Commentaire AASSDN : La livraison du 3e sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) du programme Barracuda de nouvelle génération renforce la souveraineté et la crédibilité de notre pays, tant la possession de ce type de bâtiment aux performances remarquables est aujourd’hui hautement stratégique.
Outre ses caractéristiques techniques étonnantes (autonomie, vitesse, discrétion, soutien technique réduit) et de la puissance de ses différents systèmes d’armes (de destruction de navires et de rétorsion contre des objectifs à terre), ce sous-marin dispose de capacités de recherche et recueil de renseignements très performants (sonars, optiques et humains).
Il contribue ainsi grâce à son extrême discrétion et à ses capacités de destruction à la protection de notre immense zone économique exclusive (ZEE) de plus de 11 millions de km2.
- Le 16 novembre 2024, la Direction générale de l’armement (DGA) a réceptionné, à Brest, le Tourville, troisième des six sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) réalisés dans le cadre du programme Barracuda. Le sous-marin a aussitôt été transféré à la Marine nationale.
- Cette livraison intervient au terme de quatre mois d’essais en mer conduits par la DGA, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et l’équipage de la Marine nationale, ayant permis de confirmer la robustesse et les capacités du sous-marin.
- Conformément à la Loi de programmation militaire 2024-2030, la DGA poursuit le renouvellement de la flotte française de SNA maintenant engagé à mi-chemin. Les livraisons des trois SNA restants s’échelonneront jusqu’en 2030.
La livraison du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Tourville intervient à l’issue d’une campagne d’essais en mer de quatre mois ayant débuté le 12 juillet 2024 avec la première sortie à la mer du navire. Tout au long de cette phase, l’expertise unique des équipes étatiques et industrielles du programme Barracuda a été mise à contribution pour le suivi et la réalisation de l’ensemble des essais, sous le pilotage de la DGA et la conduite du navire par la Marine nationale. Menés avec succès, ces essais ont permis de vérifier de manière progressive les performances des équipements et des systèmes du sous-marin grâce au travail collaboratif d’une équipe d’experts associant marins, DGA, CEA, Naval Group et TechnicAtome.
Au cours de ses essais menés au large de Cherbourg, Brest et Lorient, le Tourville a été amené à réaliser :
- Une première plongée statique, c’est-à-dire une immersion sans mouvement propulsé, pour vérifier la pesée et la stabilité du sous-marin ;
- Des essais en surface et en plongée, destinés à vérifier la vitesse du sous-marin, et plus généralement l’ensemble de ses performances et de son comportement à différentes profondeurs d’immersion, ainsi que la sécurité et le fonctionnement des installations, y compris sa chaufferie nucléaire ;
- Des essais en plongée pour vérifier le bon fonctionnement de son système de combat, y compris sa capacité à mettre en œuvre ses armes et à communiquer.
La Marine nationale va désormais pouvoir débuter la phase d’essais opérationnels en vue de l’admission au service actif du Tourville prévue en 2025. Ces essais opérationnels permettront de vérifier les performances militaires du navire dans des conditions d’emploi proches de celles des théâtres d’opérations.
Les six sous-marins commandés par la DGA dans le cadre du programme Barracuda renouvelleront d’ici à 2030 la composante des sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de la Marine nationale, constituée actuellement de SNA de type Rubis mis en service dans les années 1980. Les deux premiers SNA Barracuda, le Suffren et le Duguay-Trouin, ont été respectivement admis au service actif en juin 2022 et en avril 2024. Les trois autres sous-marins du programme Barracuda (De Grasse, Rubis et Casabianca) sont actuellement à différents stades de construction, et leurs livraisons s’échelonneront jusqu’à l’horizon 2030.
Comme leurs prédécesseurs, les SNA du programme Barracuda sont équipés d’une propulsion nucléaire qui leur confère un rayon d’action et une discrétion remarquables. Ils sont plus rapides, plus endurants et plus polyvalents que les SNA de la génération précédente avec leurs nouvelles capacités de mise en œuvre de forces spéciales et de frappe d’objectifs terrestres situés à plusieurs centaines de kilomètres, à l’aide du missile de croisière naval (MdCN). Ils représentent un bond technologique qui permet à la France de rester dans le club très restreint des nations qui mettent en œuvre des SNA modernes et performants.
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