Bibliographie : Ouvrages présentés – Le Renseignement – Thèmes (3)

Encyclopédies :

Services et Renseignement

Périodes 1900-34 :

Services et Renseignement

Périodes 1935-45 :

(1) Acteurs, (2)
Services et Renseignement
,
(3) Résistance

Périodes après 1945 :

(1) Services, (2) Renseignement

Thèmes spécifiques :

(1) Services, (2) Autres

Autres thèmes  :
et ouvrages divers
Etudes & Perspectives  :

voir rubrique spécifique

 




Extrait du Bulletin : Vues prophétiques du deuxième Bureau

Un peu d’Histoire

CEHD ( 6 auteurs ) CHOUET A. JAN M. (présentation de ) OLLIER A.
SHD SOUTOU / et…

Quelques considérations

BEVALET J. CEHD CHOUET A. / GUISNEL J. ENDERLIN C.
FALIGOT R. / GUISNEL J. FALIGOT R. FORCADE / LAURENT FORCADE O.



Bibliographie : LA GRANDE FAUCHE

 

TIMMERMAN Kenneth R.

LA GRANDE FAUCHE

La fuite des technologies vers l’Est

PLON – 1989

La fuite des technologies occidentales vers l’Union soviétique connaît une ampleur gigantesque : en quelques années, la puissante Commission militaro-industrielle de l’U.R.S.S., le VPK, a organisé le détournement de plus de 30.000 équipements et de plus de 400.000 documents techniques.

L’U.R.S.S. peut ainsi produire des missiles de croisière performants, la technologie occidentale sert à guider ses engins nucléaires, à rendre silencieux ses sous-marins, ou aide à la fabrication d’une nouvelle génération d’avions de combat…

Pour se procurer ces technologies de pointe, les Soviétiques font appel à des hommes d’affaires occidentaux qui, pour une poignée de dollars, sont prêts à livrer les secrets les mieux gardés de l’Occident et à mettre en péril sa sécurité.

A l’ouest, une commission – le COCOM – a pour mission de réglementer le commerce des technologies ” sensibles “: mission difficile… car elle est souvent en contradiction avec les priorités et les contraintes de l’exportation.

Kenneth Timmerman, après une vaste enquête internationale, dévoile le fonctionnement de ces réseaux clandestins, décrit les hommes, les motivations et les techniques employées par diverses agences soviétiques pour gérer la ” grande fauche “. Il raconte – et souvent révèle – des affaires stupéfiantes, dont certaines concernent la France.

 

 

 

2 textes :

Par le Général RIVET

Par le Lt. Colonel BARIL

 

Préfacés par notre Président d’Honneur, le Général L. RIVET, nous versons, au dossier de l’Histoire
deux documents authentiques, oeuvres du Général BARIL, chef du 2ème Bureau de 1940 à 1942.

– Un rapport du 27 Juin 1941 envisageant les conséquences et les incidences du conflit germano-russe sur la conduite de la politique française;
– Une note du 4 Janvier 1942 sur la situation militaire et les perspectives qu’elle comporte.

En publiant les extraits essentiels de ces documents, nous entendons rendre à l’Armée de l’Armistice et à son État-Major l’hommage dû à son patriotisme; trop de mensonges ont été et sont encore répandus sur son compte pour que de tels témoignages de son véritable état d’esprit restent plus longtemps ignorés.

Nous voulons rappeler des faits qui pèsent aujourd’hui lourdement sur le sort du monde et dont la connaissance objective demeure indispensable pour juger sainement des graves problèmes internationaux que notre Pays doit résoudre.

Nous nous acquittons d’une dette sacrée de reconnaissance à l’égard d’un homme dont la perspicacité, le courage, la foi dans les destinées de la FRANCE ont été les ferments de la Résistance et de notre action clandestine.

En permettant à nos adhérents de se rendre compte de la portée exacte du travail accompli par ce que d’aucuns appellent encore avec une nuance de mépris “le 2ème Bureau de Vichy”, nous situons la ligne voulue par les responsables de nos grands SERVICES SPÉCIAUX et nous plaçons dans son véritable cadre la figure légendaire du Général BARIL. Nous prouvons à ceux qui le pleurent que nous n’avons pas oublié.
Nous montrons aussi à tous ceux des SERVICES SPÉCIAUX de 1940 à 1944 que leur travail obscur était magnifiquement exploité. Car, ce n’est maintenant un mystère pour personne, que l’oeuvre des BARIL, au-delà des destinations habituelles du travail du “2ème Bureau”, servait de base à l’action de Libération entreprise hors de nos frontières.

En raison de l’importance de notre publication, elle sera répartie sur plusieurs BULLETINS.
(Le Colonel BARIL avait été désigné au début de 1943 pour exécuter, au LEVANT, la délicate mission de résoudre le conflit surgi entre les forces de Vichy et celles d’appartenance “gaulliste”. Au retour, l’avion qui le transportait s’écrasait à l’atterrissage à BEYROUTH. Le Colonel BARIL y trouvait la mort).
 

« L’INCARTADE » du COLONEL BARIL
(Voix d’outre-tombe)

27 JUIN 1941.- Depuis cinq jours l’Armée allemande est engagée en Russie. Les premiers bulletins du Grand Quartier hitlérien enregistrent une avance foudroyante. Anxieux, tendus, coupés du monde, les Français perçoivent l’enjeu du gigantesque duel sans discerner les chances respectives des adversaires aux prises. Le milieu “officiel”, envoûté par le dogme de l’ “invincibilité” allemande est silencieux, mais le pronostic favorable à l’acteur allemand perce sous sa réserve.

Cependant, au sein d’ un Etat-Major français dont l’épreuve a soulevé la foi, aiguisé la lucidité, le 2ème Bureau, dirigé par le Colonel BARIL suit avec sa sagacité coutumière le déroulement de l’action, en déchiffre les facteurs et en suppute les aboutissements. Des Services Spéciaux (S.R. et …




Extrait du Bulletin : Résistance héroïque du Capitaine André Mercier (3)

Par le Colonel BERNARD 

En ce qui concerne le Capitaine Mercier, ce qui mérite une admiration sans réserve, c’est qu’en dépit des conditions particulièrement pénibles dans lesquelles il avait hérité son commandement, il n’ait, à aucun moment, envisagé d’interrompre sa mission, fut-ce pour quelques heures. Il eut, certes, la chance d’être guidé et soutenu par le plus expérimenté des professionnels mais il ne dut qu’à ses qualités propres de chef de maintenir la totalité des survivants de « Camélia » dans le « mouvement en avant » indispensable quand tout va mal. Pour estimer à leur juste valeur ce que furent la ténacité et la combativité de Mercier il suffit de constater que Verneuil, chef de guerre conscient de ses responsabilités, en fit, en pleine bataille, son Adjoint.

 

TROISIEME PARTIE ( suite et fin )

LA REPRESSION S’INTENSIFIE. MERCIER ARRETE

Après la crise de juin 1943, notre réseau retrouva une vie plus normale mais ce calme était tout relatif.  Il y eut encore 13 arrestations en juillet, 5 en août, 2 en septembre, 6 en octobre, 6 en novembre. 

Novembre est d’ailleurs à marquer d’une pierre noire car la fin du mois fut catastrophique.

A) Le Poste T.R./Jeunes de Marseille, trop optimiste sur son aptitude à manier des agents de pénétration, s’était fait  “doubler” par Max de Wilde, agent 912 du S.D., qui avait réussi à livrer à la Gestapo marseillaise le code radio du Poste. Or ce dernier était chargé d’accueillir les sous-marins venus d’Alger.

Les Allemands, lisant les T.O. du Poste décidèrent d’intercepter la liaison prévue pour la nuit du 26 au 27 novembre 1943. Ils comptaient bien couler le sous-marin, saisir les valises de courrier et capturer les 10 personnes qui devaient embarquer pour Alger cette nuit-là. (Parmi ces 10 personnes figurait Monique Giraud (16 ans), fille du Général Commandant en Chef, qui devait rejoindre son père à Alger après l’arrestation et la déportation d’une grande partie de sa famille.) 

Embuscade à proximité de la plage et baroud… dont le bilan est sévère:

— Alfasser tué.

— Le Capitaine de corvette Pothuau, candidat au départ capturé.

— Pierre Mortier, maquisard de l’équipe de protection capturé.

— L’embuscade allemande oblige à abandonner la liaison directe Alger côte provençale. Désormais la liaison maritime se fera entre Alger et la côte espagnole et sera suivie d’une traversée pédestre des Pyrénées.

Les deux seuls aspects positifs de cette aventure sont les suivants:

1) Le « Casabianca », prévenu à temps du traquenard dans lequel il risquait de tomber ne s’est pas présenté à la plage.

2) Les Allemands ont « raté » la capture de Mlle Giraud qui, grâce à T.R. finira par rejoindre son père en Algérie via l’Espagne.

 

B) Le 29 novembre 1943, le Capitaine de Bonneval, Chef du Poste « Rose » (Poste de Toulouse du T.R./Anciens) est arrêté en descendant du train à Perpignan.

Les deux cadres T.R. semblent avoir été reconnus dans le train et dénoncés à la Gestapo par un agent allemand dont le pseudo était « don Roberto » mais qui était, en réalité, un traître français.

C’est la troisième fois en deux mois que l’ex-T.R./117 devenu « Rose » perd son Chef.

L’année 1943 se termina fort mal pour nos quatre réseaux militaires implantés ou en cours d’implantation en Métropole

— Le T.R./Anciens du Commandant Roger Lafont.

— Le T.R./Jeunes du Capitaine Paul Vellaud.

— Le S.M./Précurseurs du Commandant Henri Navarre.

— Le Groupe Morhange de Marcel Taillandier.

Ces réseaux relevaient tous directement du Commandant Paul Paillole et faisaient partie de la Directi…




Memorial – biographies Df-Dr

DJENDI

Eugénie, Melika, Manon

Pseudonymes: JENNY, JIMMY, Jacqueline DUBREUIL

 

 

Née le  ?  1918?  à Bône (Algérie) de Salah ben Chefrai Djendi Fallah  et de  Antoinette Silvani Célibataire Décédée le 18 janvier 1945  à  Ravensbrück

Réseaux:  I.T.G., F.F.C., F.F.L., B.C.R.A.,  S.S.M.F./T.R.Agent P2

 

Eugénie Djendi s’engage à vingt-quatre ans dans les Transmissions après le débarquement des Anglo-Américains du 8 novembre 1942 au Maroc et en Algérie où elle habite, chez ses parents, à Bône dont elle est originaire. Elle fait alors partie de celles qu’on surnomme les Merlinettes, du nom du chef des Transmissions, le général Merlin. Un centre d’entraînement est installé à Staouëli, près d’Alger.

Paul Paillole, commandant le 2e Bureau d’Alger, dit Mireille Hui (qui fut des Merlinettes), contacte le général Merlin pour recruter des spécialistes radio.

Avec Marie-Louise Cloarec, Suzanne Mertzizen et Pierrette Louin, Eugénie Djendi est volontaire. Recevant les jeunes femmes, Paul Paillole ne leur cache pas l’extrême danger des missions à effectuer, mais elles persistent dans leur engagement.

En janvier 1944, elles sont dirigées vers le Bureau Central de Renseignement et d’Action  d’Alger (B.C.R.A.A.) puis à Londres (B.C.R.A.L.) pour suivre des stages d’instruction d’opératrices radio. Mireille Hui dit que ce stage dure deux mois. Il a lieu en Grande-Bretagne, à Saint Albans et à Ringway, près de Manchester. Le programme: renseignement, topographie, identification des effectifs et matériels ennemis, repérage des objectifs à bombarder, sport de combat, séances de tir, maniement des explosifs, conduite et mécanique auto et moto, parachutisme, transmissions (émettre de France plus de trente minutes sans changer de longueur d’onde ou de lieu est suicidaire).

Eugénie Djendi est incorporée à la mission Berlin, qui doit opérer dans la région parisienne. Elle est parachutée (avec la mission Libellule) dans la région de Sully-sur-Loire le 7 avril 1944. Elle établit alors la liaison avec Alger et Londres.

Arrêtée le 9 avril porteuse de tout son matériel radio, elle est interrogée avenue Foch et enfermée 1bis place des États-Unis.

Georges Pinchenier (alias Lt Lafitte), parachuté et arrêté avec ses deux radios, Jenny Djendi et Marcel Leblond, écrira en octobre 1945 au père de Pierrette Loin: “Transféré avenue Foch à Paris, où je suis resté jusqu’au 27 avril, jour de l’arrestation de Pierrette et de Marie-Louise (Cloarec*), j’ai été ce jour-là interné place des Etats-Unis avec mon radio, mais sans nouvelles de Jenny.

Peu de jours après, car les choses se savent vite en prison, j’acquis la certitude que Marie-Louise et son amie Suzy Mertzisen se trouvaient au dessus de moi, mais je ne pus leur faire connaître ma présence faute d’arriver à entrer directement en communication.

Enfin, le 15 mai, mes deux voisines de cellule disparurent et furent remplacées par Pierrette et Jenny. Pierrette était ce jour-là d’un moral remarquable. Comme j’avais préparé mon évasion pour la nuit suivante, elle réussit, par un trou fait sous de la porte à me passer un plan de métro et 300 francs qui ne lui avaient pas été subtilisés. Elle me donna ce jour-là tous les détails que vous connaissez sur son arrestation et celle de nos camarades. Enfin elle m’affirma qu’elle n’avait nulle intention de rester en prison et qu’elle envisageait déjà la possibilité de s’enfuir. Je puis dire que c’e…




Extrait du Bulletin : Il y a resistance … et resistance

Par un résistant authentique

L’un de nos adhérents résistant authentique, nous communique ses réflexions sur un sujet toujours brûlant d’actualité.
Nous le remercions de sa collaboration à notre BULLETIN et nous publions d’autant plus volontiers de larges extraits de son article, que nous entendons, en toutes circonstances, défendre la vraie Résistance, désintéressée et héroïque, aussi bien contre les abus et les divisions que contre les attaques.

Je m’abstiendrai de définir le terme de “Résistance” dont le sens et la portée sont connus pour ne préciser que la signification de “résistantialisme”. Son origine remonte à 1945 pour avoir été imaginée dans l’intention d’établir un parallèle déplaisant entre le genre d’existence d’une certaine faune du quartier Saint-Germain, et l’altération de l’idéal de la Résistance.

Au cours de cet exposé, je m’efforcerai de dégager les motifs essentiels à mon sens qui sont exploités pour desservir sa cause : légèreté dans la délivrance des attestations, nominations abusives, luttes politiques.

Le temps n’a pas effacé de notre mémoire l’élan d’une masse de Français levée au milieu des décombres et du désespoir.
Pendant cinq ans on a voulu faire croire à nos concitoyens découragés que nos vertus s’étaient émoussées, que la Patrie avait perdu son âme. Les soldats de la Résistance ont répondu à cette offense. Les uns sont morts ; c’était le prix de leur héroïsme. Les survivants apprécient l’immense signification de leur sacrifice; mais ils éprouvent une déception au spectacle d’ambitions déchaînées parmi les meilleurs artisans du succès.

Depuis 1940, la Résistance est inscrite dans les pages de notre Histoire. En relevant certains aspects de cette lutte, je voudrais dégager sa physionomie du moment, altérée par l’oeuvre sournoise d’une cinquième colonne qui, cependant libérée des Doriot, Déat ou Bucard, n’en conserve pas moins vivace la rancune de sa défaite. Elle s’épanche dans une presse où la réputation de la Résistance est vouée à la dérision, où les critiques de son esprit, les sacrifices de ses apôtres sont avilis, dégradés, réduits en un “résistantialisme” qui reflète en son sens, l’abâtardissement, la déchéance de son magnifique apostolat.

Ceux que cette décrépitude précoce pourrait outre mesure émouvoir, voudront bien se référer aux contrevérités qui s’accumulent au lendemain des révolutions pour farder les nobles mobiles et les effets salutaires de ces sursauts de foi sacrée. La Résistance subit cette loi d’infortune d’être dénoncée impure dans le cours de ses exploits, par le rappel de quelques épisodes éveillant la passion des partis politiques, tandis que les animosités personnelles aigrissent les querelles.

Mais ce ne sont là que de vaines passions humaines.

Au-dessus de ces médiocres contingences, subsiste dans toute sa pureté, la fraternité de compagnon de la Résistance, malgré la division entre doctrines, et dans le recueillement du coeur quand s’ouvre la tombe d’un camarade de combat.

Ainsi la bataille livrée à la Résistance ne lui mérite que de légères blessures. Rendue vulnérable par sa glorieuse mission, elle en a supporté de cruelles la guerre durant. Celles qu’on lui inflige de surcroît ennoblit la tâche que la Paix lui assigne. Mais cette considération n’est pas de nature à nous soustraire au devoir d’apprécier les griefs dont on l’accable , et dont certains sont fondés, car toutes les révolutions ont connu leurs erreurs et leur excès.

De faux partisans se sont infiltrés dans les rangs de la Résistance sans avoir joué …




Extrait du Bulletin : Vichy et Résistance

par le Colonel Paul PAILLOLE

L’actualité remet périodiquement en évidence le rôle néfaste et trop souvent coupable de certains fonctionnaires, civils ou militaires, durant l’occupation.

Avec tristesse sinon écoeurement, nos Services ont dû remettre à la Justice le sort de ceux de nos compatriotes coupables d’avoir servi l’ennemi en utilisant les moyens que leur conférait leur situation. Attitude d’autant plus condamnable qu’elle était celle de fonctionnaire parfois haut placés.

Des faits aussi répréhensibles que la trahison ou le crime contre l’humanité révoltent aujourd’hui une opinion, sensibilisée – sans grandes nuances – par des médias avides de scandales.

 

Cinquante ans après, ils apparaissent comme la conséquence inéluctable et généralisée de la politique de collaboration de Vichy. Dès lors ils entraînent, souvent et trop vite, l’opprobre sur l’ensemble de ceux qui, à des titres  divers, ressortissaient de la fonction publique de 1940 à 1944.

Un sentiment d’équité, face à l’Histoire, nous fait un devoir d’en appeler à de tels jugements. Trop rapides, trop brutaux, maladroitement répandus, ils ne peuvent que nuire à l’image d’une France qui, malgré sa défaite et les tortures de l’occupation, sut trouver dans tous ses milieux sociaux et professionnels la force de résister et de défendre son honneur.

Ainsi, allant de la complicité prudente à la volonté affirmée de lutter contre l’ennemi, de nombreux fonctionnaires et militaires furent associés au combat clandestin : actions ponctuelles, isolées, parfois anonymes, actions organisées, permanentes, avec le double risque de la répression impitoyable et de l’incompréhension par l’opinion ignorante des réalités. Plus les responsabilités étaient élevées dans la hiérarchie vichysoise, plus le ” jeu ” était délicat, ambigu…

 

Pour illustrer notre propos, nous avons fait appel à deux témoignages :

– l’un posthume, celui du grand Français que fut dans les échelons les plus élevés de la Police de Vichy, notre regretté ami, Pierre Mondanel ;

– l’autre de notre camarade Guy de Saint-Hilaire. Fonctionnaire à un rang plus modeste, il retrace avec sincérité ce que fut son existence de résistant, puis de Chef de Réseau des Forces Françaises Combattantes, Kléber-Marco ». Nous lui sommes reconnaissants de sa contribution à notre effort de VERITE.

Avant de livrer à nos lecteurs ces témoignages, je voudrais, en guise de conclusion de cette introduction, rappeler deux faits :

1) Les Réseaux de résistance militaires (1), tous homologués aux Forces Françaises combattantes entre Juillet et septembre 1940 furent, quoiqu’en pensent les falsificateurs de l’Histoire, les premiers réseaux français à se lancer dans la lutte clandestine contre l’Axe et à renseigner les Alliés.

Ils durent leur rapide efficacité aux concours spontanés qu’ils trouvèrent dans l’Armée de l’Armistice, sa Gendarmerie, la Justice Militaire, l’Administration, les Affaires Étrangères, et la Police.

2) Les deux principaux groupes de Résistance Français existant à la fin de 1940, n’ont vu le jour et n’ont pu s’épanouir qu’avec les initiatives et l’apport des militaires de l’Armée de l’Armistice :

–  ” Combat ” du Capitaine Henri Frenay.

– ” Alliance ” des Commandants Loustaunau-Lacau et Faye, avec Marie-Madeleine épouse du Capitaine Meric.

Une abondante littérature (2) parfois stupidement qualifiée d’hagiographique par les détracteurs habituels de l’Armée, , authentifie ce qui précède.  J’en conseille la lecture.

 

PIERRE MONDANEL, UN …




Memorial – biographies Pf-Pz

PLAYOULT

Henry, René

 

 

Né le 30 juillet 1918  à  Thonon-les-Bains  (Haute-Savoie) de Fernand, Camille, René Playoult  et de Juliette, Marguerite Pierre Célibataire Décédé le 20 octobre 1942  à  Troyes (Aube) 

Réseaux:  S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber (Uranus)Agent P2

 

Henry Playoult, dont le père était directeur du Comptoir national d’escompte à Thonon-les-Bains au moment de sa naissance, a 22 ans quand il s’engage dans le S.R. Kléber le 1er janvier 1942.

Il est arrêté le 26 août 1942 et fusillé le 20 octobre 1942 à Troyes.

“Agent remarquable. Arrêté et sauvagement torturé, n’a jamais rien révélé.” C’est en ces termes que, déclaré “Mort pour la France”, il sera proposé pour une nomination dans l’ordre de la Légion d’Honneur et pour l”attribution de la Croix de Guerre. Il recevra  la Médaille de la Résistance.

 

Références: Archives du Bureau “Résistance”;  Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°13, p.4; mairie de Thonon-les-Bains (Haute Savoie)


POINTURIER

René

Pseudonyme: Raoul PÉRÉS

 

 

Né le 14 juin 1901  à  Honfleur (Calvados) de Jean, Joseph, Ernest Pointurier  et de  Marie, Françoise Vernier Epouse:  Alice Victoria… Profession: officier d’active  Décédé le 15 juin 1944  à  Mauthausen

 Réseaux C.D.M. (R4), S.S.M.F./T.R. -Groupe MorhangeAgent P2

 

Après avoir fait la guerre de 39-40 dans l’artillerie,René Pointurier est entré volontairement au C.D.M. le 1er octobre 1941.

Puis il fait partie des premiers élèments d’un groupe créé par Marcel Taillandier dès la fin de 1942. Ce  groupe est destiné à la lutte contre les services de renseignements ennemis et la Gestapo. Au début de 1943 Taillandier se fixe à Toulouse.

Pierre Saint-Laurens raconte que ce dernier prend alors “comme couverture la gérance du bar “Frascati”, un petit café situé au milieu des allées Jean Jaurès. Au centre de la ville, ce bar devient le lieu de réunion et le P.C. du C.D.M. et du groupe de résistants dont Marcel prend la tête, sous le pseudonyme de Ricardo. Ayant l’oreille de la Gendarmerie, et après avoir mis au pas ceux qui ne sont pas trop francs du collier, il entreprend de pénétrer la Police. En même temps, il pose des jalons pour cacher des gens, et leur faire traverser les Pyrénées.”

Mais, à partir de mars 1943, les Allemands, bien renseignés, passent à l’attaque. S’ensuit une série d’arrestations et l’affaire Frascati. Le 24 juin, à l’appel de Taillandier, rapporte  Gilbert Gardiol, celui-ci se rend avec Pointurier et Candau au café Frascati, “pour une réunion de travail. Sur délation, une souricière est tendue par le chef de la Gestapo, le sinistre Muller. Taillandier réussit à s’enfuir par la toiture de l’immeuble, Pointurier, Ca…




Memorial – biographie de Émile WADIN

Né le 3 avril 1903  à  Denain (Nord) de Jean Baptiste Wadin  et de Uranie Henninot Épouse:  Claire Degremont Profession: contremaître métallurgiste Décédé le 7 mars 1945  à  Zwickau, kommando de Flossenbûrg (Allemagne) 

Réseaux:  S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber (Poste P2), mouvement “Voix du Nord”Agent P2

 Émile Wadin était venu résider à Saint Saulve (Nord) quelques années avant 1940. Père de cinq enfants, il était contremaître métallurgiste aux Ateliers du Nord de la France, à Blanc Misseron, et militant syndicaliste C.F.T.C.

Le 1er avril 1941, il  est recruté par les services de renseignements et la presse locale (pas de nom sur la coupure), qui se fera l’écho en 1958 du baptême de la nouvelle cité du Guindal qui porte depuis son nom, dit qu’en octobre 1943 il entre également dans le mouvement “Voix du Nord”, dont le chef de secteur est l’abbé Descarpentries.

Le dimanche 27 février 1944, il est arrêté chez lui par douze S.S. venus en voitures cerner sa maison, 241 rue Jean Jaurès à Saint Saulve. Après perquisition, ils emmenent Émile Wadin pour interrogatoire à la kommandantur installée au lycée de jeunes filles. Quelques jours plus tard, Madame Wadin peut l’apercevoir à l’une des fenêtres du bâtiment. La presse rapporte qu’un compagnon de cellule, l’abbé Panier, l’a vu revenir de plusieurs interrogatoires marqué par la schlague. On sait qu’il n’a pas parlé.

Transféré à la prison Saint Gilles de Bruxelles puis déporté, le 15 juin 1944, il serait arrivé à Flossenbürg le 26 janvier 1945 d’après le registre numérique d’entrée du camp. En février 1945, il est affecté au kommando de Zwickau où les déportés  sont employés à la fabrication d’automobiles à l’usine “Auto-Union A.G., Werk Horch”. C’est là qu’il succombe du typhus le 7 mars 1945. Son corps est probablement  incinéré, comme ceux des déportés morts jusqu’à la fin du mois de mars à Zwickau.

Déclaré “Mort pour la France”, Émile Wadin sera fait chevalier de la Légion d’Honneur et recevra la médaille de la Résistance.

 

*Lieu de mémoire: Une cité de Denain, l’ancienne cité Boca (à hauteur du Guindal), porte le nom de Émile Wadin.

 

Références:  Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°13, p.4; dossier fourni par Mme Wadin




Bibliographie : LE RAPPORT SECRET DE LA CIA

 

ADLER Alexandre (
présenté par )

LE RAPPORT SECRET DE LA CIA

: comment sera le monde en 2020 ?

ROBERT
LAFFONT – 2005

Il vaut mieux ne pas croire aveuglément Michael Moore: la classe dirigeante
actuelle des États-Unis n’est pas composée de brutes analphabètes incapables
de saisir les complexités du monde…

 

Pour s’en convaincre, il suffit de lire ce rapport produit par le Conseil
national du renseignement américain (National Intelligence Council) pour la
CIA.

 

Un
texte dense, articulé et subtil qui propose un examen en profondeur des
grandes tendances du monde de demain. Dans tous les domaines -politique,
économie, environnement, religion, terrorisme-, c’est une réflexion
passionnante sur les forces et sur les dangers en même temps qu’un ensemble
très précis d’indications qui orienteront la politique des États-Unis dans
les prochaines années…

 

C’est pourquoi il nous faut examiner sans passion ni préjugés cette
«cartographie du futur» dont nous n’avons pas l’équivalent aujourd’hui en
Europe.

Le terrorisme va-t-il s’amplifier? Verra-t-on l’effondrement de l’hégémonie
américaine? Les pleins pouvoirs iront-ils à l’Asie?

S’appuyant sur des sources et des hypothèses extrêmement sérieuses, les
auteurs se livrent aussi à de très réalistes scénarios de politique-fiction.
Ainsi la lettre du petit-fils de Ben Laden à sa famille proclamant
l’instauration d’un nouveau califat ou le dialogue sous forme de SMS entre
trafiquants d’armes nucléaires et chimiques…

Ce rapport, écrit par vingt-cinq
experts internationaux sur la base de données jusqu’ici secrètes, nous dit
comment sera la monde en 2020.