Article paru dans le Bulletin N° 45

 


Dans notre précédent Bulletin, nous avons achevé la publication de l’étude relative à l’activité du S.R. de l’Armée de Terre. Nous donnons ci-après un aperçu de ce que fut le S.R. Marine pendant la Deuxième Guerre Mondiale.

LE S.R. MARINE

Le S.R. Marine, né de la Première Guerre Mondiale, prit son essor à partir de 1920. Généralement, après un stage dans les postes de leurs camarades expérimentés du S.R. Guerre, les marins créèrent des postes autonomes (Nice, Saint-Jean-de-Luz, Dunkerque) ou s’intégrèrent dans les bureaux de l’Armée (Metz, Strasbourg). A l’étranger et dans les possessions outre-mer ils apparurent sous des formes diverses (attachés navals, adjoints, officiers de transit, etc.).


Toutes ces antennes relevaient de la section « R » du Deuxième Bureau de l’Etat-Major Général de la Marine chargée de les orienter et de les financer (maigrement).

AVANT LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE

Très vite la montée des menaces allemandes et italiennes, la violation des traités, firent de l’Axe Berlin – Rome l’objectif prioritaire. Les postes d’observation se multiplièrent, se renforcèrent. Les moyens financiers suivaient le mouvement.


Le réarmement naval de l’adversaire était suivi avec attention. Malgré de sévères mesures de protection les forces navales et leurs mouvements n’échappèrent pas aux investigations du S.R. Marine.


Renseigné par les thèmes des Kriegspiel sur les intentions allemandes, les sous-marins français exécutèrent, bien avant l’ouverture des hostilités, des patrouilles régulières le long des côtes menacées.


L’effort considérable fait par l’Allemagne en vue de la guerre sous-marine était suivi au jour le jour.


En Italie, après une mise en sommeil des Services de Renseignements français ( ), l’activité reprit en hâte. Mais une faute pareille se paie. Le S.R. ne souffre pas l’improvisation.

De nombreux agents payèrent de leur vie ou de leur liberté l’erreur gouvernementale car les Italiens étaient des maîtres en matière de contre-espionnage. L’efficacité de la recherche s’en ressentit.


Le Proche-Orient et l’Extrême-Orient étaient des objectifs à suivre. Sous différentes formes la Marine y disposait d’observateurs.


La mobilisation de 1939 vit la section « R » prendre son autonomie sous la forme du 5ème Bureau de l’Etat-Major Général Marine qui travailla en liaisons étroites avec le 5ème Bureau (Guerre).

LA « DROLE DE GUERRE », ET L’ARMISTICE – DE 1940 A 1942

La drôle de guerre ne ralentit en rien l’activité des postes marine, bien au contraire. Poussés en avant sur les ailes, entrés en contact avec les alliés, appuyés par des missions aériennes, leur efficacité se maintint jusqu’à l’effondrement général de mai 1940.


I1 y eut alors une période de liquidation et de transfert. Des agents repliés de Belgique ou de Hollande, le réseau polonais, partirent pour l’Angleterre. Certains éléments menacés furent transférés en Afrique du Nord, des fonds et des archives mis à l’abri.


Le 5ème Bureau et avec lui le S.R. Marine sont officiellement supprimés tout comme le 5ème Bureau et le S.R. Guerre. Des éléments en subsistent. Ils sont …

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