Né en 1883 à Montalieu dans l’Isère, il sort de l’Ecole d’Officiers de Saint-Maixent en 1909.

En 1914, il est blessé et capturé au cours de la bataille des frontières.

En 1919, revenu de captivité, il entre avec le grade de capitaine, dans les services spéciaux militaires. En 1920 il est affecté à l’antenne de Mayence, puis en 1921 il fait partie de la mission militaire envoyée à Varsovie, où l’excellente entente franco-polonaise permet de jeter les bases d’un renseignement polonais qui sera à l’origine du déchiffrement de la célèbre machine à coder allemande : Enigma.

De 1924 à 1926 il est à Berlin où il poursuit son activité d’officier de renseignement sous le couvert d’une « mission de recherche des disparus en Allemagne ».

En 1926-1927 il accomplit en France une période de commandement militaire, puis il est affecté de 1928 à 1931 au poste S.R. de Belfort. Promu au grade de commandant, il dirigera celui de Lille jusqu’en 1935 (le BENE : Bureau d’Etudes du Nord-Est), à l’heure où les Nazis sont arrivés au pouvoir en Allemagne et où le France a évacué les territoires allemands qu’elle occupait depuis 1919.

En 1935 promu lieutenant-colonel, il est à Paris où il prendra la tête des services spéciaux militaires (SR, SCR) en 1936. Là une intense activité de renseignement – où se distingueront Gauché (deuxième bureau), Bertrand (service du chiffre), Schlesser, puis Paillole à la tête du contre-espionnage – fournira à l’état-major de l’armée des renseignements très précis sur le réarmement allemand. Et les hommes du renseignement français inscriront à leur actif la poursuite du déchiffrement du code Enigma grâce à Hans Thilo Schmidt, frère d’un officier allemand haut placé, qui leur a vendu de précieuses informations.

En 1940 la défaite entraîne le colonel Rivet et les hommes du SR et du CE jusque dans le sud-ouest. En plein désastre ils se déclarent, avec leur chef, déterminés à continuer la lutte en en faisant serment le 25 juin 1940  à Bon Encontre près d’Agen.

Transportés à Vichy et dans la région Auvergne, ses services, liés a l’Etat-major de l’Armée, continuent à fonctionner de manière clandestine en zone libre sous la direction du colonel Rivet, qui, atteint par l’âge de la retraite en 1940, est néanmoins maintenu dans ses fonctions.

L’invasion de la zone libre en novembre 1942 ne permettant plus le fonctionnement d’un service de renseignement en France, le Colonel  Rivet ainsi que ses principaux collaborateurs, le colonel Ronin et le commandant Paillole, gagnent Alger. Là il se trouvera d’abord sous les ordres du commandant en chef, le général Giraud. Puis le général de Gaulle, qui quitte Londres pour Alger en 1943, imposera la fusion de son propre service de Londres, le BCRA, avec les services spéciaux militaires.

En avril 1944 le colonel Louis Rivet nommé général  est admis a la retraite .  Les Américains lui confèrent la Legion of Merit.

Ses hommes l’avaient surnommé familièrement et affectueusement « Petit Louis ».

Le général Rivet est mort à Paris le 12 décembre 1958.

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