Né le 14 décembre 1914  à  Villers Saint Christophe (Aisne) de Henri Garisson  et de  Marguerite Brouette Epouse:  Jacqueline Flament Décédé le 4 avril 1945  à  Buchenwald 

Réseau:  Villon du S.R. Air Agent P2

 

Engagé volontaire le 9 mars 1935, affecté à la base aérienne de Nancy, Maurice Garisson a été nommé au grade de sergent chef en octobre 1936 et devint chef du secrétariat du chef de corps du bataillon de l’Air 121. A la dissolution de ce dernier, il passa au bataillon de l’Air 109 à Tours et enfin fut affecté au ministère de l’Air en décembre 1939, en qualité de comptable du bureau du trésorier. C’est comme sergent chef qu’il fut placé en congé d’armistice le 1er novembre 1941.

Le 1er avril 1941 (en septembre 1942 d’après les archives de l’Armée de l’Air), il entre au S.R. Air comme agent P2, secrétaire d’un sous-réseau du réseau Villon, à Marseille.

Il est arrêté par la Gestapo à Marseille le 7 novembre 1943, le lendemain de l’arrestation de son chef de poste, Charles Boiron.

Relatant son arrestation, ainsi que celle de Charles Boiron*, de Madame Boiron, de Henri Pascal* et de Koenig, Jean Bézy insiste sur les ” tortures effarantes exercées sur lui et sur ses codétenus”.

Le général Bézy tenait ces informations notamment de “Jacques Roux, du réseau Goélette, détenu un moment à Fresnes dans la même cellule que Garisson. D’après tous ces témoins il semble que le principal grief retenu contre Boiron et sans doute ses équipiers ait été un camouflage d’armes.(…)

Et Roux, rapportant le témoignage de Garisson sur les séances de pendaison et de flagellation de Boiron, ajoute: “Les Allemands ont surtout insisté sur la clé du local de la rue de Crimée qui servait à camoufler du matériel qui a pu ainsi être sauvé”.

Dans de courts papiers qu’ils ont pu faire passer pendant leur séjour à la prison des Baumettes, Boiron et Garisson affirment avoir fait tout ce qui était en leur pouvoir pour minimiser les conséquences de leur arrestation. Témoin ce billet de Boiron: “Dites bien à nos camarades que nous n’avons rien à nous reprocher. Nous avons fait notre devoir jusqu’au bout, Guillemet (Garisson), ma femme et moi. Brandt.”

Transféré de Fresnes à Compiègne, Maurice Garisson est ensuite déporté en Allemagne le 15 août 1944. Il meurt à Buchenwald le 4 avril 1945. Ses enfants, Alain et Guy, ont trois et sept ans.

Déclaré “Mort pour la France”, il recevra la Médaille de la Résistance.

 

Références: Archives du Bureau “Résistance”;  Archives et Réserves de l’Armée de l’Air; “Le S.R. Air” de Jean Bézy, P.78, 164, 165, 302 (Ed. France Empire, 1979); Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°24, p.47; Archives d’Alger (dossier 3203-89)


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