Information sur la puissance spatiale chinoise

En 2012, la Chine avait moins de 100 satellites en orbite. Le mois dernier, le pays a lancé son 1 000e vaisseau spatial.

Ce jalon, selon le plus haut responsable du renseignement de la force spatiale américaine, démontre l’évolution et la croissance que l’entreprise spatiale chinoise a connues au cours de la dernière décennie. Mais pour le ministère de la Défense, la préoccupation porte autant sur la mission du vaisseau spatial exploité par son adversaire que sur le nombre de satellites.

(Extrait de l’article “Space Force needs plan, funding to counter China’s rapid space growth” publié sur Defense News par Courtney Albon, le 22 octobre 2024)

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22 octobre 1956 : Le détournement de l’avion du FLN

L’arrestation spectaculaire de cinq chefs historiques du Front de libération nationale (FLN)  suite à une opération de piraterie aérienne le 22 octobre 1956 constitue l’un des grands coups de maître de l’armée française pendant la guerre d’Algérie.

Commentaire AASSDN : Le détournement de l’avion transportant des chefs du FLN a été une magnifique opération construite sur de bons renseignements et montée dans un temps très court. Pour sa réussite, après un feu vert donné rapidement en court circuitant nombre de décisionnaires,  un certain nombre de moyens civils et militaires ont été mis en œuvre sans la moindre fuite. Elle impliquait la collaboration de l’équipage, ce qui n’avait rien d’évident.
Il a joué son rôle au-delà des espérances. Malheureusement, aucun des vrais chefs du FLN n’étant à bord, cette superbe action n’a pas eu d’impact sur le déroulement des opérations.   

Les faits : l’exploitation d’une opportunité

Pour se rendre à un sommet organisé à Tunis fin octobre 1956 par le président Bourguiba et sous le patronage du roi du Maroc, cinq hauts responsables de la rébellion algérienne  prennent place à Rabat dans un DC-3 de la compagnie Air Atlas – Air Maroc : Ahmed Ben Bella, l’un des leaders les plus représentatifs de l’insurrection, Mostefa Lacheraf, un ancien professeur d’histoire au lycée Louis-le-Grand, Mohamed Boudiaf, l’un des tous premiers chefs de la rébellion, Mohamed Khider, ancien député et Hocine Aït Ahmed, chef de l’organisation spéciale Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, Parti populaire algérien (MTLD-PPA) fondé par Messali Hadj.
Informé par le service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE), l’état-major militaire français ne veut pas rater une si belle occasion pour détourner l’avion et décapiter le haut commandement du FLN.
L’aéronef appartient à une compagnie marocaine, mais il est immatriculé en France. Dans ce contexte, les lois internationales sont formelles : c’est bien l’immatriculation qui détermine la nationalité de l’appareil. Les autorités françaises ont donc le droit de détourner vers Alger cet avion prévu pour un vol Rabat-Tunis.

Après une escale technique à Palma de Majorque aux Baléares, le commandant Gellier, officier de réserve de l’armée de l’air française et commandant de bord du DC-3, reçoit l’ordre de se poser à Maison-Blanche, l’aérodrome civil d’Alger. Pendant le trajet, le sang-froid et l’attitude impassible de la jeune hôtesse de l’air, Nicole Lambert, qui connaissait la véritable destination de l’appareil, dupent les voyageurs de ce vol très particulier censé relier Palma à Tunis. Pour que les passagers ne puissent pas se rendre compte du changement de direction de l’avionen voyant notamment par les hublots la lune passer d’un bord à l’autre, l’hôtesse tirera les rideaux pour permettre à ses voyageurs « de prendre un peu de repos. » Leurrés par cette supercherie jusqu’à l’arrivée de l’appareil sur le tarmac de l’aérodrome d’Alger, les cinq chefs du FLN seront cueillis par la Direction de la surveillance du territoire (DST) à leur descente d’avion. Ils seront transférés à la prison de la Santé à Paris puis au fort Liédot sur l’île d’Aix. Les prisonniers ne seront libérés qu’en mars 1962 après la signature des accords d’Evian.

Conséquences diplomatiques du détournement

Malgré son incontestable réussite, cette action audacieuse va susciter des turbulences politiques, nationales et internationales. En France, le secrétaire d’État à la Défense Max Lejeune a donné son accord à l’opération, mais sans avertir le président du Conseil Guy Mollet, alors en déplacement dans le Pas-de-Calais, ni le ministre résident en Algérie Robert Lacoste, également en déplacement. Les critiques sont virulentes dans la presse de gauche et enflamment les débats au Parlement. Alain Savary, secrétaire d’État aux affaires marocaines et tunisiennes et son chef de cabinet Claude Cheysson démissionnent. Pierre de Leusse, ambassadeur de France à Tunis, quitte ses fonctions.
Dans le monde arabe, les diatribes pleuvent contre la France.
Le FLN reçoit alors l’assurance d’une aide accrue en provenance de l’Égypte, du Maroc et de la Tunisie. Mais le séisme diplomatique sera vite étouffé par les crises internationales qui vont se succéder à partir de novembre 1956 : la campagne militaire de Suez menée contre l’Égypte par les armées française, britannique et israélienne, ainsi que l’intervention brutale de l’armée soviétique en Hongrie.

Pour leur part, les conséquences militaires seront limitées. L’arrestation des cinq chefs du FLN, qui étaient des personnalités politiques sans responsabilités opérationnelles dans la lutte armée, ne modifiera pas le cours de la guerre d’Algérie. Toutefois, pour les historiens militaires, le détournement de l’avion du FLN et la neutralisation de hauts dirigeants de la rébellion par une action non violente de ruse basée sur un travail efficace de renseignement reste un modèle du genre à la gloire de l’armée française.

Michel KLEN*
Officier saint-cyrien
Docteur en lettres et sciences humaines
Essayiste

* Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont : « La tragédie de l’Algérie française », « Les ravages de la désinformation », « La guerre du bluff est éternelle », « Dans les coulisses de l’espionnage ».




Inauguration du Campus OSINT par le Délégué général pour l’armement (DGA)

Le délégué général pour l’Armement, Emmanuel Chiva, a inauguré le Campus OSINT, réparti sur deux sites (Paris et Angoulême), destiné à renforcer l’usage de l’intelligence économique et de l’OSINT au sein de la défense française. Ce campus vise à soutenir la sécurité économique, favoriser les échanges entre acteurs, et développer des solutions innovantes pour la Base industrielle et technologique de défense (BITD).

Commentaire AASSDN : Le développement de l’intelligence économique depuis l’arrivée des nouveaux outils numériques et son intégration de l’intelligence artificielle donne des résultats spectaculaires dans la pratique et l’utilisation de l’OSINT. Le délégué général pour l’Armement,  Emmanuel Chiva, est un des rares hauts fonctionnaires qui en est convaincu depuis longtemps. Sa décision va permettre à l’Armée française de bénéficier progressivement d’outils améliorant sa compréhension de l’environnement, de son évolution et de l’adversaire en évitant la dispersion des initiatives.
Espérons que ceci inspirera d’autres Services dans leur recherche de l’efficacité. 

Inauguration du Campus OSINT par le Délégué général pour l’armement (DGA)

  • Après l’inauguration du centre DGA Information stratégique au printemps dernier, le délégué général pour l’armement Emmanuel Chiva inaugure la deuxième entité centrée sur le renseignement en sources ouvertes, à Paris, le 15 octobre 2024.
  • Situé sur deux sites (Paris et Angoulême), le Campus OSINT* a pour mission d’animer un écosystème constitué d’opérationnels du ministère des Armées et des Anciens Combattants, d’éditeurs de solutions et de logiciels, de chercheurs et d’universitaires ainsi que d’acteurs étatiques et privés.
  • Son activité s’inscrit pleinement dans l’objectif de renforcer la sécurité économique des entreprises de la Base industrielle et technologique de défense (BITD).

Le site parisien du campus constituera un lieu de rencontre des acteurs de l’OSINT, destiné à leur permettre de réaliser des démonstrations de produits et de techniques. Il favorisera également les échanges entre les différents acteurs.

Le deuxième site du campus, situé à Angoulême (Charente), assure quant à lui l’expertise des outils et des méthodes OSINT, au profit de la DGA et du ministère. Co-localisé avec le centre DGA Intelligence Stratégique, il accueille les utilisateurs de l’État ainsi que les concepteurs de solutions dans un cadre adapté à la réalisation d’expérimentations sur une longue durée. Il jouera un rôle moteur en vue de développer de meilleures solutions et méthodologies sur l’OSINT.

Relevant de la DGA (Direction de l’industrie de défense – service de la sécurité économique – 
sous-direction de l’intelligence économique), le site parisien contribuera au renforcement de l’intelligence économique et du renseignement en source ouverte afin d’anticiper l’évolution des marchés de la BITD, de la concurrence industrielle et des compétiteurs stratégiques.

Un challenge OSINT Capture the Flag (CTF) sur le thème de la sécurité économique des entreprises de la BITD, constituera le prochain temps fort du campus. Ouvert à tous, il se déroulera du 14 au 27 novembre 2024, avec une finale à Angoulême qui sera suivie d’une cérémonie de remise des prix.

Emmanuel Chiva a indiqué « la création de ce campus OSINT vient donner du corps à une priorité qui me tenait à cœur : le plein investissement par la DGA du champ de l’intelligence économique. C’est un enjeu majeur pour notre contribution à la fonction stratégique connaissance-anticipation et pour la bonne conduite, notamment, de notre mission de soutien à la BITD ». 

*OSINT : open source intelligence




Loi de finances 2025 pour les Armées : priorité à l’équipement et l’intelligence artificielle

Le projet de loi de finances 2025 prévoit un budget des armées de 50,5 milliards d’euros, en hausse par rapport à 2024, conforme à la loi de programmation militaire 2024-2030. Ce budget permettra de renforcer les capacités de défense, avec des investissements dans l’équipement, l’intelligence artificielle, et la fidélisation des effectifs.

Projet de loi de finances 2025 : le budget des armées conforme à la loi de programmation militaire 2024-2030

  • Présenté le 10 octobre en Conseil des ministres, le projet de loi de finances 2025 prévoit une hausse du budget des armées.
  • Le budget de la mission « Défense » sera porté à 50,5 milliards d’euros de crédits de paiement hors pensions, soit 3,3 milliards de plus qu’en loi de finances initiale 2024.
  • Un budget stable, ces dernières années, est consacré à la mission « Anciens combattants », avec 1,8 milliard d’euros de crédits de paiement.
  • Conforme à la trajectoire fixée par la loi de programmation militaire 2024-2030, ce budget consolide la cohérence du modèle d’armée et accélère les efforts engagés en matière de fidélisation, d’intelligence artificielle et de recomplètement des stocks de munitions.

Le Projet de loi de finances (PLF) 2025 constitue la deuxième année de mise en œuvre de la Loi de programmation militaire 2024-2030 (LPM). Dotée de 50,5 milliards d’euros de crédits de paiement hors pensions, la mission « Défense » permettra de poursuivre le renforcement des capacités de nos armées, dans un contexte stratégique mondial en constante mutation, marqué par le durcissement de la compétition entre acteurs et le retour de la guerre de haute intensité sur le continent européen. 

L’année 2025 sera marquée par :

  • une augmentation des effectifs de 700 ETP, au profit du renseignement, du cyber, de l’IA, du renforcement des capacités majeures des armées et de la transformation du ministère dans le domaine du soutien ;
  • une intensification de la préparation opérationnelle des forces, à laquelle seront consacrés 7,8 milliards de crédits de paiement, soit près de 364 millions d’euros d’augmentation par rapport à 2024 au service de la montée en puissance de nos forces ;
  • des investissements sur les équipements : 10,6 milliards d’euros de livraisons d’équipements dans les trois milieux en 2025, soit 16% supplémentaires par rapport à 2024, concrétisant la montée en cadence prévue en LPM ; 
  • un niveau élevé de commandes, correspondant aux priorités capacitaires définies dans la LPM 2024-2030, avec 20,2 milliards d’euros de commandes au profit de la poursuite de notre réarmement.

Le budget 2025 des armées marquera certains efforts prioritaires, notamment en matière de : 

  • fidélisation 360 des militaires et civils du ministère, avec 265 millions d’euros de crédits de paiement supplémentaires alloués ;
  • développement de l’intelligence artificielle de défense, avec 300 millions d’euros de crédits de paiement dédiés, soit un effort supplémentaire de 100 millions d’euros ;
  • recomplètement des stocks de munitions, avec 1,9 milliard d’euros de crédits de paiement, prenant en compte les retours d’expérience des conflits en Ukraine, des actions de feu en mer rouge et l’importance des stocks.

« 2025 est ainsi une année où les résultats concrets seront démultipliés, dans chaque unité, pour améliorer sensiblement le quotidien de nos soldats et de leurs familles. Depuis l’élection du Président de la République il y a sept années, le budget de nos armées a augmenté de 16 milliards d’euros. C’est un effort de la Nation qui était nécessaire pour réparer ce que plusieurs décennies de restrictions budgétaires avaient abîmé dans nos armées. » Sébastien Lecornu, ministre des Armées et des Anciens combattants. 

Retrouvez tous les chiffres clés de la mission « Défense » 2025 dans la plaquette réalisée par le ministère des Armées et des Anciens combattants. 




Rafale standard F5 : premières commandes notifiées aux industriels

Le ministre des Armées a annoncé le lancement des premières commandes pour le Rafale standard F5, qui intègre des améliorations majeures, notamment un nouveau radar, des systèmes de guerre électronique, et l’intégration du missile ASN4G. Le développement d’un drone de combat furtif pour soutenir le Rafale F5 a également été initié, avec pour objectif de renforcer les capacités dans des environnements hautement contestés.

Rafale standard F5 : premières commandes notifiées aux industriels

  • À l’occasion de sa visite sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier le mardi 8 octobre 2024, Sébastien Lecornu, ministre des Armées et des Anciens combattants, a annoncé le lancement des premières commandes permettant de structurer le nouveau standard F5 du Rafale.
  • Le Rafale au standard F5 sera apte à l’emport et au tir du futur missile nucléaire ASN4G, qui entrera en service au cours de la prochaine décennie.
  • Les premiers contrats de développement d’un drone de combat furtif ont également été notifiés aux sociétés Dassault Aviation, Thales et Safran. Celui-ci sera chargé d’appuyer le Rafale F5 dans les missions « d’entrée en premier », le combat air-air, les missions air-surface et la suppression des défenses aériennes ennemies dans les environnements contestés.
  • Le standard F5 est le fruit de travaux conduits en plateau collaboratif par la DGA, les états-majors d’armées et la Direction de la maintenance aéronautique (DMAé). Il s’inscrit directement dans la dynamique de la loi de programmation militaire 2024-2030.

Conduit sous la maîtrise d’ouvrage de la Direction générale de l’armement (DGA), le programme Rafale s’appuie sur des développements continus permettant d’adapter les appareils à l’évolution du besoin, par standards successifs. Attendu pour la prochaine décennie, le Rafale F5 vise à améliorer les capacités opérationnelles des forces aériennes françaises, autant pour les missions liées à la dissuasion nucléaire que pour les missions conventionnelles, en réponse à l’évolution rapide des menaces.
Succédant au standard F4, qui introduit déjà des innovations en matière de connectivité et de puissance de traitement des données, le standard F5 pousse encore plus loin ces avancées en proposant un renforcement inédit des capacités du Rafale. Véritable rénovation à mi-vie, le standard F5 inclut le développement d’un nouveau radar, d’un nouveau système de guerre électronique, de nouveaux capteurs optroniques et l’intégration du missile nucléaire ASN4G, ainsi que d’armes de saturation. Il bénéficiera d’une intégration renforcée avec d’autres systèmes, tant au sol qu’en vol, et pourra être appuyé par un drone furtif de combat conçu pour faciliter les opérations de pénétration des défenses adverses.

Le Rafale F5, accompagné de son drone de combat furtif, disposera de capacités renforcées lui conférant une supériorité dans des environnements hautement contestés. S’appuyant sur l’expérience acquise avec le démonstrateur nEUROn*, le drone accompagnateur du Rafale F5 présentera un haut niveau de discrétion et disposera de capteurs de nouvelle génération. Il sera doté d’une connectivité résiliente et disposera d’une large panoplie d’emports. Il pourra être ravitaillé en vol afin d’être en mesure d’opérer sur un large rayon d’action.

L’intégration native d’intelligence artificielle dans son système de mission offrira aux équipages du Rafale la possibilité d’intégrer le drone dans une stratégie de combat collaboratif agile, première brique du programme SCAF (Système de combat aérien du futur).

Le drone de combat furtif tirera également pleinement les bénéfices des synergies permises par son développement conjoint avec le standard F5 du Rafale en s’inscrivant dans une chaîne logistique cohérente, destinée à en optimiser l’exploitation opérationnelle. *Initié en 2003, le programme nEUROn a réuni les ressources aéronautiques de six pays européens, sous la maîtrise d’œuvre de Dassault Aviation. Le premier vol a eu lieu en décembre 2012. Plus de 170 vols d’essais ont été effectués à ce jour. Le programme nEUROn a tenu toutes ses promesses en termes de performances, de délai et de budget.




Tir d’essai du futur missile antiaérien de l’armée française qui devrait entrer en service en 2026

Le missile jaillit de son tube et bondit vers le ciel. Une dizaine de secondes plus tard, la cible volante est désintégrée: l’armée française a testé mardi avec succès la future version de son missile anti-aérien, qui doit pouvoir intercepter certains missiles balistiques ou hypersoniques.

Baptisé « opération Mercure », l’essai mené au centre d’essais de la Direction générale de l’armement (DGA) à Biscarosse (Landes, sud-ouest) est le “premier tir de développement de ce que sera le futur missile Aster”, explique la directrice du centre, l’ingénieure de l’armement Corinne Lopez.

Le missile Aster 30 B1NT (nouvelle technologie), qui doit entrer en service en 2026, aura la capacité d’atteindre une cible volant à 25 000 mètres d’altitude à 150 kilomètres à la ronde, selon son concepteur, le fabricant de missiles européen MBDA.

Outre les avions, il aura la capacité d’intercepter des missiles balistiques de moyenne portée, du type de ceux tirés la semaine passée par l’Iran contre Israël, ainsi que les missiles dits hypersoniques, volant à plus de Mach 5 (6 000 km/h).

Pour l’heure, l’exercice se joue avec deux cibles orange volant à près de 900 km/h au-dessus de l’océan Atlantique à 6 000 mètres d’altitude, à une vingtaine de kilomètres de la côte.

Il en faudra plusieurs autres avant que le missile et son système de défense sol-air de moyenne portée (SAMP/T NG, sol-air moyenne portée terrestre de nouvelle génération) entrent en service.

“5, 4, 3, 2, 1… Tir autorisé”, énonce l’officier de conduite d’essai dans la salle d’opérations bardée d’écrans d’où sont surveillées et recueillies les données radar, optique ou de télémesures.

En bord de mer, une batterie de défense sol-air, tubes de lancement pointés à la verticale, déclenche le tir. “A tous, la cible a été touchée”, annonce peu après l’officier sous les applaudissements du ministre des Armées Sébastien Lecornu et de plusieurs parlementaires.

« C’était la première épreuve d’un programme qui est absolument clé (…) un beau succès sur la discrimination de cibles », salue M. Lecornu. Doté d’un nouvel autodirecteur, sorte de petit radar situé dans sa tête, le missile a en effet su faire la différence entre ce qui lui était présenté comme l’aéronef ami et l’autre ennemi.

Espoirs commerciaux

La France est engagée dans un renforcement de sa défense sol-air, domaine délaissé depuis la fin de la Guerre froide. Elle prévoit d’y consacrer 5 milliards d’euros d’ici 2030 et a déjà commandé 8 systèmes SAMP/T de nouvelle génération, qui avec les nouveaux Aster comprendra un nouveau radar et un nouveau système de conduite de tir. Elle doit en commander quatre autres dans les années à venir.

L’Italie, avec qui le programme a été lancé en 2021, doit de son côté se doter de 10 de ces systèmes. Les missiles Aster 30 B1NT équiperont également les frégates françaises et italiennes, ainsi que les pays qui achètent ces navires auprès des deux pays, tout comme certains bâtiments britanniques.

« Les frappes iraniennes sur Israël montrent bien à quel point les menaces balistiques à longue portée sont malheureusement devant nous. La France doit être prête », juge le ministre.

Alors que le système SAMP/T n’a jamais trouvé preneur à l’export, hormis une batterie donnée à l’Ukraine pour l’aider à défendre son ciel face aux bombardements russes, le ministre espère de futurs succès commerciaux, alors que de nombreux pays européens ont opté pour le Patriot américain.

Il s’agit pour Paris et Rome d’offrir une alternative au projet de « bouclier du ciel européen » (ESSI) lancé par l’Allemagne et auquel se sont joints une vingtaine de pays. Celui-ci entend s’appuyer sur les systèmes anti-aériens Iris-T allemand pour la défense sol-air courte portée, Patriot américain pour la moyenne portée et américano-israélien Arrow-3 pour la longue portée.

Avec le futur missile Aster, espère Sébastien Lecornu, « on est en train d’avoir un saut technologique suffisamment fort pour permettre à une partie de l’Europe d’acheter franco-italien et d’avoir une solution complètement souveraine », à 100% européenne.

Dépêche AFP
08/10/2024 à 14:18L


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Les Américains quittent l’Irak, nécessité oblige

« À la mi-septembre, le gouvernement irakien a annoncé qu’il était parvenu à un accord avec les États-Unis pour retirer la plupart des troupes américaines d’Irak au cours des deux prochaines années » signale pour Atlantic Council Anthony Pfaff, par ailleurs directeur intérimaire de l’Institut d’études stratégiques de l’US Army War College (1).

Commentaire AASSDN : Au moment où l’armée israélienne vise la neutralisation durable des capacités militaires du Hezbollah au Liban, cette lettre de Léosthène analyse les conséquences éventuelles du retrait de la presque totalité de l’armée américaine en Irak.

Peut-on se demander, un peu plus de vingt ans après leur invasion du pays en mars 2003 au prétexte du gros mensonge des armes de destruction massive qu’aurait possédées Saddam Hussein et dans le contexte du grand désordre de la région aujourd’hui, ce qu’il en est du « Grand Moyen-Orient » promu à l’époque par George Bush et son équipe de néoconservateurs ?

L’idée, pour « propager la liberté » – écrivions-nous en novembre 2005 – était que l’ébranlement des régimes autoritaires et l’instauration d’économies ouvertes provoqueraient, par l’exemple, des aspirations populaires au bien-être et au desserrement de féodalités étouffantes. Et que ces revendications, appuyées financièrement et politiquement par les Etats-Unis et leurs alliés, favoriseraient naturellement les changements de régimes attendus. Il s’agissait aussi de garantir, entre autres choses, la sécurité d’Israël.

Un lecteur, lucide, nous écrivait alors que tout le Moyen-Orient était désormais « sur la paume du démon » (ala kaf ifrit en arabe).

L’état de la région lors des élections organisées par les Américains en Irak en janvier 2005, que nous décrivions ici – Les urnes en treillis (2) – n’inspirait en effet pas la sérénité. L’Iran chiite, qui voyait d’un œil favorable l’affaiblissement d’un rival et voisin encombrant, gouverné depuis le protectorat anglais par les sunnites, partageait avec la Turquie (alors laïque) un souci avec les revendications d’indépendance des populations Kurdes vivant des deux côtés des frontières. La Jordanie ne considérait pas avec enthousiasme l’idée qui traînait dans les cartons des néoconservateurs, d’une grande Jordanie incluant une partie de l’Irak (site idéal, pour certains stratèges américains, pour une “délocalisation” des Palestiniens). La Syrie se sentait esseulée, financièrement et politiquement, quand l’Arabie Séoudite ne pouvait pas voir favorablement la perte d’influence des sunnites en Irak. Des signes inquiétants confirmaient, au Koweït, qu’une opposition existait à la présence (25 000 hommes) des troupes américaines. Dans le Golfe, le jihadisme sunnite progressait dans la population mais aussi chez les cadres civils et militaires, un cauchemar dans les Emirats qui craignaient la contagion de la violence plus que de la « démocratie ». Enfin, la Ligue arabe exprimait, à Rabat, ses réserves face à la nouvelle version américaine de leur plan du « Grand Moyen-Orient ».

On sait depuis combien le diable avait la main large.

On sait aussi que les transitions démocratiques espérées avec les  « printemps arabes » (2011), n’ont pas eu lieu. « Les « printemps arabes » n’ont été pour l’instant qu’un bref mirage pour des pays comme l’Égypte, la Libye ou la Syrie, sans parler du Yémen ou encore de Bahreïn… Dans ces pays, ce fut plutôt un retour au statu quo (Bahreïn) et à la dictature (Égypte) ou, pire, une chute inexorable dans le chaos (Libye, Syrie, Yémen) » remarquait l’universitaire (Aix-Marseille) Roland Lombardi en 2016. On a vu aussi la Russie intervenir en Syrie (2015) où s’installait un califat, puis la Chine s’ouvrir la porte de l’Iran dès 2016 (3) puis réussir en mars 2023 une médiation entre deux ennemis donnés comme irréconciliables, l’Arabie Séoudite sunnite et l’Iran chiite, rivaux religieux, politiques et militaires pendant que les Etats-Unis affrontaient un désamour de leur vieux partenaire séoudien. La région se dégelait, pouvait-on espérer, plus soucieuse de prospérité que d’affrontements en armes. Téhéran cherchait même à devenir membre des BRICS – qui intéressaient aussi l’Arabie Séoudite et la Turquie. Nous sommes loin du rêve néoconservateur de George Bush.

Aujourd’hui ? L’Iran a-t-il été dépassé par des « proxies », dont le Hezbollah, dont il n’a pas la maîtrise ? Quoi qu’il en soit, on voit les Américains comme pris dans un piège, le rêve néoconservateur échoué, la sécurité d’Israël toujours à risque.

Alors même qu’ils tentent de se retirer avec prudence d’Irak. « Le 27 septembre »,précise Anthony Pfaff (1), « les responsables américains et irakiens ont présenté l’accord comme une transition dans laquelle la présence de la coalition militaire prendrait fin et où les États-Unis et l’Irak passeraient à une relation bilatérale en matière de sécurité. Selon les deux annonces, la plupart des troupes américaines partiraient d’ici la fin de 2025, laissant derrière elles un petit contingent au Kurdistan pour soutenir les opérations de lutte contre l’État islamique d’Irak et al-Cham (ISIS) en Syrie. Les troupes restantes se retireront d’ici la fin de 2026, mais les personnes impliquées dans la relation de coopération en matière de sécurité resteront sur place ». Sachant pourtant qu’un « retrait donnerait également une victoire apparente à l’Iran et à ses milices supplétives, dont les attaques continues contre les forces américaines s’inscrivent dans le cadre d’une campagne permanente visant à réduire la présence des États-Unis dans la région ».

Mais, ajoute Anthony Pfaff, « il est probable que les États-Unis ne pourraient – ou ne voudraient – pas faire grand-chose pour changer la position du gouvernement irakien sur la présence des troupes américaines. Les efforts de l’Iran pour repousser les forces américaines et l’intérêt du public irakien à ne pas être entraîné dans le conflit entre l’Iran et les États-Unis ont exercé une pression considérable sur le gouvernement irakien pour qu’il expulse les troupes américaines pendant un certain temps ». En particulier « après la frappe américaine qui a tué le commandant de la force Quds du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), Qasem Soleimani » en janvier 2020. En effet, « le parlement irakien a adopté une résolution non contraignante en faveur de l’expulsion des forces américaines. La pression en faveur de l’application de cette résolution s’est poursuivie sans relâche, les États-Unis, l’Iran et leurs mandataires s’étant engagés dans plusieurs cycles d’escalade depuis lors ».

Et les Irakiens ont peut-être aussi d’autres idées, si on en croit le quotidien de référence russe Izvestia (4).

« L’Irak recherche un partenariat militaire avec la Russie dans le cadre du retrait de la coalition dirigée par les Etats-Unis », titrait le quotidien le 3 octobre. « L’Irak souhaite développer une coopération militaire et en matière de renseignement avec la Russie. Étant donné que Moscou a fait ses preuves en matière de lutte contre le terrorisme, Bagdad voit une opportunité de travailler ensemble pour s’assurer que les organisations radicales ne reviennent pas sur le sol irakien, a déclaré le conseiller politique du Premier ministre irakien, Fadi al-Shammari, dans une interview accordée à Izvestia ». Et, détaillant les objectifs irakiens : « La Russie a une grande expérience de la lutte contre le terrorisme et dispose de capacités militaires et de renseignement avancées qui pourraient profiter à l’Irak. Les deux pays sont unis par des liens de longue date, que nous cherchons à développer et à renforcer dans les domaines de la sécurité, de l’armée, du renseignement, de l’économie et de la science ». Un expert militaire et officier retraité des forces armées irakiennes, Saif Raad, ajoute : « Il y a une opportunité de développer les relations russo-irakiennes en renforçant les capacités militaires, la chose la plus importante étant l’accord pour conclure un contrat sur la vente du système de défense aérienne S-400 à l’Irak. Cela pourrait modifier l’équilibre des forces et donner à l’Irak une plus grande influence sur les puissances mondiales ».

A ce point, on peut s’interroger sur le bilan que font les Américains eux-mêmes de leur politique étrangère. Certains le tentent, même si, reconnaissent-ils, la période électorale n’est pas le meilleur moment. « Les politiques américaines de primauté ont conduit à l’échec des guerres d’Irak et d’Afghanistan et à la montée en puissance de rivaux potentiels tels que la Russie et la Chine » (5) écrit Kevin Blachford (King’s College de Londres). Et, sans illusions : « La réapparition récente des voix néoconservatrices de l’ère George W. Bush montre certainement que certaines idées ont la vie dure et que le fractionnisme au sein de l’establishment de la politique étrangère persiste ». Rien de simple pour espérer une évolution, « il est peu probable que la prochaine étape soit un plan soigneusement coordonné suivant une stratégie globale ». Mais, ajoute-t-il, si, « ces dernières années, la grande stratégie américaine a été façonnée par la domination des élites libérales progressistes qui soutiennent la primauté des États-Unis (…) cette domination des primacistes libéraux est aujourd’hui sujette à débat ».

Nécessité oblige ?

Hélène NOUAILLE
La lettre de Léosthène,
 http://www.leosthene.com 
le 5 octobre 2024, n° 1854/2024

 Notes :

(1) Atlantic Council, le 2 octobre 2024, Anthony Pfaff, After Operation Inherent Resolve : How to not mess up US-Iraq security relations again

https://www.atlanticcouncil.org/blogs/menasource/operation-inherent-resolve-us-iraq-ties/

(2) Léosthène n° 85/2005 du 8 janvier 2005, Irak, les urnes en treillis

Description de l’organisation d’élections en Irak : les listes, les participants, les interférences étrangères, le rôle des “ONG” américaines, le financement. Les risques de guerre civile post-électorale, ouverte ou larvée.

(3) Voir Léosthène n° 1716/2023, le 15 février 2023, Amis en temps d’épreuves, l’Iran et la Chine

C’est en mars 2021, bien avant les tensions actuelles et la polarisation générale autour de la guerre en Ukraine, que Djavad Zarif, alors ministre des Affaires étrangères iranien, qualifiait la Chine « d’amie des jours difficiles ». L’Iran et la Chine venaient de signer un accord « pour une coopération globale de 25 ans », conclusion du chemin ouvert en 2016 par la visite du président Xi Jinping à Téhéran – une première alors depuis plus de dix ans. C’est aujourd’hui le président iranien qui est en visite officielle à Pékin pour deux jours, du 14 au 16 février – accompagné par les ministres de l’Economie, des Transports, du Pétrole, par le président de la Banque centrale iranienne et par une large délégation d’hommes d’affaires. En regard, Téhéran, qui ne peut pas s’enfermer dans un tête-à-tête chinois, peut trouver avec la Russie un partenaire intéressant pour équilibrer le poids de la puissance chinoise. Tous amis ? Ou alors ? En ces temps troublés, il faut à ceux qui sont mis à l’index se trouver ou se retrouver, nécessité fait loi. Chacun avec son histoire, ses intérêts, ses idées, mais amis stratégiques. Une alliance westphalienne ?

(4) TASS, le 3 octobre 2024, Press review: Israeli reprisal against Iran looms and Iraq bets on Russia amid US exit (voir le second papier)
https://tass.com/pressreview/1851377 

(5) The American Conservative, le 4 octobre 2024, Kevin Blachford, ‘Grand Strategy’ Misses the Point
https://www.theamericanconservative.com/grand-strategy-misses-the-point/




Début des essais en mer de la frégate Amiral Ronarc’h

La frégate de défense et d’intervention (FDI) Amiral Ronarc’h a débuté ses essais en mer, marquant une étape importante vers sa livraison prévue à l’été 2025. Dotée de capacités polyvalentes et des dernières technologies navales, cette frégate renforcera la flotte de la Marine nationale pour répondre aux menaces actuelles et futures.

Début des essais en mer de la Frégate de défense et d’intervention (FDI) Amiral Ronarc’h

  • L’Amiral Ronarc’h, première des cinq Frégates de défense et d’intervention (FDI) prévues d’être livrées par la Direction générale de l’armement (DGA) à la Marine nationale, a effectué sa première sortie en mer le lundi 7 octobre au large de Lorient.
  • Cette étape marque le début d’une campagne d’essais à la mer qui sera menée sous le pilotage de la DGA, en lien avec ses partenaires étatiques et industriels, jusqu’à la livraison du navire prévue à l’été 2025.
  • Les cinq FDI contribueront au renforcement de la flotte des frégates françaises de premier rang, dont elles constitueront le tiers à l’horizon 2032. Trois FDI sont déjà commandées, avec des livraisons prévues en 2025, 2027 et 2028.

Le programme FDI est conduit sous maîtrise d’ouvrage de la DGA avec Naval Group, en qualité de maître d’œuvre, et ses partenaires Thales et MBDA.

Les FDI sont des bâtiments de haute mer polyvalents, endurants, et aptes à intervenir, seuls ou au sein d’une force navale, dans tous les domaines: lutte antinavire, lutte antiaérienne, lutte anti-sous-marine, lutte contre la menace asymétrique, cyberdéfense et projection de forces spéciales

Rassemblant sur une plateforme compacte le meilleur des technologies navales françaises, la FDI est une frégate puissante et innovante, conçue pour faire face à l’évolution des menaces et au combat de haute intensité. Fortement armée (missiles antinavires Exocet MM40 B3C, missiles antiaériens Aster 15 et 30, torpilles MU90, artillerie de 20 mm et de 76 mm), elle peut embarquer simultanément un hélicoptère et un drone, et recevoir un détachement de forces spéciales avec leurs deux embarcations commandos.

Entièrement numérique, la FDI dispose de deux centres de données cybersécurisés qui hébergent les applications nécessaires à la conduite du navire et à son système de combat. Dotées d’importantes capacités de calculs, ces forteresses digitales redondées sont en mesure d’absorber un gigantesque volume d’informations issues des différents capteurs du navire et de le traiter en temps réel. Ceci permettant de mettre en action les équipements de la plateforme et du système de combat.

Au titre de l’innovation opérationnelle, la FDI inaugure le concept de poste de gestion dédié à la lutte contre la menace asymétrique, distinct du central opérations (CO) en charge de tous les autres domaines de lutte. Ce nouveau poste lutte contre les menaces terroristes aériennes et de surface, notamment les mini-drones et les embarcations-suicide.

La FDI est dotée d’un mât unique rassemblant l’intégralité des capteurs aériens, permettant une surveillance permanente à 360° pour faire face aux menaces actuelles et futures. La FDI dispose de sonars performants et sa veille antiaérienne et antisurface est assurée au moyen de capteurs parmi  les plus modernes, dont en particulier le radar numérique SeaFire de Thales. Ce concentré de technologie permet notamment d’assurer la défense du bâtiment face à des attaques rapides et complexes, comme les missiles hypersoniques.

Caractéristiques techniques :

  • Déplacement : classe 4 500 tonnes
  • Longueur : 122 mètres
  • Largeur : 18 mètres
  • Vitesse : 27 nœuds
  • Autonomie : 45 jours Capacité de logement : équipage de 125 personnes + 28 passagers



Emission à revoir sur LCP : “La Taupe”, Envoyé Spécial sur l’affaire Farewell (1990)

Une ancienne émission sur l”affaire Farewell sera diffusée prochainement sur la chaîne LCP

Rembob’Ina s’intéresse à l’une des plus grandes histoires d’espionnage du XXème siècle, grâce à une incroyable enquête, menée par les journalistes Dominique Tierce et Hervé Brusini.

Dans les années 80, les secrets livrés à l’Ouest par Vladimir Vetrov alias “La Taupe”, officier supérieur du KGB baptisé Farewell par les services français, ont contribué à démanteler les réseaux soviétiques, à perturber le complexe militaro-industriel et à accélérer la chute de l’URSS 10 ans après.

Hervé Brusini revient en plateau sur la genèse de ce reportage, comment ils se sont retrouvés au cœur de cette affaire et ont réussi à révéler l’identité de la Taupe. Lauréat du Prix Albert Londres en 1991 pour “La Taupe”, Hervé Brusini est aujourd’hui président de ce prestigieux prix.

MAGAZINE
Durée : 1 heure 27 minutes

Diffusions sur LCP TNT

  • Jeudi 10 octobre 2024 à 20:32
  • Vendredi 18 octobre 2024 à 00:30

Diffusions sur LCP 100%

  • Jeudi 10 octobre 2024 à 20:32
  • Vendredi 18 octobre 2024 à 00:30

Invités :
Hervé Brusini, journaliste
Agnès Chauveau, Ina


Fiche d’identité du livre

Titre : “Farewell. Conséquences géopolitiques d’une grande opération d’espionnage”
Sous la direction : Patrick Ferrant
Editions : CNRS
Disciplines : Histoire et Relations internationales
Parution : 07/05/2015
Nombre de pages: 360
Dimension : 14.0 x 22.0 cm
Prix : 22,90€
EAN :  9782271086716

Pour de plus amples informations sur le livre, rendez-vous sur le site du CNRS




Vidéo : La France sous dépendance des capitaux étrangers

Dans cette nouvelle émission, Alain Juillet et Claude Medori reçoivent François-Xavier Carayon, auteur du livre « Les États prédateurs ». Nous analysons la puissance financière de certains états via des fonds souverains ou des entreprises publiques qui investissent massivement dans les économies occidentales et dont le poids dans les économies locales leurs permettent d’influencer les choix politiques et géostratégiques des pays sous leur coupe. La France est-elle une proie facile pour ces états prédateurs et ces fonds vautours synonymes de désindustrialisation ?

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Informations sur la vidéo

Titre : La France sous dépendance des capitaux étrangers
Réalisé par : Open Box TV et Alain JUILLET
Présenté par : Alain JUILLET et Claude MEDORI
Intervenant extérieur : François-Xavier CARAYON, auteur du livre « Les États prédateurs »
Durée : 00:38:53
Date de mise en ligne : 20 septembre 2024
Compte YouTube support de la vidéo : Alain Juillet