Les biographies

Document PDF : Sa connaissance de la langue allemande, de ses dialectes, son incroyable pénétration dans les profondeurs des Services de Renseignements d’outre Rhin, sa maîtrise exceptionnelle des interrogatoires servie par une mémoire sans faille et une autorité qu’un regard perçant au travers de grosses lunettes rendait.




Les écoutes

Document PDF : La vérité historique est difficile à cerner, particulièrement quand il s’agit de services secrets, d’espionnage. Les documents font défaut, les témoignages sont souvent contradictoires. Les erreurs se transmettent. Il faut savoir gré aux personnes qui se sont tues, savent et enfin vous éclairent. J’avais écrit La Bataille de …




Les Postes SR

Document PDF : Le rôle essentiel de la Centrale SR restait, comme avant et pendant la Guerre, d’ une part d’animer la recherche du renseignement et d’autre part, d’orienter vers les utilisateurs les informations recueillies. Le destinataire normal des renseignements recueillis était le deuxième Bureau de l’état Major de l’Armée. Un des rôles …




Printemps arabe » par Alain Chouet

Document PDF : Faut-il avoir le mauvais goût de rappeler qu’en 1987, les médias occidentaux avaient salué la déposition du cacochyme Bourguiba et la prise de pouvoir par Ben Ali comme l’avènement du « printemps tunisien » ? En 2011, ces mêmes médias, entraînant dans leur sillage responsables politiques et opinions publiques, …




Col. André Sérot de Xertigny à Jérusalem

Document PDF : Il est né à Xertigny le 24 juillet 1896. Vosgien, fils d’un maréchal des logis-chef de gendarmerie, il tirait de ses origines simplicité, droiture et cet amour de son pays, qui allait conduire sa destinée. En 1915, dès le début de la première guerre mondiale, à dix-huit ans, il s’engage dans l’infanterie. En 1916, il est élève officier …




Soldats de la paix

Document PDF : En preliminaire,iI n’est pas inu~e de rappeler deux points.L’expression “soidats de la paix” est une affirmation politique de l’epoque largement martelee pour justifier ces interventions et bien. sUrconsiderablement amplifiee par les medias. Pour la Syrie,le Liban n’ajamais existe,il s’agit d’une de ses provinces et la creation …




l’organisation française du renseignement

Document PDF : Le renseignement désigne l’ensemble des organismes qui se consacrent à des activités dédiées au traitement des informations ( orientation, recherche, analyse, diffusion ).Dans ce sens, ici, le renseignement désigne notamment les services gouvernementaux de renseignement ou bien les unités militaires …




Memorial – biographie de Paul, Charles, Joseph MOUTON Alias ANDRÉ

Né le 21 avril 1892  à  Attigneville (Vosges) de Victor, Alfred Mouton  et de  Marie, Joséphine,Alise Liauté  Epouse: Régine, Henriette, Julia Aubriot Profession: employé des Chemins de fer Décédé le 2 mars 1945  à  Dachau 

Réseaux: S.S.M.F./T.R. – Uranus du S.R. Kléber, Résistance Fer / Agent P2

 

Paul Mouton, dont le père était maréchal-ferrant, s’était engagé en 1914 et avait fait la guerre  comme brancardier. Il était ensuite entré à la S.N.C.F. et s’était d’abord retrouvé à la gare de Neufchâteau, où il avait épousé l’une des filles du chef de gare, Régine Aubriot. Sa carrière de cheminot les mena alors à Nancy, puis à Troyes, enfin à Châlons-sur-Marne, où il était, en 1939, sous chef de gare de 1re classe.

En mai-juin 1940, la gare est bombardée une dizaine de fois. Sous les bombes, Paul Mouton veille au bon acheminement des transports militaires français. Le 14 juin 1940, à la gare de Bar-sur-Seine, il aide ses collègues à faire partir un dernier train, malgré une blessure à la tête (citation à l’ordre de la S.N.C.F.).

Remis de sa blessure, il s’engage dans la Résistance le 1er mars 1941. Il a alors 47 ans et deux enfants: Jacqueline, 17 ans, et Anne-Marie, 5 ans et demi.

Une attestation de l’État-major polonais dit qu’il  fait partie comme volontaire du réseau F2. Membre des  groupes de Résistance Fer de Châlons-sur-Marne, il participe activement  à la désorganisation des transports allemands, distribuant les explosifs nécessaires à la destructions des infrastructures, ce qui ne l’empêche pas de recueillir et de transmettre de précieux renseignements sur les mouvements ennemis. D’après Henri Navarre, Paul Mouton dirige , fin 1943, l’un des quatre sous-réseaux qui travaillent dans le nord de la France sous la direction du poste  P4 du S.R. Kléber.

Le 2 août 1944, à midi,  la Gestapo l’attend chez lui, où il est arrêté sous les yeux de sa femme. Il avale alors les documents qu’il a à transmettre. Il est immédiatement terriblement torturé, mais se tait, ce qui permettra à son réseau de continuer à fonctionner.

Interné à Châlons-sur-Marne, il est déporté. Du véhicule qui le transporte de la prison vers la gare, il peut jeter un morceau de papier qui sera rapporté à sa femme et sur lequel il a écrit:

“Châlons le 18 août.

Chères toutes, je pars demain matin à 6 h pour Paris nous dit-on, ou Compiègne.

Je ne vois plus clair pour écrire dans ma cellule. Mes pensées y vont toutes vers<




Memorial – biographie de Francis MORAND

Né le 25 mars 1915 à Lodève (Héraut) De Maxime Morand et Yvonne Andrieu Marié le 22 décembre 1943, épouse : Angèle Gratia Profession : officier d’active

Réseau Action R.6, FFI d’Auvergne, FFC Agent P2 Disparu à Melk (Autriche) en avril-mai 1945

 Sorti  en 1937 de l’Ecole spéciale militaire de Saint Cyr (promotion maréchal Lyautey), Francis Morand   choisit l’Ecole d’application de cavalerie à Saumur , qu’il termine en juillet 1938. Affecté au 2e régiment de chasseurs d’Afrique à Mascara, il fait la Campagne de France au sein du G.R.C.A.  et sera cité à l’ordre du régiment par décret du 21 juin 1940 : « Jeune officier de renseignement toujours prêt à assurer les liaisons quelque soit le danger. Le 6 juin 1940, chargé d’aller chercher un renseignement sur la ligne de feu, n’a pas hésité à regrouper autour de lui des hommes désemparés pour suivre des chars non accompagnés et pénétrer dans un bois occupé par l’ennemi. » Puis il est à nouveau cité à l’ordre du régiment : « A fait courageusement tout son devoir pendant les opérations de la 7e Armée du – au 24 juin 1940. »
En août 1940, il sera brièvement affecté au 3e régiment de Dragons, mais demandera sa mutation dans la gendarmerie. Il suit alors les cours de l’Ecole d’application de la gendarmerie, à Pau,  et sera affecté successivement à la 2e légion de la Garde ( 16.02.1941) et à la 4e Légion, avant de rejoindre l’EM de la Direction générale de la Garde .
Il sert sous les ordres directs du comandant Robelin*, pour lequel il effectue de nombreuses missions ;  Robelin maintient le contact avec les diverses organisations de la Résistance,  en particulier avec les réseaux CE du colonel Lafont (Verneuil). On peut donc imaginer que Francis Morand,  ancien officier de renseignement de 1940, travaille sous couverture de ses missions techniques au profit de la Garde, pour fournir à son chef les renseignements pouvant intéresser ces réseaux.

Quand il se marie, en décembre 1943 , c’est Robelin lui-même qui signe l’enquête préalable de moralité concernant la future Mme Morand. En janvier 1944, il est à Paris et répète à son épouse qu’il travaille à la poste, au central. C’est en février 1944 qu’il rejoint la Garde à Vichy  et devient l’adjoint de Robelin.

Le jeune couple est très proche de ce dernier (un jour, se souvient Mme Morand, à l’occasion d’un repas, Robelin lui a donné une de ses photos).

Il fut affecté à la sous direction technique générale de la Garde, comme capitaine de Gendarmerie . Dans son dossier d’homologation de grade, on lit : « Agent de liaison auprès du chef d’escadron Courson de Villeneuve, dit Pyramide dans la Résistance , celui-ci avait reçu du  gouverneme




Memorial – biographie de Alfred (ou André) MILLET Alias ERLINI

Né le 2 décembre 1913  à  Rouille (Vienne) de Armand Millet  et de  Eugénie Oblé Epouse:  Simone Le Moal Profession: ingénieur agronome Décédé le 24 juillet 1944 à La Harmoye (Côtes du Nord)Agent P2 

Réseaux:  Alibi (relevant de l’I.S.) ,Gallia-Kasanga  S.R. MLN, D.G.E.R.

 

Ingénieur agronome (il avait fait l’École de Grignon), Alfred Millet était professeur d’agriculture. Il avait fait la guerre de 39-40 en Belgique et dans la Meuse (cité à l’ordre de la division); habitait Saint Brieuc et était père de deux enfants.

Arrêté pour ses activités de résistance le 27 juillet 1944 à Saint Brieuc, il est fusillé le jour même à La Harmoye (Côtes du Nord). D’après l’acte de décès, son corps est retrouvé le 14 août 1944, à dix heures, au lieu dit Kergus.

Capitaine à titre posthume, Alfred Millet sera cité à l’ordre de l’Armée et à l’ordre de la division; il sera fait chevalier de la Légion d’Honneur, et recevra la Croix de Guerre 1939-45 avec palme et la Médaille de la Résistance.

 

Références Archives du Bureau”Résistance”; : “L’ORA” du colonel A. de Dainville (Ed. Lavauzelle, 1974)