Memorial – biographie de Jean GEMIN Alias PIERROT

Né le 9 juin 1921  à  Caudrot (Gironde) de Jean, Robert  Gemin  et de  Jeanne Dubourg Célibataire Décédé le 13 juillet 1942  à Martignas-sur-Jalles (Gironde) 

Réseaux: S.S.M.F./T.R., S.R. Air 4O,  Villon du S.R. Air, S.R. Kléber (Vénus- Chabor)Agent P2

 

Pierre Gemin , 19 ans,  s’engage dès décembre 1940 dans la Résistance; il travaille avec Albert Baudrillart*.

Ses parents,  qui tiennent le café restaurant du Drôt à Caudrot, y ont reçu Baudrillart. Le père de Jean Gemin, en témoignera ainsi:  “J’ai connu M. Baudrillart fin 1941 chez moi, car il était en liaison avec mon fils pour le service du 2e Bureau, sous la direction du lieutenant Morand (alias Mangès), qui habitait à l’hôtel de Paris à Marmande. M. Baudrillart est venu cinq ou six fois pour trouver mon fils qui lui faisait passer la ligne de démarcation”.

Pierre Gemin est arrêté le 9 août 1941 sous l’inculpation “d’avoir cherché à porter atteinte à la sécurité des troupes d’occupation”.

La demande de recours en grâce, qui tente d’atténuer sa responsabilité, dit: “L’intéressé était encore élève au lycée de Bordeaux lorsqu’il fut arrêté. Agé de vingt ans il préparait divers concours. Jamais il ne s’était livré à la moindre activité politique.(…) Etant donné l’âge de Pierre Gemin lorsqu’il a commis les faits qui lui sont reprochés, il y a tout lieu de croire qu’il était incapable de mesurer la portée et les conséquences des actes qui ont motivé sa condamnation. Ayant quitté ses parents qui habitaient la zone non occupée, pour continuer ses études à Bordeaux où il vivait seul, livré à lui-même dans une grande ville, et dans des circonstances exeptionnelles, cet enfant de vingt ans a dû se laisser facilement entraîner par des gens dont sa jeunesse et son inexpérience de la vie ne lui ont pas permis de déceler le caractère et qui l’ont aisément circonvenu.(…)”

Pierre Gemin est interné au fort de Hâ, à Bordeaux, le premier mois au secret, puis avec d’autres, avant d’être remis au secret en mai 1942.

M. F. Bosque,  interné en même temps que lui, témoigne, dans une lettre à M. Parilleaud, de la forte impression qu’il a gardé de cette rencontre:

“Je puis dire que sa conduite fit l’admiration de tous les détenus par son courage, son attitude et sa foi dans la victoire  alliée.

Gemin a tenté de s’évader pendant le parcours du fort de Hâ à la rue Cursol. Il fut ramené en cellule avec tous les égards qui lui étaient dus: revolver dans le dos, sur les côtes, et fers aux pieds et aux mains. Par la suite, chaque interrogatoire était un déplacement de forces armées.

Je puis dire que pendant son passage au fort de Hâ, Gemin était le seul détenu qui eût les fers aux mains et aux pieds jour et nuit.

… Je ne l’ai jama




Memorial – biographie de Fernand GAUCHET Alias GABEL

Né le 22 juillet 1908  à  Chevremont ( Territoire de Belfort) de François Gauchet  et de  Anne, Cécile Perquin Décédé le 28 novembre 1941  à Besançon 

Réseaux:  S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber (Uranus-Lorraine des Etudiants)

 

Fernand Gauchet, père de deux enfants, est arrêté le 1er juin 1941 et fusillé le 28 novembre de la même année à Besançon.

Il sera déclaré “Mort pour la France” et recevra la Médaille de la Résistance.

 

Références: Archives du Bureau “Résistance”;  Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°13, p.4




Memorial – biographie de Robert GATELET

Né le 6 septembre 1924  à  Thionville (Moselle) de Daniel Gatelet  et de  Marie, Elisabeth Yone Célibataire Etudiant Décédé le 11 décembre 1944  à  Rockenberg (Allemagne) 

Réseaux: S.S.M.F./T.R.,Uranus-Lorraine des Etudiants du S.R. Kléber, “L’Espoir Français”,  S.R. Guerre (poste P4) Agent P2

 

Quand Robert Gatelet est né, son père était rédacteur à la sous-préfecture deThionville.

A vingt ans, le 18 juin 1940, dès l’occupation de Metz, il fonde, avec Robert Granthil et Albert Dehlinger, le réseau L’Espoir Français. C’est le premier mouvement de résistance de Moselle; il fait partie de la branche des étudiants de Lorraine du réseau Uranus du S.R. Kléber. L’article 3 des statuts de L’Espoir Français dit: “Le général De Gaulle nous inspire nos buts”.

L’Espoir Français aide d’abord les prisonniers de guerre français qui veulent s’évader, il effectue de petits sabotages, des actes de propagande (tracts, affichettes), du stockage d’armes, et finit par couvrir huit districts. Fin août 1940, il cherche une liaison avec la France Libre. Son activité décuple: renseignements sur les mouvements de troupes, la défense aérienne, les usines de sidérurgie.

En mai 1941, l’arrestation d’un courrier porteur de documents entraîne l’arrestation de vingt de ses membres dont Robert Gatelet, Alfred Dehlinger, Émile Parisot*et  Marcel Ney*.

Robert Gatelet est arrêté le 4 juillet 1941. Il est interné à Sarrebruck et jugé dans le cadre du procès de “L’Espoir Français” devant le 4e Sénat du Wolksgerichthof de Berlin, qui se déroule du 30 septembre au 2 octobre 1942 à Zweibrücken, et compte vingt et un inculpés, dont Alfred Dehlinger et Emile Parisot* (les accusés de 1 à 19 n’ont pas de défenseur, ce qui est le cas de Gatelet).

Voici des extraits de l’acte d’accusation  qui fait 32 pages (selon la traduction qui figure dans le dossier “S.R. Kléber – Historique” du Bureau Résistance). Il est à considérer pour ce qu’il est: un document allemand, contenant donc les informations que possédaient les Allemands, pour certaines justes, pour d’autres sujettes à caution. Il est daté du 7 juillet 1942:

” J’accuse: de juillet 1940 à juillet 1941 (certains accusés seulement durant une partie  de ce temps) à Metz et environs.

1) Tous les accusés: d’avoir préparé l’entreprise de haute trahison d’empêcher – par la violence ou par menace de violence – le Führer et chancelier du Reich, ainsi que les membres du gouvernement d’exercer, dans un certain sens, leurs compétences constitutionnelles

A cette fin, l’action des accusés était dirigée vers l’établissement et le maintien d’une consistance organisée,




Memorial – biographie de Jean GATARD Alias GERMAIN, GALMOND

Né le 4 juillet 1908  à  Paris IVe de Gaston, Thomas Gatard  et de  Jeanne, Marie Dubois Lambert Epouse: Denise Jouve Profession: officier d’active (Ecole Polytechnique, promotion 1928) Décédé le 6 août 1943  à  Lyon 

Réseaux: S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber (Poste P3 et P10), Marco PoloAgent P2

 

Jean Gatard était l’aîné d’une famille de trois garçons, avec une branche paternelle comptant surtout des militaires; son père, Gaston Gatard était amiral. Après être passé par le lycée Louis le Grand et avoir fait l’Ecole polytechnique (promotion 1928), il choisit l’Armée et fit l’École d’application d’artillerie. Sa curiosité naturelle l’incita à opter pour une carrière outre-mer, dans l’artillerie coloniale.

Lorsqu’il partit en 1933 pour l’Indochine, il parlait l’anglais et l’annamite, il était lieutenant (1932); marié à Denise Jouve (peintre et sculpteur), il avait un enfant, Marie. Il revint en France fin 1936, eut un second enfant, Jeanne, puis partit pour le Maroc avec sa famille en avril 1938. Il était alors capitaine.

Esprit constamment en éveil, il a appris entre temps l’espagnol et l’allemand, comme il est devenu acuponcteur à la suite d’une formation auprès de Soulier de Morand, l’introducteur de la médecine chinoise en France, et compétent en matière de philosophie comparative Orient-Occident.

En 1941, il est à l’État-major de Casablanca. Appréciation de ses chefs cette année là : “Valeur technique: excellente, très solidement basée sur une forte culture scientifique. Beaucoup d’énergie et de dynamisme. Activité débordante, impatience qu’il faut diriger, canaliser au besoin, ne freiner en aucun cas. Sait ce qu’il veut, insiste pour l’obtenir… Loyal, entreprenant. Très vif. Beaucoup de sensibilité… Très bonne éducation, avec beaucoup de spontanéité et de franc-parler dans le service… Niveau intellectuel général élevé… Culture très complète qu’il ne cesse d’accroître, d’affiner et d’élever… Dans l’ensemble, officier de valeur, homme d’action remarquablement doué.”

C’est à Casablanca qu’il est recruté par les Services spéciaux en 1941. Rentré en France pour les servir, il suit d’abord un stage de formation (juin-septembre 1942) à Clermont-Ferrand, sous la coupe du capitaine Johannès.

Démobilisé en 1942, il est intégré au S.R. Guerre clandestin le 1er juin (Archives d’Alger); il est à Limoges (T.R.112) sous la direction du Dr. Jean Rigaud. Lors du rattachement du T.R. 112 au T.R. 113, par suite d’une vague d’arrestations à Limoges, il reste avec Richard Chotin, seuls du poste 112 à Limoges

Pour ses activités de renseignements, il travaille alors notamment avec un autre polytechnicien (camaraderie d’École). Ce dernier, M. Dumas Primbault, est  directeu




Memorial – biographie de Paul GASSER

Né le 16 mars 1921  à  Riquewihr (Haut-Rhin- de Ernest Gasser  et de Séphanie Ulrich Célibataire Profession: commerçant Décédé le 29 juillet 1944 à Hessel (Allemagne) 

Réseaux:  S.S.M.F./T.R., Uranus-Alsace du S.R. Kléber  Agent P2

 

Jeune Alsacien, Paul Gasser, qui a19 ans en 1940, n’a pas encore été appelé sous les drapeaux quand il est recruté par les Services spéciaux en février 1941. Il est alors employé aux Mines domaniales des potasse d’Alsace, à Amélie I-Wittelsheim. et parle l’allemand.

Plusieurs mois, il recueille et achemine des renseignements sur l’armée allemande.

Arrêté le 14 juillet 1941 près de Dôle, il est d’abord interné à Besançon, puis à Strasbourg en novembre 1941, avant d’être, en décembre 1941, déporté à Berlin, à Stuttgart (mai 1942), puis à Ulm . Le 1er septembre 1942, il est condamné à 18 mois de prison. Il est alors envoyé à Offenbourg et, en février 1943, de nouveau à Ulm (mars 1943), puis à Karlsruhe (août 1943), de nouveau à Strasbourg (octobre 1943) et à Stuttgart.

Le 3 novembre 1943, il passe devant le Tribunal du Peuple allemand, avec Clément Helfer* et Louis Voegli*. Condamné à mort, il bénéficie d’un sursis, mais pour être affecté  au désamorçage de bombes. Il est alors amené à Rheinbach (le 17 juillet 1944) et à Hessel, où il trouve la mort, le 29 juillet 1944, en pratiquant sa dangereuse besogne à laquelle il a été condamné.

Déclaré “Mort pour la France”, Paul Gasser sera fait chevalier de la Légion d’Honneur et recevra la Croix de Guerre avec étoile de vermeil et la Médaille de la Résistance.

 

* Citation (à l’ordre du corps d’Armée):

“Jeune Alsacien qui a payé de sa vie son attachement à la Patrie. A fait partie, dès février 1941, d’un réseau de recherche de renseignements travaillant au profit d’une importante organisation. A recueilli, durant la première partie de 1941, de précieux renseignements sur l’armée allemande, qu’il a régulièrement, sûrement et rapidement acheminés.

Arrêté,le 14 juillet 1941, condamné à 18 mois de prison, passe en novembre 1943 devant le tribunal du peuple allemand qui le condamné à mort, bénéficie d’un sursis, mais se voit obligé de pratiquer le désamorçage des bombes, a trouvé la mort au cours de cette besogne dangereuse, le 29 juillet 1944.”

 

Références: Archives du Bureau “Résistance”;  Archives Nationales (AJ40/1505); Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°13, p.4





Memorial – biographie de Maurice GARISSON Alias GUILLEMET

Né le 14 décembre 1914  à  Villers Saint Christophe (Aisne) de Henri Garisson  et de  Marguerite Brouette Epouse:  Jacqueline Flament Décédé le 4 avril 1945  à  Buchenwald 

Réseau:  Villon du S.R. Air Agent P2

 

Engagé volontaire le 9 mars 1935, affecté à la base aérienne de Nancy, Maurice Garisson a été nommé au grade de sergent chef en octobre 1936 et devint chef du secrétariat du chef de corps du bataillon de l’Air 121. A la dissolution de ce dernier, il passa au bataillon de l’Air 109 à Tours et enfin fut affecté au ministère de l’Air en décembre 1939, en qualité de comptable du bureau du trésorier. C’est comme sergent chef qu’il fut placé en congé d’armistice le 1er novembre 1941.

Le 1er avril 1941 (en septembre 1942 d’après les archives de l’Armée de l’Air), il entre au S.R. Air comme agent P2, secrétaire d’un sous-réseau du réseau Villon, à Marseille.

Il est arrêté par la Gestapo à Marseille le 7 novembre 1943, le lendemain de l’arrestation de son chef de poste, Charles Boiron.

Relatant son arrestation, ainsi que celle de Charles Boiron*, de Madame Boiron, de Henri Pascal* et de Koenig, Jean Bézy insiste sur les ” tortures effarantes exercées sur lui et sur ses codétenus”.

Le général Bézy tenait ces informations notamment de “Jacques Roux, du réseau Goélette, détenu un moment à Fresnes dans la même cellule que Garisson. D’après tous ces témoins il semble que le principal grief retenu contre Boiron et sans doute ses équipiers ait été un camouflage d’armes.(…)

Et Roux, rapportant le témoignage de Garisson sur les séances de pendaison et de flagellation de Boiron, ajoute: “Les Allemands ont surtout insisté sur la clé du local de la rue de Crimée qui servait à camoufler du matériel qui a pu ainsi être sauvé”.

Dans de courts papiers qu’ils ont pu faire passer pendant leur séjour à la prison des Baumettes, Boiron et Garisson affirment avoir fait tout ce qui était en leur pouvoir pour minimiser les conséquences de leur arrestation. Témoin ce billet de Boiron: “Dites bien à nos camarades que nous n’avons rien à nous reprocher. Nous avons fait notre devoir jusqu’au bout, Guillemet (Garisson), ma femme et moi. Brandt.”

Transféré de Fresnes à Compiègne, Maurice Garisson est ensuite déporté en Allemagne le 15 août 1944. Il meurt à Buchenwald le 4 avril 1945. Ses enfants, Alain et Guy, ont trois et sept ans.

Déclaré “Mort pour la France”, il recevra la Médaille de la Résistance.

 

Références: Archives du Bureau “Résistance”;  Archives et Réserves de l’Armée de l’Air; “Le S.R. Air” de Jean Bézy, P.78, 164, 165, 302 (Ed. France Empire, 1979); Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°24, p.47; Archives d’Alger (dossier 3203-89)

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Memorial – biographie de André, Marcel GARDES

Né le 4 février 1914  à  Paris XVe de Eugène Gardes  et de  Blanche  Le Clerq  (ou Clerg?) Epouse:  Suzy Serrell Décédé le 30 avril 1943  à  Paris XVe

 Réseaux:  S.S.M.F./T.R., S.R.  Kléber  (Poste P2) / Agent P2

 

Très tôt André Gardes eut une vocation d’aviateur et son amour des grands espaces aériens ne devait pas le quitter. A treize ans, ce fut le baptême de l’air, à dix huit le brevet de pilote de tourisme. Lorsqu’il entama son service militaire, il avait déjà cent heures de vol, performance pour un adolescent de famille modeste.

Nommé mitrailleur à la 33e escadre aérienne, 1er groupe, à Essey-les-Nancy, à la suite d’un accrochage en vol, le 3 juillet 1936, il sauta en parachute et son sang-froid lui valut le grade de sergent. Cependant, à la suite d’un contrôle médical, il ne put passer pilote de réserve. En février 1937, il écrivait: “Toute ma personnalité se trouve influencée par ma déception de ne plus voler. (…) Depuis bientôt dix ans je cours après un idéal, et, malgré tant d’échecs, mon rêve demeure tenace.”  En avril 1937 il disait :” Je sens que notre pauvre Patrie a besoin d’hommes forts, courageux, capables de tout donner, même leur vie.”

Le 6 juillet 1939, dans le monde bouleversé, il se maria et, le 26 août rejoignit le G.A.O. ( Groupe Aérien d’Observation) 504 à Reims, comme mitrailleur.

Son premier fils, Michel, naquit le 24 mars 1940, le second, Philippe, quinze mois plus tard.

En mai 1940, le G.A.O. 504 était jeté dans la mêlée, équipé de Potez 63. L’équipage comprenait trois hommes. André Gardes mérita alors la citation suivante (Croix de guerre): “Sous-officier mitrailleur de grande valeur. Par son sang -froid et la précision de son tir, a largement contribué les 15 et 17 mai, au cours de la bataille des Flandres à la réussite des missions de reconnaissance dont il faisait partie, a eu son avion criblé de balles.”.

Les formations aériennes ayant reçu l’ordre de rallier l’Afrique, le sergent-chef Gardes se retrouve à Alger. Là, il rencontre Georges Agoutin* qu’il a connu à Chartres.

Le 6 juillet 1940, il écrit: ” Je veux croire que ma Patrie survivra et poursuivra son destin dans le monde. Je veux essayer de la servir encore de toutes mes forces, par tous les moyens! (…) Je vais rentrer en France servir, servir encore ma Patrie, mais comment, puisque le ciel ne veut plus de moi?”

En septembre 1940, il est à Marseille où il revoit le capitaine Agoutin qui va le recruter pour les Services spéciaux. Gardes travaille alors aux chantiers Lioré-Olivier du Loiret.

Au printemps 1941, il habite Paris, 86 avenue Félix Faure. Devenu contrôleur au Ravitaillement, il peut entrer dans les usines travaillant pour les Allemands et transmet ses observation




Memorial – biographie de Jules, François, Etienne GANTOU

Né le 14 avril 1890  à  Portel (Aude) de Etienne Gantou  et de  Julie Bardou Epouse :  Jeanne … Décédé le 8 décembre 1944  à  Flossenburg 

Réseaux: S.S.M.F./T.R., Vénus du S.R. Kléber Agent P2

Jules Gantou, blessé  en novembre 1914  à Saint Julien, en Belgique, est trop âgé pour être mobilisé en 1939, mais, désireux de voir son pays libéré, il s’engage dans la Résistance.

Arrêté le 7 décembre 1943, il est déporté le 16 janvier 1944  et meurt à Flossenburg, après un an de camp de concentration. Il a un enfant.

Déclaré “Mort pour la France”, Jules Gantou recevra la Médaille militaire et la Médaille de la Résistance.

 

Références: Archives du Bureau “Résistance”;  Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°13, p.4





“J.A.”Épisodes de la vie d’un agent du S.R

“J.A.”Épisodes de la vie d’un agent du S.R. et du contre-espionnage français – de REMY – Edirions GALIC – 1961 

« J. A. » est le récit d’une extraordinaire aventure vécue pendant la guerre en Afrique du Nord par un officier des Services Secrets français, en compagnie de la célèbre artiste Joséphine Baker dont il s’était assuré le concours au début de la guerre. Nul n’était plus qualifié que l’auteur des « Mémoires d’un Agent Secret de la France Libre » pour retracer cet épisode passionnant de la guerre clandestine qui revêt par certains côtés un surprenant caractère d’actualité. Rémy l’a fait pour rendre hommage au courage, à l’intelligence et au caractère de ses deux camarades de la France Combattante : l’homme qu’il désigne par les initiales « J. A. », et la grande vedette qui a choisi de faire de la France sa patrie.




Opuscule : Paul Paillole, une vie au contre-espionnage par JC Petermann

Paul Paillole, saint-cyrien de la promotion «Maroc et Syrie» a été affecté au SR/SCR du 2ebureau de l’état-major de l’armée en 1935. Trois ans plus tard, il était nommé chef de la section allemande. L’armistice signé, dès juin 1940 il entre dans la clandestinité au sein de l’organisation mise en place par le colonel Rivet et crée et dirige le service des «travaux ruraux» (TR) couverture du service de contre-espionnage offensif. Recherché par les services allemands, l’invasion de la zone libre en novembre 1942 le contraint à s’évader via l’Espagne et à gagner Gibraltar, Londres puis Alger d’où il assure la direction de son service clandestin implanté en métropole. À ce titre, il organisera notamment les missions spéciales sous-marines entre Alger et la côte de Provence. Directeur de la sécurité militaire, il en adaptera les structures aux opérations franco-alliées jusqu’à la Libération.

Disposant de la confiance totale des alliés, il sera le premier officier français associé, sous le sceau du secret, à la préparation du débarquement de Normandie. Rentré en France, il quitte le service actif en novembre 1944 comme lieutenant-colonel. Il occupe alors d’importantes fonctions dans l’industrie et assure plusieurs mandats de maire de sa commune. Colonel de réserve et auditeur de l’IHEDN (Institut des hautes études de défense nationale), il suit avec attention les problèmes de défense.

En 1953, Paul Paillole fonde l’AASSDN dont l’un des objectifs est de conserver la mémoire des actions des services spéciaux pendant la Deuxième Guerre mondiale. Cette association qui a érigé à Ramatuelle le Mémorial des agents des services spéciaux morts pour la France, est habilitée à accorder l’accès aux archives du colonel Paillole.

Très attaché à la rigueur concernant l’histoire du renseignement et du contre-espionnage en France, il est l’auteur de nombreux articles et conférences et de trois ouvrages faisant référence: Service spéciaux 1935-1945 (Robert Laffont, 1975), Notre espion chez Hitler (Robert Laffont, 1995) et L’homme des services secrets (Julliard, 1995). Le colonel Paillole, décédé le 15 octobre 2002, était officier de la Légion d’honneur, Croix de guerre39-45 avec palme, officier de la Legion of Merit et du British Empire, médaillé de la Résistance, des évadés et de la résistance polonaise en France.

  • Document 1: Paul Paillole avant 1942
  • Document 2 : La machine ENIGMA
  • Document 3 : La clandestinité (1942-1944)
  • Document 4 : La création de l’AASSDN (1953)
  • Document 5 : L’adieu de Paul Paillole (2002)