Libéré en mars 1930, sous-lieutenant de réserve, il accomplira par la suite deux périodes militaires (en 1931 et 1934), promu lieutenant entre temps. En 1938, il fit un stage à l’École d’application d’artillerie de Fontainebleau et fut admis en 1939 dans l’armée active. Il reçut cette année là des félicitations du général Doumenc, commandant supérieur des Forces terrestres et aériennes, “pour l’appareil qu’il a réalisé permettant à des unités d’artillerie non spécialisées d’effectuer des déterminations précises et rapides de routes d’avions par l’utilisation des données d’un appareil de conduite de tir voisin”.
En août 1940, il fut affecté au régiment d’artillerie de la 16e Région, à Castres, et au Service du matériel en décembre 1940.
Mis en congé d’armistice en mars 1942, avec le grade de capitaine, il est ingénieur à la Centrale Lyonnaise, quand il entre, en juillet, dans la Résistance. Il est au B.M.A. 17 de Toulouse et, à partir de septembre 1942, dirige le T.R. 117 de Toulouse, jusqu’en février 1943.
Dans le Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°106, Paul Paillole écrit: “Il était droit, dévoué et travailleur. Ses idées étaient nettes et saines. Un regard très bon derrière de grosses lunettes.
Un matin de fin novembre 1942, il m’avait donné la mesure de son sang-froid. Tandis que nous bavardions près de la fenêtre de son bureau et que le pauvre Michel Reynard s’affairait autour d’un poste radio émetteur récepteur compliqué, une Citroën noire de la Gestapo s’était installée avec des appareils radiognoniométriques devant notre porte. Calme, Proton faisait partir Reynard et sa femme, mettait dans sa poche les documents et les objets les plus compromettants, et filait…à l’anglaise.
A quelques jours de là je le revis toujours maître de lui, appliqué et sérieux. J’orientai sa mission principale vers l’Espagne et les liaisons avec l’A.F.N. Il prenait les contacts qu’il fallait avec tact et prudence, s’assurait facilement les concours nécessaires, car il donnait l’exemple du courage et du désintéressement. Malgré la présence de l’ennemi aux Pyrénées, il organisait ses filières, aidait les passages
Memorial – biographie de Paul, Charles, Joseph MOUTON Alias ANDRÉ
Né le 21 avril 1892 à Attigneville (Vosges) de Victor, Alfred Mouton et de Marie, Joséphine,Alise Liauté Epouse: Régine, Henriette, Julia Aubriot Profession: employé des Chemins de fer Décédé le 2 mars 1945 à Dachau
Réseaux: S.S.M.F./T.R. – Uranus du S.R. Kléber, Résistance Fer / Agent P2
Paul Mouton, dont le père était maréchal-ferrant, s’était engagé en 1914 et avait fait la guerre comme brancardier. Il était ensuite entré à la S.N.C.F. et s’était d’abord retrouvé à la gare de Neufchâteau, où il avait épousé l’une des filles du chef de gare, Régine Aubriot. Sa carrière de cheminot les mena alors à Nancy, puis à Troyes, enfin à Châlons-sur-Marne, où il était, en 1939, sous chef de gare de 1re classe.
En mai-juin 1940, la gare est bombardée une dizaine de fois. Sous les bombes, Paul Mouton veille au bon acheminement des transports militaires français. Le 14 juin 1940, à la gare de Bar-sur-Seine, il aide ses collègues à faire partir un dernier train, malgré une blessure à la tête (citation à l’ordre de la S.N.C.F.).
Remis de sa blessure, il s’engage dans la Résistance le 1er mars 1941. Il a alors 47 ans et deux enfants: Jacqueline, 17 ans, et Anne-Marie, 5 ans et demi.
Une attestation de l’État-major polonais dit qu’il fait partie comme volontaire du réseau F2. Membre des groupes de Résistance Fer de Châlons-sur-Marne, il participe activement à la désorganisation des transports allemands, distribuant les explosifs nécessaires à la destructions des infrastructures, ce qui ne l’empêche pas de recueillir et de transmettre de précieux renseignements sur les mouvements ennemis. D’après Henri Navarre, Paul Mouton dirige , fin 1943, l’un des quatre sous-réseaux qui travaillent dans le nord de la France sous la direction du poste P4 du S.R. Kléber.
Le 2 août 1944, à midi, la Gestapo l’attend chez lui, où il est arrêté sous les yeux de sa femme. Il avale alors les documents qu’il a à transmettre. Il est immédiatement terriblement torturé, mais se tait, ce qui permettra à son réseau de continuer à fonctionner.
Interné à Châlons-sur-Marne, il est déporté. Du véhicule qui le transporte de la prison vers la gare, il peut jeter un morceau de papier qui sera rapporté à sa femme et sur lequel il a écrit:
“Châlons le 18 août.
Chères toutes, je pars demain matin à 6 h pour Paris nous dit-on, ou Compiègne.
Je ne vois plus clair pour écrire dans ma cellule. Mes pensées y vont toutes vers<
Memorial – biographie de Francis MORAND
Né le 25 mars 1915 à Lodève (Héraut) De Maxime Morand et Yvonne Andrieu Marié le 22 décembre 1943, épouse : Angèle Gratia Profession : officier d’active
Réseau Action R.6, FFI d’Auvergne, FFC Agent P2 Disparu à Melk (Autriche) en avril-mai 1945
Sorti en 1937 de l’Ecole spéciale militaire de Saint Cyr (promotion maréchal Lyautey), Francis Morand choisit l’Ecole d’application de cavalerie à Saumur , qu’il termine en juillet 1938. Affecté au 2e régiment de chasseurs d’Afrique à Mascara, il fait la Campagne de France au sein du G.R.C.A. et sera cité à l’ordre du régiment par décret du 21 juin 1940 : « Jeune officier de renseignement toujours prêt à assurer les liaisons quelque soit le danger. Le 6 juin 1940, chargé d’aller chercher un renseignement sur la ligne de feu, n’a pas hésité à regrouper autour de lui des hommes désemparés pour suivre des chars non accompagnés et pénétrer dans un bois occupé par l’ennemi. » Puis il est à nouveau cité à l’ordre du régiment : « A fait courageusement tout son devoir pendant les opérations de la 7e Armée du – au 24 juin 1940. »
En août 1940, il sera brièvement affecté au 3e régiment de Dragons, mais demandera sa mutation dans la gendarmerie. Il suit alors les cours de l’Ecole d’application de la gendarmerie, à Pau, et sera affecté successivement à la 2e légion de la Garde ( 16.02.1941) et à la 4e Légion, avant de rejoindre l’EM de la Direction générale de la Garde .
Il sert sous les ordres directs du comandant Robelin*, pour lequel il effectue de nombreuses missions ; Robelin maintient le contact avec les diverses organisations de la Résistance, en particulier avec les réseaux CE du colonel Lafont (Verneuil). On peut donc imaginer que Francis Morand, ancien officier de renseignement de 1940, travaille sous couverture de ses missions techniques au profit de la Garde, pour fournir à son chef les renseignements pouvant intéresser ces réseaux.Quand il se marie, en décembre 1943 , c’est Robelin lui-même qui signe l’enquête préalable de moralité concernant la future Mme Morand. En janvier 1944, il est à Paris et répète à son épouse qu’il travaille à la poste, au central. C’est en février 1944 qu’il rejoint la Garde à Vichy et devient l’adjoint de Robelin.
Le jeune couple est très proche de ce dernier (un jour, se souvient Mme Morand, à l’occasion d’un repas, Robelin lui a donné une de ses photos).
Il fut affecté à la sous direction technique générale de la Garde, comme capitaine de Gendarmerie . Dans son dossier d’homologation de grade, on lit : « Agent de liaison auprès du chef d’escadron Courson de Villeneuve, dit Pyramide dans la Résistance , celui-ci avait reçu du gouverneme
Memorial – biographie de Alfred (ou André) MILLET Alias ERLINI
Né le 2 décembre 1913 à Rouille (Vienne) de Armand Millet et de Eugénie Oblé Epouse: Simone Le Moal Profession: ingénieur agronome Décédé le 24 juillet 1944 à La Harmoye (Côtes du Nord)Agent P2
Réseaux: Alibi (relevant de l’I.S.) ,Gallia-Kasanga S.R. MLN, D.G.E.R.
Ingénieur agronome (il avait fait l’École de Grignon), Alfred Millet était professeur d’agriculture. Il avait fait la guerre de 39-40 en Belgique et dans la Meuse (cité à l’ordre de la division); habitait Saint Brieuc et était père de deux enfants.
Arrêté pour ses activités de résistance le 27 juillet 1944 à Saint Brieuc, il est fusillé le jour même à La Harmoye (Côtes du Nord). D’après l’acte de décès, son corps est retrouvé le 14 août 1944, à dix heures, au lieu dit Kergus.
Capitaine à titre posthume, Alfred Millet sera cité à l’ordre de l’Armée et à l’ordre de la division; il sera fait chevalier de la Légion d’Honneur, et recevra la Croix de Guerre 1939-45 avec palme et la Médaille de la Résistance.
Références Archives du Bureau”Résistance”; : “L’ORA” du colonel A. de Dainville (Ed. Lavauzelle, 1974)
Memorial – biographie de Fernand DROUIN Alias Fernand LATOUR, LE GRENADIN (ou LE GRENADIER)
Né le 2 novembre 1909 à Rennes (Ille et Vilaine) de Albert Drouin et de Charlotte Levillain Epouse: Eliane Vauche Profession: agent d’assurances Décédé le 5 septembre 1942 à Paris
Réseau: S.R. Air ( Villon)
Agent d’assurances, Fernand Drouin a fait la guerre 1939-40 comme 2ème classe dans le Service de santé, puis a été versé dans l’infanterie.
Il devient l’un des premiers agents clandestins du S.R. Air de Limoges. Le Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°169, rapporte aussi qu’il indique à un agent venu de Belgique, Georges Bourguignon, une filière d’évacuation par voie maritime vers l’Angleterre, au départ de La Rochelle, et que c’est par son intermédiaire que ce dernier est présenté au capitaine Boué, un des officiers traitants du poste.
Arrêté début août 1942 à la gare de Laval, il est interné à Angers et à la prison de la Santé à Paris. Condamné à mort par la Cour martiale de Paris le 29 août 1942, “pour espionnage et détention d’armes”, il est fusillé à Paris et inhumé à Ivry-sur-Seine.
Déclaré “Mort pour la France”, Fernand Drouin sera fait chevalier de la Légion d’Honneur et recevra la Croix de Guerre avec palme.
Références: Archives du Bureau “Résistance”; le Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°24, p.47, n°169, p.27