Marco Rubio  attribue à la décision de ses parents de quitter Cuba pour immigrer aux États-Unis en 1956 « le privilège d’être né citoyen de la plus grande nation de l’histoire du monde ». Son père travaillait comme barman dans les banquets, tandis que sa mère alternait entre son rôle de mère au foyer et celui de femme de ménage dans un hôtel.

Le Sénat a confirmé à l’unanimité, par 99 voix pour et 0 contre[1], sa nomination au poste de secrétaire d’État dans les heures qui ont suivi la prestation de serment du président Trump, le 20 janvier. M. Rubio, [53 ans] originaire de Miami, a prêté serment peu après. Il rejoint ainsi une lignée de diplomates de haut niveau qui remonte jusqu’à Thomas Jefferson. Il est le plus haut fonctionnaire hispanique de l’histoire des États-Unis.

Lors de son audition de confirmation le 15 janvier devant la commission des Relations extérieures, M. Rubio a déclaré qu’il restait déterminé à placer les intérêts nationaux fondamentaux des États-Unis au-dessus de tout en tant que secrétaire d’État .

« Sous le président Trump, a-t-il insisté, la priorité absolue du département d’État américain sera les États-Unis. La ligne directrice qu’il a donnée à la conduite de notre politique étrangère est claire. Chaque dollar que nous dépensons, chaque programme que nous finançons, chaque politique que nous menons doit être justifié par la réponse à l’une des trois questions suivantes :

  • Est-ce que cela rend l’Amérique plus sûre ?
  • Est-ce que cela rend l’Amérique plus forte ?
  • Est-ce que cela rend l’Amérique plus prospère ? »

Marco Rubio siégeait au Sénat pour un troisième mandat – il représentait la Floride depuis 2011 – lorsque le président l’a nommé au poste qui est désormais le sien. En tant que membre influent de la Commission des relations extérieures et vice-président de la Commission spéciale sur le renseignement, M. Rubio a joué un rôle déterminant dans la politique étrangère des États-Unis. À titre de sénateur, l’un des deux représentant la Floride, il s’est rendu dans des dizaines de pays et a rencontré un grand nombre de dirigeants étrangers.

Il est notamment l’auteur de textes de loi bipartite clé relatif à la Chine et il s’est battu pour mettre le gouvernement chinois face à ses responsabilités en matière de violation des droits de l’homme à l’encontre des Ouïghours et à Hong Kong. Il a également joué un rôle important dans l’élaboration de la politique étrangère des États-Unis à l’égard de l’Amérique latine, ayant d’ailleurs parrainé une loi exigeant l’imposition de sanctions contre les auteurs de violations des droits humains au Venezuela et une autre imposant des sanctions à des membres du régime cubain.

Pendant des années, M. Rubio s’est fait le champion de la loi bipartite portant prorogation de la Commission des États-Unis sur la liberté de religion dans le monde.

Avant d’entrer au Sénat, Rubio a été commissaire municipal à West Miami, en Floride, et président de la Chambre des représentants de Floride.

M. Rubio est titulaire d’une licence de l’université de Floride et diplômé de la faculté de droit de l’université de Miami.

Son épouse, Jeanette, et lui ont quatre enfants.

Site internet de l’Ambassade de France aux USA 
Charles HOSKINSON 
Samedi 25 janvier 2025

[1] A noter qu’il avait fallu la voix additionnelle du Vice-président Vance pour confirmer la nomination du secrétaire à la défense qui était à 50-50 au Sénat puisque tous les démocrates et trois sénateurs républicains avaient voté contre.

Source photo : US Department of State

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