Mistral envisage une introduction en Bourse afin de conserver son indépendance. Pour autant, la pépite française de l’intelligence artificielle générative n’a pas communiqué de calendrier. Arthur Mensch, l’un de cofondateurs, a assuré que la société n’était pas à vendre.

Mistral, la pépite française de l’intelligence artificielle générative, envisage une introduction en Bourse pour conserver son indépendance, a annoncé mardi son cofondateur Arthur Mensch à Bloomberg TV, lors du forum économique mondial à Davos. Interrogé sur la possibilité d’une introduction en Bourse, le dirigeant a répondu que «bien entendu, c’est le plan», sans donner de calendrier, ajoutant que sa société n’était «pas à vendre». «L’indépendance dont nous jouissons est une chose à laquelle nous tenons beaucoup», a insisté cet ingénieur polytechnicien et normalien. «Nous avons quitté les géants américains de la tech pour créer une entreprise en Europe pour montrer que l’Europe a quelque chose à dire», a indiqué Arthur Mensch, 32 ans, passé par le laboratoire d’intelligence artificielle de Google, DeepMind, avant de lancer Mistral.

Fondée en avril 2023 avec deux anciens chercheurs de Meta, Mistral a connu, à l’image de son patron, une ascension fulgurante, bouclant en juin dernier un tour de table de 600 millions d’euros avec une valorisation estimée à près de 6 milliards d’euros. En tout, la start-up, qui a présenté dès ses débuts des modèles d’intelligence artificielle générative capables de concurrencer ceux de Meta, Google ou encore OpenAI, créateur de ChatGPT, a levé plus d’un milliard d’euros en moins d’un an.

Pas besoin de nouveaux financements dans l’immédiat

Si l’entreprise n’a pas besoin de nouveaux financements dans l’immédiat, «nous allons évidemment continuer à nous développer, ce qui nécessiterait de lever de nouveaux fonds» à terme, a précisé Arthur Mensch à Bloomberg TV. «Nous avons beaucoup de puissance de calcul mais moins que nos concurrents», a-t-il reconnu, ajoutant: «Nous avons tout de même réussi à produire d’excellents modèles dans différents secteurs», a-t-il ajouté. Développer des modèles d’intelligence artificielle demande en effet des capitaux très importants.

À titre d’exemple, l’entreprise d’intelligence artificielle d’Elon Musk, xAI, a conclu récemment un nouveau tour de table de 6 milliards de dollars, tandis qu’OpenAI, soutenu notamment par Microsoft, a lui levé 6,6 milliards de dollars. Mistral et l’Agence France-Presse (AFP) ont signé mi-janvier un accord qui permet au robot conversationnel de la start-up d’utiliser les dépêches d’actualité de l’agence pour répondre aux requêtes de ses utilisateurs.

Capital avec AFP
Mercredi 22 janvier 2025

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