Né le 3 avril 1903 à Denain (Nord) de Jean Baptiste Wadin et de Uranie Henninot Épouse: Claire Degremont Profession: contremaître métallurgiste Décédé le 7 mars 1945 à Zwickau, kommando de Flossenbûrg (Allemagne)
Réseaux: S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber (Poste P2), mouvement “Voix du Nord”Agent P2
Émile Wadin était venu résider à Saint Saulve (Nord) quelques années avant 1940. Père de cinq enfants, il était contremaître métallurgiste aux Ateliers du Nord de la France, à Blanc Misseron, et militant syndicaliste C.F.T.C.
Le 1er avril 1941, il est recruté par les services de renseignements et la presse locale (pas de nom sur la coupure), qui se fera l’écho en 1958 du baptême de la nouvelle cité du Guindal qui porte depuis son nom, dit qu’en octobre 1943 il entre également dans le mouvement “Voix du Nord”, dont le chef de secteur est l’abbé Descarpentries.
Le dimanche 27 février 1944, il est arrêté chez lui par douze S.S. venus en voitures cerner sa maison, 241 rue Jean Jaurès à Saint Saulve. Après perquisition, ils emmenent Émile Wadin pour interrogatoire à la kommandantur installée au lycée de jeunes filles. Quelques jours plus tard, Madame Wadin peut l’apercevoir à l’une des fenêtres du bâtiment. La presse rapporte qu’un compagnon de cellule, l’abbé Panier, l’a vu revenir de plusieurs interrogatoires marqué par la schlague. On sait qu’il n’a pas parlé.
Transféré à la prison Saint Gilles de Bruxelles puis déporté, le 15 juin 1944, il serait arrivé à Flossenbürg le 26 janvier 1945 d’après le registre numérique d’entrée du camp. En février 1945, il est affecté au kommando de Zwickau où les déportés sont employés à la fabrication d’automobiles à l’usine “Auto-Union A.G., Werk Horch”. C’est là qu’il succombe du typhus le 7 mars 1945. Son corps est probablement incinéré, comme ceux des déportés morts jusqu’à la fin du mois de mars à Zwickau.
Déclaré “Mort pour la France”, Émile Wadin sera fait chevalier de la Légion d’Honneur et recevra la médaille de la Résistance.
*Lieu de mémoire: Une cité de Denain, l’ancienne cité Boca (à hauteur du Guindal), porte le nom de Émile Wadin.
Références: Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°13, p.4; dossier fourni par Mme Wadin