Soldats de la paix

Document PDF : En preliminaire,iI n’est pas inu~e de rappeler deux points.L’expression “soidats de la paix” est une affirmation politique de l’epoque largement martelee pour justifier ces interventions et bien. sUrconsiderablement amplifiee par les medias. Pour la Syrie,le Liban n’ajamais existe,il s’agit d’une de ses provinces et la creation …




l’organisation française du renseignement

Document PDF : Le renseignement désigne l’ensemble des organismes qui se consacrent à des activités dédiées au traitement des informations ( orientation, recherche, analyse, diffusion ).Dans ce sens, ici, le renseignement désigne notamment les services gouvernementaux de renseignement ou bien les unités militaires …




Memorial – biographie de Paul, Charles, Joseph MOUTON Alias ANDRÉ

Né le 21 avril 1892  à  Attigneville (Vosges) de Victor, Alfred Mouton  et de  Marie, Joséphine,Alise Liauté  Epouse: Régine, Henriette, Julia Aubriot Profession: employé des Chemins de fer Décédé le 2 mars 1945  à  Dachau 

Réseaux: S.S.M.F./T.R. – Uranus du S.R. Kléber, Résistance Fer / Agent P2

 

Paul Mouton, dont le père était maréchal-ferrant, s’était engagé en 1914 et avait fait la guerre  comme brancardier. Il était ensuite entré à la S.N.C.F. et s’était d’abord retrouvé à la gare de Neufchâteau, où il avait épousé l’une des filles du chef de gare, Régine Aubriot. Sa carrière de cheminot les mena alors à Nancy, puis à Troyes, enfin à Châlons-sur-Marne, où il était, en 1939, sous chef de gare de 1re classe.

En mai-juin 1940, la gare est bombardée une dizaine de fois. Sous les bombes, Paul Mouton veille au bon acheminement des transports militaires français. Le 14 juin 1940, à la gare de Bar-sur-Seine, il aide ses collègues à faire partir un dernier train, malgré une blessure à la tête (citation à l’ordre de la S.N.C.F.).

Remis de sa blessure, il s’engage dans la Résistance le 1er mars 1941. Il a alors 47 ans et deux enfants: Jacqueline, 17 ans, et Anne-Marie, 5 ans et demi.

Une attestation de l’État-major polonais dit qu’il  fait partie comme volontaire du réseau F2. Membre des  groupes de Résistance Fer de Châlons-sur-Marne, il participe activement  à la désorganisation des transports allemands, distribuant les explosifs nécessaires à la destructions des infrastructures, ce qui ne l’empêche pas de recueillir et de transmettre de précieux renseignements sur les mouvements ennemis. D’après Henri Navarre, Paul Mouton dirige , fin 1943, l’un des quatre sous-réseaux qui travaillent dans le nord de la France sous la direction du poste  P4 du S.R. Kléber.

Le 2 août 1944, à midi,  la Gestapo l’attend chez lui, où il est arrêté sous les yeux de sa femme. Il avale alors les documents qu’il a à transmettre. Il est immédiatement terriblement torturé, mais se tait, ce qui permettra à son réseau de continuer à fonctionner.

Interné à Châlons-sur-Marne, il est déporté. Du véhicule qui le transporte de la prison vers la gare, il peut jeter un morceau de papier qui sera rapporté à sa femme et sur lequel il a écrit:

“Châlons le 18 août.

Chères toutes, je pars demain matin à 6 h pour Paris nous dit-on, ou Compiègne.

Je ne vois plus clair pour écrire dans ma cellule. Mes pensées y vont toutes vers<




Memorial – biographie de Francis MORAND

Né le 25 mars 1915 à Lodève (Héraut) De Maxime Morand et Yvonne Andrieu Marié le 22 décembre 1943, épouse : Angèle Gratia Profession : officier d’active

Réseau Action R.6, FFI d’Auvergne, FFC Agent P2 Disparu à Melk (Autriche) en avril-mai 1945

 Sorti  en 1937 de l’Ecole spéciale militaire de Saint Cyr (promotion maréchal Lyautey), Francis Morand   choisit l’Ecole d’application de cavalerie à Saumur , qu’il termine en juillet 1938. Affecté au 2e régiment de chasseurs d’Afrique à Mascara, il fait la Campagne de France au sein du G.R.C.A.  et sera cité à l’ordre du régiment par décret du 21 juin 1940 : « Jeune officier de renseignement toujours prêt à assurer les liaisons quelque soit le danger. Le 6 juin 1940, chargé d’aller chercher un renseignement sur la ligne de feu, n’a pas hésité à regrouper autour de lui des hommes désemparés pour suivre des chars non accompagnés et pénétrer dans un bois occupé par l’ennemi. » Puis il est à nouveau cité à l’ordre du régiment : « A fait courageusement tout son devoir pendant les opérations de la 7e Armée du – au 24 juin 1940. »
En août 1940, il sera brièvement affecté au 3e régiment de Dragons, mais demandera sa mutation dans la gendarmerie. Il suit alors les cours de l’Ecole d’application de la gendarmerie, à Pau,  et sera affecté successivement à la 2e légion de la Garde ( 16.02.1941) et à la 4e Légion, avant de rejoindre l’EM de la Direction générale de la Garde .
Il sert sous les ordres directs du comandant Robelin*, pour lequel il effectue de nombreuses missions ;  Robelin maintient le contact avec les diverses organisations de la Résistance,  en particulier avec les réseaux CE du colonel Lafont (Verneuil). On peut donc imaginer que Francis Morand,  ancien officier de renseignement de 1940, travaille sous couverture de ses missions techniques au profit de la Garde, pour fournir à son chef les renseignements pouvant intéresser ces réseaux.

Quand il se marie, en décembre 1943 , c’est Robelin lui-même qui signe l’enquête préalable de moralité concernant la future Mme Morand. En janvier 1944, il est à Paris et répète à son épouse qu’il travaille à la poste, au central. C’est en février 1944 qu’il rejoint la Garde à Vichy  et devient l’adjoint de Robelin.

Le jeune couple est très proche de ce dernier (un jour, se souvient Mme Morand, à l’occasion d’un repas, Robelin lui a donné une de ses photos).

Il fut affecté à la sous direction technique générale de la Garde, comme capitaine de Gendarmerie . Dans son dossier d’homologation de grade, on lit : « Agent de liaison auprès du chef d’escadron Courson de Villeneuve, dit Pyramide dans la Résistance , celui-ci avait reçu du  gouverneme




Memorial – biographie de Alfred (ou André) MILLET Alias ERLINI

Né le 2 décembre 1913  à  Rouille (Vienne) de Armand Millet  et de  Eugénie Oblé Epouse:  Simone Le Moal Profession: ingénieur agronome Décédé le 24 juillet 1944 à La Harmoye (Côtes du Nord)Agent P2 

Réseaux:  Alibi (relevant de l’I.S.) ,Gallia-Kasanga  S.R. MLN, D.G.E.R.

 

Ingénieur agronome (il avait fait l’École de Grignon), Alfred Millet était professeur d’agriculture. Il avait fait la guerre de 39-40 en Belgique et dans la Meuse (cité à l’ordre de la division); habitait Saint Brieuc et était père de deux enfants.

Arrêté pour ses activités de résistance le 27 juillet 1944 à Saint Brieuc, il est fusillé le jour même à La Harmoye (Côtes du Nord). D’après l’acte de décès, son corps est retrouvé le 14 août 1944, à dix heures, au lieu dit Kergus.

Capitaine à titre posthume, Alfred Millet sera cité à l’ordre de l’Armée et à l’ordre de la division; il sera fait chevalier de la Légion d’Honneur, et recevra la Croix de Guerre 1939-45 avec palme et la Médaille de la Résistance.

 

Références Archives du Bureau”Résistance”; : “L’ORA” du colonel A. de Dainville (Ed. Lavauzelle, 1974)

 




Memorial – biographie de Fernand DROUIN Alias Fernand LATOUR, LE GRENADIN (ou LE GRENADIER)

Né le 2 novembre 1909  à Rennes (Ille et Vilaine) de Albert Drouin  et de Charlotte Levillain Epouse: Eliane Vauche Profession: agent d’assurances Décédé le 5 septembre 1942  à  Paris

 Réseau:  S.R. Air  ( Villon)

Agent d’assurances, Fernand Drouin a fait la guerre 1939-40 comme 2ème classe dans le Service de santé, puis a été versé dans l’infanterie.

Il devient l’un des premiers agents clandestins du S.R. Air de Limoges. Le Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°169, rapporte aussi qu’il indique à un agent venu de Belgique, Georges Bourguignon, une filière d’évacuation par voie maritime vers l’Angleterre, au départ de La Rochelle, et que c’est par son intermédiaire que ce dernier est présenté au capitaine Boué, un des officiers traitants du poste.

Arrêté début août 1942 à la gare de Laval, il est interné à Angers et à la prison de la Santé à Paris. Condamné à mort par la Cour martiale de Paris le 29 août 1942, “pour espionnage et détention d’armes”, il est fusillé à Paris et inhumé à Ivry-sur-Seine.

Déclaré “Mort pour la France”, Fernand Drouin sera fait chevalier de la Légion d’Honneur et recevra la Croix de Guerre avec palme.

 

Références: Archives du Bureau “Résistance”;  le Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°24, p.47, n°169, p.27

 

 




Memorial – biographie de Marcel DOUPHY Alias CHAUMETTE

Né le 26 décembre 1890  à  Paris VIIe de Armand Douphy  et de Louise Chaumette Epouse:  Paule Prin Profession: architecte Décédé le 15 mars 1944  près de Lille 

Réseaux: S.S.M.F./T.R., Saturne du S.R. Kléber – Source K / Agent P2

Devenu architecte après avoir fait l’École des Arts et Manufactures, Marcel Douphy, qui parlait  l’anglais et l’allemand, était officier téléphoniste lorsqu’il fut mobilisé le 2 août 1914. Il se retrouva en Alsace, en Lorraine, dans la Marne, en Artois, à Lorette, à Verdun, en Champagne, dans la Somme, au Chemin des Dames, puis à la Malmaison, dans le Soissonnais et en occupation en Belgique. Ses campagnes lui valurent la Croix de Guerre, accompagnée de six citations. Il fut enfin libéré le 13 août 1919.

L’année suivante naquit son premier enfant, André. Il eut plus tard deux filles, Geneviève en 1928 et Hélène en 1937.

En août 1936, il reçut la Croix des Services volontaires de 1re classe.
Il avait 48 ans quand, de nouveau il combattit (à partir du 2 septembre 1939), et fut promu lieutenant colonel d’artillerie. Son attitude alors lui valut une Croix de Guerre et les deux citations suivantes:

 “Excellent officier supérieur. Nommé au commandement du Ier groupe le 1er avril 1940, l’a très brillamment conduit au feu, faisant preuve d’une activité inlassable, de calme, de compétence, de courage.

“Engagé parfois sans soutien d’autres armes, à proximité de l’ennemi, a toujours réussi à décrocher en temps opportun, ayant rempli toutes ses missions.

Termine la campagne avec onze canons sur douze et une très belle unité de 105-Mle 36 au moral intact, unité ayant noblement fait tout son devoir et citée à l’ordre du corps d’armée.”

Le général Huntziger signe la citation à l’ordre de l’Armée:

“Chef d’escadron animé du plus ardent patriotisme. Commandant du groupe de 105, Mle 36, auquel il a su communiquer sa flamme. S’est distingué au cours des attaques du 5 au 6 juin 1940, répondant instantanément à tous les tirs demandés pour renforcer l’appui direct des divisions

“Du 8 au 25 janvier 1940 a continué à harceler l’ennemi avec opiniâtreté.

“A su à deux reprises dégager son groupe sur le point d’être encerclé.”

En septembre 1941, il s’engage dans les services de renseignements et de contre- espionnage. Son chef de réseau dira de lui: “Excellent agent de renseignements qui a obtenu de très beaux résultats. A mis sur pied plusieurs sous-réseaux et a pris finalement le commandemant de l’un d’eux. Patriote ardent, galvanisant tout le monde, a su tirer de chacun le maximum”.

En 1943 en effet il devient chef du secteur de Béthune , soit 1 200 hommes, (mouvement O.C.M.) et participe au plan Tortue.

Arrêté l




Memorial – biographie de Pierre, Stanislas DOUCET

Né le 6 octobre 1912  à  Sees (Orne) de Raoul Doucet  et  de Albertine Roullé Divorcé Profession: entrepreneur des Travaux Publics Décédé le 28 mai 1943  à  Suresnes (Hauts de Seine) 

Réseau: Villon du S.R.Air (Villon) Agent P2

 

Pierre Doucet était le fils d’un entrepreneur de Caen. Devenu lui-même entrepreneur des Travaux Publics, “il fut conducteur de travaux et dessinateur dans l’entreprise Adam et Doucet, 34 rue Desmoueux”, dit sa mère.

Après une préparation militaire à Caen, il a été appelé en septembre 1939 et a fait la guerre au 182e régiment d’artillerie, puis à la 655e batterie antichars, avec le grade de brigadier. Démobilisé en août 1940, “n’ayant jamais pu accepter l’occupation allemande”, dit sa mère, il s’entend avec son beau-frère, Louis Esparre*. Ce dernier est le chef du secteur Normandie monté par le lieutenant Michel Rupied au début de 1941 et qui dépend du poste de Limoges du S.R. Air. Il a pour adjoint un officier de réserve de l’armée de l’Air, Robert Jeanne*, et près de lui, deux ingénieurs, Maury et Rouaud.

Certaines précisions sont contenues dans le résultat de l’enquête réalisée par les Allemands en vue du procès collectif qui aboutira notamment à la condamnation de Pierre Doucet. Aucun des accusés ne nie les charges retenues, néanmoins il convient de considérer ces données avec un maximum de circonspection, les affirmations proférées lors des interrogatoires ayant eu pour objectif de diminuer l’action menée ou de protéger les autres accusés.

Il en ressort que , lorsque, en février 1941, Delage réclame avec insistance à Esparre de lui fournir des croquis et des photos d’avions en bois (matériel de camouflage) qui sont construits à l’époque à Caen pour l’armée allemande, Esparre s’adresse à son beau-frère, Doucet, pour obtenir les adresses des entreprises qui effectuent ce travail. Celui-ci fournit le nom de Brunet qu’il soupçonne de détenir des reproductions des plans.

Pierre Doucet devient ainsi, avec Brunet, un des deux principaux agents à Caen, dit le général Bézy.

 “Brunet dirigeait, dit-il, un petit atelier de reproduction de plans pour ingénieurs, architectes et entrepreneurs. Réquisitionné par les Allemands, il lui fut demandé, de début 1941 au jour de son arrestation, plus de 4 000 reproductions. Malgré la surveillance dont il était l’objet, il s’organisa pour faire un tirage supplémentaire de tous les documents importants qu’il remettait parfois à des porteurs mais dont il assura surtout le transport jusqu’à Paris, d’où ils étaient acheminés sur Limoges.. Beaucoup portaient sur les travaux de la côte normande, les plans de fortifications en cours de réalisation, le port de Trouville, l’usine de Dives, etc. (Tous




Memorial – biographie de François, Louis, Gustave, Basile DORE

Né le 14 juin 1919  à  Ancey la Plaine (Manche) de François Doré  et de  Marie Wasselin Célibataire Profession: agent du Génie rural Décédé le 13 aôut 1946 à Pontorson (Manche) des suites de la déportation 

Réseau: Marco du S.R. Kléber/ Agent P2

François Doré était agent technique du Génie rural. Titulaire du brevet élémentaire, il avait devancé l’appel en 1937. Incorporé dans l’infanterie, il fit, en 1939-1940, la campagne de Belgique et la campagne de France.

En juillet 1942, il entre dans le réseau Marco du S.R. Kléber, d’abord comme agent P1 régional, puis P2 à partir du 1er novembre 1943. D’après une attestation du commandant Lochard, son rôle consiste à fournir des faux papiers et des renseignements militaires.

Il est arrêté, sur dénonciation, le 20 avril 1944, au bureau du Génie rural de Saint Lô, pour le motif officiel suivant: falsification d’identité et fait de n’avoir pas répondu à un ordre de réquisition.

Il est interné successivement à Saint Lô, à Avranches, de nouveau à Saint Lô et à Fresnes. Déporté à Karlsruhe, à Freungesheim et à Wolfenbuttel, il est rapatrié le 11 avril (ou le 6 mai) 1945, mais la dureté des mauvais traitements subis ne lui permettent pas de restaurer son état de santé et il meurt le 13 août 1946 au lieu dit “La Chaussée” à Pontorson.

François Doré a été déclaré “Mort pour la France”.

 

Références: archives du Bureau “Résistance”.




Memorial – biographie de Eugénie DJENDI Alias JENNY, JIMMY, Jacqueline DUBREUIL

Née en 1918  à Bône (Algérie) de Salah ben Chefrai Djendi Fallah  et de  Antoinette Silvani Célibataire Décédée le 18 janvier 1945  à  Ravensbrück

Réseaux:  I.T.G., F.F.C., F.F.L., B.C.R.A.,  S.S.M.F./T.R.Agent P2

Eugénie Djendi s’engage à vingt-quatre ans dans les Transmissions après le débarquement des Anglo-Américains du 8 novembre 1942 au Maroc et en Algérie où elle habite, chez ses parents, à Bône dont elle est originaire. Elle fait alors partie de celles qu’on surnomme les Merlinettes, du nom du chef des Transmissions, le général Merlin. Un centre d’entraînement est installé à Staouëli, près d’Alger.

Paul Paillole, commandant le 2e Bureau d’Alger, dit Mireille Hui (qui fut des Merlinettes), contacte le général Merlin pour recruter des spécialistes radio.

Avec Marie-Louise Cloarec, Suzanne Mertzizen et Pierrette Louin, Eugénie Djendi est volontaire. Recevant les jeunes femmes, Paul Paillole ne leur cache pas l’extrême danger des missions à effectuer, mais elles persistent dans leur engagement.

En janvier 1944, elles sont dirigées vers le Bureau Central de Renseignement et d’Action  d’Alger (B.C.R.A.A.) puis à Londres (B.C.R.A.L.) pour suivre des stages d’instruction d’opératrices radio. Mireille Hui dit que ce stage dure deux mois. Il a lieu en Grande-Bretagne, à Saint Albans et à Ringway, près de Manchester. Le programme: renseignement, topographie, identification des effectifs et matériels ennemis, repérage des objectifs à bombarder, sport de combat, séances de tir, maniement des explosifs, conduite et mécanique auto et moto, parachutisme, transmissions (émettre de France plus de trente minutes sans changer de longueur d’onde ou de lieu est suicidaire).

Eugénie Djendi est incorporée à la mission Berlin, qui doit opérer dans la région parisienne. Elle est parachutée (avec la mission Libellule) dans la région de Sully-sur-Loire le 7 avril 1944. Elle établit alors la liaison avec Alger et Londres.

Arrêtée le 9 avril porteuse de tout son matériel radio, elle est interrogée avenue Foch et enfermée 1bis place des États-Unis.

Georges Pinchenier (alias Lt Lafitte), parachuté et arrêté avec ses deux radios, Jenny Djendi et Marcel Leblond, écrira en octobre 1945 au père de Pierrette Loin: “Transféré avenue Foch à Paris, où je suis resté jusqu’au 27 avril, jour de l’arrestation de Pierrette et de Marie-Louise (Cloarec*), j’ai été ce jour-là interné place des Etats-Unis avec mon radio, mais sans nouvelles de Jenny.

Peu de jours après, car les choses se savent vite en prison, j’acquis la certitude que Marie-Louise et son amie Suzy Mertzisen se trouvaient au dessus de moi, mais je ne pus leur faire connaître ma présence faute d’arriver à entrer directement en communication.

Enfin, le 15 mai, mes deux voisines de cellule disparurent et furent remplacées par Pierrette et Jenny. Pierrette était ce jour-là d’un moral remarquabl