LHEUREUX
Léon
Pseudonymes: Louis Joseph LAFFITTE, LOUIS, Léon JOIE
Né le 9 novembre 1913 à Sainghin-en-Weppes (Nord)de Léon, Ignace Lheureux et de Marie, Augustine AubinCélibataireProfession: officier d’active (Saint Cyr, promotion 1935-1937)Décédé le 17 décembre 1944 au camp d’Ellrich
Réseau: S.S.M.F./T.R.
Agent P2
Léon Lheureux était un homme du Nord; ses parents, tous deux originaires de Lille, géraient un négoce d’épicerie en gros auquel ils devaient adjoindre la torréfaction du café, à Sainghin-en-Weppes où il était né. La famille comptait trois autres enfants: Marie-Paule, l’aînée, Pierre et Thérèse.
Il fit ses études à Peruwelz, Marc en Baroeul et Douai, avant de préparer le concours d’entrée à Saint-Cyr au collège Stanislas à Paris.
Saint-Cyrien de la promotion Liautey (1935-37), Léon Lheureux était lieutenant à la déclaration de guerre. Il a commandé la 1re compagnie du 8e Zouaves à Mourmelon (Aisne) du 1er octobre au 30 novembre 1939, a alors reçu la Croix de Guerre avec étoile de bronze et été cité à l’ordre de la brigade pour avoir “entraîné sa section malgré un feu violent de mitrailleuses et a réussi à atteindre son objectif, malgré une résistance opiniâtre de l’ennemi”. Puis, affecté à la 12e DIM (division d’infanterie motorisée), 14e Compagnie divisionnaire antichars, il a reçu la Croix de Guerre avec étoile d’argent, et la citation à l’ordre de la division dit: “Lieutenant chef de canons antichars qui a fait preuve pendant la bataille de Belgique de beaucoup de courage et d’initiative. Le 17 mai, à la gare de Traulée sur la Sambre, a dégagé à coups de mousqueton deux de ses pièces complètement cernées par l’ennemi.
Du 30 mai au 4 juin s’est battu sous Dunkerque avec une énergie peu commune. A été un exemple pour toute la compagnie. Fait prisonnier le 4 juin, s’est immédiatement évadé”.
Il tenta alors de gagner l’Angleterre dans un bateau de pêche. Repris à 3h du matin le 5 juin, il fut conduit au camp de Rexpoede où il resta les 5 et 6 juin. En route vers Lille le 7, il s’échappa à Lomme le 8 et, muni de vêtements civils, le 9 gagna son village natal où il retrouva son père, maire de la commune.
Parvenu en Zone libre le 5 juillet 1940, il servit au 237e RI (devenu le 1er RI), avant d’être muté au Maroc où il se trouva en décembre 1940, affecté au 4e régiment de tirailleurs marocains. Il resta chef de poste de Bou-Zineb jusque en juin 1942, puis, affecté à la compagnie antichars le 16 février 1943, il y rencontra le parachutiste René Boffy qu’il connaissait bien. Enfin il fut muté à la Direction de la Sécurité Militaire le 3 avril 1943.
C’est sans doute cette rencontre avec René Boffy qui motive sont entrée dans les Services spéciaux, pense Yves Costeur, président de la Société historique de Sainghin-en-Weppes, dont le témoignage sur la Mission Joie est d’autant plus riche qu’il a interrogé le Colonel Paillole, Henri Lugiez (qui a beaucoup oeuvré pour la mission), Pierre Lheureux (frère de Léon Lheureux), Martial Aubert (beau-frère de Léon Lheureux), Antoinette Brunin (secrétaire de la mission), les familles d’Alexis Le Douguet, de Charles Bellet* et d’André Opsommer*, la famille de Mme Dellieux (dont la maison, à Albert, servait de plaque tournante).
Début mars 1943, Lheureux se rend à Alger où il se met à la disposition du commandant Paillole, chef du contre-espionnage français. Celui-ci le décrit comme “un solide garçon (…), un saint-cyrien dont deux étoiles sur la jeune Croix de Guerre attestent de la valeur et du courage. A sa volonté …
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