Né le 25 janvier 1908  à  Tassin-la-Demi-Lune (69) de Claude, Antoine Proton  et de  Blanche, Henriette, Marie Berliet Epouse:  Denise, Marie, Jeanne Lambert Profession: officier d’active puis ingénieur Décédé le 23 novembre 1944  à Kehl

 Réseaux:  S.S.M.F./T.R., Alliance Agent P2

 

Louis Proton, dont le père était doreur, avait obtenu le Certificat d’études supérieures de physique industrielle de la Faculté des Sciences de Lyon et parlait couramment l’anglais et l’espagnol.

Incorporé dans l’armée en novembre 1928, il fit l’École militaire d’artillerie de Poitiers en 1929.  Libéré en mars 1930, sous-lieutenant de réserve, il accomplira par la suite deux périodes militaires (en 1931 et 1934), promu lieutenant entre temps. En 1938, il fit un stage à l’École d’application d’artillerie de Fontainebleau et fut admis en 1939 dans l’armée active. Il reçut cette année là des félicitations du général Doumenc, commandant supérieur des Forces terrestres et aériennes, “pour l’appareil qu’il a réalisé permettant à des unités d’artillerie non spécialisées d’effectuer des déterminations précises et rapides de routes d’avions par l’utilisation des données d’un appareil de conduite de tir voisin”.

En août 1940, il fut affecté au régiment d’artillerie de la 16e Région, à Castres, et au Service du matériel en décembre 1940.

Mis en congé d’armistice en mars 1942, avec le grade de capitaine, il est ingénieur à la Centrale Lyonnaise, quand il entre, en juillet, dans la Résistance. Il est au B.M.A. 17 de Toulouse et, à partir de septembre 1942, dirige le T.R. 117 de Toulouse, jusqu’en février 1943.

Dans le Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°106, Paul Paillole écrit: “Il était droit, dévoué et travailleur. Ses idées étaient nettes et saines. Un regard très bon derrière de grosses lunettes.

Un matin de fin novembre 1942, il m’avait donné la mesure de son sang-froid. Tandis que nous bavardions près de la fenêtre de son bureau et que le pauvre Michel Reynard s’affairait autour d’un poste radio émetteur récepteur compliqué, une Citroën noire de la Gestapo s’était installée avec des appareils radiognoniométriques devant notre porte. Calme, Proton faisait partir Reynard et sa femme, mettait dans sa poche les documents et les objets les plus compromettants, et filait…à l’anglaise.

A quelques jours de là je le revis toujours maître de lui, appliqué et sérieux. J’orientai sa mission principale vers l’Espagne et les liaisons avec l’A.F.N. Il prenait les contacts qu’il fallait avec tact et prudence, s’assurait facilement les concours nécessaires, car il donnait l’exemple du courage et du désintéressement. Malgré la présence de l’ennemi aux Pyrénées, il organisait ses filières, aidait les passages

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