PELISSIER

Louis

Pseudonymes:  CARTON, MARTIN

 

 

Né le 21 décembre 1901  à  Toulouse (Haute-Garonne) de père inconnu  et de Marie, Valérie Pélissier Epouse:  Alice, Angèle, Désirée Duranton Profession: officier d’active Décédé le 8 (?) juin 1944  à  Saint Céré (Lot)

 Réseau:  S.S.M.F./T.R. , groupe MorhangeAgent P2

 

Un de ses compagnons de Résistance, le Lieutenant colonel Guisset, écrit dans une courte biographie:

“Louis Pélissier est un enfant de Toulouse où il naquit au début de ce siècle. Jeune appelé de la classe 1921, il devient sous-lieutenant de réserve. Trouvant dans le métier militaire sa véritable vocation, il contracte un réengagement comme sous-officier; admis dans un excellent rang à l’École militaire d’infanterie de Saint Maixent, il en sort à 24 ans avec le grade de sous-lieutenant d’active. Affecté au 95e régiment d’infanterie à Bourges, son chef de corps voit déjà en lui un officier d’avenir. Il servira ensuite en Algérie, puis au 149e régiment d’infanterie de Forteresse, corps auquel il appartient lorsque la guerre de 1939 éclate.

Ses différents chefs l’ont apprécié et on relève dans ses notes les termes suivants pris au hasard: “Officier d’élite”, “Excellent commandant de compagnie”, “Remarquable instructeur”, “Beau soldat très calme, très maître de soi, plein d’allant et d’initiative”, “Officier très complet, militaire dans l’âme”, “Chef au tempérament ardent, appelé à être en campagne un chef de tout premier ordre”.

Au début de la guerre, le capitaine Pélissier commande dans le secteur de Longuyon, une compagnie d’ouvrage. Bientôt le commandement du bataillon lui est remis et, lorsque le 10 mai 1940 la vague allemande vient battre la ligne Longuyon-Longwy, il repousse de violentes attaques et par son exemple maintient toutes ses unités à leur poste de combat.”

Dans la citation accompagnant sa Croix de Guerre, les faits sont précisés: “Une attaque ennemie ayant échoué le 15 mai 1940 à proximité de nos réseaux barbelés, a spontanément traversé ceux-ci pour capturer des fantassins ennemis blessés qui auraient pu regagner leurs lignes. A été grièvement blessé lui-même, montrant ainsi à ses soldats un magnifique courage et un mépris absolu du danger.” (Louis Pélissier a été atteint d’une balle dans le dos.)

“A l’issue de sa convalescence, poursuit le lieutenant colonel Guisset, il est affecté au 23e régiment d’infanterie qui, après avoir été le régiment de Coblence, d’Haguenau et du Bas-Rhin, vient d’être reconstitué à Toulouse. En novembre 1942, la zone libre est envahie par les Allemands et l’armée de l’armistice est dissoute. Placé en congé d’armistice,officiellement reconverti dans les assurances, Pélissier entre dans la Résistance et devient un des principaux chefs de l’Armée Secrète ou A.S.

Sous les pseudonymes de Carton, de Martin, qui sont les plus connus, il organise les formations militaires de l’A.S. et travaille en relation étroite avec François Verdier, alias Forain. Il crée des unités, assure leur encadrement, veille à leur entraînement, à leur ravitaillement, etc. Il s’occupe de constituer des dépôts d’armes et de munitions. Ainsi, le garage Pêcheur (un réfugié alsacien), avenue Lespinet, à T…

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