Document : Etats des services de Paul Paillole
Née le 9 juin 1920 à Castelnau-Durban (Ariège) de Jean, Marceau Cazenave et de Alozy Anne Epoux: Henri, Gilbert, Jean Gironce Décédée le 26 juillet 1944 à Ravensbrück
Réseau: S.S.M.F./T.R. (groupe Morhange)Agent P2
Andrée Gironce a vingt ans au début de l’Occupation, est mariée depuis un an avec Henri Gironce. Engagée dans la Résistance, elle fait partie du réseau Morhange, dirigé par marcel Taillandier*.
Arrêtée le 12 janvier 1944, déportée quinze jours plus tard, elle meurt à Ravensbrück le 26 juillet 1944.
Déclarée”Morte pour la France”, elle recevra la Croix de Guerre avec palme.
Références: Archives du Bureau “Résistance”; liste Fontès du 27 novembre 1997; Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°1, p.28-29 , et n° 18,p.107
Né le 1er février 1900 à Saverne (Bas-Rhin) de Gérard Gerhards et de Elisabeth Leyenberger Epouse: Claire Kannapel Profession: commerçant Décédé le 29 octobre 1943 à Halle (Allemagne)
Réseaux: S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber (Uranus) Agent P2
Premier né d’une famille alsacienne, dont le père est d’origine et de nationalité allemandes, Théodore Gerhards, dit Théo, commence ses études à l’école de Saverne, où il est né, puis, dès 1910, il est à Rémy Signeulx, en Belgique, où se trouve le noviciat des Pères de la Société de Marie (Marianistes). Il y reçoit une éducation où la religion tient une grande place.
Au début de la première guerre mondiale, il rentre à Saverne où il poursuit ses études au lycée jusqu’en seconde supérieure.
En 1916, l’Armée l’appelle au service auxiliaire de guerre pour travailler dans une fabrique de munitions, mais il s’esquive et, pour se soustraire à la police militaire, se cache et travaille chez ses parents. Cependant, il ne peut échapper au service militaire et, le 18 mai 1918, il est enrôlé dans l’armée du Kaiser; il doit se rendre à Berlin en garnison dans la garde de l’empereur. Classé comme francophile par ses supérieurs, il est particilièrement surveillé et ne peut échapper à 14 jours d’arrêts dans une prison militaire pour avoir été pris à parler à des prisonniers français du camp de Döberitz. Peu de temps après, trois nouveaux jours d’emprisonnement lui sont infligés pour avoir laissé s’échapper deux prisonniers. Enfin cinq jours supplémentaires sanctionnent le fait qu’il se soit soustrait au transport de soldats qui partaient vers le front.
En raison de la succession d’échecs militaires à l’Ouest, ce début du mois de novembre est particulièrement agité à Berlin. Théo relate cette période dans une lettre de mars 1919 au père Ernest Sorret, supérieur provincial des Marianistes: “J’ai combattu contre les troupes de l’empereur du 9 au 11 novembre 1918, et le 18 novembre avec les Spartakistes contre les troupes gouvernementales. Puis je ne suis sauvé de Berlin le 19 et suis retourné à Saverne.
Après l’armistice du 11 novembre à Rethondes, Théo fait une demande de réintégration chez les Marianistes, est admis le 5 février 1919 au collège des frères de Marie de Saint-Hippolyte dans le Haut-Rhin, puis il se rend à Fribourg où il est élève à la Villa Saint Jean, la célèbre école marianiste qui a eu Antoine de Saint-Exupéry comme élève de 1915 à 1917.
Le 14 décembre 1918, un arrêté interministériel officialise la mise en place de quatre sortes de cartes d’identité pour les habitants d’Alsace. Le père de Théo se voit attribuer, en tant qu’étranger, de pays ennemi une carte de type “D”. Par arrêté d’expulsion, la famille doit alors quitter Saverne au cours de l’été 1919. Elle va s’installer à Dalheim-Rödgen, près de Dremmen, où elle retrouve d’autres parents. Elle y séjourne jusque en 1924, le p
Né le 18 novembre 1897 à Le Vernet (Haute Garonne) de Jacques Gensac et de Marie Gouazé Epouse: Maria Marquié Profession: garagiste Décédé en décembre 1944 à Dachau
Réseau: S.S.M.F./T.R.(Groupes Morhange et Cambronne) Agent P2
Jean Gensac, marié sans enfant, était garagiste-mécanicien à Toulouse depuis 1930. Il avait fait les guerres de 1914-18 et de 1939-40.
Pour la Résistance (groupes Morhange et Cambrone à partir du 1er août 1943), il répare des véhicules et camoufle des armes. C’est à son garage, qui est également son domicile et qui sera entièrement pillé, qu’il est arrêté le 26 mai 1944. Interné à la prison Saint-Michel à Toulouse, il est déporté le 15 juin 1944.
Il part en convoi pour Compiègne et, de là, le 2 juillet , pour Dachau. Il y serait mort en décembre 1944 (date retenue par l’administration). Mais, dans son dossier du Bureau Résistance, il est dit aussi qu’il a été à Dachau dans le Block 30 et aurait quitté ce dernier pour un commando en février 1945, sans laisser de trace ensuite.
Jean Gensac sera déclaré “Mort pour la France” et recevra la Médaille de la Résistance.
Références: Archives du Bureau Résistance”; Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°1, p.28-29
Réseau: S.R. Air
Robert Geneix était radio dans l’aviation coloniale. Il fut parachuté en France, venant de Londres, le 13 novembre 1943, comme radio du groupe du S.R. Air de la région de Laon, sous la direction de Paul Berthe.
Il sera ainsi décrit par un de ses camarades du S.R. Air, le radio Robert Lemoine:
“Camarade idéal, d’humeur toujours égale, boute-en-train infatigable, il nous amusa souvent pendant nos soirées d’inactivité. Radio de grande classe, il aimait son petit matériel et le couvait comme son enfant dans les déplacements.”
Début 1944, avec Roger Camous, un jeune Français d’Algérie chargé de remplacer Oscar (André Duthilleul*), il est appelé par Robert Masson (alias Samson) qui commande deux réseaux (S.R. Air et Samson) et veut établir une section Opérations aériennes. C’est ainsi que le 7 mars 1944, Camous et Geneix effectuent une première double opération (départ de René Gervais, chef du S.R. Air) sur le terrain d’Estrées-Saint-Denis, et que l’équipe réalise les mois suivants d’autres opérations aériennes planifiées par Philouze.
En août 1944, tandis que les Alliés avancent, un poste est établi par le S.R. Air dans la région de Nancy, installation difficile du fait d’une surveillance très serrée des Allemands de plus en plus sur leurs gardes. Robert Geneix en fait partie comme radio (équipe de Roger Camous).
“Geneix et Burgard, qui avaient fait la route à bicyclette en passant par de petits chemins, arrivèrent le 24 août, précise Jean Bézy.
Les renseignements sur l’avance des Alliés permettaient déjà de penser qu’il ne serait pas question d’organiser un vaste secteur géographique mais que les informations sur les défenses rapprochées de Nancy et Vittel, où Lemoine avait déjà des contacts, pouvaient être transmises rapidement et utilement.
Le 25 août des contacts radio furent pris avec Londres de la maison Perrier (Paillole) mais, du 26 au 28 août, aucun contact ne fut possible; le poste fut alors installé chez un cousin de Lemoine d’où la liaison s’avéra meilleure, après cependant de difficiles mises au point.(…)
Mais le 1er septembre, alors que la liaison radio était enfin établie et que de nombreuses informations pouvaient être envoyées, Geneix fut arrêté par les Allemands en pleine émission.” Il fut torturé, rapportera Lemoine. Puis, emmené très vite au camp de Schirmeck et fusillé quelques jours plus tard.
Jean Bézy dit que “ses amis crurent d’abord à une délation; mais il fut prouvé que le poste avait été détecté par la gonio allemande au cours des difficiles essais des jours précédents et aussi du fait de la proximité d’un autre émetteur clandestin.”
Référence: “Le S.R. Air” de Jean Bézy, Ed. France-Empire, 1979.
Né le 9 juin 1921 à Caudrot (Gironde) de Jean, Robert Gemin et de Jeanne Dubourg Célibataire Décédé le 13 juillet 1942 à Martignas-sur-Jalles (Gironde)
Réseaux: S.S.M.F./T.R., S.R. Air 4O, Villon du S.R. Air, S.R. Kléber (Vénus- Chabor)Agent P2
Pierre Gemin , 19 ans, s’engage dès décembre 1940 dans la Résistance; il travaille avec Albert Baudrillart*.
Ses parents, qui tiennent le café restaurant du Drôt à Caudrot, y ont reçu Baudrillart. Le père de Jean Gemin, en témoignera ainsi: “J’ai connu M. Baudrillart fin 1941 chez moi, car il était en liaison avec mon fils pour le service du 2e Bureau, sous la direction du lieutenant Morand (alias Mangès), qui habitait à l’hôtel de Paris à Marmande. M. Baudrillart est venu cinq ou six fois pour trouver mon fils qui lui faisait passer la ligne de démarcation”.
Pierre Gemin est arrêté le 9 août 1941 sous l’inculpation “d’avoir cherché à porter atteinte à la sécurité des troupes d’occupation”.
La demande de recours en grâce, qui tente d’atténuer sa responsabilité, dit: “L’intéressé était encore élève au lycée de Bordeaux lorsqu’il fut arrêté. Agé de vingt ans il préparait divers concours. Jamais il ne s’était livré à la moindre activité politique.(…) Etant donné l’âge de Pierre Gemin lorsqu’il a commis les faits qui lui sont reprochés, il y a tout lieu de croire qu’il était incapable de mesurer la portée et les conséquences des actes qui ont motivé sa condamnation. Ayant quitté ses parents qui habitaient la zone non occupée, pour continuer ses études à Bordeaux où il vivait seul, livré à lui-même dans une grande ville, et dans des circonstances exeptionnelles, cet enfant de vingt ans a dû se laisser facilement entraîner par des gens dont sa jeunesse et son inexpérience de la vie ne lui ont pas permis de déceler le caractère et qui l’ont aisément circonvenu.(…)”
Pierre Gemin est interné au fort de Hâ, à Bordeaux, le premier mois au secret, puis avec d’autres, avant d’être remis au secret en mai 1942.
M. F. Bosque, interné en même temps que lui, témoigne, dans une lettre à M. Parilleaud, de la forte impression qu’il a gardé de cette rencontre:
“Je puis dire que sa conduite fit l’admiration de tous les détenus par son courage, son attitude et sa foi dans la victoire alliée.
Gemin a tenté de s’évader pendant le parcours du fort de Hâ à la rue Cursol. Il fut ramené en cellule avec tous les égards qui lui étaient dus: revolver dans le dos, sur les côtes, et fers aux pieds et aux mains. Par la suite, chaque interrogatoire était un déplacement de forces armées.
Je puis dire que pendant son passage au fort de Hâ, Gemin était le seul détenu qui eût les fers aux mains et aux pieds jour et nuit.
… Je ne l’ai jama
Né le 22 juillet 1908 à Chevremont ( Territoire de Belfort) de François Gauchet et de Anne, Cécile Perquin Décédé le 28 novembre 1941 à Besançon
Réseaux: S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber (Uranus-Lorraine des Etudiants)
Fernand Gauchet, père de deux enfants, est arrêté le 1er juin 1941 et fusillé le 28 novembre de la même année à Besançon.
Il sera déclaré “Mort pour la France” et recevra la Médaille de la Résistance.
Références: Archives du Bureau “Résistance”; Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°13, p.4
Né le 6 septembre 1924 à Thionville (Moselle) de Daniel Gatelet et de Marie, Elisabeth Yone Célibataire Etudiant Décédé le 11 décembre 1944 à Rockenberg (Allemagne)
Réseaux: S.S.M.F./T.R.,Uranus-Lorraine des Etudiants du S.R. Kléber, “L’Espoir Français”, S.R. Guerre (poste P4) Agent P2
Quand Robert Gatelet est né, son père était rédacteur à la sous-préfecture deThionville.
A vingt ans, le 18 juin 1940, dès l’occupation de Metz, il fonde, avec Robert Granthil et Albert Dehlinger, le réseau L’Espoir Français. C’est le premier mouvement de résistance de Moselle; il fait partie de la branche des étudiants de Lorraine du réseau Uranus du S.R. Kléber. L’article 3 des statuts de L’Espoir Français dit: “Le général De Gaulle nous inspire nos buts”.
L’Espoir Français aide d’abord les prisonniers de guerre français qui veulent s’évader, il effectue de petits sabotages, des actes de propagande (tracts, affichettes), du stockage d’armes, et finit par couvrir huit districts. Fin août 1940, il cherche une liaison avec la France Libre. Son activité décuple: renseignements sur les mouvements de troupes, la défense aérienne, les usines de sidérurgie.
En mai 1941, l’arrestation d’un courrier porteur de documents entraîne l’arrestation de vingt de ses membres dont Robert Gatelet, Alfred Dehlinger, Émile Parisot*et Marcel Ney*.
Robert Gatelet est arrêté le 4 juillet 1941. Il est interné à Sarrebruck et jugé dans le cadre du procès de “L’Espoir Français” devant le 4e Sénat du Wolksgerichthof de Berlin, qui se déroule du 30 septembre au 2 octobre 1942 à Zweibrücken, et compte vingt et un inculpés, dont Alfred Dehlinger et Emile Parisot* (les accusés de 1 à 19 n’ont pas de défenseur, ce qui est le cas de Gatelet).
Voici des extraits de l’acte d’accusation qui fait 32 pages (selon la traduction qui figure dans le dossier “S.R. Kléber – Historique” du Bureau Résistance). Il est à considérer pour ce qu’il est: un document allemand, contenant donc les informations que possédaient les Allemands, pour certaines justes, pour d’autres sujettes à caution. Il est daté du 7 juillet 1942:
” J’accuse: de juillet 1940 à juillet 1941 (certains accusés seulement durant une partie de ce temps) à Metz et environs.
1) Tous les accusés: d’avoir préparé l’entreprise de haute trahison d’empêcher – par la violence ou par menace de violence – le Führer et chancelier du Reich, ainsi que les membres du gouvernement d’exercer, dans un certain sens, leurs compétences constitutionnelles
A cette fin, l’action des accusés était dirigée vers l’établissement et le maintien d’une consistance organisée,
Né le 4 juillet 1908 à Paris IVe de Gaston, Thomas Gatard et de Jeanne, Marie Dubois Lambert Epouse: Denise Jouve Profession: officier d’active (Ecole Polytechnique, promotion 1928) Décédé le 6 août 1943 à Lyon
Réseaux: S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber (Poste P3 et P10), Marco PoloAgent P2
Jean Gatard était l’aîné d’une famille de trois garçons, avec une branche paternelle comptant surtout des militaires; son père, Gaston Gatard était amiral. Après être passé par le lycée Louis le Grand et avoir fait l’Ecole polytechnique (promotion 1928), il choisit l’Armée et fit l’École d’application d’artillerie. Sa curiosité naturelle l’incita à opter pour une carrière outre-mer, dans l’artillerie coloniale.
Lorsqu’il partit en 1933 pour l’Indochine, il parlait l’anglais et l’annamite, il était lieutenant (1932); marié à Denise Jouve (peintre et sculpteur), il avait un enfant, Marie. Il revint en France fin 1936, eut un second enfant, Jeanne, puis partit pour le Maroc avec sa famille en avril 1938. Il était alors capitaine.
Esprit constamment en éveil, il a appris entre temps l’espagnol et l’allemand, comme il est devenu acuponcteur à la suite d’une formation auprès de Soulier de Morand, l’introducteur de la médecine chinoise en France, et compétent en matière de philosophie comparative Orient-Occident.
En 1941, il est à l’État-major de Casablanca. Appréciation de ses chefs cette année là : “Valeur technique: excellente, très solidement basée sur une forte culture scientifique. Beaucoup d’énergie et de dynamisme. Activité débordante, impatience qu’il faut diriger, canaliser au besoin, ne freiner en aucun cas. Sait ce qu’il veut, insiste pour l’obtenir… Loyal, entreprenant. Très vif. Beaucoup de sensibilité… Très bonne éducation, avec beaucoup de spontanéité et de franc-parler dans le service… Niveau intellectuel général élevé… Culture très complète qu’il ne cesse d’accroître, d’affiner et d’élever… Dans l’ensemble, officier de valeur, homme d’action remarquablement doué.”
C’est à Casablanca qu’il est recruté par les Services spéciaux en 1941. Rentré en France pour les servir, il suit d’abord un stage de formation (juin-septembre 1942) à Clermont-Ferrand, sous la coupe du capitaine Johannès.
Démobilisé en 1942, il est intégré au S.R. Guerre clandestin le 1er juin (Archives d’Alger); il est à Limoges (T.R.112) sous la direction du Dr. Jean Rigaud. Lors du rattachement du T.R. 112 au T.R. 113, par suite d’une vague d’arrestations à Limoges, il reste avec Richard Chotin, seuls du poste 112 à Limoges
Pour ses activités de renseignements, il travaille alors notamment avec un autre polytechnicien (camaraderie d’École). Ce dernier, M. Dumas Primbault, est directeu
Né le 16 mars 1921 à Riquewihr (Haut-Rhin- de Ernest Gasser et de Séphanie Ulrich Célibataire Profession: commerçant Décédé le 29 juillet 1944 à Hessel (Allemagne)
Réseaux: S.S.M.F./T.R., Uranus-Alsace du S.R. Kléber Agent P2
Jeune Alsacien, Paul Gasser, qui a19 ans en 1940, n’a pas encore été appelé sous les drapeaux quand il est recruté par les Services spéciaux en février 1941. Il est alors employé aux Mines domaniales des potasse d’Alsace, à Amélie I-Wittelsheim. et parle l’allemand.
Plusieurs mois, il recueille et achemine des renseignements sur l’armée allemande.
Arrêté le 14 juillet 1941 près de Dôle, il est d’abord interné à Besançon, puis à Strasbourg en novembre 1941, avant d’être, en décembre 1941, déporté à Berlin, à Stuttgart (mai 1942), puis à Ulm . Le 1er septembre 1942, il est condamné à 18 mois de prison. Il est alors envoyé à Offenbourg et, en février 1943, de nouveau à Ulm (mars 1943), puis à Karlsruhe (août 1943), de nouveau à Strasbourg (octobre 1943) et à Stuttgart.
Le 3 novembre 1943, il passe devant le Tribunal du Peuple allemand, avec Clément Helfer* et Louis Voegli*. Condamné à mort, il bénéficie d’un sursis, mais pour être affecté au désamorçage de bombes. Il est alors amené à Rheinbach (le 17 juillet 1944) et à Hessel, où il trouve la mort, le 29 juillet 1944, en pratiquant sa dangereuse besogne à laquelle il a été condamné.
Déclaré “Mort pour la France”, Paul Gasser sera fait chevalier de la Légion d’Honneur et recevra la Croix de Guerre avec étoile de vermeil et la Médaille de la Résistance.
* Citation (à l’ordre du corps d’Armée):
“Jeune Alsacien qui a payé de sa vie son attachement à la Patrie. A fait partie, dès février 1941, d’un réseau de recherche de renseignements travaillant au profit d’une importante organisation. A recueilli, durant la première partie de 1941, de précieux renseignements sur l’armée allemande, qu’il a régulièrement, sûrement et rapidement acheminés.
Arrêté,le 14 juillet 1941, condamné à 18 mois de prison, passe en novembre 1943 devant le tribunal du peuple allemand qui le condamné à mort, bénéficie d’un sursis, mais se voit obligé de pratiquer le désamorçage des bombes, a trouvé la mort au cours de cette besogne dangereuse, le 29 juillet 1944.”
Références: Archives du Bureau “Résistance”; Archives Nationales (AJ40/1505); Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°13, p.4