Extrait du Bulletin : Fin glorieuse d’Alfasser et vengeance du groupe Morhange

« Il sera vengé » !!! Tel fut le propos de Marcel TAILLANDIER (1) en apprenant la fin tragique d’Alphonse ALSFASSER, dans la nuit du 26 au 27 novembre 1943, au Cap Camarat – Ramatuelle.

 

Cette nuit-là, on s’en souvient, un « commando » de nos services devait s’embarquer sur le « Casabianca ». Recueillis dans la ferme OTTOU par Achille, sa mère Mme OTTOU et sa soeur Jeanne, nos camarades s’étaient réconfortés dans la chaude ambiance de cette exceptionnelle famille de patriotes.

 

ALSFASSER revenait de Toulouse où, avec le Groupe MORHANGE (TAILLANDIER, André FONTES, COLETTE) il avait mené à bonne fin une mission répressive de la plus haute importance.

Ses compagnons du commando – dont Monique GIRAUD qui rejoignait son père à Alger où il était Commandant en Chef, – allaient dans le maquis vers LA ROCHE ESCUDELIER, guidés par Achille et par Henri OLIVIER.

Soudain une fusillade éclate. Alertée à la suite de circonstances mal définies, une patrouille allemande intercepte l’équipe T.R.

ALSFASSER fait face et couvre le repli de ses compagnons et du courrier destiné à la D.S.M. d’Alger. Hélas ! Il est abattu.

 

« Il sera vengé ! ! »

Le 2 janvier 1944, à 8 heures du matin sur la R.N. 113, à 20 kilomètres à l’est de Toulouse en direction de Carcassonne, des gendarmes français arrêtent un convoi de la Gestapo. La fusillade éclate. Les hommes du Groupe MORHANGE – car les gendarmes ce sont eux, alertés par leur informateur SAINT-LAURENS, abattent le S.S. Messack et ses sbires et s’emparent des Archives ennemies qui seront ensuite transférées à Alger.

Mission remplie !

Hélas ! Quelques mois plus tard, Achille VIADIEU, Léo HAMARD et Marcel TAILLANDIER lui-même devaient payer de leur vie cet exploit sans précédent.

 

(1) Chef du Groupe Morhange, exécuteur des hautes oeuvres du Réseau S.S.M.-T.R.