Memorial – biographie de Jean GATARD Alias GERMAIN, GALMOND
Né le 4 juillet 1908 à Paris IVe de Gaston, Thomas Gatard et de Jeanne, Marie Dubois Lambert Epouse: Denise Jouve Profession: officier d’active (Ecole Polytechnique, promotion 1928) Décédé le 6 août 1943 à Lyon
Réseaux: S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber (Poste P3 et P10), Marco PoloAgent P2
Jean Gatard était l’aîné d’une famille de trois garçons, avec une branche paternelle comptant surtout des militaires; son père, Gaston Gatard était amiral. Après être passé par le lycée Louis le Grand et avoir fait l’Ecole polytechnique (promotion 1928), il choisit l’Armée et fit l’École d’application d’artillerie. Sa curiosité naturelle l’incita à opter pour une carrière outre-mer, dans l’artillerie coloniale.
Lorsqu’il partit en 1933 pour l’Indochine, il parlait l’anglais et l’annamite, il était lieutenant (1932); marié à Denise Jouve (peintre et sculpteur), il avait un enfant, Marie. Il revint en France fin 1936, eut un second enfant, Jeanne, puis partit pour le Maroc avec sa famille en avril 1938. Il était alors capitaine.
Esprit constamment en éveil, il a appris entre temps l’espagnol et l’allemand, comme il est devenu acuponcteur à la suite d’une formation auprès de Soulier de Morand, l’introducteur de la médecine chinoise en France, et compétent en matière de philosophie comparative Orient-Occident.
En 1941, il est à l’État-major de Casablanca. Appréciation de ses chefs cette année là : “Valeur technique: excellente, très solidement basée sur une forte culture scientifique. Beaucoup d’énergie et de dynamisme. Activité débordante, impatience qu’il faut diriger, canaliser au besoin, ne freiner en aucun cas. Sait ce qu’il veut, insiste pour l’obtenir… Loyal, entreprenant. Très vif. Beaucoup de sensibilité… Très bonne éducation, avec beaucoup de spontanéité et de franc-parler dans le service… Niveau intellectuel général élevé… Culture très complète qu’il ne cesse d’accroître, d’affiner et d’élever… Dans l’ensemble, officier de valeur, homme d’action remarquablement doué.”
C’est à Casablanca qu’il est recruté par les Services spéciaux en 1941. Rentré en France pour les servir, il suit d’abord un stage de formation (juin-septembre 1942) à Clermont-Ferrand, sous la coupe du capitaine Johannès.
Démobilisé en 1942, il est intégré au S.R. Guerre clandestin le 1er juin (Archives d’Alger); il est à Limoges (T.R.112) sous la direction du Dr. Jean Rigaud. Lors du rattachement du T.R. 112 au T.R. 113, par suite d’une vague d’arrestations à Limoges, il reste avec Richard Chotin, seuls du poste 112 à Limoges
Pour ses activités de renseignements, il travaille alors notamment avec un autre polytechnicien (camaraderie d’École). Ce dernier, M. Dumas Primbault, est directeu