Memorial – biographies Ta-Tz

TAILLANDIER

Marcel

Pseudonymes: MORHANGE, RICARDO

 

 

Né le 25 mars 1911  à  Condat en Combrailles (Puy de Dôme) de Jean Baptiste Taillandier  et de Marie Debas Epouse: Simone, Marguerite, Mathilde Dupontheil  Profession: officier d’active Décédé le 11 juillet 1944  à  Toulouse (Saint-Martin-du-Touch) 

Réseaux:  S.S.M.F./T.R. – Groupe Morhange, Benoît, Ricardo et TabardAgent P2

 

Pupille de la Nation, Marcel Taillandier fut enfant de troupe à l’E.M.P. de Billom de 1922 à 1929. Engagé volontaire en 1932, dans le Génie, il fut affecté au service de la Sécurité militaire en 1939. Puis, sous-officier radio-électricien, il est à la section Contre-espionnage du 5e Bureau en 1940.

Après la débâcle, il se trouve replié, avec les archives des Services spéciaux, au château de Brax, près de Toulouse, et, dès ce moment, rallie les Forces Françaises Combattantes. Il a alors 29 ans,”un regard clair, lumineux, dans un visage timide, réfléchi”, dit Paul Paillole. De son mariage en 1935 avec Simone Dupontheil, il a deux enfants: Monique 1 an, et Jean-Pierre, nouveau-né.

Pierre Saint-Laurens écrit: “Fermement décidé à continuer le combat, il établit le contact avec le Service de camouflage du matériel de l’Armée et monte une équipe de volontaires spécialisés dans la récupération des matériels de guerre intéressants et la constitution de dépôts d’armes clandestins. Il se consacre également à sa spécialité, la radio, dans la tour du château, installe un émetteur pour correspondre avec la zone occupée.(…)

A partir de janvier 1942, il déserte provisoirement Brax, et s’installe à Solomiac. Ayant repéré et identifié deux postes émetteurs qui opèrent en zone occupée, près de Bordeaux, comme étant ceux sur lesquels il a “pianoté” à Paris, à la Direction du 2 bis av. de Tourville, et dont les Allemands se sont emparés, il décide de partir les récupérer… Il franchit avec de faux papiers la ligne de démarcation, se fait embaucher par une entreprise travaillant pour l’organisation Todt dans le secteur où il a localisé les appareils, et un beau jour, profitant de l’absence des opérateurs, force la porte blindée du blockaus qui les abrite, enlève les postes, et les ramène, dans deux valises en zone libre, avec bien entendu les plans et les renseignements qu’il a pu se procurer sur le mur de l’Atlantique, et sur les fortifications en cours de construction.

A côté de ses qualités professionnelles et de son audace peu commune, Taillandier possédait un talent de dessinateur, et une dextérité manuelle telle qu’il lui était possible de reproduire dans un morceau de liège ou de caoutchouc n’importe quel cachet, et avec l’aide de son camarade Gardiol, de contrefaire les documents les plus compliqués.”

Dès la fin de 1942, il rassemble les premiers éléments d’un groupe destiné à la lutte contre les services de renseignements ennemis et la Gestapo. Et, au début de 1943, il se fixe à Toulouse, avec sa compagne, Elise Cambolive, “Lily”, ( dont il aura deux enfants)

Pierre Saint-Laurens raconte qu’il prend alors “comme couverture la gérance du bar Frascati, un petit café situé au milieu des allées Jean Jaurès. Au centre de la ville, ce bar devient le lieu de réunion et le P.C. …