Memorial – biographie de Paul GASSER

Né le 16 mars 1921  à  Riquewihr (Haut-Rhin- de Ernest Gasser  et de Séphanie Ulrich Célibataire Profession: commerçant Décédé le 29 juillet 1944 à Hessel (Allemagne) 

Réseaux:  S.S.M.F./T.R., Uranus-Alsace du S.R. Kléber  Agent P2

 

Jeune Alsacien, Paul Gasser, qui a19 ans en 1940, n’a pas encore été appelé sous les drapeaux quand il est recruté par les Services spéciaux en février 1941. Il est alors employé aux Mines domaniales des potasse d’Alsace, à Amélie I-Wittelsheim. et parle l’allemand.

Plusieurs mois, il recueille et achemine des renseignements sur l’armée allemande.

Arrêté le 14 juillet 1941 près de Dôle, il est d’abord interné à Besançon, puis à Strasbourg en novembre 1941, avant d’être, en décembre 1941, déporté à Berlin, à Stuttgart (mai 1942), puis à Ulm . Le 1er septembre 1942, il est condamné à 18 mois de prison. Il est alors envoyé à Offenbourg et, en février 1943, de nouveau à Ulm (mars 1943), puis à Karlsruhe (août 1943), de nouveau à Strasbourg (octobre 1943) et à Stuttgart.

Le 3 novembre 1943, il passe devant le Tribunal du Peuple allemand, avec Clément Helfer* et Louis Voegli*. Condamné à mort, il bénéficie d’un sursis, mais pour être affecté  au désamorçage de bombes. Il est alors amené à Rheinbach (le 17 juillet 1944) et à Hessel, où il trouve la mort, le 29 juillet 1944, en pratiquant sa dangereuse besogne à laquelle il a été condamné.

Déclaré “Mort pour la France”, Paul Gasser sera fait chevalier de la Légion d’Honneur et recevra la Croix de Guerre avec étoile de vermeil et la Médaille de la Résistance.

 

* Citation (à l’ordre du corps d’Armée):

“Jeune Alsacien qui a payé de sa vie son attachement à la Patrie. A fait partie, dès février 1941, d’un réseau de recherche de renseignements travaillant au profit d’une importante organisation. A recueilli, durant la première partie de 1941, de précieux renseignements sur l’armée allemande, qu’il a régulièrement, sûrement et rapidement acheminés.

Arrêté,le 14 juillet 1941, condamné à 18 mois de prison, passe en novembre 1943 devant le tribunal du peuple allemand qui le condamné à mort, bénéficie d’un sursis, mais se voit obligé de pratiquer le désamorçage des bombes, a trouvé la mort au cours de cette besogne dangereuse, le 29 juillet 1944.”

 

Références: Archives du Bureau “Résistance”;  Archives Nationales (AJ40/1505); Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°13, p.4