Anciens des Services Spéciaux de la Défense Nationale – France




SOE in France : commentaire de Jean-Louis Crémieux-Brilhac

La fin d’un scandale ? Il peut paraître outré d’employer de tels mots à propos de ce livre. Et pourtant ! La parution en français du SOE in France de Michael Foot n’est possible aujourd’hui que grâce à la levée d’une mise à l’index imposée durant quarante ans par un gouvernement étranger et ami.

Ni l’histoire diplomatique, ni l’histoire littéraire n’offrent rien de comparable. SOE in France, rédigé à Londres sur commande gouvernementale avec l’assentiment du Premier ministre de l’époque et édité en 1966, puis réédité en 1967 par l’Imprimerie royale britannique (HMSO) dans la collection officielle d’histoire de la Grande-Bretagne en guerre, a été interdit de publication en français pendant près d’un demi-siècle par décision du Foreign Office. Un grand éditeur parisien l’avait fait traduire : le veto de Londres bloqua l’entre­prise.

On peut penser que le Secrétaire d’État de Sa Majesté craignit de susciter l’irritation du général de Gaulle, alors au sommet de sa carrière, et les protestations d’anciens résistants, en laissant publier en France une relation made in Britain et sous timbre officiel de l’action clan­destine britannique dans notre pays durant la dernière guerre.

Une critique acidulée de l’ouvrage avait paru dans le Figaro Littéraire du 16 juin 1966 sous la signature de l’ancien chef des services secrets de la France Libre André Dewavrin, alias colonel Passy. Son titre abusi­vement provocateur: « M.R.D. Foot, n’attaquez pas injustement la France Libre ! » et les multiples interventions de son auteur ont pu renforcer les diplomates britanniques dans leur prudence.

Il a fallu attendre 2004 pour qu’une nouvelle édition de SOE in France, publiée en Grande-Bretagne et aux États-Unis, incite les responsables de plusieurs hautes institutions françaises à demander la levée du veto, puis à s’accorder, la première traduction s’étant perdue, pour en financer une nouvelle et tirer de sa quasi-clandestinité un ouvrage qui reste une des premières sources de notre histoire clandestine.

C’est dire que l’importance de SOE in France n’a été connue, depuis sa parution, que dans un étroit cénacle. Arthur Calmette, historien du mouvement clandestin Organisation civile et militaire et ancien résistant de marque, salua en 1967 dans la Revue d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale « une oeuvre maîtresse, […] importante par son volume, sa densité, le sérieux de sa documentation, l’effort d’objectivité de l’auteur, […] la première tentative pour présenter une vue d’ensemble de l’œuvre des services secrets britanniques en France ». Et de conclure que, en dépit de quelques critiques et lacunes, « aucun historien de la Résistance française ne [pourrait] désormais écrire sans avoir recours à cet ouvrage ».

Son auteur, Michael Foot, est en effet un pionnier de l’histoire des services secrets ; son autorité et sa probité intellectuelle sont unanimement reconnues ; il est un francophile avéré. Il a participé à la Seconde Guerre mondiale, en particulier dans ses dernières phases, en qualité d’officier de renseignement de la brigade du Special Air Service (SAS), l’unité de parachutistes chargée d’opérer sur les arrières ennemis.

Rescapé lui-même d’un parachutage qui lui valut d’être fait prisonnier par les Allemands, il a eu par la suite une carrière universitaire brillante, d’abord enseignant à Oxford, puis titulaire de la chaire d’Histoire moderne à l’Université de Manchester. Bien que SOE in France ait été rédigé dans le cadre d’une mission officielle et que son texte ait été revu, avant publication, par les principaux chefs du service, puis ait bénéficié d’une sorte de nihil obstat de la part des autorités pub…




Avis

Qu’en est-il du Printemps arabe ?

 
 

Nous vous proposons de lire l’étude réalisée par Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE, et membre de l’Amicale, qui donne le recul nécessaire à une meilleure compréhension de ce qui se passe, au-delà des effets de mode et d’une certaine pusillanimité propre au Monde Occidental ?

Sur son blog, en 2003, Alain Chouet écrivait : « Mon seul souhait est de contribuer modestement et sans complaisance à la compréhension mutuelle de deux mondes plus proches l’un de l’autre qu’ils ne le pensent et dont les rapports de violence réciproque plongent leurs racines dans l’ignorance, la peur et le mépris de l’autre.
L’AASSDN est persuadée que le « renseignement » reste un des canaux privilégiés pour arriver à cette « compréhension ».

Biographie de Alain Chouet

Lors d’une table ronde qui s’est tenue au Sénat le 29 janvier 2010 sur le thème “Où en est Al-Qaida”, Alain Chouet- démystifie le concept “Al-Qaida” et dresse un tableau sans concession des réponses inadaptées et autres instrumentalisations faites par les pays occidentaux, sans pour autant dédouaner les dangers de l’extrémisme islamiste. Voir l’intégrale de son discours: ( 20mn video )

Sur le même sujet:

voir l’interview d’Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R):

Les révolutions arabes ne sont que des coups d’Etat militaires masqués »

 

Sur la LIBYE:

voir le Compte-rendu de mission d’évaluation
auprès des belligérants libyens
( fichier.pdf )
Organisée { l’initiative du Centre international de recherche et d’études sur le terrorisme et d’aide aux victimes du terrorisme (CIRET-AVT1) et du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R2), et avec le soutien du Forum pour la paix en Méditerranée, une délégation internationale d’experts s’est rendue { tour à Tripoli et en Tripolitaine (du 31 mars au 6 avril), puis à Benghazi et en Cyrénaïque (du 19 au 25 avril), afin d’évaluer la situation libyenne en toute indépendance et neutralité et de rencontrer les représentants des deux parties.

 

 


 

 

 




Bibliographie : Ouvrages présentés – Commentaires X

Encyclopédies :

Services et Renseignement

Périodes 1900-34 :

Services et Renseignement

Périodes 1935-45 :

(1) Acteurs, (2)
Services et Renseignement
,
(3) Résistance

Périodes après 1945 :

(1) Services, (2) Renseignement

Thèmes spécifiques :

(1) Services, (2) Autres

Autres thèmes  :
et ouvrages divers
Etudes & Perspectives  :

voir rubrique spécifique

 

BAYART Serge

VOYAGER EN TOUTE SÉCURITÉ

Vade-mecum de la sûreté du voyageur et de l’expatrié

Préface d’Eric DENÉCÉ – L’HARMATTAN  – 2006 – Culture du renseignement

Cet ouvrage est un vade-mecum de la sécurité qui s’adresse tant aux voyageurs touristiques qu’aux professionnels appelés à séjourner à l’étranger dans le cadre de leur travail.

Le lecteur peut le lire de manière intégrale comme il peut s’en servir de guide utile à consulter avant et pendant son séjour.

Il permet de se prémunir au maximum contre les principaux risques encourus lors d’un déplacement à l’étranger, s’agissant de risques communs comme ceux liés à la criminalité (vol, escroquerie, piraterie maritime) ou à l’espionnage industriel, de risques majeurs comme les enlèvements et prises d’otages, comme de la menace terroriste.

Il se présente sous la forme d’un guide agrémenté de conseils pratiques pour optimiser la sécurité du voyageur, en particulier s’il est amené à se déplacer dans des pays à forte instabilité politique, sociale ou religieuse.

Le lecteur trouvera également un large panel de recommandations concernant la préparation du voyage, la vie quotidienne et pratique sur place, mais aussi les risques inhérents aux déplacements professionnels impliquant de plus ou moins longs séjours. Il trouvera enfin une présentation utile des mœurs et coutumes auxquelles il doit s’adapter en fonction de la zone géographique où il se trouve (Afrique, Asie, pays islamiques etc.) sur différents continents. La connaissance d’un environnement culturel spécifique est la dernière clef, et non la moindre, pour l’assurance d’un séjour en toute sécurité.

Table des matières

PREMIÈRE PARTIE : TYPOLOGIE DES RISQUES ET MENACES À L’ÉTRANGER – Chapitre 1: les risques liés à la criminalité – Chapitre 2: Les risques – Chapitre 3: Les risques d’enlèvement et prises d’otage – Chapitre 4: Les risques d’attentats terroristesues p…




Etudes et Perspectives – introduction

 

Avant-Propos de Monsieur l’Amiral (2S) Pierre LACOSTE ( Bulletin de l’AASSDN  n° 212 – oct. 2008 )

 

PROSPECTIVE DU RENSEIGNEMENT

L’étude du Renseignement devrait désormais s’inscrire dans l’esprit et dans les méthodes de la démarche prospective, c’est-à-dire dans un continuum, passé, présent et avenir.
Dans l’article publié dans la livraison de novembre 2007 de la Revue ” Défense Nationale et Sécurité ” sous le titre ” Le Renseignement depuis la fin de la Guerre froide “, j’ai rappelé que, par essence, le Renseignement d’État doit s’adapter en permanence à l’évolution des menaces et des conflits qui mettent en péril la sécurité extérieure et intérieure et les intérêts de la Nation. J’ai pris pour exemple les bouleversements qui ont affecté le paysage mondial depuis la dissolution de l’Union soviétique, en évoquant des dates symboliques, comme le 9 novembre 1989, l’ouverture du mur de Berlin, et le 11 septembre 2001, l’attentat contre le World Trade Center et le Pentagone. Ces deux ruptures majeures ont provoqué, dans les relations internationales, dans les stratégies militaires, dans les politiques de sécurité et évidemment dans le Renseignement, des évolutions si profondes que nous n’en avons pas encore épuisé toutes les conséquences.

En 2008, le conflit armé en Géorgie, la démonstration de puissance de la Chine aux Jeux Olympiques de Pékin et la nouvelle crise financière et économique mondiale, représenteront aussi pour les historiens des points de repère symboliques de l’histoire contemporaine. Comme l’accession de la France à la présidence de l’Union Européenne au deuxième semestre et la fin du mandat de G.W. Bush, constituent un tournant décisif pour la politique de l’Europe et pour celle des État-Unis. Au mois de juillet, comme en septembre et en octobre 2008, le Président de la République française a su saisir ces opportunités historiques en prenant des initiatives et en provoquant des décisions collectives qui ont eu pour effet de remettre l’Europe au premier rang dans le concert des nations.

Et puis l’année 2008 est aussi un tournant majeur pour le Renseignement fran­çais. En publiant un nouveau Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité, le gouvernement a reconnu l’importance et le caractère irremplaçable du rôle de nos ” services ” dans les fonctions stratégiques de vigilance et de prévention. Des fonctions qui sont plus vitales que jamais en raison des incertitudes et des surprises d’un monde en mutation. C’est aussi une nouvelle étape par rapport au précédent Livre Blanc de 1994. Alors que celui de 1971 n’en avait pas fait mention, le suivant avait évoqué le Renseignement en tenant compte des leçons de la Guerre du Golfe de 1991. La révélation de nos insuffisances avait alors conduit le gouvernement à créer la DRM et le COS. Néanmoins les esprits n’étaient pas encore assez bien préparés pour admettre qu’après la suspension de la conscrip­tion et les nouvelles conditions de l’insécurité internationale, il convenait surtout de refondre en profondeur les relations entre les Services de renseignement et les autorités de décision.

Dans les années suivantes, les « opérations extérieures », dans des conflits aussi complexes et atypiques que ceux de l’ex-Yougoslavie, du Moyen Orient ou d’Afrique, ont profondément modifié le champ et les missions des forces armées de la diplomatie et des organes de sécurité. En participant à toutes sortes de structures civilo/militaires, interarmées, interalliées et internationales, nos armées et nos ” services ” ont enrichi leurs connaissances et leur savoir-faire. Progressivement, des autorités civiles, dans les structures étatiques comme dans le secteur privé, ont appris à mieux coopérer avec les forces de sécurité. Ces coopérations impliquent de nouvelles formes de partage des tâches et des informations : des coopérations …




Extrait du Bulletin : Lettre de Msgr. Boyer-mas

Notre Président National a reçu de Monseigneur BOYER-MAS une réponse favorable à son invitation de participer à notre Assemblée Générale à PERPIGNAN. Nous publions ci-après sa lettre qui donne de son attachante personnalité la meilleure image.

Mon Colonel,

Il est vrai que j’ai été surpris de recevoir de vous une lettre, mais bien agréablement. Vous n’êtes certes pas un revenant, parce que vous n’êtes jamais sorti de ma mémoire, que l’admiration que je vous ai vouée ne s’est pas refroidie, que je ne manque pas une occasion de parler de vous quand je rencontre ceux qui furent en contact avec vous et sous vos ordres. L’été dernier encore, ce fut avec le Général BEZY avec lequel j’ai maintenu des relations fréquentes. Au contraire, depuis les jours qui ont suivi sa réhabilitation, je n’ai pas vu le colonel MALAISE.

Paul FORET a été jusqu’à la nuit de sa mort, un ami très fidèle et cordial. RAMONATXO-Tonton, ne manque pas de se manifester de temps en temps, dans cette forme pleine de bonhomie qui caractérise son individualité. De tout ce que je fus à l’Ambassade de France à Madrid, j’ai conservé par devoir et bénévolement ma Délégation Générale de Croix-Rouge. Depuis seize années je réponds aux nombreuses demandes d’attestations de passage de nos compatriotes qui allaient, par l’Espagne, rejoindre les Forces Françaises Libres, car je suis seul à avoir conservé le fichier qui les concerne ! Si, donc, je ne me promène plus autant sur les Pyrénées, je ne les ai pas désertées et je les connais davantage. Votre pensée de mettre en évidence les services rendus par nos camarades frontaliers et ceux qui résidaient en Espagne, et leur rendre ainsi l’hommage qui leur est dû rencontre mon adhésion enthousiaste ; rien n’est plus juste. Je voudrais pouvoir publier la véritable histoire du peuple espagnol dans la Seconde Guerre Mondiale. Nul pays plus que celui-ci n’est moins grégaire et n’est plus heureusement individualiste dans son courage, son indépendance humaine ; nul n’a la conscience plus naturellement disposée à la responsabilité personnelle. San Bernado était une grande maison et, dans l’ampleur de ma soutane s’abritaient, à demeure ou au passage, bien de ceux qui étaient à vos ordres. Ce n’est pas seulement sur les Pyrénées que l’Espagne était ” non-belligérante ” en notre faveur, mais partout et à Madrid jusque dans les antichambres des administrations et les cabinets de ministres. Partout ou étaient la sympathie et l’amitié, là était l’aide à la Résistance, parce que l’Espagnol ne comprend rien mieux que l’indépendance. Si Dieu le veut, comme vous le désirez, je serai donc les 4 et 5 Mai prochains à Perpignan. En attendant l’honneur et la joie de vous retrouver, Mon Colonel, et rencontrer tous ceux que je voudrais pouvoir encore assister dans leurs nécessités, comme c’est le but de votre Amicale, je vous prie d’agréer tous les sentiments avec lesquels je vous suis dévoué et attaché.»

Mgr. BOYER-MAS.

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L’ESPAGNE ET LA RÉSISTANCE

Extrait d’un discours de Monseigneur BOYER-MAS Délégué Général de la Croix-Rouge Française à Madrid ” On est résistant comme on est homme parce qu’on est homme que si on est libre. ” Monseigneur BOYER-MAS.

 

L’ESPAGNE DE 1935 à 1940.

Quatre mois après le 7 mars 1936, date de l’occupation de la Rhénanie par les troupes nazies, une guerre civile espagnole avait éclaté, qui avait pris fin le 1er avril 1939, et sacrifié plus d’un million de fils d’une même Patrie. Les Allemands et les …




Biographie : Colonel Paul PAILLOLE

Colonel Paul PAILLOLE

Paul Paillole est né le 18 novembre en 1905

· Saint-Cyrien de la Promotion « Maroc et Syrie » (1925-1927)

En 1935, après diverses affectations, il entre au “2 bis” de l’Avenue de Tourville, siège des Services Spéciaux de l’Armée.


En 1938, il devient le chef de la section allemande. Très conscient, de par les sources qu’il traite au sein même de l’Allemagne nazie, de la montée des périls et du travail de l’espionnage allemand contre les intérêts français, il adapte le contre-espionnage français aux conditions nouvelles; sous son impulsion, une nouvelle législation relative à la répression de l’espionnage ennemi augmentait les peines prévues désormais pour crime (et non plus délit – décrets–lois de 1939).

Le 24 juin 1940, près d’Agen, dans la cour du Séminaire de Bon-Encontre, avec le colonel Rivet et les membres du CE qui avaient pu s’y regrouper, il fait serment de poursuivre le combat dans la clandestinité.

Il participe à l’élaboration de l’organisation des nouveaux services de renseignements (SR et CE) que le Général WEYGAND va couvrir de son autorité : une structure officielle, les Bureaux des Menées Antinationales (B.M.A.) servant de couverture à une organisation clandestine de contre-espionnage camouflée en ” Entreprise des Travaux Ruraux ” (T.R.) – dont il assumera la direction sous le pseudonyme de M. Perrier et sera mis en congé d’armistice.

De l’automne 1940 à août 1942, de son PC clandestin de Marseille, il animera, avec les postes répartis en zone libre comme en zone occupée, une intense lutte contre les agents des services allemands.

En août 1942, après la dissolution, par Laval, sur ordre des autorités allemandes, il dirige le tout nouveau service de sécurité militaire (SSM) créé par le colonel Rivet et confie la direction de TR au capitaine Lafont, alias Verneuil.

 

Recherché par les services allemands, il s’évade par l’Espagne et par Gibraltar, gagne Londres où il est reçu par les responsables de l’I.S. et rencontre Passy, chef du BCRA, puis rejoint Alger dans les premiers jours de 1943.

Nommé Directeur de la Sécurité Militaire, il va essentiellement, depuis Alger, tout en conservant la haute main sur les TR, adapter les structures de son service, en liaison avec les Alliés, aux opérations menées par les Forces Françaises et alliées, jusqu’à la Libération de la France: campagnes de Tunisie, d’Italie et de Corse, participation aux opérations d’intoxication (Force A, Fortitude, etc..) préalables aux opérations de débarquement, préparation du service de sécurité qui sera adapté aux grandes unités et assurera la sécurité dans les territoires libérés (lutte contre les services allemands et leurs agents), contribuant ainsi à éviter l’AMGOT.

 

Il sera le seul officier français à participer aux réunions préparatoires du Débarquement en Normandie.

Le commandant Paillole avait fait de son service un outil techniquement très efficace qui ne l’a pas mis à l’abri des grandes vagues d’arrestations opérées par un adversaire impitoyable. Pour éviter ces drames, il cherchait toujours à améliorer les techniques et les méthodes à mettre en œuvre.


En no…




Les Parrainages / Patronages

” AASSDN est fière et très honorée de s’être vu confié de tels liens, avec ceux qui écrivent à leur tour aujourd’hui une page de l’histoire, comme l’ont fait leurs grands anciens … C’est une communauté d’esprit et de racine historique …”

Photos SIRPA        
Saint Cyr / Coëtquidan (*) SNA Casabianca (S603) Commando Parachutiste de l’Air N° 10 Dupuy de Lôme (A759) 44 e Régiment de Transmissions
   
Brigade de Renseignement Escadron de transport “POITOU” (COS)    
(*)Convention qui nous lie aux écoles de Saint Cyr-Coëtquidan permettant aux jeunes officiers-élèves de rédiger un mémoire de fin d’études portant sur l’Histoire du Renseignement.
 

 

Le 24 juin 2010 fut signé le parrainage AASSDN du ” Poitou “, unité placée pour l’emploi auprès du COS. La cérémonie s’est déroulée sur la base aérienne d’Orléans au cours d’une journée ” tradition “.

Le 28 mai 2010 fut signé la ” Promesse solennelle d’amitié ” avec la Brigade de Renseignement de l’Armée de Terre, lien privilégié souhaité par le Général commandant cette grande unité, qui unit l’AASSDN aux 54e Régiment de Transmissions ( renseignement électromagnétique tactique ), 2e Régiment de Hussards ( renseignement d’origine humaine ), 61e Régiment d’Artillerie ( renseignement par imagerie avec drones ), et du 28e Groupe Géographique, en plus du patronage déjà existant avec le 44e Régiment de Transmissions ( les ” veilleurs de l’imprévu ” ). Voir la présentation de notre Congrès national annuel 2010 à Metz.

Le 25 juin 2008 fut signé, à Mutzig, le patronage du 44e Régiment de Transmissions par l’AASSDN.

Au moment où s’engage une profonde mutation de l’institution militaire et où se définit une nouvelle doctrine de défense, l’AASSDN se trouve ainsi étroitement unie aux trois armées par des parrainages ou des patronages dont il n’est pas inutile de préciser l’historique et la philosophie.

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Dans les années 70 d’abord, notre association, présidée par le Colonel Paillole, avait obtenu le parrainage des avisos ” Lieutenant de Vaisseau Le Hénaff ” et ” Lieutenant de Vaisseau Lavallée ” en mémoire de ces deux officiers de marine, membres de nos services spéciaux, morts pour la France pendant la guerre. Ces bâtiments perpétuent avec honneur sur toutes les mers le souvenir de ces héros. Leurs parrainages symbolisent notre ancrage dans l’histoire de la seconde guerre mondiale.

En 2003, soucieuse de développer ces traits d’union fondamentaux avec d’autres unités dont les missions entrent dans son champ d’action, l’AASSDN a obtenu du chef d’État-major de la Marine le p…




Bibliographie : Ouvrages présentés – Le Renseignement – Divers

Encyclopédies :

Services et Renseignement

Périodes 1900-34 :

Services et Renseignement

Périodes 1935-45 :

(1) Acteurs, (2)
Services et Renseignement
,
(3) Résistance

Périodes après 1945 :

(1) Services, (2) Renseignement

Thèmes spécifiques :

(1) Services, (2) Autres

Autres thèmes  :
et ouvrages divers
Etudes & Perspectives  :

voir rubrique spécifique

 

BAYART S. BELOT R. ( direction de ) BROZ S. CHENEVIER C.
DENOEL Y. DESBOIS S. DEUVE J. DEUVE J.
DEVEAU J.M. FAIVRE M. FAIVRE M. FALIGOT / KAUFFER
GHEYSENS R. GOSSET / FEDEROVSKI HAMONIAUX R. HEERS J.
HUYNH B-X JAN M. LARTEGUY/MALOUBIER

Extrait du Bulletin : Présence à Bordeaux

Par le colonel Paul Paillole

Pour répondre à la question d’Olalainty et donner quelques explications sur les raisons de notre présence à Bordeaux, je voudrais évoquer divers aspects de nos activités dans ce S.O. de la France occupée.

On peut considérer trois phases — juillet 1940 à décembre 1940 : notre action dans cette phase la plus critique du conflit; — décembre 1940 à fin 1943 : c’est le développement de nos moyens de défense; — fin 1943 à août 1944 : c’est la préparation de la libération du territoire.

La première phase est de loin la plus dramatique et la plus incertaine sur l’issue de la guerre. La Grande-Bretagne supporte seule, tout le poids de la guerre. Deux terribles menaces pèsent sur elle : — l’une immédiate, le débarquement de la Wehrmacht en Angleterre; — l’autre à court terme, l’asphyxie de l’Empire par la saisie de ses voies de communication, l’occupation de Gibraltar et de Suez.

A cet instant décisif nos Services Spéciaux sont les seuls en mesure d’aider l’I.S. dans la recherche et la connaissance des projets de l’ennemi. Depuis des années nous l’observons, nous le connaissons. Nos techniciens sont rompus dans l’art de s’introduire chez lui. Juillet 1940 : nous venons de ressaisir nos moyens de recherche dispersés par la débâcle de juin. Nos liaisons avec l’I.S. sont rétablies.

Depuis 1937 nos services installés à Toulouse et Bayonne couvrent les Pyrénées et l’Espagne. Desjardins et Germain pour le S.R., d’Hoffelize pour le C.E. Lorsque l’Abwehr s’installe à Bordeaux il est déjà pénétré.

Son chef Rumpe est une vieille connaissance. Ses principaux informateurs sont nos agents. Rigaud, ici présent, peut en témoigner. Le Grand Patron de Rumpe, l’Amiral Canaris, est lui aussi sous notre surveillance constante. Or c’est lui qui est chargé à partir de juillet 1940 de négocier avec l’Espagne l’attaque de Gibraltar. C’est un vieil ami de Franco.

C’est si vrai qu’après l’exécution de Canaris en 1945, le Caudillo versera une pension à sa veuve. C’est un jeu de suivre ses déplacements et d’informer Londres. L’ordre de bataille de la 7° Armée allemande stationnée dans le Sud-ouest est tenu à jour et nous observons au Valdahon l’entraînement du Corps prévu pour attaquer Gibraltar.

Le 17 septembre 1940, la Luftwaffe vaincue par la R.A.F., Hitler renonce au débarquement en Angleterre. Il se tourne résolument vers Gibraltar. De nouveau, Canaris file à Madrid, prépare une entrevue du Führer et de Franco. Elle a lieu à Hendaye le 23 octobre, la veille de l’entrevue de Montoire avec Pétain.

Franco réclame des garanties de ravitaillement et des promesses de territoires en A.F.N. Hitler est réticent. On se quitte amis sans engagements réciproques. Pourtant le Führer entend poursuivre son plan. Le 12 novembre 1940, il fixe au 15 décembre 1940 l’assaut de Gibraltar. Canaris revient à Madrid via Bordeaux où nous le prenons en chasse. Franco demeure réticent. Hitler veut passer outre mais le chef de l’Abwehr l’en dissuade. Le 10 décembre 1940 il renonce à l’aventure espagnole. C’est le deuxième tournant du conflit. Nous pouvons l’annoncer aux Anglais pour leur plus grand soulagement, en même temps que le reflux vers l’Est des meilleures unités de la Wehrmacht.  

 

Me voici au deuxième aspect de nos missions. Elles seront essentiellement défensives. A côté de l’Abwehr et pour le supplanter, nous voyons s’installer à Bordeaux, à la tête de la Section IV du S.I.P.O./S.D. (Gestapo) le S.S. Dohse, l’homologue de Barbie.

Il s’agit pour l’Allemand de juguler toute velléité de résistances, de surveiller la frontière franco-espagnole, la côte Atlantique, et d’implanter en Franc…