Sous ce titre, les Éditions Julliard publient en avril 1995, une série d’entretiens à bâtons rompus, entre un jeune auteur Alain-Gilles Minella et moi-même. C’est l’aboutissement d’une initiative de Régine Pernoud, écrivain et historienne qui consistait à retracer, sous forme d’entretiens les « trajectoires » de diverses personnalités et de confronter leurs souvenirs aux questions que peuvent se poser les générations actuelles. Ainsi ont été publiées par les Éditions Marne, en 1993, les « trajectoires » du R.P. Riquet et du Général Massu recueillies par Alain-Gilles Minella. D’autres devaient suivre.., dont la mienne.

Commencée en 1992 et achevée fin 1993, ma « trajectoire » ne put être publiée en raison des modifications de structure de la Société Marne. Le projet fut repris en 1994 par les Éditions Julliard.

Le manuscrit d’origine dut être allégé de certains passages trop personnels, pour donner à l’ensemble une tournure plus actuelle et plus proche de mes activités militaires et civiles, notamment dans les Services Spéciaux de l’Armée.

Ce n’est pas un ouvrage dans le genre de Services Spéciaux 1935- 1945 où je retraçais chronologiquement ma carrière de soldat durant cette période. C’est un survol de mon existence depuis mon enfance jusqu’aux termes de ma vie active dans une entreprise industrielle.

Ce sont mes réponses à des questions que je n’ai pas inspirées, posées par un garçon de bonne foi, désireux de savoir et de comprendre le parcours d’un homme dans les événements majeurs de l’Histoire contemporaine.

Il était normal qu’Alain-Gilles Minella m’interroge sur les révélations récentes du livre ” Une jeunesse française François Mitterrand ” (1), où l’auteur, Pierre Pean, évoque nos anciens Services et met mon nom en avant.

Je n’ai jamais répondu avec la langue de bois même si, parfois, les questions posées dénotaient une ignorance fondamentale de certaines réalités historiques ou une conception par trop romanesque, sinon caricaturale, des Services Spéciaux et de ceux qui les servent.

En définitive, je me suis prêté à cette initiative, convaincu qu’en toutes circonstances, il est bon de lutter contre la désinformation, de rappeler les servitudes militaires, mais aussi leurs grandeurs, de démontrer enfin que le Renseignement est à la base de notre Défense.

(1) Éditions Fayard.

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