Memorial – biographies Am-Az

AMBOS

Joseph

Pseudonymes:  Georges MAURER, RENÉ

 

 

Né le 20 avril 1915  à  Soufflenheim (Bas-Rhin) de Aloyse Ambos  et de  Marie Mack Célibataire Profession: militaire de carrière Décédé le 23 février 1943 àBrandenburg-Goerden (Allemagne)

 Réseaux: S.S.M.F./T.R., Saturne du S.R. Kléber (P4)Agent P2

 

Joseph Ambos était militaire de carrière. Il s’était engagé en 1923, avait été successivement au 170e RIF à Sélestat, au  23e RIF à Haguenau et au 79e RIF à Hunspach. Sa conduite en 1939-40 devait lui valoir la Croix de Guerre.

D’après ses parents, devant l’avance des troupes allemandes en 1940, il se serait d’abord réfugié en Suisse et, par la suite, aurait rejoint Grenoble puis Lyon où il aurait intégré le groupe Saturne  du S.R. Kléber (le 1er avril 1942, d’après les Archives d’Alger).

C’est en effet en mars 1942 que Mlle Kauffmann, agent recruteur pour le S.R. Kléber (P4), le présente au commandant Schaller. Joseph Ambos est alors employé à la Commission d’armistice de Lyon, mais désire quitter cet emploi pour une activité de Résistance et se montre volontaire pour des missions de renseignement en Alsace et dans le Reich. Il reçoit donc une formation d’agent de renseignement (avril 1942) et des papiers d’identité pour ses futures missions.

Comme en témoignera le commandant Schaller, vers le 20 mai 1942, il envoie à la boîte aux lettres qui lui a été indiquée des renseignements d’ordre militaire  sur la région Nancy-Epinal; puis, vers le 15 juin, un second courrier de renseignements militaires. Plus rien n’arrivant de lui à partir de ce moment, le commandant Schaller ménera une enquête auprès de sa famille, à Soufflenheim et à Strasbourg.

Il en ressort que Joseph Ambos  est à Strasbourg le 1er juillet 1942, après une difficile traversée des Vosges en plusieurs jours, au cours desquels il a eu à essuyer de nombreux coups de feu. Il confie alors à son frère la teneur des missions qu’il veut entreprendre: renseignements et délivrance et rapatriement en France Libre de deux officiers prisonniers dans un oflag près de Vienne (Autriche), cette seconde mission devant lui permettre de se procurer l’argent nécessaire à l’exécution de la première. Sa famille l’aide d’ailleurs en lui donnant 350 Reichmarck.

Joseph Ambos part donc le 5 juillet 1942 pour Vienne et son frère reçoit une carte anodine signifiant qu’il y est bien arrivé. Il  dit qu’il rentrera par Constance et par la Suisse, pour être à Lyon avec des renseignements et avec les prisonniers à la fin du mois de juillet. Une seconde carte, de Constance, arrive bien. Mais, le 14 juillet, sa famille  de Soufflenheim est avertie de l’arrestation de Joseph Ambos pour espionnage.

Il a été pris le 11 juillet 1942 (Arch. d’Alger) à Massevaux (Haut-Rhin), sans doute sur le chemin du retour, porteur de renseignements militaires importants. C’est ce qui apparait à sa famille,  plusieurs fois interrogée par la Gestapo à Kehl et à Strasbourg, et ce qu’il dit à son frère lors d’une brève entrevue à la prison de Kehl où il est incarcéré du 13 juillet au 19 septembre 1942. Puis il est transféré à Berlin .

Il paraît à peu près certain que Joseph Ambos, pre…