Bibliographie : CAPITALISMES ET CAPITALISTES EN CHINE…

 

BERGèRE Marie-Claire

CAPITALISMES ET CAPITALISTES EN CHINE DES ORIGINES A NOS JOURS

PERRIN / Asie – 2007

L’émergence de la Chine dans le monde capitaliste et libéral. Le vrai, le vraisemblable et le faux.

Le succès économique chinois depuis les années 1980 fascine les observateurs du monde entier. Comment un pays au régime totalitaire peut-il enregistrer une croissance annuelle de sa richesse de 10% sans que les structures et les circuits craquent? cette modernisation marque-t-elle une rupture avec la tradition chinoise et la vulgate communiste ou au contraire une transformation créative au contact d’influences venues de l’Occident et décuplées par la mondialisation?

Marie-Claire Bergère, spécialiste consacrée de la Chine, retrace la longue histoire de cet essor, analyse le rôle décisif de l’Etat et brosse le portrait des grands – et rares – capitalistes chinois. Sa fresque, à la fois historique et contemporaine, est appelée à devenir un classique dans la lignée des Bourgeois conquérants de Charles Marazée. elle offre, au surplus, la meilleure synthèse sur la Chine économique du XXIe siècle.

 
Avis journalistique

«Les transformations de la Chine bouleversent les données géopolitiques et obligent le reste du monde à s’adapter à cette situation nouvelle», conclut la grande spécialiste de la Chine Marie-Claire Bergère, dans son ouvrage majeur et des plus éclairants sur le « capitalisme » et les « capitalistes » chinois.

Mais le grand mérite de son travail est de dévoiler aux lecteurs, dans une approche historique unique jusqu’à présent, comment la Chine n’a pas subitement découvert « le » capitalisme, au sens où nous l’entendons aujourd’hui, à la mort de Mao en 1976.

Bien au contraire, l’idéologie communiste en 1949 a brutalement étouffé la fibre commerçante chinoise et plongé le pays tout entier dans une léthargie destructrice.

L’historienne sinologue nous montre que les réformes économiques lancées par Deng Xiaoping en 1978 s’intègrent dans un nouveau cycle historique de la Chine. «D’un siècle à l’autre, écrit-elle, l’évolution de la Chine est marquée par l’alternance de périodes fastes et de crises profondes, une alternance liée à la succession des périodes de paix et de guerre, aux changements de dynasties, aux variations climatiques, à la découverte et la diffusion de nouvelles technologies. »

La Chine ne stagne donc jamais, en dépit des apparences, elle mute. Loin de notre modèle classique qui voudrait que le capitalisme mène automatiquement à la démocratie. La Chine autoritaire accepte les réformes économiques qui permettent au régime de tenir en place, et Marie-Claire Bergère de souligner que le régime démocratique n’est pas pour demain. DORIAN MALOVIC La Croix du mardi 15 janvier 2008

 

 

 




Extrait du Bulletin : Deux héros honorés à Toulouse

L’A.A.S.S.D.N. et le Groupe Morhange ont tenu à associer à l’hommage rendu le 31 mai 1986 par la Ville de TOULOUSE à l’action résistante de deux de nos camarades les noms de Léon HAMARD et d’Alexandre ABADIE.

Ainsi ont été unis dans un même élan de gratitude le soldat de l’ombre issu de la police nationale et l’officier de gendarmerie, engagés tous les deux sans retour, dans la lutte contre l’occupant.  

Deux figures de héros qui symbolisent une même conception du devoir et dont l’esprit de sacrifice honore deux grands corps de l’État.  

RUE LEO-HAMARD ET SQUARE LIEUTENANT-COLONEL ABADIE C’est en présence de M. Dominique BAUDIS, maire de TOULOUSE et Président du Conseil Régional, de M. DIEBOLT, déporté et Maire adjoint, du Général EYRAUD commandant d’Armes, du Colonel AMET commandant la gendarmerie régionale, de M. CARRERE représentant le Préfet de Région et de nombreuses personnalités civiles et militaires que le Colonel PAILLOLE et André FONTèS ont tour à tour évoqué la mémoire de nos deux camarades disparus.  

Après avoir dévoilé, à 10 h 30, la plaque qui marque la rue Léo HAMARD, avec l’aide des pièces du héros-martyr, le Président du Groupe MORHANGE André FONTèS s’est exprimé en ces termes  

 

Par André FONTèS

… « Léon, Louis Lucien HAMARD, né le 28 novembre 1919 à Bar-le-Duc.  

En 1940, Léon HAMARD “ alias Léo “ quitte sa Lorraine natale pour TOULOUSE.  

En 1941, il est affecté comme jeune inspecteur de police à la 8° Brigade Mobile, rue du Rempart à SAINT-ÉTIENNE. Garçon intelligent, plein de fougue, un avenir brillant s’offrait à lui.  

Fin 1942, Léo entre dans les rangs de la Résistance et dès la création du Groupe Morhange il est l’un des premiers à joindre cette formation.  

Animé du plus pur esprit patriotique, toujours volontaire pour les missions les plus dangereuses, l’une d’elles, devait lui être fatale.  

Le 11 juillet 1944, accompagné de notre chef, le Commandant TAILLANDIER-Morhange, il tombe dans un piège, tendu par la gestapo.  

Le Commandant Morhange tente de s’échapper, il est abattu sur place. Léo HAMARD est capturé et conduit au siège de la gestapo. Il est torturé. Ses bourreaux tentent de lui arracher les secrets du groupe. En vain.  

Après une longue et atroce agonie, dont ma belle-mère, Mme SIMAN DIRAKIS enfermée dans une cellule voisine, témoignera de l’horreur.

Léo HAMARD est enterré vivant.

La mort l’arrache enfin à ses terribles souffrances. A ses nièces présentes à mes côtés, nous disons ” soyez fières, votre oncle était un héros “.  

_____

A 11 h 30, c’est le square Lieutenant-colonel ABADIE qui est inauguré avec le même cérémonial.  

Les honneurs militaires sont rendus par un détachement de motocyclistes de la gendarmerie nationale et un détachement du 14° Régiment de Parachutistes.  

Mme Alexandre ABADIE est présente ainsi que deux de ses fils. C’est elle qui, très émue, avec l’aide du Colonel PAILLOLE dévoilera la plaque du square « Lieutenant-colonel ABADIE » tandis que M. Dominique BAUDIS en coupant le ruban tricolore ouvre l’accès au très beau jardin qui portera désormais le nom de notre camarade.  

Notre Président National avait évoqué le souvenir d’Alexandre ABADIE devant une assistance nombreuse et émue.

 

Par le Colonel Paul PAILLOLE

« C’est à un soldat exemplaire que nous rendons ici hommage, grâce à la Ville de TOULOUSE, grâce à vous Monsieur le Maire. Nous vous en sommes profondément reconnaissants.  

Ce qu’il y a d’exceptionnel dans l’existence du Lieutenant-colonel Alexandre ABADIE c’est la spontanéité et le désintéressem…




Extrait du Bulletin : Le colonel Gasser

in Memoriam par le Colonel REMY

– Quel superbe cuirassier il eût fait ! m’écriai-je devant mon ami Marcel Wiriath qui venait de me présenter au Colonel Roger Gasser auquel le liait une profonde affection.

–          « Il le fut », me répondit-il.

 

Je me sentis sur-le-champ attiré par l’impression d’absolue droiture qui se dégageait de cet homme dont la taille me parut approcher de celle du Général de Gaulle. Informé de ma réflexion, il vint vers moi et sourit en disant :« J’ajouterai que les circonstances ont fait que nous sommes devenus quelque peu collègues.

Venez me voir ; on échangera des souvenirs… ».

Je notai son adresse : …, Square de La Tour Maubourg.

 

– C’est une impasse qui donne sur le 143 de la rue de Grenelle », m’expliqua­t-il. « S’il vous advient de m’écrire, ne faites pas comme ces ignares qui écrivent « La Tour » en un mot et l’affublent d’un trait d’union pour accoupler Maubourg à ce nom illustre ; sinon votre pli vous sera retourné. Le 8 est tout au fond, sur la droite. J’habite au rez-de-chaussée, au-dessous de l’étage où résidait avec son épouse le Maréchal Pétain, en deux appartements séparés. La Maréchale est toujours dans le sien, servie avec un dévouement admirable par une vieille Rivesaltaise plus âgée qu’elle et toute percluse de rhumatismes, ce qui n’empêche pas les deux femmes de se chamailler. « Hé ! répète la Rivesaltaise, vous me cassez les pieds avec votre maréchal ! Il n’y a qu’un vrai Maréchal de France, et c’est le Maréchal Joffre !».

 

« Vacant pour les raisons que vous connaissez, l’appartement du Maréchal Pétain n’est pas demeuré longtemps inoccupé : accourant d’Alger pour se voir confier le ministère de l’Éducation Nationale au mois de septembre 1944, M. René Capitant vint s’y installer dans des meubles qui n’étaient pas les siens ! ».

 

En écoutant Roger Gasser, je me disais qu’il n’avait pas seulement la taille pour trait commun avec le Général de Gaulle. Ce dernier n’eût pas désavoué la série de flèches qui venaient d’être décochées à bout portant. Mais je gardai cette opinion pour moi : trois ans à peine s’étaient écoulés depuis que, faisant l’objet de poursuites intentées par la Haute Cour de Justice pour « atteinte à la sûreté de l’État », le Général Weygand en avait été relevé pour « faits de résistance ».

 

Tandis que j’écris, j’ai sous les yeux une photographie qui représente celui dont Foch disait : « Si la France est en danger, appelez Weygand ! »… conseil qui fut retenu au mois de mai 1940 par M. Paul Reynaud, président d’un gouvernement aux abois. « Rappelé au service » l’année précédente par M. Daladier, le Commandant en chef du Théâtre d’opérations en Méditerranée orientale effectue à Beyrouth sa promenade matinale sur la route de la Corniche aux côtés de son chef de Cabinet, le Colonel Gasser qui le domine de toute la largeur de ses épaules. Leurs relations datent de loin.

 

C’est en 1917 que Roger Gasser fit son entrée à Saint-Cyr, dans la promotion « Sainte-Odile – La Fayette ». Deux ans plus tôt, son père — dont le jeune Maxime Weygand fut l’élève à Saumur – avait été tué au front.

 

A Saint-Cyr, il aura pour camarades de promotion Henri de Bournazel (le légendaire héros du Maroc) et le futur Général Salan.

 

Nommé aspirant au bout de quatre mois d’instruction, il partit en première ligne et sa conduite au feu lui valut une citation à l’ordre de l’Armée. « C’est là que je me liai d’amitié avec le futur Général Navarre, saint-cyrien lui aussi de la promotion précédant la mienne,…




Extrait du Bulletin : Témoignages et gratitude des Alliés

Le Général W. Bedell SMITH, Chef d’Etat-major du Général Eisenhowerécrit à Monsieur le Directeur Général des Études et Recherches ( DGER )

1er novembre 1944

« Je pense qu’il est opportun de vous transmettre les félicitations de notre Commandant pour les magnifiques résultats obtenus par ceux qui ont voué leurs efforts, et dans de nombreux cas, leur vie, afin de fournir continuellement aux Alliés, d’abondants renseignements militaires, au sujet des forces allemandes stationnées en France.

Depuis 1940, un certain nombre d’hommes et de femmes courageux ont monté un mécanisme destiné à fournir aux Commandants alliés un flot constant de renseignements, et, en dépit des énormes risques courus par ceux qui poursuivaient leur tâche, ils continuèrent jusqu’à ce que, dans bien des cas, les groupes d’agents soient débordés par les Forces Alliées.

L’on m’a signalé que ces organisations en France ont expédié par la radio clandestine, au cours du mois de mai 1944, 700 rapports télégraphiques et que chaque émission effectuée était en elle-même un risque pour l’opération. Au cours de la même période  3.000 rapports documentaires sont arrivés à Londres, venant de France.

Le rôle qui consiste à recueillir des renseignements, n’est pas spectaculaire, surtout si l’on considère l’attrait plus évident que présente la possibilité de rejoindre les groupes de résistance. Des milliers d’hommes et de femmes courageux sont restés calmement à leur poste, accomplissant une tâche essentielle, sans avoir les mêmes possibilités d’action stimulante ni de reconnaissance, mais avec la certitude toujours présente qu’ils travaillaient sous un danger permanent. C’est pour cette raison que je désire vous féliciter du travail accompli par ces organismes de renseignements, sans oublier ces Français courageux, qui, fréquemment, quittaient Londres pour retourner en France afin de seconder un organisme, non seulement, une fois mais souvent deux ou plusieurs fois.

Je ne peux achever cette lettre sans rendre hommage à ceux qui ont sacrifié leur vie ou subi l’emprisonnement et des tortures indicibles à la suite de leur activité dans le domaine des renseignements. Nous partageons l’anxiété du peuple français en ce qui concerne le sort de ceux qui sont encore aux mains de l’ennemi, et nous sommes certains que vous prendrez toutes les mesures nécessaires pour assurer le bien-être futur de tous ceux qui ont joué, dans ce domaine particulier, un rôle important pour la Libération de la France, à laquelle ses fils ont participé de tant d’autres façons ».

W. B. SMITH

 

Traduction de la lettre du deuxième bureau des Forces alliées au chef’ du S.R. opérationnel.

C.C. SLOANE, Jr. Colonel G.S.C.

CONFIDENTIEL – G.B.I./S.E.C./3000 – 17 octobre 1944

Objet: Renseignements fournis à G2 AFHQ pour les opérations dans le sud de la France.

Au commandant Simoneau, chef S.R.O., deuxième bureau – 1ère Armée française

Je désire saisir cette occasion pour exprimer la reconnaissance des A.C. de S., G2 AFHQ pour l’excellence des renseignements qui nous ont été fournis au cours du “planning” des opérations dans le sud de la France. Sans aucun doute ces renseignements, particulièrement l’ordre de bataille, ont beaucoup contribué à assurer le succès de ces opérations.

L’information fut non seulement d’une extrême précision, mais elle fut aussi livrée avec une telle rapidité qu’elle était encore “brûlante” lorsqu’elle était reçue. Ce qui montrait que vos sources savaient parfaitement ce qui devait se révéler comme étant de la plus extrême valeur, et nous permettre de faire des modifications de la dernière minute dans les plans tactiques des forces d’assaut.

Outre les diagrammes de l’ordre de bat…




Bibliographie : Ouvrages présentés – Commentaires VIII

Encyclopédies :

Services et Renseignement

Périodes 1900-34 :

Services et Renseignement

Périodes 1935-45 :

(1) Acteurs, (2)
Services et Renseignement
,
(3) Résistance

Périodes après 1945 :

(1) Services, (2) Renseignement

Thèmes spécifiques :

(1) Services, (2) Autres

Autres thèmes  :
et ouvrages divers
Etudes & Perspectives  :

voir rubrique spécifique

 

ALVAREZ David

LES ESPIONS DU VATICAN

Espionnage et intrigues de Napoléon à la Shoah – NOUVEAU MONDE – 2006

Peuplée de têtes couronnées et chefs d’état, mais aussi de diplomates espions, prêtres déchus et autres mercenaires, cette fresque dévoile les ressorts peu connus de l’histoire diplomatique du XIXème et du premier XXème siècle.

L’auteur révèle que le Vatican n’a pas toujours eu au XIXème siècle les moyens ou la volonté d’entretenir un véritable service secret mais qu’il a parfois succombé à la tentation des opérations clandestines, tantôt contre des catholiques jugés trop libéraux, tantôt contre le nouveau régime communiste d’URSS, avec dans ce dernier cas des conséquences désastreuses.

Le Saint-siège a aussi été la cible de nombreuses pressions et « coups tordus » : pendant la Première Guerre mondiale, l’assistant personnel du pape Benoît XV était un espion allemand, pendant la Seconde Guerre mondiale, les Nazis ne reculèrent devant rien pour faire pression sur Pie XII et pour infiltrer le Vatican de faux prêtres allemands.

Enfin, l’ouvrage fait la lumière sur ce qu’a su le Vatican de la Shoah, quand et par quels moyens. Un sujet très sensible depuis la volonté marquée par Benoît XVI de rapprocher les religions juive et catholique.

Haut de page

 

ANDREW Christopher

the Defence of the Realm: The Authorized History of MI5
Publisher: ALLEN LANE – 2009

Le premier livre racontant l’histoire officielle des services secrets intérieurs britanniques (MI5) a été publié lundi. «The Defence Of The Realm» (La défense du royaume) dévoile plus d’un siècle de secrets d’espions, des deux Guerres mondiales à la lutte contre l’extrémisme islamiste.

«The Defence Of The Realm» (La défense du royaume), écrit par Christopher Andr…




Extrait du Bulletin : Agonie du régime soviétique – Livre par M.Garder

Par un membre de l’Amicale
                                                       

Le film des événements :

Année 1982 :
– 6 juin : Israël déclenche l’opération « Paix en Galilée »,
– 3 août : Béchir Gemayel (34 ans) est élu Président de la République du Liban,
– du 22 août au 23 septembre : les troupes syriennes et palestiniennes évacuent Beyrouth. Le départ de L’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) est surveillé par une force multinationale d’interposition (France, Etats-Unis, Italie, Grande- Bretagne),
– 14 septembre : le Président Gemayel est assassiné,
– du 15 au 17 septembre : des commandos de diverses milices pénètrent dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila (environ 1500 tués),
– 23 septembre : élu 4 jours avant, Amine Gemayel (40 ans) frère de Béchir, est officiellement nommé Président de son pays,
– 24 septembre : une nouvelle force multinationale de sécurité est créée. Avec les forces des mêmes nations, elle remplace la force d’interposition repliée après l’évacuation de la Syrie et de l’OLP de Beyrouth,
– 11 novembre : une camionnette piégée est dirigée contre le PC de Tsahal à Tyr (76 tués),
– de noël 1982 au 1er janvier 1983 : des négociations interconfessionnelles aboutissent à l’échange d’environ 150 otages de toutes tendances.

Année 1983 :
– 8 avril : une camionnette piégée détruit l’ambassade des Etats-Unis et anéantit l’état-major régional de la CIA en cours de réunion (63 tués),
– 17 mai : sous caution américaine, Israël et le Liban signent un traité de paix,
– fin août, début septembre : Tsahal évacue le Chouf (région séculaire de peuplement mixte chrétien maronite et druze),
– 4 septembre : début de la guerre du Chouf, la milice de Walid Joumblatt massacre environ 1500 chrétiens.145 000 libanais se réfugient en zone chrétienne, entre Byblos et Beyrouth,
– 7 septembre : Un de mes amis de longue date, officier à l’état-major des forces françaises, est tué par un tir d’artillerie d’une faction des forces libanaises. J’avais déjeuné avec lui, peu de jours avant, lors de  son arrivée à son nouveau poste.
– 23 octobre : le PC américain de l’aéroport de Beyrouth est détruit par un camion piégé (241 marines tués). A la même heure une action semblable est menée contre le poste français Drakkar (58 parachutistes du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes tués),
– 4 novembre : nouvel attentat à Tyr contre le PC israélien (62 tués dont 30 israéliens),
– 20 décembre : Yasser Arafat revenu à Tripoli et 4000 palestiniens sont évacués sous la protection de l’ONU et sous la pression des milices sunnites locales et de l’armée syrienne.

Année 1984 :
– 6 au 14 février : prise de contrôle de Beyrouth-Ouest et de l’axe Ain-Ksour Damour par les milices de Nabi Berri (Amal) et de Walid Joumblatt (PSP), le Liban Sud est à nouveau isolé du reste du pays,
– 26 février : le détachement américain de la force multinationale de sécurité embarque sur ses bâtiments.les italiens et les britanniques se sont déjà repliés,
– 5 mars : le Liban dénonce le traité de paix conclu avec Israël,
fin mars : 81 casques blancs (observateurs) remplacent le détachement français.

Ambiance :
   -les évènements les plus marquants de la longue guerre civile et étrangère qui a ensanglanté le Liban sont rappelés ci-dessus pour la seule période allant de Juin 1982 à mars 1984.Ils ont souvent fait…




Mémorial national : noms gravés sur le monument

Notre Mémorial national porte, gravés dans la pierre, les noms des membres des réseaux du Service de renseignement et de contre-espionnage qui œuvraient depuis l’automne 1940, dans la clandestinité en France occupée, pour préparer les opérations qui ont amené la libération du Pays. Ces héros ont été pris par les services de l’occupant et sont morts, fusillés, décapités, martyrisés, ou dans les camps de concentration. 
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

 

ABEILLE Valentin
Pseudonymes: MERIDIEN, COLLEONE, FANTASSIN, ARNOULT, ARNOUX


Né le 8 août 1907 à Alençon (Orne)
Profession: fonctionnaire de l’administration préfectorale
Décédé le 2 juin 1944 à Paris XIIIe

Voir biographie
 

Réseaux: S.S.M.F./T.R., B.C.R.A., Action M ( D.M.R. Région M ), Combat, Libération, Franc-tireur, délégué du MUR (Jura et Lyon), promoteur du NAP

 

ACHARD Joseph, Marie
 


Né le 2 mars 1878, à Lempdes (Puy de Dôme)
Profession: boulanger et cultivateur
Décédé le 23 février 1945 à Buchenwald

Voir biographie


Réseau: S.S.M.F./T.R.

 

AGOUTIN Georges, Désiré, Joseph
Pseudonymes: Alain AGNIOL, Alain AGNIEL


Né le 22 septembre 1897 à Mesnil-sur- Estrée (Eure)
Profession: propriétaire hôtelier
Décédé le 30 avril 1943 à Issy-les-Moulineaux

Voir biographie


Réseaux: S.S.M.F./T.R. , S.R. Guerre (Poste P 2), devenu S.R. Kléber- S.R. Air

 

AIZIER Jean, Aimé

Né le 2 juillet 1896 à Montereau (Seine et Marne)

Profession: commissaire de police
Décédé le 7 mars 1944 à Melk (Autriche)

 

Voir biographie

Réseaux: S.S.M….




Extrait du Bulletin : Norvège 1942 : Nous n’étions que trois sous-marins français

Par le Capitaine de Vaisseau (H) Etienne SCHLUMBERGER – Compagnon de la Libération

En juin 1940, seuls quatre sous-marins de 600T. armés avaient pu quitter Cherbourg pour rejoindre l’Angleterre : Minerve, Junon, Orion et Ondine. De ces quatre, seuls Minerve et Junon purent être, par la suite, réarmés par les FNFL (1). Le sous-marin mouilleur de mines Rubis, alors en opérations de minage, avait, quant à lui, décidé de continuer le combat. Le Surcouf, le plus grand sous-marin du moment, après avoir été saisi par les Anglais, avait, lui aussi, pu être réarmé par les FNFL. Enfin, le Narval s’était échappé de Bizerte pour rallier le combat à Malte, au cri de ” Trahison sur toute la ligne “.  

Ainsi, au début, seuls des 78 sous-marins dont disposait la France en 1940, cinq ont continué le combat. Dans des conditions tragiques pour certains. C’est ainsi que l’officier en second de l’un des 600T. qui avait décidé de poursuivre le combat, fut si violemment pris à partie par son commandant, qu’il se suicida.  

Hélas, de ces cinq, le Narval coula dans un champ de mines français, en opération devant la Tunisie. Le Surcouf, lui, fut coulé par erreur au voisinage des Antilles, par un avion américain.  

Il en restait donc trois : Rubis, Minerve et Junon. Trois sur les 78 dont disposait au début la France. Et que sont devenus la majorité de ceux qui restaient ? Presque tous perdus, mais bien peu contre l’ennemi. Perdus soit contre les alliés, soit par sabordage, soit saisis par l’ennemi. Ainsi, à la fin de la guerre, nous n’avions plus qu’une quinzaine de sous-marins, y compris ceux cédés par l’Angleterre.  

Et pourquoi, aujourd’hui, parler de ces trois ? C’est qu’ils étaient basés à Dundee, en Écosse, et opéraient essentiellement en Mer du Nord, sur les côtes nord de la Norvège occupée par l’Allemagne. Sans vraiment parler d’opérations spéciales, leurs actions peuvent être considérées, dans une certaine mesure, comme clandestines. En effet, les zones d’action se trouvaient surtout dans Findraled, le passage maritime longeant la côte entre celle-ci et le chapelet des îles et îlots extérieurs. Les ouvertures vers la mer étaient protégées par des champs de mines, et l’ennemi s’imaginait mal que l’on puisse s’y aventurer. En fait, il était possible de passer à une bonne profondeur sous le niveau des mines. Celles-ci se situaient à environ trois mètres sous l’eau, et en passant à une profondeur de 30 m, les risques étaient réduits, sauf le désagrément d’entendre, parfois, un orin de mine frotter le long de la coque. C’est le Rubis qui, avec ses mines mouillées dans ce passage, a obtenu de magnifiques succès.  

Minerve et Junon étaient des sous-marins français classiques de 600T. Ils avaient deux avantages pour les opérations difficiles à l’intérieur des fjords : ils étaient relativement petits et maniables et, surtout, contrairement aux sous-marins semblables des classes U et V, ils avaient de larges ponts en bois sur lesquels il était facile de gonfler, charger et mettre à l’eau des canots pneumatiques. Mais ils avaient deux gros défauts : leur système électrique était délicat et il arrivait, au grenadage que les disjoncteurs sautent ainsi que des rivets de la coque épaisse. Mais leurs deux premières qualités les désignaient tout particulièrement pour des opérations spéciales au fond des fjords.  

Aussi ces deux bateaux purent-ils accomplir un certain nombre de missions, soit de liaison avec la résistance norvégienne par débarquement d’agents, de matériel radio ou de guerre, de ravitaillement, soit de destructions à terre.  

A mon sens, l’une des très significatives, puisque j’y étais, fut la destruction de la centrale hydraulique de Glomfjord. Cette impo…




Extrait du Bulletin : Hommage mémoire chef d’escadron Kerhervé

L’ A.A.S.S.D.N., la Gendarmerie Nationale et Issoire se souviennent

Ce dimanche 4 juillet 1971 restera gravé dans la mémoire de tous ceux qui ont eu le privilège d’assister à l’émouvante cérémonie organisée conjointement à Issoire par l’A.A.S.S.D.N. et la Gendarmerie Nationale en présence des autorités locales et d’une très nombreuse assistance. Une organisation exemplaire.

 

…/… A 11 h., deux clairons de l’École d’Enseignement Technique font retentir la sonnerie du « garde-à-vous ». L’assistance se fige. Lentement,  le drapeau tricolore qui recouvre la plaque et retiré.

Cette plaque porte la mention :

CASERNE KERHERVE CHEF D’ESCADRON DE GENDARMERIE AGENT P.2. DES FORCES FRANÇAISES COMBATTANTES RÉSEAU SSM/TR ARRETE A ISSOIRE, LE 15-6-1943 POUR FAITS DE RÉSISTANCE MORT POUR LA FRANCE EN DÉPORTATION A GUSSEN, ALLEMAGNE LE 10 JANVIER 1945 …/…

(  extrait de différents discours )

 

Allocution du Président National.

” Plus d’un quart de siècle s’est écoulé sans que nous ayons pu rendre ce public hommage à un Français, digne entre tous de notre reconnaissance, digne aussi d’avoir son nom et sa mémoire confiés à ce corps d’élite qu’il a honoré de toute sa vie de soldat et par son sacrifice : la Gendarmerie. Et pourtant, à la réflexion, cette cérémonie vient à son heure. Elle vient à son heure car le souvenir des événements qui ont meurtri la France de 1940 à 1945 pourrait sombrer dans l’indifférence et dans l’oubli s’il n’était ravivé par le rappel des actes héroïques qu’ils ont suscités. Oui! elle vient à son heure, car, aujourd’hui, il apparaît plus nécessaire que jamais de mettre en évidence l’esprit de DEVOIR et de SACRIFICE qui a toujours animé – et anime toujours notre Gendarmerie Nationale, de rappeler hautement son inépuisable dévouement au service d’une mission sans cesse plus étendue, sans cesse plus éprouvante, d’en souligner la noblesse et la grandeur puisqu’elle s’étend sans limite, ni solution de continuité, de l’homme à la collectivité, et du français à la France. Ce n’est pas le moindre mérite de KERHERVE, de son existence exemplaire et de sa fin glorieuse, que de permettre d’exprimer cela, maintenant ; en même temps que la confiance et le respect dus par la nation à une institution qui sait assumer les charges les plus lourdes, et parfois les plus ingrates, avec une efficace simplicité et sans jamais faillir à son devoir civique. KERHERVE s’est éteint le 10 janvier 1945 dans la misère du camp de GUSSEN, accablé par les souffrances et les sévices endurés depuis son arrestation à Issoire 18 mois auparavant.

Cet homme simple et robuste issu de l’austère lande bretonne, chère à Octave FEUILLET, celle qui entoure ELVEN et domine de loin le golfe gris du MORBIHAN, passait brusquement dans la légende, après avoir vécu la plus noble des aventures.

Il avait 44 ans et servait déjà la Gendarmerie depuis 20 ans ; lorsque commandant la Section d’ISSOIRE il prit la décision de refuser la défaite et d’aider à la lutte contre l’envahisseur.

Ses origines, sa formation, son âge, sa famille tout l’incitait à la sagesse et à la réflexion ; tout aussi le poussait irrésistiblement vers la défense de son foyer, de l’honneur de son Arme, de sa Patrie.

Depuis Juillet 1940, j’avais le privilège de diriger les services clandestins de Contre-espionnage et d’avoir à mes côtés, à Clermont-Ferrand, un homme d’une trempe exceptionnelle le Commandant JOHANES.

Dans l’organisation que nous mettions sur pieds, il fallait des appuis sûrs habitués à …




Extrait du Bulletin : En déportation avec Michel Garder (2)

Conférence prononcée le 8 novembre 1997

par M. André BESSIERES , compagnon de déportation de Michel GARDER.  

La déportation : itinéraire de l’insoutenable

Un mois d’interrogatoires en cellule, avenue Foch, cinq mois au secret à Fresnes, précédent son transfert au camp de Royal Lieu à Compiègne. Là, selon le jeu des arrivées et des départs, de 500 à 3.000 prisonniers désoeuvrés arpentent à longueur de journée l’immense place d’appel de cette ancienne caserne française.

Vêtements sales, informes, souvent déchirés et maculés de sang. Pied, main ou tête bandée, bras en écharpe, claudiquant ou boitant ou soutenus par leurs camarades, beaucoup ne sont pas encore remis des tortures subies pendant leurs interrogatoires.

Hormis leur présence aux miradors et aux deux appels journaliers, les Allemands n’apparaissent pas, laissant aux détenus l’administration intérieure du camp. Limitée à l’enceinte des barbelés électrifiés, une liberté relative y règne : des prêtres servent la messe, des conférenciers s’y distinguent, une troupe théâtrale d’amateurs s’y produit.

A l’occasion d’une représentation, j’ai vu Michel Garder pour la première fois. Il s’agissait d’une revue ; avec un partenaire, il parodiait le duo de Carmen à la manière de Charpini et Brancato avec une aisance telle qu’elle ne correspondait pas au personnage que j’allais bientôt connaître…

Au matin du 27 avril, comprimés, debout, à cent et plus par wagon à bestiaux, avec 1.700 camarades, résistants pour la plupart, il prend en gare de Compiègne, le chemin de la déportation. Les gardes ont prévenu : ” une tentative d’évasion et vous serez tassés à 200 par wagon ; une évasion réussie 10 fusillés dans le wagon ; deux évasions réussies tout le wagon fusillé “.

Malgré cette menace, pas un wagon qui, le premier jour ne connaisse une tentative. Dans celui où il se trouve, que les crosses commencent à fourrager, le drame est évité de justesse grâce à son sang-froid, à sa présence d’esprit et à sa parfaite connaissance de l’allemand. ” C’est intolérable, proteste-t-il dans cette langue, personne ne veut être fusillé pour une tentative d’évasion qui remonte au convoi précédent. Je suis père de famille, je me porte garant de mes camarades, s’il arrive quelque chose, fusillez-moi d’abord “.

Sa voix porte l’argument qui clôt l’incident ! Suivent quatre jours et trois nuits d’apocalypse où chaque wagon paie son lourd tribut de fous et de cadavres, une centaine au total, avant que les portes ne coulissent avec fracas sur l’enfer aboyant et vociférant d’Auschwitz.

Des jambes vacillent, des gummis s’abattent, des fous déchaînés courent en tout sens, des coups de feu claquent, des hommes tombent… Quelques heures plus tard, le matricule tatoué sur l’avant-bras gauche fournira le surnom à ce convoi dit ” des Tatoués ” qui stagne deux semaines dans l’univers aux relents de chair grillée de Birkenau.

A son départ pour Buchenwald, il laisse une centaine de morts. Polyglotte remarqué par le leader syndicaliste Marcel Paul, Michel Garder récusera à Buchenwald une position privilégiée dans l’administration intérieure coiffée par les rouges allemands. Elle l’aurait amené, lui, anticommuniste viscéral, à filtrer les communistes à l’arrivée des convois des diverses nationalités afin de leur réserver les postes ou les Kommandos les plus propices à l’action clandestine.

Son refus entraîne son envoi immédiat au camp d’extermination de Flossenburg d’où il est expédié 12 jours plus tard avec 191 de ses camarades de convoi dans une fabrique de fuselages de Messerschmitt 109 à Flôha en Basse-Saxe.

Dans ce Kommando peuplé de quelques centaines de Slaves, en majorité russes, Michel Garder d…