Memorial – biographie de Robert GATELET

Né le 6 septembre 1924  à  Thionville (Moselle) de Daniel Gatelet  et de  Marie, Elisabeth Yone Célibataire Etudiant Décédé le 11 décembre 1944  à  Rockenberg (Allemagne) 

Réseaux: S.S.M.F./T.R.,Uranus-Lorraine des Etudiants du S.R. Kléber, “L’Espoir Français”,  S.R. Guerre (poste P4) Agent P2

 

Quand Robert Gatelet est né, son père était rédacteur à la sous-préfecture deThionville.

A vingt ans, le 18 juin 1940, dès l’occupation de Metz, il fonde, avec Robert Granthil et Albert Dehlinger, le réseau L’Espoir Français. C’est le premier mouvement de résistance de Moselle; il fait partie de la branche des étudiants de Lorraine du réseau Uranus du S.R. Kléber. L’article 3 des statuts de L’Espoir Français dit: “Le général De Gaulle nous inspire nos buts”.

L’Espoir Français aide d’abord les prisonniers de guerre français qui veulent s’évader, il effectue de petits sabotages, des actes de propagande (tracts, affichettes), du stockage d’armes, et finit par couvrir huit districts. Fin août 1940, il cherche une liaison avec la France Libre. Son activité décuple: renseignements sur les mouvements de troupes, la défense aérienne, les usines de sidérurgie.

En mai 1941, l’arrestation d’un courrier porteur de documents entraîne l’arrestation de vingt de ses membres dont Robert Gatelet, Alfred Dehlinger, Émile Parisot*et  Marcel Ney*.

Robert Gatelet est arrêté le 4 juillet 1941. Il est interné à Sarrebruck et jugé dans le cadre du procès de “L’Espoir Français” devant le 4e Sénat du Wolksgerichthof de Berlin, qui se déroule du 30 septembre au 2 octobre 1942 à Zweibrücken, et compte vingt et un inculpés, dont Alfred Dehlinger et Emile Parisot* (les accusés de 1 à 19 n’ont pas de défenseur, ce qui est le cas de Gatelet).

Voici des extraits de l’acte d’accusation  qui fait 32 pages (selon la traduction qui figure dans le dossier “S.R. Kléber – Historique” du Bureau Résistance). Il est à considérer pour ce qu’il est: un document allemand, contenant donc les informations que possédaient les Allemands, pour certaines justes, pour d’autres sujettes à caution. Il est daté du 7 juillet 1942:

” J’accuse: de juillet 1940 à juillet 1941 (certains accusés seulement durant une partie  de ce temps) à Metz et environs.

1) Tous les accusés: d’avoir préparé l’entreprise de haute trahison d’empêcher – par la violence ou par menace de violence – le Führer et chancelier du Reich, ainsi que les membres du gouvernement d’exercer, dans un certain sens, leurs compétences constitutionnelles

A cette fin, l’action des accusés était dirigée vers l’établissement et le maintien d’une consistance organisée,