Extrait du Bulletin : Prêtre et soldat (2)
Dans notre dernier BULLETIN (n° 28), nous avons commencé la reproduction de la première partie du livre écrit par l’Abbé VORAGE, Aumônier des Services Spéciaux de la Défense Nationale, décédé le 9 août 1959.
Le prêtre, après avoir décrit la naissance de sa vocation sacerdotale et de son entrée au S.R. a exposé ses premières missions secrètes pendant la première grande guerre.
L’Agent ” 37 bis “, alias ” NORBERT “, identifié par les Services de Contre-espionnage Allemands a été condamné à mort par contumace et sa tête mise à prix.
Il doit se réfugier en France où, jusqu’à la fin du Conflit, il devra se contenter, sur l’ordre exprès des Services Spéciaux, d’exécuter des missions d’importance secondaire qui ne peuvent suffire à son activité.
L’Abbé ” NORBERT ” achève ses études théologiques et se consacre à son Sacerdoce dans la Paroisse qui lui est désignée dans la Vallée de Chevreusee: Beaurières.
La Paix revenue, le démon du ” renseignement ” le poursuit et il exécute périodiquement, sous des identités diverses, les missions que lui confient les Services Spéciaux avec lesquels il demeure en contact permanents.
L’ennemi le recherche toujours et c’est avec de multiples précautions que le SERVICE l’utilise.
La deuxième guerre mondiale éclate.
L’Abbé VORAGE ” NORBERT”, désormais naturalisé Français, veut encore servir.
Le Colonel RIVET, chef du SERVICE, lui confie des missions très précises tout en évitant de le remettre en contact direct avec l’Allemagne.
La défaite accable l’Agent ” 37 bis “, mais il ne renonce pas à la lutte et nous allons voir dans les pages qui suivent quelle fut, à partir de 1940, son existence d’Agent de renseignements et de Résistant.
L’Agent ” 37 bis ” est mis ” au vert “
…Ce 14 juillet 1940, disait l’Abbé ” NORBERT ” en veine de confidences, est le plus beau que j’aie vécu. J’ai vu celui de 1919. C’était celui de la Victoire. Défilé, fanfares… Mais celui de 1940, quand tout était perdu, quand nous n’avions plus rien, ce fut une vraie fête ! RIVET nous avait réunis dans une maison du boulevard des Italiens à Clermont-Ferrand. Nous, je veux dire tous ses collaborateurs dispersés par la défaite. Il nous expliquait le nouveau dispositif qu’il avait dressé, nous distribuait les consignes, nous exposait comment la présence de l’ennemi, écrasante en zone nord, occulte en zone sud, nous contraignait à un camouflage plus rigoureux, à des ruses plus subtiles. Par surcroît, il faudrait se méfier aussi du gouvernement, ligoté par la convention d’armistice.
Nous allions devoir travailler en ” artistes “. Comme disait PAILLOLE : ” du travail sans filet “…
Autour du chef très aimé du SERVICE se tenaient alors tous les fidèles : d’ALES, PAILLOLE, RONIN, LAFFONT, MANGES père et fils, PERRUCHE, de VILLENEUVE. SIMONEAU, PELLISSIER, MULLER, et tant d’autres, tous bien résolus à retrouver la victoire en niant la défaite. Faisant mine d’acquiescer au slogan officiel du ” Retour à la Terre “, ils camouflèrent leurs activités sous des raisons sociales diverses. L’abbé ” NORBERT “, lui, pouvait continuer de servir sans autre camouflage que la transformation de son nom en ” DESGOUTTES “.
La paroisse que lui avait confié l’évêque de Clermont-Ferrand était un petit village juché dans la montagne, à 1.150 mètres : Borderolles. Il s’y installe au lendemain de ce 14 juillet. Privés de prêtre depuis longtemps, les montagnards lui firent fête. A la messe du premier dimanche qui suivit son arrivée, l’église regorgeait de fidèles. Se souvenant de l’auditoire qui l’avait accueilli le jour de son installation à B…
Extrait du Bulletin : A propos du débarquement allié en Normandie
Certains de nos camarades se sont étonnés que la totalité des forces allemandes n’ait pas été alertée dès le 5 juin 1944 en raison de l’imminence de l’attaque alliée sur les plages de Normandie.
Le commandement de la Wehrmacht avait été informé par l’Abwehr de l’ordre diffusé par la B.B.C. aux Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I.) de procéder sans délai au sabotage systématique des voies de communication, ce qui impliquait l’annonce de l’imminence du débarquement.
Nous résumons ci-après l’état de nos connaissances sur cet aspect important de la phase essentielle de notre Libération.
1) RAPPEL DE DEUX DONNEES CAPITALES
a) Depuis le début de 1944, les Services Spéciaux alliés (y compris nos services) appliquent le plan général d’intoxication Bodyguard qui doit aboutir, notamment par la mise en œuvre du plan annexe Fortitude, à persuader l’ennemi que le débarquement de Normandie est une vaste entreprise de dissuasion; la « menace principale » pour la Wehrmacht doit être l’attaque au nord de la Seine par le Pas-de-Calais.
Une menace secondaire est soutenue en Méditerranée. On sait (notamment par le décryptement des messages Enigma) que ce plan d’intoxication est une réussite totale jusqu’au début de juillet 1944 et qu’il incita le haut commandement allemand à maintenir ses forces dispersées.
b) Depuis la fin de 1943, l’Abwehr est au courant des conditions dans lesquelles les F.F.I. et les F.F.C. seront informées des projets de débarque ment alliés par la B.B.C. Le 24 octobre 1943 l’O.K.W. a répercuté sur le front de l’Ouest ces indications recueillies par l’Abwehr grâce à sa pénétration dans les organisations de Résistance en France, ses écoutes radios et ses décryptements.
Ainsi l’ennemi sait que l’information des résistants doit se faire en deux temps avec la diffusion des vers de Verlaine
— 1er temps : « Les sanglots longs des violons de l’automne »
— 2e temps : « Bercent mon cœur d’une langueur monotone ».
La diffusion du 1er temps signalera l’approche du débarquement, sans en donner ni lieux ni date. La diffusion du 2e temps précédera de très peu le déclenchement des opérations et donnera l’ordre de sabotage dans toute la France.
Depuis le mois de mai 1944 la B.B.C. a diffusé plusieurs fois le premier vers de Verlaine. Les Allemands l’ont capté. Ils savent à quoi s’en tenir. Le Commandement allemand en France (P.C. à Saint-Germain) a alerté par précaution ses armées au Nord et au Sud de la Seine. Rien ne s’étant produit fin mai, Von Rundstedt lève l’alerte et précise qu’elle ne sera éventuellement renouvelée que sur son ordre.
2) DEROULEMENT DES EVENEMENTS
a) Le 5 juin 1944 à partir de 21 heures, la B.B.C. diffuse à plusieurs reprises le 2e temps (2e vers de Verlaine) soit l’ordre de sabotage. Il est intercepté par les écoutes de la station de l’Abwehr de la région de Nord ainsi que par les services spécialisés de la 15e Armée allemande stationnée au Nord de la Seine jusqu’au Pays-Bas. Ces services répercutent leurs interceptions sur le P.C. de Saint-germain qui donne l’ordre d’alerte maximum à cette 15e armée. Il est 22 h 30. A 23 h 15, toutes les défenses côtières de la 15e armée sont en place.
b) C’est la 15e Armée allemande qui défend les côtes de Normandie et de Bretagne. Son chef, Rommel, est en Allemagne depuis le 4 mai 1944. Les principaux chefs de ses grandes unités sont le 5 juin 1944 depuis 9 heures, à Rennes, pour participer à un Kriegspiel. Le Général Speidel, Chef d’E.M. de Rommel est au P.C. de cette 7e Armée à la Roche-Guyon (sur la Seine à l’ouest de Mantes). A 23 heures il reçoit une communication téléphonique de la 7e Armée signalant qu’à la suit…
Memorial – biographies Pej-Pez
Louis
Pseudonymes: CARTON, MARTIN
Né le 21 décembre 1901 à Toulouse (Haute-Garonne) de père inconnu et de Marie, Valérie Pélissier Epouse: Alice, Angèle, Désirée Duranton Profession: officier d’active Décédé le 8 (?) juin 1944 à Saint Céré (Lot)
Réseau: S.S.M.F./T.R. , groupe MorhangeAgent P2
Un de ses compagnons de Résistance, le Lieutenant colonel Guisset, écrit dans une courte biographie:
“Louis Pélissier est un enfant de Toulouse où il naquit au début de ce siècle. Jeune appelé de la classe 1921, il devient sous-lieutenant de réserve. Trouvant dans le métier militaire sa véritable vocation, il contracte un réengagement comme sous-officier; admis dans un excellent rang à l’École militaire d’infanterie de Saint Maixent, il en sort à 24 ans avec le grade de sous-lieutenant d’active. Affecté au 95e régiment d’infanterie à Bourges, son chef de corps voit déjà en lui un officier d’avenir. Il servira ensuite en Algérie, puis au 149e régiment d’infanterie de Forteresse, corps auquel il appartient lorsque la guerre de 1939 éclate.
Ses différents chefs l’ont apprécié et on relève dans ses notes les termes suivants pris au hasard: “Officier d’élite”, “Excellent commandant de compagnie”, “Remarquable instructeur”, “Beau soldat très calme, très maître de soi, plein d’allant et d’initiative”, “Officier très complet, militaire dans l’âme”, “Chef au tempérament ardent, appelé à être en campagne un chef de tout premier ordre”.
Au début de la guerre, le capitaine Pélissier commande dans le secteur de Longuyon, une compagnie d’ouvrage. Bientôt le commandement du bataillon lui est remis et, lorsque le 10 mai 1940 la vague allemande vient battre la ligne Longuyon-Longwy, il repousse de violentes attaques et par son exemple maintient toutes ses unités à leur poste de combat.”
Dans la citation accompagnant sa Croix de Guerre, les faits sont précisés: “Une attaque ennemie ayant échoué le 15 mai 1940 à proximité de nos réseaux barbelés, a spontanément traversé ceux-ci pour capturer des fantassins ennemis blessés qui auraient pu regagner leurs lignes. A été grièvement blessé lui-même, montrant ainsi à ses soldats un magnifique courage et un mépris absolu du danger.” (Louis Pélissier a été atteint d’une balle dans le dos.)
“A l’issue de sa convalescence, poursuit le lieutenant colonel Guisset, il est affecté au 23e régiment d’infanterie qui, après avoir été le régiment de Coblence, d’Haguenau et du Bas-Rhin, vient d’être reconstitué à Toulouse. En novembre 1942, la zone libre est envahie par les Allemands et l’armée de l’armistice est dissoute. Placé en congé d’armistice,officiellement reconverti dans les assurances, Pélissier entre dans la Résistance et devient un des principaux chefs de l’Armée Secrète ou A.S.
Sous les pseudonymes de Carton, de Martin, qui sont les plus connus, il organise les formations militaires de l’A.S. et travaille en relation étroite avec François Verdier, alias Forain. Il crée des unités, assure leur encadrement, veille à leur entraînement, à leur ravitaillement, etc. Il s’occupe de constituer des dépôts d’armes et de munitions. Ainsi, le garage Pêcheur (un réfugié alsacien), avenue Lespinet, à T…
Extrait du Bulletin : Enlisement soviétique en afghanistan
Paru dans le n° 483 d’ÉSOPE de janvier 1984
par le Colonel Michel GARDER
Le 27 décembre 1979, profitant de la « trêve des confiseurs », le Bureau Politique présidé par le Maréchal BREJNEV faisait envahir l’Afghanistan par un corps expéditionnaire comprenant une division aéroportée et six divisions de fusiliers mécanisés, le direction de l’opération étant confiée au Général-Lieutenant des Troupes de Sécurité, PAPOUTINE.
Une fois de plus, surpris et humiliés, les Américains et leurs alliés en étaient réduits à exprimer leur réprobation sans même pouvoir s’entendre sur un plan cohérent de sanctions collectives à l’encontre des agresseurs soviétiques.
A l’embargo sur la vente des céréales décidé par le Président CARTER allaient répondre de honteuses livraisons de blé à l’U.R.S.S. en provenance du Canada, d’Argentine et même de France.
Le boycott des Jeux Olympiques de Moscou en 1980 ne devait pas être plus respecté par tous les alliés des États-unis.
Ceci dit, au manque de fermeté des responsables politiques occidentaux devait correspondre un extraordinaire étalage d’inepties émanant des milieux dits « autorisés » en matière de soviétologie.
Selon la plupart de ces augures il s’agissait d’une poussée en direction des mers chaudes – les Soviétiques ne faisant que se conformer à la volonté posthume de Pierre le Grand. Ignorant la géographie et raisonnant sur des cartes du Petit Lamasse Illustré, certains stratèges en chambre voyaient déjà les pointes blindées soviétiques déboulant à travers le territoire iranien pour venir contrôler de Détroit d’Ormuz. De toutes façons l’ensemble des spécialistes s’accordait pour prédire une guerre courte sous prétexte que l’Armée Soviétique – que d’aucuns s’obstinaient à qualifier de Rouge (1) était beaucoup plus à même de mater des partisans que ses homologues occidentales.
L’auteur de ces lignes avait commis l’imprudence d’insinuer que les Soviétiques s’étaient embarqués dans une aventure sinon périlleuse, du moins comportant d’énormes risques d’enlisement, avait vu son prestige fâcheusement compris.
Plus de quatre années se sont écoulées depuis. La guerre en Afghanistan dépasse déjà de plus de deux mois la durée totale de l’affrontement germano-soviétique (22 juin 1941-8 mai 1945).
L’enlisement du corps expéditionnaire est tellement évident que même le Secrétaire américain à la Défense, Caspar WEINBERGER – que sa fonction prédispose à surestimer les forces armées soviétiques, a cru bon de déclarer que l’U.R.S.S. « accumule les erreurs et les échecs militaires en Afghanistan » (2).
Aussi, en ce début de cinquième année « d’erreurs et d’échecs militaires » soviétiques, il nous paraît intéressant de rappeler la genèse, les phases préparatoires, les modalités de l’intervention et le déroulement de cette guerre coloniale que la meilleure armée du monde ne parvient pas à gagner.
L’ANCIEN « ALLIÉ OBJECTIF » DE LENINE
Au début des années vingt, LENINE aimait invoquer le rôle d’ « allié objectif » du Komintern joué par l’émir afghan dans la mesure où ce « féodal » – donc « subjectivement » un ennemi de la révolution, combattait les Anglais. Tout au long de la guerre « des Basmatchis » – autrement dit de l’insurrection des « indigènes » de Turkestan russe que le pouvoir bolcheviste s’efforçait de réorganiser en trois républiques : le Turkménistan, l’Ouzbekistan et le Tadjikistan, Moscou avait entretenu une représentation diplomatique importante à Kaboul et obtenu une certaine neutr…
Extrait du Bulletin : L’Afrique du Nord 1940 -1944
1940 – 1944
.”L’intervention des troupes anglo-américaines, le 8 Novembre (1942), sur le
territoire français d’Afrique, effectuée à la demande des Français, qui, dès
1940, entendaient reprendre la lutte contre l’Allemagne, a été le premier
acte de Libération d’une Nation opprimée, accompli par les troupes des
Nations Unies”,
Signé ROOSEVELT.
(Protocole d’ANFA, le 24 Janvier 1943)
L’anniversaire du 8 Novembre 1942, a, une fois de plus, tourné nos pensées
vers l’AFN.
A notre tour, nous voulons situer son rôle dans nos combats, sans nous
immiscer dans des considérations et des faits autres que ceux qui ont agi
directement sur notre activité.
C’est donc une Tranche de l’Histoire de nos Services que nos lecteurs
trouveront dans le BULLETIN, et non l’Histoire de l’AFN, de 1940 à 1944.
Mais cette tranche est imposante, encore qu’elle ne soit que résumée ;
Nous lui consacrerons deux numéros du BULLETIN.
Le premier (BULLETIN N° 4) sera réservé à la période qui va de l’Armistice à
la Libération de l’AFN (8 Novembre 1942).
Le deuxième (BULLETIN N° 5) traitera de la période allant du 8 Novembre 1942
à la Libération de la France.
Plus tard, nous développerons, au fur et à mesure que les circonstances s’y
prêteront, les points qui ne sont qu’évoqués ou effleurés dans ces 2 études.
Nous avions demandé à plusieurs de nos camarades de contribuer à la
rédaction de ce travail.
Tous n’ont pas répondu à notre appel. Nous le regrettons sans autre
commentaire.
Pour le Bulletin N° 5, il demeure entendu que nous accueillerons volontiers
les suggestions ou travaux de nos camarades, sous réserve qu’ils se
rapportent au sus traité et qu’ils soient dépouillés de toutes considérations
subjectives.
Quant à ceux qui nous ont aidés, qu’ils reçoivent ici les vifs remerciements
de la Commission du Bulletin. Une fois encore ils ont servi, bénévolement,
et l’AMICALE leur en est Profondément reconnaissante.
I ère PARTIE
Juin 1940 -Novembre 42
Dans cette première partie, nos lecteurs trouveront l’exposé de la situation
de nos services de Contre – Espionnage en AFN en Juin 1940.
Ils verront ensuite leur évolution au cours des années 1941 et 1942, et leur
rôle dans la Libération de l’A.F.N.
Enfin nous illustrerons le récit de ce que fut cette période par la publication
des « souvenirs » que certains de nos camarades nous ont fait parvenir.
Au cours de cet exposé, comme d’ailleurs de celui qui paraîtra dans le
Bulletin N’ 5, l’Afrique du Nord sera considérée en elle-même, et aussi, et
surtout, en fonction de la part qu’elle a prise dans Notre DELIVRANCE.
I / Situaton du C.E. de l’A.F.N. en juin 1940
Depuis 1937, l’Etat-Major de l’Armée (Service de Centralisation des
Renseignements – SCR) (1) s’était efforcé d’ implanter en AFN, comme dans la
Métropole, une organisation de Contre – Espionnage à la mesure de l’effort de
recherche allemand et italien.
(1)Le
Contre – Espionnage de la DEFENSE NATIONALE, dirigé par le Colonel SCHLESSER
(adjoint : Cne PAILLOLE) constituait l’une des branches du …
Congrès nationaux : 2007 Paris
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10 mai – Office religieux en l’église Saint Augustin Messe du Souvenir à la mémoire de nos disparus, célébrée par l’Aumônier de notre Amicale Pour Homélie, s’adressant à tous, il est fait l’éloge des Capitaines ( au sens large ) – citant la Bible -, pour dire en substance : ” Vous avez, un temps, été capitaine…” et pour conclure : ” Demandons à nos camarades civils et militaires qui nous ont précédés au ciel de veiller sur les capitaines de nos armées afin qu’on puisse les saluer de manière identique…”
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11 mai – Ravivage de la Flamme à l’Arc de Triomphe conjointement avec les Anciens du Corps Expéditionnaire Français en Italie. Les honneurs militaires ont été rendus par des détachements des Troupes de Marine et du Commando Parachutiste de l’Air N°10 ( CPA10 )
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Congrès : Membres, exclusivement
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Conférences et Assemblée Générale Ordinaire se sont tenues en la salle Médicis du Sénat Article paru dans TTU – Lettre hebdomadaire d’informations stratégiques n° 628 du 16 mai 2007 et reproduit avec l’aimable autorisation de sa Rédaction : “L’AASSDN sort de l’ombre… Ce Congrès national a été placé sous le jour de la réflexion, du géopolitique à la communauté du renseignement. Au Sénat, la première conférence a été animée par Antoine Sfeir, directeur des Cahiers de l’Orient, qui a choisi le thème des enjeux euro-méditerranéens. Il a insisté, pour l’Irak, sur le concept de guerre préventive, qui serait toujours d’actualité au Pentagone, et celui de menace putative. Relevant l’absence diplomatique de l’Europe dans la région, Sfeir a invité les décideurs à rééquilibrer une Europe devenue trop “nordique”. Sur l’Iran, Sfeir croit en une relation plus forte entre Téhéran et Washington, avec des chiites capables de se rapprocher de la chrétienté. Enfin, et c’est sa grande idée sous-jacente, les Etats-Unis continueront d’agir dans la région pour contrôler l’ensemble des accès aux ressources et en priver les “concurrents” (Chine…). Serge Vinçon s’est pour sa part, concentré sur les besoins de l’Etat et de la communauté du renseignement. Il a notamment invité les décideurs, dans le cadre de la fondation possible d’un conseil national de sécurité “utile”, à garder à l’esprit la genèse du processus actuel fondé sur une séparation entre le stratégique (Président), l’échelon décisionnaire, (Premier ministre) et le plan opérationnel (ministre: services compétents). En n’oubliant pas que “le but du renseignement demeure de délivrer l’information au bon moment et à la bonne personne, qu’elle soit un décideur politique, un chef d’entreprise, un magistrat, enquêteur ou un simple soldat”. Au final, l’AASSDN embrasse l’avenir avec un nouveau dynamisme imprimé par son Président sans jamais oublier la mémoire de ceux qui ont servi l’Etat, dans des actions n’ayant, pour le commun des mortels, jamais existées.”. __ En Assemblée, un hommage solennel est rendu au Docteur André Vabois, Président national adjoint, décédé le 27 avril 2007. Il est élevé à la distinction de Président d’Honneur. Voir Info-Flash Sont rappelés les liens qui unissent AASSDN à nos différentes armées, Terre-Air-Mer, sous forme de parrainages d’unités ou de bâtiments par notre Amicale. Est précisé que la Convention qui nous lie aux écoles de Saint-Cyr-… Archives du site – Jean PICHOT-DUCLOSCategory: Archives du site,Renseignement
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L’homme sans qui rien ne se serait passé Mercredi, 09 Mars 2011 11:43 Le général Jean Pichot Duclos, qui nous a quittés cette semaine, a été l’un des pionniers de l’Intelligence Economique en France. Christian Harbulot, avec qui il a fondé l’Ecole de Guerre Economique, témoigne. “Le général Jean Pichot Duclos nous a quittés. L’intelligence économique lui doit beaucoup. Et je ne pouvais pas le laisser partir sans rappeler le rôle fondamental qu’il a joué dans le lancement de cette démarche en France. Tout commence au début des années 90. Le général Pichot Duclos termine son temps de commandement à la tête de l’Ecole Interarmées du Renseignement et des Etudes Linguistiques. Il rédige un article dans la Revue de la Défense Nationale sur la culture du renseignement. Philippe Baumard nous met en relation. C’est de cette rencontre que va naître le processus qui aboutit au rapport Martre. A l’époque, Baumard et moi-même tentions depuis plusieurs mois de faire aboutir la constitution d’un groupe de travail au Commissariat Général au Plan. Sans succès. Jean Pichot Duclos fait valider mon recrutement par le général Mermet, alors PDG de Stratco, une filiale du groupe COGEPAG (devenu depuis Défense Conseil International). Il existe alors une fenêtre de tir : le contrôleur général des armées Jouan qui préside alors la destinée de ce groupe parapublic a une vision stratégique. Il décide d’appuyer le lancement d’une dynamique sur la question des sources ouvertes afin de renforcer la compétitivité de nos entreprises. Il accepte aussi de nous soutenir auprès du Commissariat Général au Plan. Dans le même temps, fort de ce soutien, je propose à Jean-Louis Levet nommé au Plan, et dont j’avais fait la connaissance quand il était chargé de mission auprès d’Edith Cresson, de constituer un groupe de travail sur la question. Levet accepte. Il convainc Henri Martre de le présider. La démarche d’intelligence économique est lancée. Si le général Jean Pichot Duclos n’avait pas été là, cet enchaînement de circonstances favorables n’aurait pas eu lieu. Mais le général Pichot Duclos est allé plus loin. Son implication da… Extrait du Bulletin : Alger : PC – Services 1942Category: Archives du site,Général Louis Rivet
| par le Général Louis RIVET, Président d’Honneur, fondateur Préambule Le 10 Novembre 1942, vers 9h 30, une douzaine de passagers tirés de leur torpeur sentent l’avion qui les porte frôler le sol d’une piste de sable.: Biskra L’appareil se pose. La carlingue se vide. Quelques camarades arrivés la veille sont là, qu’un soleil éclatant transfigure: ils sont déjà autres. Les yeux des arrivants brusquement se dessillent, leurs coeurs subitement se gonflent d’un air tout neuf, traversé d’effluves étranges dont ils avaient perdu la saveur : quelques heures auparavant, au départ de Marignane, le carcan d’une occupation invisible pesait encore sur leurs épaules. Maintenant le doute est levé. Un noyau de la Direction du SR français venait de prendre pied en France libre. Chez nous. (1) (1) Un humoriste, qui a vu le SR de son balcon, a concentré toutes les ressources de son esprit pour définir cette obscure équipée : “Voler au secours de la Victoire”. Il faut parfois rire un peu. Et ceux qui, depuis tant d’années “volaient” (au secours de la Victoire) ont bien le droit de se détendre à leur tour. Que s’était-il donc passé ? Une chose attendue, simple et grandiose : le débarquement allié en A.F.N, s’était opéré avec succès dans la nuit du 7 au 8. Qu’importe si certaines réactions locales ont quelque peu terni l’image de nos rêves. Le grand fait était là, solidement acquis. Le Commandement français avait repris sa place sur le damier des forces unies pour vaincre. Les Services spéciaux surgissaient d’une longue nuit d’âpre bataille, pour rallier à front découvert le Chef de l’armée et recevoir ses ordres. Qu’y avait-il de changé ? Rien. La Direction du SR s’était déplacée, sa structure demeurait. En dépit de deux ans de tentatives d’étouffement ponctuées par maints arrêts de mort, cette structure, moins les apparences, avait surmonté l’épreuve, en France comme en ses plus lointains rameaux. La coupure France-A.F.N, avait été prévue, ses correctifs préparés. Mais le choc de l’occupation totale avait cassé des ressorts et mis à nu des lacunes. Le Colonel PAILLOLE, courageusement attardé en France sous l’oeil des Barbares, vous l’a dit. Il a marqué de main de maître les effets inévitables – ou presque – du débarquement Nord-africain, sur l’action de direction, non moins que sur le comportement des sources, menues ou importantes, que l’évènement atteignait. Soubresauts d’un pendule secoué par la foudre. Les liaisons avaient pâti. Est-il chose plus périlleuse que le silence des liaisons, générateur sournois de toutes les autres carences ? Celles-ci, vous le savez, furent écartées par des interventions accélérées sur les moyens de transmission. PAILLOLE, arrivant à Alger le 2 Janvier, pouvait nous tranquilliser sur la sûreté des liaisons désormais établies entre France et Alger. Rien n’était changé, parce que SR et CE avaient fait leur métier, et que les initiatives de sous-ordres dispersés avaient joué dans le sens de la doctrine, au fil des directives exprimées par le Chef. En Afrique du Nord, première base de départ de nos armées d’assaut, préalablement nettoyée des suppôts de l’ennemi par un CE vigilant et rude, nos Services échappaient par vocation à la surprise et à la confusion du moment, tandis que nos postes de recherches, à l’orée des champs de bataille libyens, accentuaient leur prise sur des adversaires devenus familiers. Nous étions renseignés. En France métropolitaine, face à face avec l’occupant total, une remarquable élite d’o… Extrait du Bulletin : Pourquoi et comment est née la Sécurité MilitaireCategory: Archives du site,Europe de l'Ouest,Général Louis Rivet,Services allemands
| par le Colonel Paul PAILLOLE J’entends et lis, à propos de la Sécurité Militaire, tant d’inexactitudes, parfois aussi tant d’inepties, que, dans l’intérêt de la vérité et pour l’honneur de mes camarades qui en firent un grand service national, je me dois de retracer une fois encore, les raisons et les circonstances de sa création. C’était en juillet 1942. Depuis plusieurs semaines, sur la demande des autorités allemandes, Laval exigeait la dissolution des Bureaux des Menées Antinationales (B.M.A.) et le ” limogeage ” de leurs chefs : Rivet et d’Alès en tête. Ce nettoyage des Services Spéciaux de l’Armée de l’Armistice s’effectuait dans le cadre d’une opération plus générale de lutte contre les organisations de Résistance Militaire. Du Vigier, Chef du 3ème Bureau et père des G.A.D. (Groupes d’Auto-Défense), Baril, Chef du 2ème Bureau, et bien d’autres, disparaissaient de l’État-Major de l’Armée de Terre ; Ronin, malgré l’habile protection du général Bergeret, devait mettre en veilleuse son S.R. Air. Seul le S.R. Marine sortait à peu près indemne de la vague épuratrice. Il est vrai qu’à cette époque, ce n’étaient pas les aviateurs mais les marins qui occupaient les postes de confiance… En juin et juillet 1940, j’avais créé le Service de ContreEspionnage clandestin, camouflé, avec l’aide du Génie Rural, dans l’entreprise des Travaux Ruraux (T.R.). Notre action contre les puissances de l’Axe et la Trahison s’était poursuivie et développée avec une vigoureuse efficacité grâce à la protection des B.M.A. et à leur rôle décisif dans l’appareil répressif militaire. A n’en pas douter, c’était ce rôle répressif et la confortable ” couverture ” que les B.M.A. nous offraient qui gênait les Allemands et que Laval n’entendait pas tolérer. Rivet me fit appeler. Avec d’Alès et lui, nous examinâmes les conséquences de cette décision et les mesures à prendre pour en atténuer les effets maléfiques. Certes, les B.M.A., héritiers des B.C.R. (1) , avaient une existence précaire depuis que l’Autorité Militaire avait été, en février 1941, déchargée des Pouvoirs de Police. Elle n’avait plus, pour justifier le maintien de ces organismes, que de mauvais prétextes ; les vrais, encore que soupçonnés par les autorités de fait, demeuraient inavouables. Si, dans cette conjoncture, l’Armée de l’Armistice, en tant que telle, pouvait à la rigueur (comme l’Armée du temps de Paix), se passer des Services de Contre-Espionnage Spécialisés, nos réseaux militaires clandestins de recherches ne pouvaient sans dommage être privés de leur meilleure protection. Quant au C.E. clandestin (T.R.) il ne pouvait renoncer à l’exploitation judiciaire de son travail sur le territoire national. L’un des principes essentiels de notre lutte était précisément de maintenir en France, face aux puissances occupantes, la répression impitoyable de la trahison à leur profit. On sait que les Tribunaux Militaires de la zone sud condamnèrent ainsi plusieurs centaines d’agents de l’Axe dont quarante-deux à la peine de mort. Faute de pouvoir directement ” embrayer ” sur la Justice Militaire pour assurer cette action répressive, force était à T.R. de disposer d’un intermédiaire sûr au sein même de l’Armée. Enfin, élément capital, je savais l’inéluctable et proche action alliée en A.F.N. Il fallait que cette opération décisive soit effectuée avec un maximum de sécurité en matière de C.E. et que les Alliés trouvent dans les territoires libérés, un service organisé capable de remplir les missions de protection qu’exigeraient les circonstances et d’ôter tout prétexte, sinon l’envie, a… Extrait du Bulletin : Tout commence à AlgerCategory: Archives du site,Europe de l'Ouest,Services allemands
| Le témoignage de Pierre ORDIONI Sous le titre « Tout commence à ALGER », notre camarade Pierre ORDIONI vient de publier en Novembre 1972, aux Editions STOCK, un ouvrage d’une importance exceptionnelle. . Officier de réserve, fait prisonnier avec les honneurs de la guerre lors des combats de Toul, le lieutenant ORDIONI n’a pas moisi en captivité. Après une évasion pittoresque qui l’a amené à Paris dans un train de permissionnaires allemands se rendant en touristes encadrés visiter notre Capitale conquise, il a décidé de rejoindre la Zone Libre. A Vichy, présenté à M. PEYROUTON, Ministre de l’Intérieur, il s’est vu proposer le poste de Directeur de Cabinet de M. PAGES, Préfet d’Alger. Avec lui, le lecteur découvre tout d’abord l’Algérie de l’époque du « proconsulat » du Général WEYGAND, l’oeuvre accomplie par ce grand soldat – incarnation même de cette éthique à laquelle se réfère Pierre ORDIONI, et l’espérance que cette oeuvre fait renaître au coeur de tous ceux qui brûlent de reprendre le combat. Au passage, l’auteur souligne l’action efficace du 2e Bureau dirigé par le Commandant NAVARRE et de nos Services pour assurer la sécurité de la renaissance en cours. Pendant ce temps, à Vichy, les intrigues se poursuivent. La forte personnalité du Général WEYGAND, dont les Allemands exigent le départ d’Afrique du Nord, gêne certaines ambitions. C’est finalement le rappel du Général dans les conditions que nous connaissons. Pierre ORDIONI nous décrit à ce propos la consternation que cette mesure a provoquée à Alger parmi tous ceux qui avaient placé leurs espoirs dans l’ancien Généralissime. Certains espèrent que ce dernier ne s’inclinera pas devant les ordres de Vichy, mais son Chef de Cabinet, le Commandant GASSER, se charge de leur rappeler que le Général WEYGAND ne donnera jamais « l’exemple de la rébellion ». « Jamais il n’entraînera l’armée dans une aventure. Jamais il ne commettra un acte qui puisse rompre son unité, ni celle de la France ». Or, ainsi que le constate Pierre Ordioni :« N’est-ce pas, en vérité, pour toutes ces vertus que nous sommes tous si passionnément attachés à la personnalité du Général WEYGAND ? » Il est certain – et l’auteur le souligne avec force – que le rappel en France et la mise à la retraite du Général WEYGAND ont clos « un chapitre à peine ébauché de l’histoire de France, de l’histoire de notre Civilisation ». Avec WEYGAND à Alger en Novembre 1942, on n’eut certainement pas assisté à l’effroyable gâchis moral, à l’indescriptible confusion intellectuelle qui constitueront la base douteuse du développement ultérieur de notre histoire. Malheureusement, il n’est pas en notre pouvoir de refaire l’histoire, cette histoire que la plume souvent féroce de Pierre ORDIONI nous fait revivre vue des coulisses. WEYGAND parti, les pouvoirs dont il disposait sont ventilés entre le Gouverneur CHATEL et les différentes autorités militaires et civiles. Depuis Décembr… |