Extrait du Bulletin : Lettre de Msgr. Boyer-mas

Notre Président National a reçu de Monseigneur BOYER-MAS une réponse favorable à son invitation de participer à notre Assemblée Générale à PERPIGNAN. Nous publions ci-après sa lettre qui donne de son attachante personnalité la meilleure image.

Mon Colonel,

Il est vrai que j’ai été surpris de recevoir de vous une lettre, mais bien agréablement. Vous n’êtes certes pas un revenant, parce que vous n’êtes jamais sorti de ma mémoire, que l’admiration que je vous ai vouée ne s’est pas refroidie, que je ne manque pas une occasion de parler de vous quand je rencontre ceux qui furent en contact avec vous et sous vos ordres. L’été dernier encore, ce fut avec le Général BEZY avec lequel j’ai maintenu des relations fréquentes. Au contraire, depuis les jours qui ont suivi sa réhabilitation, je n’ai pas vu le colonel MALAISE.

Paul FORET a été jusqu’à la nuit de sa mort, un ami très fidèle et cordial. RAMONATXO-Tonton, ne manque pas de se manifester de temps en temps, dans cette forme pleine de bonhomie qui caractérise son individualité. De tout ce que je fus à l’Ambassade de France à Madrid, j’ai conservé par devoir et bénévolement ma Délégation Générale de Croix-Rouge. Depuis seize années je réponds aux nombreuses demandes d’attestations de passage de nos compatriotes qui allaient, par l’Espagne, rejoindre les Forces Françaises Libres, car je suis seul à avoir conservé le fichier qui les concerne ! Si, donc, je ne me promène plus autant sur les Pyrénées, je ne les ai pas désertées et je les connais davantage. Votre pensée de mettre en évidence les services rendus par nos camarades frontaliers et ceux qui résidaient en Espagne, et leur rendre ainsi l’hommage qui leur est dû rencontre mon adhésion enthousiaste ; rien n’est plus juste. Je voudrais pouvoir publier la véritable histoire du peuple espagnol dans la Seconde Guerre Mondiale. Nul pays plus que celui-ci n’est moins grégaire et n’est plus heureusement individualiste dans son courage, son indépendance humaine ; nul n’a la conscience plus naturellement disposée à la responsabilité personnelle. San Bernado était une grande maison et, dans l’ampleur de ma soutane s’abritaient, à demeure ou au passage, bien de ceux qui étaient à vos ordres. Ce n’est pas seulement sur les Pyrénées que l’Espagne était ” non-belligérante ” en notre faveur, mais partout et à Madrid jusque dans les antichambres des administrations et les cabinets de ministres. Partout ou étaient la sympathie et l’amitié, là était l’aide à la Résistance, parce que l’Espagnol ne comprend rien mieux que l’indépendance. Si Dieu le veut, comme vous le désirez, je serai donc les 4 et 5 Mai prochains à Perpignan. En attendant l’honneur et la joie de vous retrouver, Mon Colonel, et rencontrer tous ceux que je voudrais pouvoir encore assister dans leurs nécessités, comme c’est le but de votre Amicale, je vous prie d’agréer tous les sentiments avec lesquels je vous suis dévoué et attaché.»

Mgr. BOYER-MAS.

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L’ESPAGNE ET LA RÉSISTANCE

Extrait d’un discours de Monseigneur BOYER-MAS Délégué Général de la Croix-Rouge Française à Madrid ” On est résistant comme on est homme parce qu’on est homme que si on est libre. ” Monseigneur BOYER-MAS.

 

L’ESPAGNE DE 1935 à 1940.

Quatre mois après le 7 mars 1936, date de l’occupation de la Rhénanie par les troupes nazies, une guerre civile espagnole avait éclaté, qui avait pris fin le 1er avril 1939, et sacrifié plus d’un million de fils d’une même Patrie. Les Allemands et les …




Biographie : Colonel Paul PAILLOLE

Colonel Paul PAILLOLE

Paul Paillole est né le 18 novembre en 1905

· Saint-Cyrien de la Promotion « Maroc et Syrie » (1925-1927)

En 1935, après diverses affectations, il entre au “2 bis” de l’Avenue de Tourville, siège des Services Spéciaux de l’Armée.


En 1938, il devient le chef de la section allemande. Très conscient, de par les sources qu’il traite au sein même de l’Allemagne nazie, de la montée des périls et du travail de l’espionnage allemand contre les intérêts français, il adapte le contre-espionnage français aux conditions nouvelles; sous son impulsion, une nouvelle législation relative à la répression de l’espionnage ennemi augmentait les peines prévues désormais pour crime (et non plus délit – décrets–lois de 1939).

Le 24 juin 1940, près d’Agen, dans la cour du Séminaire de Bon-Encontre, avec le colonel Rivet et les membres du CE qui avaient pu s’y regrouper, il fait serment de poursuivre le combat dans la clandestinité.

Il participe à l’élaboration de l’organisation des nouveaux services de renseignements (SR et CE) que le Général WEYGAND va couvrir de son autorité : une structure officielle, les Bureaux des Menées Antinationales (B.M.A.) servant de couverture à une organisation clandestine de contre-espionnage camouflée en ” Entreprise des Travaux Ruraux ” (T.R.) – dont il assumera la direction sous le pseudonyme de M. Perrier et sera mis en congé d’armistice.

De l’automne 1940 à août 1942, de son PC clandestin de Marseille, il animera, avec les postes répartis en zone libre comme en zone occupée, une intense lutte contre les agents des services allemands.

En août 1942, après la dissolution, par Laval, sur ordre des autorités allemandes, il dirige le tout nouveau service de sécurité militaire (SSM) créé par le colonel Rivet et confie la direction de TR au capitaine Lafont, alias Verneuil.

 

Recherché par les services allemands, il s’évade par l’Espagne et par Gibraltar, gagne Londres où il est reçu par les responsables de l’I.S. et rencontre Passy, chef du BCRA, puis rejoint Alger dans les premiers jours de 1943.

Nommé Directeur de la Sécurité Militaire, il va essentiellement, depuis Alger, tout en conservant la haute main sur les TR, adapter les structures de son service, en liaison avec les Alliés, aux opérations menées par les Forces Françaises et alliées, jusqu’à la Libération de la France: campagnes de Tunisie, d’Italie et de Corse, participation aux opérations d’intoxication (Force A, Fortitude, etc..) préalables aux opérations de débarquement, préparation du service de sécurité qui sera adapté aux grandes unités et assurera la sécurité dans les territoires libérés (lutte contre les services allemands et leurs agents), contribuant ainsi à éviter l’AMGOT.

 

Il sera le seul officier français à participer aux réunions préparatoires du Débarquement en Normandie.

Le commandant Paillole avait fait de son service un outil techniquement très efficace qui ne l’a pas mis à l’abri des grandes vagues d’arrestations opérées par un adversaire impitoyable. Pour éviter ces drames, il cherchait toujours à améliorer les techniques et les méthodes à mettre en œuvre.


En no…




Les Parrainages / Patronages

” AASSDN est fière et très honorée de s’être vu confié de tels liens, avec ceux qui écrivent à leur tour aujourd’hui une page de l’histoire, comme l’ont fait leurs grands anciens … C’est une communauté d’esprit et de racine historique …”

Photos SIRPA        
Saint Cyr / Coëtquidan (*) SNA Casabianca (S603) Commando Parachutiste de l’Air N° 10 Dupuy de Lôme (A759) 44 e Régiment de Transmissions
   
Brigade de Renseignement Escadron de transport “POITOU” (COS)    
(*)Convention qui nous lie aux écoles de Saint Cyr-Coëtquidan permettant aux jeunes officiers-élèves de rédiger un mémoire de fin d’études portant sur l’Histoire du Renseignement.
 

 

Le 24 juin 2010 fut signé le parrainage AASSDN du ” Poitou “, unité placée pour l’emploi auprès du COS. La cérémonie s’est déroulée sur la base aérienne d’Orléans au cours d’une journée ” tradition “.

Le 28 mai 2010 fut signé la ” Promesse solennelle d’amitié ” avec la Brigade de Renseignement de l’Armée de Terre, lien privilégié souhaité par le Général commandant cette grande unité, qui unit l’AASSDN aux 54e Régiment de Transmissions ( renseignement électromagnétique tactique ), 2e Régiment de Hussards ( renseignement d’origine humaine ), 61e Régiment d’Artillerie ( renseignement par imagerie avec drones ), et du 28e Groupe Géographique, en plus du patronage déjà existant avec le 44e Régiment de Transmissions ( les ” veilleurs de l’imprévu ” ). Voir la présentation de notre Congrès national annuel 2010 à Metz.

Le 25 juin 2008 fut signé, à Mutzig, le patronage du 44e Régiment de Transmissions par l’AASSDN.

Au moment où s’engage une profonde mutation de l’institution militaire et où se définit une nouvelle doctrine de défense, l’AASSDN se trouve ainsi étroitement unie aux trois armées par des parrainages ou des patronages dont il n’est pas inutile de préciser l’historique et la philosophie.

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Dans les années 70 d’abord, notre association, présidée par le Colonel Paillole, avait obtenu le parrainage des avisos ” Lieutenant de Vaisseau Le Hénaff ” et ” Lieutenant de Vaisseau Lavallée ” en mémoire de ces deux officiers de marine, membres de nos services spéciaux, morts pour la France pendant la guerre. Ces bâtiments perpétuent avec honneur sur toutes les mers le souvenir de ces héros. Leurs parrainages symbolisent notre ancrage dans l’histoire de la seconde guerre mondiale.

En 2003, soucieuse de développer ces traits d’union fondamentaux avec d’autres unités dont les missions entrent dans son champ d’action, l’AASSDN a obtenu du chef d’État-major de la Marine le p…




Bibliographie : Ouvrages présentés – Le Renseignement – Divers

Encyclopédies :

Services et Renseignement

Périodes 1900-34 :

Services et Renseignement

Périodes 1935-45 :

(1) Acteurs, (2)
Services et Renseignement
,
(3) Résistance

Périodes après 1945 :

(1) Services, (2) Renseignement

Thèmes spécifiques :

(1) Services, (2) Autres

Autres thèmes  :
et ouvrages divers
Etudes & Perspectives  :

voir rubrique spécifique

 

BAYART S. BELOT R. ( direction de ) BROZ S. CHENEVIER C.
DENOEL Y. DESBOIS S. DEUVE J. DEUVE J.
DEVEAU J.M. FAIVRE M. FAIVRE M. FALIGOT / KAUFFER
GHEYSENS R. GOSSET / FEDEROVSKI HAMONIAUX R. HEERS J.
HUYNH B-X JAN M. LARTEGUY/MALOUBIER <a href="xmc...




Extrait du Bulletin : Présence à Bordeaux

Par le colonel Paul Paillole

Pour répondre à la question d’Olalainty et donner quelques explications sur les raisons de notre présence à Bordeaux, je voudrais évoquer divers aspects de nos activités dans ce S.O. de la France occupée.

On peut considérer trois phases — juillet 1940 à décembre 1940 : notre action dans cette phase la plus critique du conflit; — décembre 1940 à fin 1943 : c’est le développement de nos moyens de défense; — fin 1943 à août 1944 : c’est la préparation de la libération du territoire.

La première phase est de loin la plus dramatique et la plus incertaine sur l’issue de la guerre. La Grande-Bretagne supporte seule, tout le poids de la guerre. Deux terribles menaces pèsent sur elle : — l’une immédiate, le débarquement de la Wehrmacht en Angleterre; — l’autre à court terme, l’asphyxie de l’Empire par la saisie de ses voies de communication, l’occupation de Gibraltar et de Suez.

A cet instant décisif nos Services Spéciaux sont les seuls en mesure d’aider l’I.S. dans la recherche et la connaissance des projets de l’ennemi. Depuis des années nous l’observons, nous le connaissons. Nos techniciens sont rompus dans l’art de s’introduire chez lui. Juillet 1940 : nous venons de ressaisir nos moyens de recherche dispersés par la débâcle de juin. Nos liaisons avec l’I.S. sont rétablies.

Depuis 1937 nos services installés à Toulouse et Bayonne couvrent les Pyrénées et l’Espagne. Desjardins et Germain pour le S.R., d’Hoffelize pour le C.E. Lorsque l’Abwehr s’installe à Bordeaux il est déjà pénétré.

Son chef Rumpe est une vieille connaissance. Ses principaux informateurs sont nos agents. Rigaud, ici présent, peut en témoigner. Le Grand Patron de Rumpe, l’Amiral Canaris, est lui aussi sous notre surveillance constante. Or c’est lui qui est chargé à partir de juillet 1940 de négocier avec l’Espagne l’attaque de Gibraltar. C’est un vieil ami de Franco.

C’est si vrai qu’après l’exécution de Canaris en 1945, le Caudillo versera une pension à sa veuve. C’est un jeu de suivre ses déplacements et d’informer Londres. L’ordre de bataille de la 7° Armée allemande stationnée dans le Sud-ouest est tenu à jour et nous observons au Valdahon l’entraînement du Corps prévu pour attaquer Gibraltar.

Le 17 septembre 1940, la Luftwaffe vaincue par la R.A.F., Hitler renonce au débarquement en Angleterre. Il se tourne résolument vers Gibraltar. De nouveau, Canaris file à Madrid, prépare une entrevue du Führer et de Franco. Elle a lieu à Hendaye le 23 octobre, la veille de l’entrevue de Montoire avec Pétain.

Franco réclame des garanties de ravitaillement et des promesses de territoires en A.F.N. Hitler est réticent. On se quitte amis sans engagements réciproques. Pourtant le Führer entend poursuivre son plan. Le 12 novembre 1940, il fixe au 15 décembre 1940 l’assaut de Gibraltar. Canaris revient à Madrid via Bordeaux où nous le prenons en chasse. Franco demeure réticent. Hitler veut passer outre mais le chef de l’Abwehr l’en dissuade. Le 10 décembre 1940 il renonce à l’aventure espagnole. C’est le deuxième tournant du conflit. Nous pouvons l’annoncer aux Anglais pour leur plus grand soulagement, en même temps que le reflux vers l’Est des meilleures unités de la Wehrmacht.  

 

Me voici au deuxième aspect de nos missions. Elles seront essentiellement défensives. A côté de l’Abwehr et pour le supplanter, nous voyons s’installer à Bordeaux, à la tête de la Section IV du S.I.P.O./S.D. (Gestapo) le S.S. Dohse, l’homologue de Barbie.

Il s’agit pour l’Allemand de juguler toute velléité de résistances, de surveiller la frontière franco-espagnole, la côte Atlantique, et d’implanter en Franc…




Extrait du Bulletin : Conflits outre-mer 45-56 (2)

L’INDOCHINE, LA GUERRE DU PACIFIQUE ET SES CONSEQUENCES

par le Colonel DAUGREILH 

Dans cette nouvelle avancée de notre publication, nous évoquons les événements qui, en étendant la Guerre au Pacifique et à l’Asie du Sud-Est, ont modifié les données initiales du conflit déclenché en Europe, puis étendu déjà à l’Afrique et au Moyen-Orient, lui donnant ses réelles dimensions de Guerre Mondiale et motivant la présence américaine sur l’ensemble des théâtres d’opérations.

Dans ce tumulte notre Indochine semble apparemment épargnée, mais malgré un calme trompeur elle en subira les conséquences et son destin basculera sans rémission.

En premier lieu, nous ferons une rapide analyse des hostilités dans le ” Grand Océan ” et les Mers du Sud en nous inspirant des écrits de l’Amiral Decoux qui paraît particulièrement qualifié tant en sa qualité de Marin qu’en raison des fonctions importantes qui ont été siennes : Participant en qualité d’Expert Naval aux entretiens Franco-Britanniques de 1935, Chef de la Section d’Études des Armements Navals à l’Etat-Major Général de la Marine, puis Commandant en Chef des Forces Navales Françaises en Extrême­Orient (Mai 1939-Juillet 1940), et enfin Gouverneur Général de l’Indochine (1940-1945).

En second lieu, nous nous pencherons sur l’évolution de la situation indochinoise tant intérieure qu’extérieure pendant la période 1940-1945 dominée par la montée des périls, puis enfin sur les péripéties de la décennie suivante qui a scellé le destin de ce magnifique territoire et consacré notre éviction.

L’ensemble de ces événements a donné lieu à de nombreux ouvrages qui ont retracé leur cheminement. Nous n’avons pas la prétention de faire ici oeuvre d’Historien ; de plus qualifiés l’ont déjà fait. En outre, le sujet est particulièrement vaste et le traiter sur le fond dépasserait le cadre de ce bulletin.

Nous nous bornerons en conséquence à faire oeuvre de souvenirs et à donner in fine une bibliographie non exhaustive susceptible d’intéresser nos camarades désireux d’aller plus avant dans le détail.

Pour revenir à notre sujet, nous nous limiterons à un simple exposé chronologique permettant de saisir en connaissance de cause les données qui se sont posés à nos services dans cette situation nouvelle et le pourquoi des solutions qui ont été tentées.

 

LE CONFLIT DU PACIFIQUE ET SES MOTIVATIONS

Le Japon, situé entre la Mer du Japon qui le baigne à l’Ouest et l’Océan Pacifique à l’Est, est un chapelet de cinq îles principales et d’îlots qui couvrent ensemble une superficie totale de 370.000 km avec une population de plus de cent millions d’habitants.

Depuis son ouverture au monde moderne, ce pays, si petit par sa taille, se trouve en permanence confronté au double problème d’une poussée démographique longtemps galopante et d’une insuffisante chronique de ses approvisionnements en matières premières qu’il doit rechercher hors de ses frontières.

C’est l’Amérique qui, sous la menace d’une flotte de Guerre, oblige en 1854 l’Empire du Soleil Levant à ouvrir ses ports au commerce et à la civilisation occidentale.

Ce sont les ingénieurs navals français qui l’aident à équiper ses arsenaux et à construire les premiers éléments de sa puissance navale.

En 1894, recherchant des avantages sur le continent asiatique, il déclenche et gagne une guerre contre la Chine qui aboutit en 1895 au Traité de Shimo­noseki, lui donnant l’Île de Formose et lui ouvrant l’entrée dans le cercle des grandes puissances.

En 1902, le Gouvernement du Mikado conclut avec Londres un Traité d’Alliance poli…




Bibliographie : Ouvrages présentés – Le Renseignement – Thèmes (3)

Encyclopédies :

Services et Renseignement

Périodes 1900-34 :

Services et Renseignement

Périodes 1935-45 :

(1) Acteurs, (2)
Services et Renseignement
,
(3) Résistance

Périodes après 1945 :

(1) Services, (2) Renseignement

Thèmes spécifiques :

(1) Services, (2) Autres

Autres thèmes  :
et ouvrages divers
Etudes & Perspectives  :

voir rubrique spécifique

 




Extrait du Bulletin : Vues prophétiques du deuxième Bureau

Un peu d’Histoire

CEHD ( 6 auteurs ) CHOUET A. JAN M. (présentation de ) OLLIER A.
SHD SOUTOU / et…

Quelques considérations

BEVALET J. CEHD CHOUET A. / GUISNEL J. ENDERLIN C.
FALIGOT R. / GUISNEL J. FALIGOT R. FORCADE / LAURENT FORCADE O.
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Bibliographie : LA GRANDE FAUCHE

 

TIMMERMAN Kenneth R.

LA GRANDE FAUCHE

La fuite des technologies vers l’Est

PLON – 1989

La fuite des technologies occidentales vers l’Union soviétique connaît une ampleur gigantesque : en quelques années, la puissante Commission militaro-industrielle de l’U.R.S.S., le VPK, a organisé le détournement de plus de 30.000 équipements et de plus de 400.000 documents techniques.

L’U.R.S.S. peut ainsi produire des missiles de croisière performants, la technologie occidentale sert à guider ses engins nucléaires, à rendre silencieux ses sous-marins, ou aide à la fabrication d’une nouvelle génération d’avions de combat…

Pour se procurer ces technologies de pointe, les Soviétiques font appel à des hommes d’affaires occidentaux qui, pour une poignée de dollars, sont prêts à livrer les secrets les mieux gardés de l’Occident et à mettre en péril sa sécurité.

A l’ouest, une commission – le COCOM – a pour mission de réglementer le commerce des technologies ” sensibles “: mission difficile… car elle est souvent en contradiction avec les priorités et les contraintes de l’exportation.

Kenneth Timmerman, après une vaste enquête internationale, dévoile le fonctionnement de ces réseaux clandestins, décrit les hommes, les motivations et les techniques employées par diverses agences soviétiques pour gérer la ” grande fauche “. Il raconte – et souvent révèle – des affaires stupéfiantes, dont certaines concernent la France.

 

 

 

2 textes :

Par le Général RIVET

Par le Lt. Colonel BARIL

 

Préfacés par notre Président d’Honneur, le Général L. RIVET, nous versons, au dossier de l’Histoire
deux documents authentiques, oeuvres du Général BARIL, chef du 2ème Bureau de 1940 à 1942.

– Un rapport du 27 Juin 1941 envisageant les conséquences et les incidences du conflit germano-russe sur la conduite de la politique française;
– Une note du 4 Janvier 1942 sur la situation militaire et les perspectives qu’elle comporte.

En publiant les extraits essentiels de ces documents, nous entendons rendre à l’Armée de l’Armistice et à son État-Major l’hommage dû à son patriotisme; trop de mensonges ont été et sont encore répandus sur son compte pour que de tels témoignages de son véritable état d’esprit restent plus longtemps ignorés.

Nous voulons rappeler des faits qui pèsent aujourd’hui lourdement sur le sort du monde et dont la connaissance objective demeure indispensable pour juger sainement des graves problèmes internationaux que notre Pays doit résoudre.

Nous nous acquittons d’une dette sacrée de reconnaissance à l’égard d’un homme dont la perspicacité, le courage, la foi dans les destinées de la FRANCE ont été les ferments de la Résistance et de notre action clandestine.

En permettant à nos adhérents de se rendre compte de la portée exacte du travail accompli par ce que d’aucuns appellent encore avec une nuance de mépris “le 2ème Bureau de Vichy”, nous situons la ligne voulue par les responsables de nos grands SERVICES SPÉCIAUX et nous plaçons dans son véritable cadre la figure légendaire du Général BARIL. Nous prouvons à ceux qui le pleurent que nous n’avons pas oublié.
Nous montrons aussi à tous ceux des SERVICES SPÉCIAUX de 1940 à 1944 que leur travail obscur était magnifiquement exploité. Car, ce n’est maintenant un mystère pour personne, que l’oeuvre des BARIL, au-delà des destinations habituelles du travail du “2ème Bureau”, servait de base à l’action de Libération entreprise hors de nos frontières.

En raison de l’importance de notre publication, elle sera répartie sur plusieurs BULLETINS.
(Le Colonel BARIL avait été désigné au début de 1943 pour exécuter, au LEVANT, la délicate mission de résoudre le conflit surgi entre les forces de Vichy et celles d’appartenance “gaulliste”. Au retour, l’avion qui le transportait s’écrasait à l’atterrissage à BEYROUTH. Le Colonel BARIL y trouvait la mort).
 

« L’INCARTADE » du COLONEL BARIL
(Voix d’outre-tombe)

27 JUIN 1941.- Depuis cinq jours l’Armée allemande est engagée en Russie. Les premiers bulletins du Grand Quartier hitlérien enregistrent une avance foudroyante. Anxieux, tendus, coupés du monde, les Français perçoivent l’enjeu du gigantesque duel sans discerner les chances respectives des adversaires aux prises. Le milieu “officiel”, envoûté par le dogme de l’ “invincibilité” allemande est silencieux, mais le pronostic favorable à l’acteur allemand perce sous sa réserve.

Cependant, au sein d’ un Etat-Major français dont l’épreuve a soulevé la foi, aiguisé la lucidité, le 2ème Bureau, dirigé par le Colonel BARIL suit avec sa sagacité coutumière le déroulement de l’action, en déchiffre les facteurs et en suppute les aboutissements. Des Services Spéciaux (S.R. et …




Extrait du Bulletin : Résistance héroïque du Capitaine André Mercier (3)

Par le Colonel BERNARD 

En ce qui concerne le Capitaine Mercier, ce qui mérite une admiration sans réserve, c’est qu’en dépit des conditions particulièrement pénibles dans lesquelles il avait hérité son commandement, il n’ait, à aucun moment, envisagé d’interrompre sa mission, fut-ce pour quelques heures. Il eut, certes, la chance d’être guidé et soutenu par le plus expérimenté des professionnels mais il ne dut qu’à ses qualités propres de chef de maintenir la totalité des survivants de « Camélia » dans le « mouvement en avant » indispensable quand tout va mal. Pour estimer à leur juste valeur ce que furent la ténacité et la combativité de Mercier il suffit de constater que Verneuil, chef de guerre conscient de ses responsabilités, en fit, en pleine bataille, son Adjoint.

 

TROISIEME PARTIE ( suite et fin )

LA REPRESSION S’INTENSIFIE. MERCIER ARRETE

Après la crise de juin 1943, notre réseau retrouva une vie plus normale mais ce calme était tout relatif.  Il y eut encore 13 arrestations en juillet, 5 en août, 2 en septembre, 6 en octobre, 6 en novembre. 

Novembre est d’ailleurs à marquer d’une pierre noire car la fin du mois fut catastrophique.

A) Le Poste T.R./Jeunes de Marseille, trop optimiste sur son aptitude à manier des agents de pénétration, s’était fait  “doubler” par Max de Wilde, agent 912 du S.D., qui avait réussi à livrer à la Gestapo marseillaise le code radio du Poste. Or ce dernier était chargé d’accueillir les sous-marins venus d’Alger.

Les Allemands, lisant les T.O. du Poste décidèrent d’intercepter la liaison prévue pour la nuit du 26 au 27 novembre 1943. Ils comptaient bien couler le sous-marin, saisir les valises de courrier et capturer les 10 personnes qui devaient embarquer pour Alger cette nuit-là. (Parmi ces 10 personnes figurait Monique Giraud (16 ans), fille du Général Commandant en Chef, qui devait rejoindre son père à Alger après l’arrestation et la déportation d’une grande partie de sa famille.) 

Embuscade à proximité de la plage et baroud… dont le bilan est sévère:

— Alfasser tué.

— Le Capitaine de corvette Pothuau, candidat au départ capturé.

— Pierre Mortier, maquisard de l’équipe de protection capturé.

— L’embuscade allemande oblige à abandonner la liaison directe Alger côte provençale. Désormais la liaison maritime se fera entre Alger et la côte espagnole et sera suivie d’une traversée pédestre des Pyrénées.

Les deux seuls aspects positifs de cette aventure sont les suivants:

1) Le « Casabianca », prévenu à temps du traquenard dans lequel il risquait de tomber ne s’est pas présenté à la plage.

2) Les Allemands ont « raté » la capture de Mlle Giraud qui, grâce à T.R. finira par rejoindre son père en Algérie via l’Espagne.

 

B) Le 29 novembre 1943, le Capitaine de Bonneval, Chef du Poste « Rose » (Poste de Toulouse du T.R./Anciens) est arrêté en descendant du train à Perpignan.

Les deux cadres T.R. semblent avoir été reconnus dans le train et dénoncés à la Gestapo par un agent allemand dont le pseudo était « don Roberto » mais qui était, en réalité, un traître français.

C’est la troisième fois en deux mois que l’ex-T.R./117 devenu « Rose » perd son Chef.

L’année 1943 se termina fort mal pour nos quatre réseaux militaires implantés ou en cours d’implantation en Métropole

— Le T.R./Anciens du Commandant Roger Lafont.

— Le T.R./Jeunes du Capitaine Paul Vellaud.

— Le S.M./Précurseurs du Commandant Henri Navarre.

— Le Groupe Morhange de Marcel Taillandier.

Ces réseaux relevaient tous directement du Commandant Paul Paillole et faisaient partie de la Directi…