Memorial – biographies La-Lec

LAFFITTE

Rose, Marie

 

 

Née le 13 octobre 1911  à  Tarnos (Landes) de Jean Laffitte  et de  Marthe Desclaux Divorcée de Albert Petit Décéde le 1er avril 1945  à  Neurolho (Allemagne) 

Réseau: S.S.M.F./T.R., groupe MorhangeAgent P2

 

Rose Laffitte, barmaid,  dans le groupe Morhange depuis le 1er juin 1943, est arrêtée par la Gestapo le 26 janvier 1944 pour avoir hébergé des résistants. Interrogée à plusieurs reprises, elle est libérée le 1er mai 1944, mais elle est filée et de nouveau arrêtée le 16 mai. Elle est alors transférée au Fort de Romainville, puis déportée le 17 juin 1944 à Ravensbruck. Elle meurt d’épuisement et de sévices, après avoir reçu une piqûre antityphique, dans un wagon entre Ravensbruck et Nene Brandebourg, d’après le témoignage d’une compagne, Madeleine Bompart, qui a eu la cadavre de Rose Laffitte quatre jours à côté d’elle.

Déclarée “Morte pour la France”, Rose Laffitte recevra la Médaille de la Résistance.

 

Références: Archives du Bureau “Résistance”;  liste Fontès du 27 novembre 1997;  Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°1, p.29


LAFFORGUE

Pierre, Jean

Pseudonyme: PHILIPPE

 

 

Né le 8 mai 1915  à  Bergerac (Côte d’Or) de Jules Lafforgue  et de Alice Forgeot Célibataire Profession: officier d’active (saint-cyrien) Décédé le 12 août 1944 (corps retrouvé en forêt de Signes , Marseille) 

Réseau:  S.S.M.F./T.R.Agent P2

 

Jeune saint-cyrien, fils d’un général de brigade, le lieutenant de Tirailleurs Marocains Pierre Lafforgue a été blessé en 1939 et a alors fait l’objet de deux citations.

Puis, sur le front de Tunisie, il fut fait prisonnier fin 1942, bénéficia d’une mesure générale qui le fit rapatrier en France, début 1943, et fut alors démobilisé.

Une note sans signature de son dossier du Bureau Résistance raconte la suite de son histoire.

Par l’intermédiaire de son ancien instructeur à Saint-Cyr, il entre dans “l’un des réseaux clandestins que les Services Spéciaux de l’État-major d’Alger entretiennent en France. Il camoufle son activité d’officier de renseignement sous les fonctions très anodines d’officier des Eaux et Forêts. C’est à Nice qu’il débute. Les fréquents déplacements qu’exige son service forestier lui permettent de poursuivre son activité de S.R. En décembre 1943, il prend en titre le poste de Nice (poste “Bleuet”, d’après un document sur le charniers de Signes; Henri Navarre, lui, dit qu’il est responsable du poste du S.S.M. précurseur de Clermont-Ferrand,”Clothilde “)

D’après la note du Bureau Résistance,”peu après le 4 janvier 1944, la police allemande, qui surveille le milieu des Eaux et Forêts depuis quelque temps, se présente à son bureau p…




Memorial – biographies Ha-Hz

HADENGUE

Edmond, Ernest

 

 

Né le 14 octobre 1908  à  Ennemain (Somme) de Emile, Joseph, Eugène Hadengue  et de  Madeleine, Marie, Elisa Forguet Epouse: … Profession: constructeur d’avions Décédé le 4 février 1944  à  Mauthausen (Autriche)

 Réseaux:  S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber (Poste P2)Agent P2

 

Edmond Hadengue, constructeur d’avions, père d’un enfant, ayant fait la guerre de 1939-40, s’engage dans les Services spéciaux le 1er janvier 1941. Il est chef d’antenne.

Arrêté par la Gestapo le 22 janvier 1943, chez lui, à Amiens, 😯 rue Lemerchier, il est interné à Fresnes et à Romainville. Déporté le 16 août 1943 à Sarrebrück, il meurt le 4 février 1944 , à Mauthausen.

Il sera éclaré “Mort pour la France”.

 

*

Citation: “Dévouement total et désintéressé allant jusqu’au sacrifice.”

 

Références: Archives du Bureau “Résistance”;  Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°13, p.4


HAMARD

Léon, Louis, Lucien

Pseudonyme: LEO

 

 

Né le 28 novembre 1919  à  Bar Le Duc (Meuse) de Léon, Pascal Hamard  et de  Eléonore Margerie Profession: inspecteur de police Décédé le 16 (?) juillet 1944 à Toulouse 

Réseau:  S.S.M.F./T.R.- Groupe Morhange (Andalousie)Agent P2

 

Né le 28 novembre 1919 à Bar Le Duc (Meuse), Léon Hamard a perdu son père dans sa petite enfance. Inspecteur de police à la Brigade politique des Renseignements généraux, puis à la 8e brigade de police judiciaire, il s’engage dans la Résistance dès le 1er décembre 1940, à 22 ans. Il fait partie des T.R.(homologué comme chef d’antenne)  et du réseau Andalousie, avant d’entrer dans le groupe Morhange, sous le pseudonyme de Léo.

Durant toute la guerre, il mène une action de renseignement et de contre-espionnage extrêmement efficace et participe à de nombreuses opérations clandestines.

Le mardi 11 juillet 1944, lorsque son chef, Marcel Taillandier* (alias Morhange) se rend à Auch, dans la voiture de Georges Marchandeau, pour assister à la réunion des responsables du Gers, en vue de coordonner les groupes armés du département, Léon Hamard fait partie de l’expédition.

En sortant de Toulouse, sur la route nationale d’Auch, la Feldgendarmerie a établi un barrage à la sortie du pont de Saint-Martin-du-Touch. La sentinelle de faction hésite devant les papiers de Morhange et “actionne” son téléphone. Morhange, conscient du danger, ordonne le sauve qui peut. Léon Hamard, avec Georges Marchandeau, fait alors diversion pour permettre à leur chef de prendre la fuite. Celui-ci, poursuivi, sera abattu un moment après.

Léo Hamard et Georges Marchandeau sont aux mains…




Memorial – biographies Da-De

DARGENT

Maurice, Lucien

Pseudonymes: MICHEL, GRANJAN

 

 

Né le 22 janvier 1910  à  Amiens (Somme) de…. Epouse: Denise… Profession: gendarme Décédé le 15 mai 1945 (d’après le Secrétariat d’État aux Forces Armées)   “disparu” le 2 février 1943 (d’après le  ministère des Anciens Combattants)

 Réseau: S.S.M.F./T.R.Agent P2

 

Militaire d’active, dans la Gendarmerie, Maurice Dargent , qui parlait l’allemand, a fait la guerre de 1939-1940, a été prisonnier du 17 juin 1940 au 23 novembre 1941. Il a ensuite poursuivi sa carrière en service à Marseille, jusqu’au 31 octobre 1942,  et est entré dans  les Services Spéciaux comme agent radio (T.R. 117 bis, à Perpignan).

Le colonel Bernard (Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°103) donne les précisions suivantes: “Le premier coup dur sur T.R. 117 s’est déroulé de la façon suivante: Terres est arrêté sous le nom de Tessier. Le sergent chef Dargent donne l’alerte, mais va au garage où Terres a laissé sa voiture avec ses véritables papiers d’identité, le plan de travail du poste radio et divers papiers de service… Il est surpris avec un autre sous-officier par les Allemands, il tire, mais est capturé(15 décembre 1942, à Toulouse).

Il résiste alors à la torture et ne donne aucun renseignement à ses bourreaux.

Il est déporté  le 16 septembre 1943 à Buchenwald, puis au camp de Lublin, en Pologne, où sa trace se perd en 1944. La date de sa mort est incertaine. Il a un enfant de treize ans au moment de sa disparition.

Déclaré “Mort pour la France”, Maurice Dargent sera cité à l’ordre du régiment et recevra la Croix de Guerre 1939-1940 avec étoile de bronze.

 

*

Citation :“Malgré l’arrestation de son chef de poste et les dangers encourus, n’a pas hésité à se rendre dans un endroit qu’il savait surveillé par la police allemande, pour sauver des documents. A eu une attitude exemplaire, malgré les tortures qui lui ont été infligées n’a communiqué aucun renseignement aux services allemands”.

 

Références: Archives du Bureau “Résistance”;  Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°1, p.26, n°21, p.19, n°103, p.7


DAROUX

Jean, Robert

 

 

Né le 5 juillet 1919  à  Sotteville- les-Rouen (Seine-Maritime) de Robert Daroux  et de  Germaine Briand Epouse:  Germaine Lemarie Profession: militaire d’active Décédé le  20 avril 1945  à  Bergen Belsen 

Réseau: S.S.M.F./T.R.Agent P2

 

Durant la guerre 1939-40, Jean Daroux, jeune licencié en droit, parlant l’anglais et l’allemand, fut…




Memorial – biographies Ca-Ck

CALVET

Louis, François, Émile

 

 

Né le 21 août 1914  à  Graulhet (Tarn) de Emile Calvet  et de  Marie Duguet Epouse: Jacqueline, Jeanne, Joséphine Jaunaux Profession: mécanicien garagiste Décédé le 16 juillet 1944  à  Calmont (Haute Garonne) 

Réseau: S.S.M.F./T.R. (groupe Morhange)Agent P2

 

Louis Calvet était mécanicien garagiste à Pau. Mobilisé en août 1939, fait prisonnier à Bondy en juin 194O; six mois plus tard il s’évadait.

Entré dans la Résistance en janvier 1942, il est arrêté le 3 juin 1944, mais réussit à déjouer la surveillance de ses gardiens et rejoint le maquis de Quérigut (canton d’Axat, Aude) où il est chargé de la formation des cadres. En mission de liaison et de convoyage de matériel à Calmont (Haute Garonne), il est arrêté au petit matin du 16 juillet 1944 et fusillé le jour même, dans une rue de la ville, rue du Temple. Lenfant et Vidal, du réseau Morhange (maquis de Quérigut), en témoigneront. C’est ce qui ressort du dossier le concernant au Bureau Résistance.

Cependant, dans le rapport de X3, du 3 août 1944, relatant la mort de M. Taillandier, il est dit (Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°3, p.6): “Au petit jour, les Allemands et la Milice, au nombre d’une cinquantaine munis d’automitrailleuses et de voitures légères cernèrent le village et se rendirent au domicile de nos agents. Ces derniers, surpris dans leur sommeil, essayèrent courageusement de se défendre mais succombèrent sous le nombre. Lenfant et Calvet furent assassinés dans la chambre même.”

Louis Calvet laisse trois enfants: Claude, 5 ans, François, 2 ans 1/2, Louis, 1 an.

Cité à l’ordre du corps d’Armée, il a recevra la Croix de Guerre avec étoile de vermeil et un témoignage de satisfaction du Field Marshal Montgomery.

 

Références: Archives du Bureau “Résistance”; Liste Fontès du 27 novembre 1997;   Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°1, p.26, n°3, p.6 et n°83, p.11.


CAMUS

Laurent, Jules, Émile

Pseudonyme: PETIT PERE

 

 

Né le 5 avril 1887  à  Champagney (Haute Saône) de Jean, François, Augustin Camus  et de   Jeanne, Honorine Charey Epouse: Germaine Picareau Profession: officier de carrière Décédé le 18 août 1944 à Mathausen 

Réseau:  S.S.M.F./T.R.Agent P2

 

Saint-cyrien (promotion Mauritanie), Laurent Camus a été affecté au 2e Régiment d’infanterie en octobre 1910. Il participa brillamment à la guerre 1914-1918, comme chef de section puis comme commandant de compagnie, nommé capitaine à titre exceptionnel en octobre 1914. Deux fois blessé (trois citations dont deux à l’ordre de l’Armée), il reçut la croix de chevalier de la Légion d’honneur. A la suite d’un bombardement, il fut évacué le 15 août 1917 pour contus…




Memorial – biographies Cl-Cz

CLAUDEL

Eugénie

Née BOLZINGER

 

 

Née le 10 décembre 1885 à  Veymerange (Moselle) de Jean-Baptiste Bolzinger  et de  Madeleine Weynant Epouse de  Henri, Joseph Claudel Décédée le 12 avril 1945  à  Ravensbruck 

Réseau:  S.S.M.F./T.R. (T.R. 113,Clermont-Ferrand, Capitaine Johannes)Agent P2

 

Engagée en novembre 1942 par les Services spéciaux,les premiers mois de 1943, Eugénie Claudel offre sa maison de Murols (Puy de Dôme)pour abriter l’installation d’un poste d’émission clandestin.

Arrêtée le 9 juillet 1943, chez elle, elle est internée à Clermont-Ferrand et à Romainville, puis  transférée à Compiègne et déportée à Ravensbruck. Elle y meurt le 2 avril 1945, dans la chambre à gaz, à cinquante neuf ans.

Déclarée “Morte pour la France”, Eugènie Claudel recevra la Croix de Guerre avec étoile de vermeil.

 

*

Citation : “A mis sa demeure à la disposition du service radio d’un poste de contre-espionnage clandestin en zone occupée, dès les premiers mois de 1943”.

 

Références: Archives du Bureau “Résistance”;  Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°21, p.19


CLECH

Joachim

 

 

Né le 28 janvier 1899  à  Crozon (Finistère). de Pierre, Marie Clech  et  de  Rose, Joséphine Parlier Epouse:  Caroline Laugié Profession: officier de gendarmerie Décédé  le 11 avril 1945  à  Bergen Belsen 

Réseaux:  S.S.M.F./T.R.,  S.R.Kléber  (Vénus , Bruno)

 

Né d’un père  gendarme, Joachim Clech, lui-même issu du C.L.A. (Cadre Latéral Artillerie), avait aussi fait carrière dans la Gendarmerie (sous-lieutenant en 1925, lieutenant en 1927, capitaine en 1933, chef d’escadron en 1941, lieutenant colonel en juin 1944). Il s’était marié en 1921 à Constantinople,

Selon le témoignage du commandant Stroup , il “a été, à partir de 1941, un précieux auxiliaire à Riberac (Dordogne), puis à Périgueux. Il avait donné l’ordre à toutes ses brigades de gendarmerie de m’aider par tous les moyens.” Le maire de Tours dit de son côté: “le lieutenant colonel Clech a organisé dans sa zone un service de renseignements très intéressant…Grâce à son activité, à son énergie et aux méthodes employées, plusieurs centaines de jeunes gens, d’Israélites, de femmes et d’hommes plus ou moins traqués par le Boche ont pu venir se réfugier en zone libre.”

Joachim Clech est arrêté par la Gestapo (le S.S. Meyer) le 6 juillet 1943, dans son bureau, à Périgueux. Le commandant Stroup pense qu’il l’a été à sa place, car la Gestapo le prenait pour son successeur désigné.

Il est interné à Périgueux, puis au Pré-Pigeon d’Angers et à Compiègne. Enfin, le 24 janvier 1944 , il est déporté …




Memorial – biographies Ua-Vz

VAILLANT

Henri,Pierre, Adolphe

 

 

Né le 22 février 1901  à  Toulon (Var) Epouse:  Alice, Marie… Profession: officier de marine Décédé le 3 avril 1945  à  Wattenstedt (Allemagne)

 Réseaux:  S.S.M.F./T.R., S.R. MarineAgent P1  (1er février 1943), P2 (18 janvier 1944)

 

Capitaine de frégate, Henri Vaillant devient agent permanent du S.R. Marine à partir de février 1943. Il a alors quarante deux ans, est père de trois enfants.

Arrêté le 18 janvier 1944, il est déporté en Allemagne le 27 mai 1944, et meurt à Wattenstedt le 3 avril 1945.

Déclaré “Mort pour la France”, il recevra la Médaille de la Résistance.

 

Références Archives du Bureau “Résistance”;  Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°157, p.13


VANIER

Bernard, Pierre, Fernand

Pseudonymes: Bernard GUY, FLANDRIN

 

 

Né le 26 juin 1922  à  Caen (Calvados) de Gaston Vanier  et de  Thérèse Bidet Célibataire Etudiant Décédé le 23 août 1944  à  Chenoise (Seine et Marne)

 Réseaux:S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber,  S.R. Air (Samson) Agent P2

 

Bernard Vanier est étudiant, il a  21 ans lorsqu’il s’engage pour une mission dans le S.R. Air, comme agent P2, à partir du 1er mars  1944.

Dans “Le S.R. Air”, Jean Bezy raconte les circonstances de sa mort.

La couverture du territoire était à ce moment “très dense jusqu’à l’Aisne et la Champagne, plus irrégulière au-delà et, devant l’avance alliée, Aubry songea à établir un poste plus en arrière dans la région de Nancy… Les pertes furent sérieuses et l’avance alliée fut tellement rapide que les éléments mis en place eurent à peine le temps de récolter quelques informations utiles…

C’est le capitaine de corvette Gauthier qui reçut le commandement du groupe. Il disposait d’un échelon précurseur composé d’Aubert, lieutenant de pompiers de Rouen, et d’un jeune agent de liaison, Vanier…

Les deux membres du groupe précurseur furent arrêtés par les Allemands, jugés sur place et fusillés le 23 août à Chenoise.”

Déclaré “Mort pour la France”, Bernard Vanier recevra la Médaille militaire et la Médaille de la Résistance.

 

*

Citation:  “Agent de liaison de mars à août 1944. Arrêté le 23 août 1944 avec son chef à Chenoise et fusillé le jour même.”

 

Références: Archives du Bureau “Résistance”;  “Mémoires d’un agent secret de la France Libre”, tome 2, de Rémy, p.240 (Ed. France Empire); “Le S.R. Air” de Jean Bezy, p.199 (Ed. France Empire, 1979)


VANUXEM




Memorial – biographies Ta-Tz

TAILLANDIER

Marcel

Pseudonymes: MORHANGE, RICARDO

 

 

Né le 25 mars 1911  à  Condat en Combrailles (Puy de Dôme) de Jean Baptiste Taillandier  et de Marie Debas Epouse: Simone, Marguerite, Mathilde Dupontheil  Profession: officier d’active Décédé le 11 juillet 1944  à  Toulouse (Saint-Martin-du-Touch) 

Réseaux:  S.S.M.F./T.R. – Groupe Morhange, Benoît, Ricardo et TabardAgent P2

 

Pupille de la Nation, Marcel Taillandier fut enfant de troupe à l’E.M.P. de Billom de 1922 à 1929. Engagé volontaire en 1932, dans le Génie, il fut affecté au service de la Sécurité militaire en 1939. Puis, sous-officier radio-électricien, il est à la section Contre-espionnage du 5e Bureau en 1940.

Après la débâcle, il se trouve replié, avec les archives des Services spéciaux, au château de Brax, près de Toulouse, et, dès ce moment, rallie les Forces Françaises Combattantes. Il a alors 29 ans,”un regard clair, lumineux, dans un visage timide, réfléchi”, dit Paul Paillole. De son mariage en 1935 avec Simone Dupontheil, il a deux enfants: Monique 1 an, et Jean-Pierre, nouveau-né.

Pierre Saint-Laurens écrit: “Fermement décidé à continuer le combat, il établit le contact avec le Service de camouflage du matériel de l’Armée et monte une équipe de volontaires spécialisés dans la récupération des matériels de guerre intéressants et la constitution de dépôts d’armes clandestins. Il se consacre également à sa spécialité, la radio, dans la tour du château, installe un émetteur pour correspondre avec la zone occupée.(…)

A partir de janvier 1942, il déserte provisoirement Brax, et s’installe à Solomiac. Ayant repéré et identifié deux postes émetteurs qui opèrent en zone occupée, près de Bordeaux, comme étant ceux sur lesquels il a “pianoté” à Paris, à la Direction du 2 bis av. de Tourville, et dont les Allemands se sont emparés, il décide de partir les récupérer… Il franchit avec de faux papiers la ligne de démarcation, se fait embaucher par une entreprise travaillant pour l’organisation Todt dans le secteur où il a localisé les appareils, et un beau jour, profitant de l’absence des opérateurs, force la porte blindée du blockaus qui les abrite, enlève les postes, et les ramène, dans deux valises en zone libre, avec bien entendu les plans et les renseignements qu’il a pu se procurer sur le mur de l’Atlantique, et sur les fortifications en cours de construction.

A côté de ses qualités professionnelles et de son audace peu commune, Taillandier possédait un talent de dessinateur, et une dextérité manuelle telle qu’il lui était possible de reproduire dans un morceau de liège ou de caoutchouc n’importe quel cachet, et avec l’aide de son camarade Gardiol, de contrefaire les documents les plus compliqués.”

Dès la fin de 1942, il rassemble les premiers éléments d’un groupe destiné à la lutte contre les services de renseignements ennemis et la Gestapo. Et, au début de 1943, il se fixe à Toulouse, avec sa compagne, Elise Cambolive, “Lily”, ( dont il aura deux enfants)

Pierre Saint-Laurens raconte qu’il prend alors “comme couverture la gérance du bar Frascati, un petit café situé au milieu des allées Jean Jaurès. Au centre de la ville, ce bar devient le lieu de réunion et le P.C. …




Memorial – biographies Pej-Pez

PELISSIER

Louis

Pseudonymes:  CARTON, MARTIN

 

 

Né le 21 décembre 1901  à  Toulouse (Haute-Garonne) de père inconnu  et de Marie, Valérie Pélissier Epouse:  Alice, Angèle, Désirée Duranton Profession: officier d’active Décédé le 8 (?) juin 1944  à  Saint Céré (Lot)

 Réseau:  S.S.M.F./T.R. , groupe MorhangeAgent P2

 

Un de ses compagnons de Résistance, le Lieutenant colonel Guisset, écrit dans une courte biographie:

“Louis Pélissier est un enfant de Toulouse où il naquit au début de ce siècle. Jeune appelé de la classe 1921, il devient sous-lieutenant de réserve. Trouvant dans le métier militaire sa véritable vocation, il contracte un réengagement comme sous-officier; admis dans un excellent rang à l’École militaire d’infanterie de Saint Maixent, il en sort à 24 ans avec le grade de sous-lieutenant d’active. Affecté au 95e régiment d’infanterie à Bourges, son chef de corps voit déjà en lui un officier d’avenir. Il servira ensuite en Algérie, puis au 149e régiment d’infanterie de Forteresse, corps auquel il appartient lorsque la guerre de 1939 éclate.

Ses différents chefs l’ont apprécié et on relève dans ses notes les termes suivants pris au hasard: “Officier d’élite”, “Excellent commandant de compagnie”, “Remarquable instructeur”, “Beau soldat très calme, très maître de soi, plein d’allant et d’initiative”, “Officier très complet, militaire dans l’âme”, “Chef au tempérament ardent, appelé à être en campagne un chef de tout premier ordre”.

Au début de la guerre, le capitaine Pélissier commande dans le secteur de Longuyon, une compagnie d’ouvrage. Bientôt le commandement du bataillon lui est remis et, lorsque le 10 mai 1940 la vague allemande vient battre la ligne Longuyon-Longwy, il repousse de violentes attaques et par son exemple maintient toutes ses unités à leur poste de combat.”

Dans la citation accompagnant sa Croix de Guerre, les faits sont précisés: “Une attaque ennemie ayant échoué le 15 mai 1940 à proximité de nos réseaux barbelés, a spontanément traversé ceux-ci pour capturer des fantassins ennemis blessés qui auraient pu regagner leurs lignes. A été grièvement blessé lui-même, montrant ainsi à ses soldats un magnifique courage et un mépris absolu du danger.” (Louis Pélissier a été atteint d’une balle dans le dos.)

“A l’issue de sa convalescence, poursuit le lieutenant colonel Guisset, il est affecté au 23e régiment d’infanterie qui, après avoir été le régiment de Coblence, d’Haguenau et du Bas-Rhin, vient d’être reconstitué à Toulouse. En novembre 1942, la zone libre est envahie par les Allemands et l’armée de l’armistice est dissoute. Placé en congé d’armistice,officiellement reconverti dans les assurances, Pélissier entre dans la Résistance et devient un des principaux chefs de l’Armée Secrète ou A.S.

Sous les pseudonymes de Carton, de Martin, qui sont les plus connus, il organise les formations militaires de l’A.S. et travaille en relation étroite avec François Verdier, alias Forain. Il crée des unités, assure leur encadrement, veille à leur entraînement, à leur ravitaillement, etc. Il s’occupe de constituer des dépôts d’armes et de munitions. Ainsi, le garage Pêcheur (un réfugié alsacien), avenue Lespinet, à T…




Memorial – biographies Sa-Sz

SANDEAU

Gérard, Lucien

 

 

Né le 1er juin 1904  à  Bordeaux (Gironde) de Joseph, Ferdinand Sandeau  et de  Jane Cassezon Epouse: Yvette Gravie Décédé le 2 avril 1945  au camp de Flohä (Saxe) Profession: mécanicien automobile

 Réseaux: F.F.I., A.S., Action C.D.M. (Région IV)Agent P2

 

Gérard Sandeau, qui avait un brevet supérieur de spécialiste automobile, appelé sous les drapeaux en 1924, avait fait l’École d’Artillerie de Poitiers et avait été nommé capitaine en 1930. Sa conduite durant la guerre, du 1er septembre 1939 au 25 juin 1940, lui valut la Croix de Guerre et une citation à l’ordre de la Division.

Dès le début de l’année 1941, il entre dans la Résistance, se mettant à la disposition du Service du Camouflage du Matériel de l’Armée dans la région de Toulouse où il habite (78 rue des Chalets).Il appartient aussi aux F.F.I., A.S.,  dans la secteur de Toulouse, du 1er janvier 1943 au 17 janvier 1944. 

Le général de brigade Émile Mollard, chef du réseau C.D.M. de la France Combattante écrit que Gérard Sandeau, “agent permanent du réseau C.D.M., a pris part effectivement au camouflage des armes, munitions et véhicules automobiles; son activité a permis de sauvegarder un important matériel et ainsi de le soustraite des mains de l’ennemi.

Après l’arrestation de ses chefs en 1943, le commandant Sandeau prit la lourde charge de chef départemental du réseau C.D.M. et son activité clandestine amena son arrestation.”

Dans le Bulletin de l’A.A.S.S.D.N., il est dit que Gérard Sandeau fait aussi du renseignement et que, l’hiver 1942-1943, après les premières coupes sombres dans les Services de S.M. et du C.D.M., des forces dispersées se regroupent, avec notamment l’installation d’une équipe du C.D.M. autour du commandant Pointurier*. Gérard Sandeau en fait partie.

D’après son dossier du Bureau Résistance, ‘il est arrêté par la Gestapo, rue de Constantine à Toulouse, le 17 janvier 1944. Prévenu des recherches de la Gestapo, dira Le général Anselme, commandant de la Vme Région, il “a refusé de s’éloigner même temporairement de son poste, poussant l’abnégation volontaire jusqu’au sacrifice intégral.”

Interné à Compiègne, il est déporté en Allemagne le 26 avril 1944. Roger Derrac, habitant également Toulouse, du réseau Françoise (évasion), attestera qu’il a été déporté en même temps que lui et dans les mêmes camps: Auschwitz, Buchenwald, Flossenburg et Flohä (Saxe). C’est là qu’il meurt le 2 avril 1945.

Déclaré “Mort pour la France, commandant à titre posthume, Gérard Sandeau recevra la Médaille de la Résistance.

 

Références: Dossier du Bureau Résistance; Bulletin de liaison de l’A.A.S.S.D.N. n°3, p.9


SCHIBER

Armand, René

 

 

Né le 12 mai 1912 àThannenkirch (Haut-Rhin) de Valentin Schiber  et de  Aline Roth Epouse: Paulette Laurent Profession: interprèt…




Memorial – biographies Pa-Pei

PAIN

André, Pierre

Pseudonyme:  LA BISCOTTE

 

 

Né le 10 février 1913  à  Neuvy Granchamps (Saône et Loire) de Eugène Pain  et de  Anne Des Brosses Célibataire Profession: bourrelier Disparu le 10 mars 1944  à Weimar ou à Dora (Allemagne)

 Réseaux:  S.S.M.F./T.R., Saturne du S.R. Guerre

 

Ouvrier bourrelier demeurant à Charolles (Saône et Loire), André Pain est entré dans la Résistance en février 1941.

Son chef de réseau le décrira comme un “excellent agent de renseignement, très calme et très courageux. D’un dévouement sans bornes et d’un patriotisme très pur, qui l’ont poussé jusqu’au sacrifice suprême”.

Arrêté en mai 1943, il est déporté et considéré comme disparu en Allemagne officiellement le 10 mars 1944 (début 1945 d’après le dossier “Saturne” du Bureau Résistance), à Weimar d’après son acte de décès , à Dora d’après son frère.

Déclaré “Mort pour la France”, il sera proposé pour la Médaille de la Résistance.

 

Références: Archives du Bureau “Résistance”;  Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°13, p.4


PARENTY

Paul, Édouard

 

 

Né le 11 avril 1898  à Nesles (Pas de Calais) de Ernest Parenty  et de  Eugénie Vinot Epouse:  Marie Barbier Profession: enseignent Décédé en novembre 1944 ou le 5 décembre 1944  à  Hambourg (Allemagne) 

Réseau:  S.S.M.F./T.R. (Secteur de Lille)Agent P2

 

Paul Parenty avait été appelé sous les drapeaux d’avril 1917  à décembre 1919.

Pendant la guerre de 39-40, il fut détaché à la mission franco-britannique, du 3 septembre 1939 au 25 juin 1940, comme officier de liaison auprès de l’armée  britannique (il avait une licence d’anglais, un diplôme d’étude supérieure et un certificat secondaire d’anglais, ainsi qu’un brevet militaire de langues vivantes).

“Rentré en zone interdite le 9 octobre 1940, professeur d’anglais au lycée de Lille (lycée Faidherbe), lit-on dans une note de son dossier du Bureau Résistance, il fait fonction de commissaire principal des Éclaireurs de France (mouvement interdit par l’occupant).”

Quand il s’engage dans les Services spéciaux, le 1er janvier 1944, il est donc professeur d’anglais et a le grade de capitaine. Il est père de deux enfants, habite à Lille, 50 rue Kant.

Honorable correspondant pour le contre espionnage, il devient chef d’antenne d’un des secteurs de Lille, sous les ordres de J.P. Klotz.

Arrêté le 18 août 1944 à Lille, place de Strasbourg, il est interné à la prison de Loos-Nord et déporté en Allemagne le 1er septembre 1944. Il décéde à Hambourg à une date incertaine: novembre 1944 ou le 5 décembre 1944.

Déclaré “Mort…