Memorial – biographies Df-Dr

DJENDI

Eugénie, Melika, Manon

Pseudonymes: JENNY, JIMMY, Jacqueline DUBREUIL

 

 

Née le  ?  1918?  à Bône (Algérie) de Salah ben Chefrai Djendi Fallah  et de  Antoinette Silvani Célibataire Décédée le 18 janvier 1945  à  Ravensbrück

Réseaux:  I.T.G., F.F.C., F.F.L., B.C.R.A.,  S.S.M.F./T.R.Agent P2

 

Eugénie Djendi s’engage à vingt-quatre ans dans les Transmissions après le débarquement des Anglo-Américains du 8 novembre 1942 au Maroc et en Algérie où elle habite, chez ses parents, à Bône dont elle est originaire. Elle fait alors partie de celles qu’on surnomme les Merlinettes, du nom du chef des Transmissions, le général Merlin. Un centre d’entraînement est installé à Staouëli, près d’Alger.

Paul Paillole, commandant le 2e Bureau d’Alger, dit Mireille Hui (qui fut des Merlinettes), contacte le général Merlin pour recruter des spécialistes radio.

Avec Marie-Louise Cloarec, Suzanne Mertzizen et Pierrette Louin, Eugénie Djendi est volontaire. Recevant les jeunes femmes, Paul Paillole ne leur cache pas l’extrême danger des missions à effectuer, mais elles persistent dans leur engagement.

En janvier 1944, elles sont dirigées vers le Bureau Central de Renseignement et d’Action  d’Alger (B.C.R.A.A.) puis à Londres (B.C.R.A.L.) pour suivre des stages d’instruction d’opératrices radio. Mireille Hui dit que ce stage dure deux mois. Il a lieu en Grande-Bretagne, à Saint Albans et à Ringway, près de Manchester. Le programme: renseignement, topographie, identification des effectifs et matériels ennemis, repérage des objectifs à bombarder, sport de combat, séances de tir, maniement des explosifs, conduite et mécanique auto et moto, parachutisme, transmissions (émettre de France plus de trente minutes sans changer de longueur d’onde ou de lieu est suicidaire).

Eugénie Djendi est incorporée à la mission Berlin, qui doit opérer dans la région parisienne. Elle est parachutée (avec la mission Libellule) dans la région de Sully-sur-Loire le 7 avril 1944. Elle établit alors la liaison avec Alger et Londres.

Arrêtée le 9 avril porteuse de tout son matériel radio, elle est interrogée avenue Foch et enfermée 1bis place des États-Unis.

Georges Pinchenier (alias Lt Lafitte), parachuté et arrêté avec ses deux radios, Jenny Djendi et Marcel Leblond, écrira en octobre 1945 au père de Pierrette Loin: “Transféré avenue Foch à Paris, où je suis resté jusqu’au 27 avril, jour de l’arrestation de Pierrette et de Marie-Louise (Cloarec*), j’ai été ce jour-là interné place des Etats-Unis avec mon radio, mais sans nouvelles de Jenny.

Peu de jours après, car les choses se savent vite en prison, j’acquis la certitude que Marie-Louise et son amie Suzy Mertzisen se trouvaient au dessus de moi, mais je ne pus leur faire connaître ma présence faute d’arriver à entrer directement en communication.

Enfin, le 15 mai, mes deux voisines de cellule disparurent et furent remplacées par Pierrette et Jenny. Pierrette était ce jour-là d’un moral remarquable. Comme j’avais préparé mon évasion pour la nuit suivante, elle réussit, par un trou fait sous de la porte à me passer un plan de métro et 300 francs qui ne lui avaient pas été subtilisés. Elle me donna ce jour-là tous les détails que vous connaissez sur son arrestation et celle de nos camarades. Enfin elle m’affirma qu’elle n’avait nulle intention de rester en prison et qu’elle envisageait déjà la possibilité de s’enfuir. Je puis dire que c’e…




Extrait du Bulletin : Il y a resistance … et resistance

Par un résistant authentique

L’un de nos adhérents résistant authentique, nous communique ses réflexions sur un sujet toujours brûlant d’actualité.
Nous le remercions de sa collaboration à notre BULLETIN et nous publions d’autant plus volontiers de larges extraits de son article, que nous entendons, en toutes circonstances, défendre la vraie Résistance, désintéressée et héroïque, aussi bien contre les abus et les divisions que contre les attaques.

Je m’abstiendrai de définir le terme de “Résistance” dont le sens et la portée sont connus pour ne préciser que la signification de “résistantialisme”. Son origine remonte à 1945 pour avoir été imaginée dans l’intention d’établir un parallèle déplaisant entre le genre d’existence d’une certaine faune du quartier Saint-Germain, et l’altération de l’idéal de la Résistance.

Au cours de cet exposé, je m’efforcerai de dégager les motifs essentiels à mon sens qui sont exploités pour desservir sa cause : légèreté dans la délivrance des attestations, nominations abusives, luttes politiques.

Le temps n’a pas effacé de notre mémoire l’élan d’une masse de Français levée au milieu des décombres et du désespoir.
Pendant cinq ans on a voulu faire croire à nos concitoyens découragés que nos vertus s’étaient émoussées, que la Patrie avait perdu son âme. Les soldats de la Résistance ont répondu à cette offense. Les uns sont morts ; c’était le prix de leur héroïsme. Les survivants apprécient l’immense signification de leur sacrifice; mais ils éprouvent une déception au spectacle d’ambitions déchaînées parmi les meilleurs artisans du succès.

Depuis 1940, la Résistance est inscrite dans les pages de notre Histoire. En relevant certains aspects de cette lutte, je voudrais dégager sa physionomie du moment, altérée par l’oeuvre sournoise d’une cinquième colonne qui, cependant libérée des Doriot, Déat ou Bucard, n’en conserve pas moins vivace la rancune de sa défaite. Elle s’épanche dans une presse où la réputation de la Résistance est vouée à la dérision, où les critiques de son esprit, les sacrifices de ses apôtres sont avilis, dégradés, réduits en un “résistantialisme” qui reflète en son sens, l’abâtardissement, la déchéance de son magnifique apostolat.

Ceux que cette décrépitude précoce pourrait outre mesure émouvoir, voudront bien se référer aux contrevérités qui s’accumulent au lendemain des révolutions pour farder les nobles mobiles et les effets salutaires de ces sursauts de foi sacrée. La Résistance subit cette loi d’infortune d’être dénoncée impure dans le cours de ses exploits, par le rappel de quelques épisodes éveillant la passion des partis politiques, tandis que les animosités personnelles aigrissent les querelles.

Mais ce ne sont là que de vaines passions humaines.

Au-dessus de ces médiocres contingences, subsiste dans toute sa pureté, la fraternité de compagnon de la Résistance, malgré la division entre doctrines, et dans le recueillement du coeur quand s’ouvre la tombe d’un camarade de combat.

Ainsi la bataille livrée à la Résistance ne lui mérite que de légères blessures. Rendue vulnérable par sa glorieuse mission, elle en a supporté de cruelles la guerre durant. Celles qu’on lui inflige de surcroît ennoblit la tâche que la Paix lui assigne. Mais cette considération n’est pas de nature à nous soustraire au devoir d’apprécier les griefs dont on l’accable , et dont certains sont fondés, car toutes les révolutions ont connu leurs erreurs et leur excès.

De faux partisans se sont infiltrés dans les rangs de la Résistance sans avoir joué …




Extrait du Bulletin : Vichy et Résistance

par le Colonel Paul PAILLOLE

L’actualité remet périodiquement en évidence le rôle néfaste et trop souvent coupable de certains fonctionnaires, civils ou militaires, durant l’occupation.

Avec tristesse sinon écoeurement, nos Services ont dû remettre à la Justice le sort de ceux de nos compatriotes coupables d’avoir servi l’ennemi en utilisant les moyens que leur conférait leur situation. Attitude d’autant plus condamnable qu’elle était celle de fonctionnaire parfois haut placés.

Des faits aussi répréhensibles que la trahison ou le crime contre l’humanité révoltent aujourd’hui une opinion, sensibilisée – sans grandes nuances – par des médias avides de scandales.

 

Cinquante ans après, ils apparaissent comme la conséquence inéluctable et généralisée de la politique de collaboration de Vichy. Dès lors ils entraînent, souvent et trop vite, l’opprobre sur l’ensemble de ceux qui, à des titres  divers, ressortissaient de la fonction publique de 1940 à 1944.

Un sentiment d’équité, face à l’Histoire, nous fait un devoir d’en appeler à de tels jugements. Trop rapides, trop brutaux, maladroitement répandus, ils ne peuvent que nuire à l’image d’une France qui, malgré sa défaite et les tortures de l’occupation, sut trouver dans tous ses milieux sociaux et professionnels la force de résister et de défendre son honneur.

Ainsi, allant de la complicité prudente à la volonté affirmée de lutter contre l’ennemi, de nombreux fonctionnaires et militaires furent associés au combat clandestin : actions ponctuelles, isolées, parfois anonymes, actions organisées, permanentes, avec le double risque de la répression impitoyable et de l’incompréhension par l’opinion ignorante des réalités. Plus les responsabilités étaient élevées dans la hiérarchie vichysoise, plus le ” jeu ” était délicat, ambigu…

 

Pour illustrer notre propos, nous avons fait appel à deux témoignages :

– l’un posthume, celui du grand Français que fut dans les échelons les plus élevés de la Police de Vichy, notre regretté ami, Pierre Mondanel ;

– l’autre de notre camarade Guy de Saint-Hilaire. Fonctionnaire à un rang plus modeste, il retrace avec sincérité ce que fut son existence de résistant, puis de Chef de Réseau des Forces Françaises Combattantes, Kléber-Marco ». Nous lui sommes reconnaissants de sa contribution à notre effort de VERITE.

Avant de livrer à nos lecteurs ces témoignages, je voudrais, en guise de conclusion de cette introduction, rappeler deux faits :

1) Les Réseaux de résistance militaires (1), tous homologués aux Forces Françaises combattantes entre Juillet et septembre 1940 furent, quoiqu’en pensent les falsificateurs de l’Histoire, les premiers réseaux français à se lancer dans la lutte clandestine contre l’Axe et à renseigner les Alliés.

Ils durent leur rapide efficacité aux concours spontanés qu’ils trouvèrent dans l’Armée de l’Armistice, sa Gendarmerie, la Justice Militaire, l’Administration, les Affaires Étrangères, et la Police.

2) Les deux principaux groupes de Résistance Français existant à la fin de 1940, n’ont vu le jour et n’ont pu s’épanouir qu’avec les initiatives et l’apport des militaires de l’Armée de l’Armistice :

–  ” Combat ” du Capitaine Henri Frenay.

– ” Alliance ” des Commandants Loustaunau-Lacau et Faye, avec Marie-Madeleine épouse du Capitaine Meric.

Une abondante littérature (2) parfois stupidement qualifiée d’hagiographique par les détracteurs habituels de l’Armée, , authentifie ce qui précède.  J’en conseille la lecture.

 

PIERRE MONDANEL, UN …




Memorial – biographies Pf-Pz

PLAYOULT

Henry, René

 

 

Né le 30 juillet 1918  à  Thonon-les-Bains  (Haute-Savoie) de Fernand, Camille, René Playoult  et de Juliette, Marguerite Pierre Célibataire Décédé le 20 octobre 1942  à  Troyes (Aube) 

Réseaux:  S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber (Uranus)Agent P2

 

Henry Playoult, dont le père était directeur du Comptoir national d’escompte à Thonon-les-Bains au moment de sa naissance, a 22 ans quand il s’engage dans le S.R. Kléber le 1er janvier 1942.

Il est arrêté le 26 août 1942 et fusillé le 20 octobre 1942 à Troyes.

“Agent remarquable. Arrêté et sauvagement torturé, n’a jamais rien révélé.” C’est en ces termes que, déclaré “Mort pour la France”, il sera proposé pour une nomination dans l’ordre de la Légion d’Honneur et pour l”attribution de la Croix de Guerre. Il recevra  la Médaille de la Résistance.

 

Références: Archives du Bureau “Résistance”;  Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°13, p.4; mairie de Thonon-les-Bains (Haute Savoie)


POINTURIER

René

Pseudonyme: Raoul PÉRÉS

 

 

Né le 14 juin 1901  à  Honfleur (Calvados) de Jean, Joseph, Ernest Pointurier  et de  Marie, Françoise Vernier Epouse:  Alice Victoria… Profession: officier d’active  Décédé le 15 juin 1944  à  Mauthausen

 Réseaux C.D.M. (R4), S.S.M.F./T.R. -Groupe MorhangeAgent P2

 

Après avoir fait la guerre de 39-40 dans l’artillerie,René Pointurier est entré volontairement au C.D.M. le 1er octobre 1941.

Puis il fait partie des premiers élèments d’un groupe créé par Marcel Taillandier dès la fin de 1942. Ce  groupe est destiné à la lutte contre les services de renseignements ennemis et la Gestapo. Au début de 1943 Taillandier se fixe à Toulouse.

Pierre Saint-Laurens raconte que ce dernier prend alors “comme couverture la gérance du bar “Frascati”, un petit café situé au milieu des allées Jean Jaurès. Au centre de la ville, ce bar devient le lieu de réunion et le P.C. du C.D.M. et du groupe de résistants dont Marcel prend la tête, sous le pseudonyme de Ricardo. Ayant l’oreille de la Gendarmerie, et après avoir mis au pas ceux qui ne sont pas trop francs du collier, il entreprend de pénétrer la Police. En même temps, il pose des jalons pour cacher des gens, et leur faire traverser les Pyrénées.”

Mais, à partir de mars 1943, les Allemands, bien renseignés, passent à l’attaque. S’ensuit une série d’arrestations et l’affaire Frascati. Le 24 juin, à l’appel de Taillandier, rapporte  Gilbert Gardiol, celui-ci se rend avec Pointurier et Candau au café Frascati, “pour une réunion de travail. Sur délation, une souricière est tendue par le chef de la Gestapo, le sinistre Muller. Taillandier réussit à s’enfuir par la toiture de l’immeuble, Pointurier, Ca…




Memorial – biographie de Émile WADIN

Né le 3 avril 1903  à  Denain (Nord) de Jean Baptiste Wadin  et de Uranie Henninot Épouse:  Claire Degremont Profession: contremaître métallurgiste Décédé le 7 mars 1945  à  Zwickau, kommando de Flossenbûrg (Allemagne) 

Réseaux:  S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber (Poste P2), mouvement “Voix du Nord”Agent P2

 Émile Wadin était venu résider à Saint Saulve (Nord) quelques années avant 1940. Père de cinq enfants, il était contremaître métallurgiste aux Ateliers du Nord de la France, à Blanc Misseron, et militant syndicaliste C.F.T.C.

Le 1er avril 1941, il  est recruté par les services de renseignements et la presse locale (pas de nom sur la coupure), qui se fera l’écho en 1958 du baptême de la nouvelle cité du Guindal qui porte depuis son nom, dit qu’en octobre 1943 il entre également dans le mouvement “Voix du Nord”, dont le chef de secteur est l’abbé Descarpentries.

Le dimanche 27 février 1944, il est arrêté chez lui par douze S.S. venus en voitures cerner sa maison, 241 rue Jean Jaurès à Saint Saulve. Après perquisition, ils emmenent Émile Wadin pour interrogatoire à la kommandantur installée au lycée de jeunes filles. Quelques jours plus tard, Madame Wadin peut l’apercevoir à l’une des fenêtres du bâtiment. La presse rapporte qu’un compagnon de cellule, l’abbé Panier, l’a vu revenir de plusieurs interrogatoires marqué par la schlague. On sait qu’il n’a pas parlé.

Transféré à la prison Saint Gilles de Bruxelles puis déporté, le 15 juin 1944, il serait arrivé à Flossenbürg le 26 janvier 1945 d’après le registre numérique d’entrée du camp. En février 1945, il est affecté au kommando de Zwickau où les déportés  sont employés à la fabrication d’automobiles à l’usine “Auto-Union A.G., Werk Horch”. C’est là qu’il succombe du typhus le 7 mars 1945. Son corps est probablement  incinéré, comme ceux des déportés morts jusqu’à la fin du mois de mars à Zwickau.

Déclaré “Mort pour la France”, Émile Wadin sera fait chevalier de la Légion d’Honneur et recevra la médaille de la Résistance.

 

*Lieu de mémoire: Une cité de Denain, l’ancienne cité Boca (à hauteur du Guindal), porte le nom de Émile Wadin.

 

Références:  Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°13, p.4; dossier fourni par Mme Wadin




Bibliographie : LE RAPPORT SECRET DE LA CIA

 

ADLER Alexandre (
présenté par )

LE RAPPORT SECRET DE LA CIA

: comment sera le monde en 2020 ?

ROBERT
LAFFONT – 2005

Il vaut mieux ne pas croire aveuglément Michael Moore: la classe dirigeante
actuelle des États-Unis n’est pas composée de brutes analphabètes incapables
de saisir les complexités du monde…

 

Pour s’en convaincre, il suffit de lire ce rapport produit par le Conseil
national du renseignement américain (National Intelligence Council) pour la
CIA.

 

Un
texte dense, articulé et subtil qui propose un examen en profondeur des
grandes tendances du monde de demain. Dans tous les domaines -politique,
économie, environnement, religion, terrorisme-, c’est une réflexion
passionnante sur les forces et sur les dangers en même temps qu’un ensemble
très précis d’indications qui orienteront la politique des États-Unis dans
les prochaines années…

 

C’est pourquoi il nous faut examiner sans passion ni préjugés cette
«cartographie du futur» dont nous n’avons pas l’équivalent aujourd’hui en
Europe.

Le terrorisme va-t-il s’amplifier? Verra-t-on l’effondrement de l’hégémonie
américaine? Les pleins pouvoirs iront-ils à l’Asie?

S’appuyant sur des sources et des hypothèses extrêmement sérieuses, les
auteurs se livrent aussi à de très réalistes scénarios de politique-fiction.
Ainsi la lettre du petit-fils de Ben Laden à sa famille proclamant
l’instauration d’un nouveau califat ou le dialogue sous forme de SMS entre
trafiquants d’armes nucléaires et chimiques…

Ce rapport, écrit par vingt-cinq
experts internationaux sur la base de données jusqu’ici secrètes, nous dit
comment sera la monde en 2020.

 

 

 




Extrait du Bulletin : (2) Le T.R. jeune au travail

Notre ami RIBOLLET qui fut l’un des membres actifs du T.R. Jeune veut bien poursuivre sa contribution à notre histoire en contant un nouvel épisode de son action en liaison avec la mission Joie dont le regretté Léon LHEUREUX était le chef.

par Georges RIBOLLET

A Alger en avril 1943 j’avais fait la connaissance de LHEUREUX (1) et de BELLET (2) garçons bien élevés, sympathiques, dynamiques et possédant un excellent esprit de camaraderie.

 

Comme nous connaissions nos futurs points de chute en France, nous avions décidé que le meilleur lieu de rendez-vous équidistant des centres de nos activités serait Paris. L’endroit choisi fut l’appartement de ma mère dont les deux amis s’exercèrent à connaître l’adresse de mémoire. Il est de fait qu’après les arrestations de la « Closerie des Lilas » en avril 1944, je tremblais pour ma famille.

 

Mais les frères HEUSCH qui connaissaient son adresse, ne parlèrent pas.

 

J’étais bien décidé à avancer le plus rapidement possible à LHEUREUX les pistolets-mitrailleurs Sten et unités de feu qui leur étaient destinés.

 

Étant donné les dangers que présentait un tel transport je décidais d’agir seul. La ligne de démarcation bien que supprimée en novembre 1942 existait toujours sur le plan contrôle et la chance de la passer avec deux gendarmes allemands assis sur les caisses d’armement ne se renouvellerait certainement pas.

 

Pour me rendre à Paris il me l’allait la refranchir.

 

Le train fut mon choix. J’avais déjà repéré lors de précédents voyages que le contrôle en gare de Châlon-sur-Saône était passé dans les wagons par un officier allemand, en général du corps des Douanes. Il était suivi dans ses déplacements par une escorte de militaires en armes circulant à l’extérieur sur le quai. Ils recueillaient les suspects désignés par le « contrôleur ». J’avais également repéré que l’officier muni d’une grosse lampe examinait les cartes d’identité, et celles présentant des traces de lavage ou de grattage désignaient un suspect qui était livré à la patrouille.

 

Ma carte d’identité faite à Londres était un magnifique faux ni gratté ni lavé et je ne craignais pas la lampe de l’officier des douanes.

 

Au cours d’un de mes précédents voyages, alors que mon train arrêté en gare de Dijon j’avais baissé la glace de mon compartiment, je me suis trouvé nez à nez avec GIBOULOT- GIBET (3) qui circulait sur le quai. Dès qu’il me vit il s’écria « Tiens RIBOLLET, qu’est-ce que vous faites ici, je vous croyais à Alger ?… » Je mis mon index sur mes lèvres, mais il n’eut cure de mon geste et repartit de plus belle : « Eh oui il y a plus d’un an que vous avez quitté Marseille. Je vous croyais toujours à Alger !… »

 

J’expliquais alors qu’étant venu voir ma famille au début du mois de novembre j’avais été dans l’impossibilité de repartir. GIBOULOT s’apitoya sur ce mauvais sort et ajouta : « vous savez PAILLOLE est parti à Alger ». Je répondis que c’était bien de la chance pour lui et par bonheur mon train démarra… heureusement que cette conversation à voix haute n’avait pas eu lieu en gare de Châlon-sur-Saône…

 

Se rendre de Lyon à Paris et circuler dans la capitale présentait des dangers. Les plus grands étaient les barrages effectués par des policiers allemands en civil aux abords des gares.

 

En raison du poids de l’armement à livrer à LHEUREUX je fis deux voyages en transportant chaque fois deux valises sur Paris.

 

C’était en octobre 1943.

 

Lors du premier voyage je pris un billet en g…




Memorial – biographie de Émile WETTERWALD

 Né le 25 mai 1913  à  Mulhouse (Haut-Rhin) de Emile Wetterwald  et de  Ernestine Jermann Epouse:  Marguerite Winkler Profession: chauffeur Décédé le 5 septembre 1944 à Vrutky (Slovaquie)

 Réseaux:  S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber (Uranus -Alsace) Agent P2

 

Alsacien, chauffeur automobile, père de trois garçons, Émile Wetterwald  entre dans la Résistance dès 1940.

Il sera arrêté à plusieurs reprises en raison de ses activités au profit du S.R. Kléber. D’après sa fiche de déporté interné résistant du Bureau Résistance, les dates seraient les suivantes: le 5 juin 1941 (libéré le 9 octobre 1941), le 9 octobre 1942 (libéré le 15 décembre 1942) et le 16 septembre 1943  (cependant ces dates ne sont pas conformes à celles indiquées par la citation). Remis en liberté du fait de son état de santé, il reste sous l’étroite surveillance des Allemands.

Le commandant Lochard atteste qu'”incorporé de force dans la Wehrmacht, le 25 mai 1944, (il) a continué, sous l’uniforme allemand, à garder le contact avec ses chefs et à fournir jusqu’à son décès de précieuses informations”. Il meurt le 5 septembre 1944, alors que son unité affronte les patriotes de Tchécoslovaquie.

Déclaré “Mort pour la France”, Émile Watterwald recevra la Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil et la Médaille de la Résistance.

 

*Citation (à l’ordre du corps d’Armée):

“Alsacien qui, dès 1940, a mené le combat clandestin contre l’envahisseur. Agent de transmission courageux, a exécuté de nombreuses missions d’acheminement de courriers. Arrêté à deux reprises en 1941, ne s’est pas laissé décourager et a néanmoins continué à remplir courageusement des missions délicates. Arrêté une troisième fois en décembre 1942, remis encore une fois en liberté à cause de son état de santé, il fut surveillé de près par les services allemands…

Son unité fut engagée dans la lutte contre les patriotes de Tchécoslovaquie, et il trouva la mort au cours d’un premier combat.”

Références: Archives du Bureau “Résistance”




documents secrets

Document PDF : attache ni signature, ’11 (min question do u Probllnne de la Mer Noire 10 et des repercussions possible-s d’ooe entree de nsvires allies clans les Détroits. Comment ces documents étsient~ils tombés entre les mains de l’ex-rninistn grec qoi les svsit soigneosement caches pendant l’occopation alle- mande et les avait retain …




Le Bureau de Sécurité Militaire de Paris ( par J-C …

Document PDF : Le BSM de Paris, mérite que l’on s’attarde un peu sur son histoire, car non seulement il fut de beaucoup le plus important, mais sa mise sur pied, quoique particulièrement difficile, s’effectua dans des conditions remarquable d’adresse et d’efficacité. Le commandement en fut confié au lieutenant-colonel de réserve …