Archives du site – André VABOIS

 

Adieu, cher Docteur et ami. Un an après le décès du Général Albert Meyer, Président national adjoint de l’A.A.S.S.D.N., le Docteur André VABOIS qui lui avait succédé dans cette fonction de responsabilité après un demi-siècle de vice-présidence, nous a quitté, le 27 avril 2007, emporté par un mal inexorable.

Se sachant condamné à court terme, il avait tenu, en mars dernier, à communiquer au Conseil d’Administration, avec une grande clairvoyance, son ” testament intellectuel ” fondé sur l’ouverture, l’avenir et les relations extérieures de l’Amicale.

HOMMAGE DU PRÉSIDENT DE A.A.S.S.D.N.

 Dr. André VABOIS

Mon cher André, Cher grand ancien et ami, Ainsi tu as quitté les tiens, ton épouse, ta famille, les amis parmi lesquels nous avions une place de choix dans ton cœur comme dans ton esprit.

Nous étions tes camarades de guerre, de cette guerre clandestine menée dans le secret et le danger permanents, de cette guerre anonyme où l’on trouve rarement la gloire. Nous étions aussi pour toi les compagnons des générations ultérieures qui assurent la continuité de ce que tu as vécu au sein de l’un de nos Services Spéciaux et qui ont désormais la responsabilité d’en porter le flambeau.

Aujourd’hui, ton départ vers l’Au-delà nous laisse bien seuls. …/… accepte, mon cher André, que je te rende hommage comme lu le mérites, au nom de ton amicale, et que j’évoque pour ta famille, les amis, tes relations, les grands traits de ta vie si riche, si dense, sur les plans militaire et national.

Né au lendemain de la Grande Guerre à Dreux dans une famille normande, tu poursuis tes éludes secondaires au collège Rotrou puis celles de médecine alternativement à Caen et à Paris, études que tu n’achèveras, et pour cause, qu’après la guerre.

Mobilisé en mars 1940 au Mans puis affecté, en juin, à Marmande, au 150° régiment d’infanterie, tu rencontres bientôt le Capitaine d’aviation Hériard-Dubreuil qui dirige l’antenne du SR Air et le Lieutenant Mangés, chef du SR de l’armée, le SR Kléber, pour le sud-ouest.

Tu quittes alors l’armée d’armistice pour entrer en résistance au titre des Forces Françaises Combattantes à compter du 1er septembre 1941 et connaître la vie clandestine dangereuse de ces Services Spéciaux comme chargé de mission du réseau Kléber-Vénus et du SR Air.

Au fil des mois, tu franchis 22 fois la ligne de démarcation et recueilles des renseignements notamment en Val-de-Loire et en Normandie ; tu es arrêté à deux reprises par la Feldgendarmerie, échappes à une troisième arrestation à Paris mais tu es contraint de vivre pendant plus d’un an sous une fausse identité.

En 1944, tu refuses une affectation dans une unité du service de santé pour terminer la guerre comme Lieutenant au Service de Renseignement Opérationnel du détachement d’armée commandé par le Général de Larminat et tu es promu capitaine.

Apres ces années terribles, tu reprends les études, deviens en 1948 docteur en médecine et choisis ensuite la spécialité de gynécologue-obstétricien que tu pratiques à Dreux.

Homme d’entreprises, tu mènes une vie très active, non seulement comme médecin, puisque tu seras : – pendant 18 ans conseiller municipal d’Escorpain où tu as souhaité reposer, – fondateur, en 1954, puis président du Lyon’s Club de Dreux, – breveté pilote d’avion privé, – cavalier de concours hippique, chasseur, ton autre passion, à l’équipage normand Piq’hardi dans la voie du cerf et au Piq’Harville dans la voie du lièvre.

Tu adhéres à l’A.A.S.S.D.N. en 1954, suite à sa création, pour en devenir, en 1956 et pendant 50 ans, Vice-Président avant d’être en 2006, son Président national adjoint.

L’esprit toujours en éveil, tu es attentif aux perfectionnements qu’appo…




Extrait du Bulletin : Opération Ticom

Par Pierre de VILLEMAREST  

En mars et avril 1945, l’un des dirigeants de la division américaine des Services du Chiffre, le Général George A. Richer, qui dès 1944, avait conçu les moyens de s’emparer des spécialistes allemands de ce domaine, lorsque l’Allemagne serait envahie, met à exécution son plan. Ce sera l’opération Ticom, l’une des plus secrètes de l’histoire de la guerre puisque aujourd’hui seul un confrère américain a obtenu le droit d’en parler .

Il s’agit de découvrir les secrets allemands qui ont permis à Berlin de pénétrer les chiffres anglais et américains, d’empêcher qu’ils ne tombent durant la retraite allemande ” dans des mains non autorisées ” (sic), d’exploiter les techniques allemandes en la matière, de voir s’il y a des possibilités d’exploitation de leur système tandis que la guerre se poursuit contre le Japon…

Six équipes de chercheurs sont donc expédiées secrètement en Allemagne, à huit semaines de sa capitulation. Une opération extraordinaire qui permet la capture d’environ 200 techniciens de grades et fonctions divers. Le plus extraordinaire est que tout cela reste secret, – même Moscou l’ignore -, et que des commandos sont derrière ses armées qui convergent vers Berlin et l’Europe centrale et du sud-est et font la chasse.

 

Ils réussissent non seulement à rapatrier secrètement vers l’ouest ces techniciens mais aussi des machines à chiffrer et déchiffrer, le tout saisi dans la région d’Augsburg, d’Ulm, de Dresde et du sud de Munich.

Il s’agit, au sud de Munich, de la prise à Rosenheim, grâce aux indications des prisonniers, d’une machine extraordinaire récemment mise au point par les Allemands, qui permet de capter toutes les télécommunications de l’armée soviétiques, du Haut Commandement à ses bases avancées, désormais cantonnées dans ce qui devient l’Allemagne de l’Est, et aussi bien avec celles qui s’installent dans tous les pays de l’est européen.

A parti de la fin de l’été 1945, Washington ” lit ” tous les ordres de Moscou à ses responsables, de la Baltique à la Mer Noire.

 

Ce qui veut dire aujourd’hui qu’il faut revoir sous cet éclairage toute l’histoire de la période 1945-1948 à propos des rapports americano-soviétiques, et de l’attitude du Président Truman qui a pris la succession de Roosevelt. Truman, de fait, est convaincu du danger de croire que l’idylle de Roosevelt avec Staline va donner naissance à un Nouvel Ordre Mondial pacifique.

Recoupement récent : Henry Fournier-Foch vient de publier un ouvrage évoqué durant le Congrès de l’A.S.S.D.N. par notre ami Rioual : ” Tovaritch Capitaine Foch ” (La Table Ronde) demande les moyens de regagner à France après avoir rendu d’éminents services à l’offensive soviétique sur l’Oder, une fois évadé d’un camp de prisonniers allemands.

 

Joukov lui répond carrément (c’est le 9 mai 1945). la guerre n’est pas finie : ” Nous allons bientôt reprendre la lutte, rejeter les Anglais et les Américains à la mer… Nous irons jusqu’à Brest, chez toi. Tu viendras avec nous ! “. Personne n’imaginait cela en mai 1945, à l’Ouest. Sauf parmi ceux qui, grâce à la machine prise à Rosenheim allaient ” lire ” les ordres de Moscou sur tous les fronts.

Pourquoi la date butoir de 1948 ? Parce qu’un agent soviétique, William Weissband recruté par l’OSS en Égypte (où sa famille juive venue d’Odessa s’était réfugiée avant guerre) et qui parlait trois ou quatre langues, avait réussi à progresser dans l’appareil américain jusqu’à faire son nid au Chiffre, et avertit Moscou en 1948. L’État-major soviétique a, de suite évidemment modifié son système.

Mais pe…




Memorial – biographies Lh-Lz

LHEUREUX
Léon

Pseudonymes:   Louis  Joseph LAFFITTE, LOUIS, Léon JOIE

 

Né le 9 novembre 1913  à  Sainghin-en-Weppes (Nord)de Léon, Ignace Lheureux  et de  Marie, Augustine AubinCélibataireProfession: officier d’active (Saint Cyr, promotion 1935-1937)Décédé le 17 décembre 1944  au camp d’Ellrich

Réseau: S.S.M.F./T.R.
Agent P2

Léon Lheureux était un homme du Nord; ses parents, tous deux originaires de Lille, géraient un négoce d’épicerie en gros auquel ils devaient adjoindre la torréfaction du café, à Sainghin-en-Weppes où il était né. La famille comptait trois autres enfants: Marie-Paule, l’aînée, Pierre et Thérèse.
Il fit ses études à Peruwelz, Marc en Baroeul et Douai, avant de préparer le concours d’entrée à Saint-Cyr au collège Stanislas à Paris.
Saint-Cyrien de la promotion Liautey (1935-37), Léon Lheureux était lieutenant à la déclaration de guerre. Il a commandé la 1re compagnie du 8e Zouaves à Mourmelon (Aisne) du 1er octobre au 30 novembre 1939, a alors reçu la Croix de Guerre avec étoile de bronze et été cité à l’ordre de la brigade pour avoir “entraîné sa section malgré un feu violent de mitrailleuses et a réussi à atteindre son objectif, malgré une résistance opiniâtre de l’ennemi”. Puis, affecté à la 12e DIM (division d’infanterie motorisée), 14e Compagnie divisionnaire antichars, il a reçu la Croix de Guerre avec étoile d’argent, et la citation à l’ordre de la division dit: “Lieutenant chef de canons antichars qui a fait preuve pendant la bataille de Belgique de beaucoup de courage et d’initiative. Le 17 mai, à la gare de Traulée sur la Sambre, a dégagé à coups de mousqueton deux de ses pièces complètement cernées par l’ennemi.
Du 30 mai au 4 juin s’est battu sous Dunkerque avec une énergie peu commune. A été un exemple pour toute la compagnie. Fait prisonnier le 4 juin, s’est immédiatement évadé”.
Il tenta alors de gagner l’Angleterre dans un bateau de pêche. Repris à 3h du matin le 5 juin, il fut conduit au camp de Rexpoede où il resta les 5 et 6 juin. En route vers Lille le 7, il s’échappa à Lomme le 8 et,  muni de vêtements civils, le 9 gagna son village natal où il retrouva son père, maire de la commune.
Parvenu en Zone libre le 5 juillet 1940, il servit au 237e RI (devenu le 1er RI), avant d’être muté au Maroc où il se trouva en décembre 1940, affecté au 4e régiment de tirailleurs marocains. Il resta chef de poste de Bou-Zineb jusque en juin 1942, puis,  affecté à la compagnie antichars le 16 février 1943, il y rencontra le parachutiste René Boffy qu’il connaissait bien.  Enfin il fut muté à la Direction de la Sécurité Militaire le 3 avril 1943.
C’est sans doute cette rencontre avec René Boffy qui motive sont entrée dans les Services spéciaux, pense Yves Costeur, président de la Société historique de Sainghin-en-Weppes, dont le témoignage sur la Mission Joie est d’autant plus riche qu’il a interrogé le Colonel Paillole, Henri Lugiez (qui a beaucoup oeuvré pour la mission), Pierre Lheureux (frère de Léon Lheureux), Martial Aubert (beau-frère de Léon Lheureux), Antoinette Brunin (secrétaire de la mission), les familles d’Alexis Le Douguet, de Charles Bellet* et d’André Opsommer*, la famille de Mme Dellieux (dont la maison, à Albert, servait de plaque tournante).
Début mars 1943, Lheureux se rend à Alger où il se met à la disposition du commandant Paillole, chef du contre-espionnage français. Celui-ci le décrit comme “un solide garçon (…), un saint-cyrien dont deux étoiles sur la jeune Croix de Guerre attestent de la valeur et du courage. A sa volonté …




Congrès nationaux : 2008 Vittel – Xertigny

 




Bibliographie : Ouvrages présentés – Commentaires X

Vittel – 22 mai

Cérémonie au Monument aux Morts pour la France

Vin d’honneur de la municipalité de Vittel

Déjeuner au Palais des Congrès

 
Conférence à l’Alhambra – Thème : ” Le renseignement dans l’Armée de terre et spécialement au sein de la force d’action terrestre “ par le Général adjoint au Commandant de la Force d’action terrestre.
 
Assemblée Générale Ordinaire à l’Alhambra

Sont annoncés:

le parrainage/patronage du 44° Régiment de Transmission par AASSDN

– le baptême de la Promotion 2008 des Inspecteurs de la DPSD portant le nom de ” Georges Vigier “, ancien de la Sureté navale pendant la guerre, puis de la DST.

 
Largage de parachutistes par le CPA 10, sur l’hippodrome
 

 

Hier ( Algérie – mars 1956 ), feu le Général Albert-Charles MEYER créa les Commandos Parachutistes de l’Air. ( lire Hommages rendus à notre ancien Président national adjoint et élevé à la distinction comme l’un de nos Présidents d’Honneur )

Aujourd’hui, Le CPA 10 – Commando Parachutiste de l’Air N°10 – fait partie des 11 unités des 3 Armées du premier cercle du COS ( Commandement des Opérations Spéciales ). AASSDN est fière et très honorée de s’être vu confier, en 2006, et par le Chef d’Etat-Major de l’Armée de l’Air, le patronage du CPA 10, en plus des autres liens d’amitié similaires qui nous unissent avec les différentes Armées.

     
 
Xertigny – 23 mai
 
 
( Cimetière ) – Hommages au Colonel André Sérot Pour le 60ème anniversaire de sa mort, à Jérusalem, avec le Comte Folke-Bernadotte, au service des Nations Unies. Y étaient présents, les hautes autorités civiles et militaires, les représentants de l’Ambassade de Suède et du Secrétariat Général de l’ONU.

Né à Xertigny en 1896 il avait servi dans le SR puis dans le CE pendant la guerre et avait créé la Sécurité Air avant de diriger au ” 2bis Avenue de Tourville ” le Service de Sécurité des forces armées. ( lire sa biographie )

Le Colonel André Sé…




Bibliographie : SELECTION THEMATIQUE – THEMES DIVERS

François de Grossouvre ( 12 ouvrages – par date )

 

( parutions dans les années 1980 )

 

Les Résistants. De la guerre de l’ombre aux allées du pouvoir 1944-1989. (R. Faligot et R. Kauffer, Fayard, Paris, 1989).

 

( parutions dans les années 1990 )

 

Eminences grises. (R. Faligot et R. Kauffer, Fayard, Paris, 1992).

Histoire critique de la Résistance. (D. Venner, Pygmalion, Paris, 1995).

Guerres secrètes à l’Elysée. (P. Barril, Albin Michel, Paris, 1996).

La Décennie Mitterrand. (P. Favier et Michel Martin-Roland, Fayard, Paris, 1990-1999).

 

( parutions dans les années 2000 )

 

L’œil du pouvoir. (G. Ménage, Fayard, Paris, 1999-2001).

Marchiani. L’agent politique. (E. Lemasson, Seuil, Paris, 2000).

Silence, on tue. Crimes et mensonges à l’Elysée. (P. Krop, Flammarion, Paris, 2001).

Cadavres sous influence. Les morts mystérieuses de la Ve République. (Ch. Deloire, Lattès, Paris, 2003).

Interlocuteur privilégié. (D. Gamba, J’ai lu, Paris, 2003). 

Le cabinet noir. Avec François de Grossouvre au cœur de l’Elysée de Mitterrand. (F. Laurent, Albin Michel, Paris, 2006).

Les Enigmes de la Ve République. (Ph. Valode, First, Paris, 2007).

 

Services de renseignement et de sécurité israéliens ( 173 ouvrages – par date )

 

( parution dans les années 1950 ) 

 

Shai. The Exploits of Hagana Intelligence. (E. Dekel, Yoseloff, New York, 1959).

 

( parutions dans les années 1960 )

 

Agents secrets contre Eichmann. (L. Gourevitch, Gallimard, Paris, 1961).

The Capture of Adolf Eichmann. (M. Pearlman, Weidenfeld & Nicolson, London, 1961).

Combat secret pour Israël. (B. Kagan, Amis du livre, Paris, 1962).

La chasse aux savants allemands. (M. Bar-Zohar, Fayard, Paris, 1965).

L’espion qui venait d’Israël. (U. Ben-Dan et Y. Ben-Porat, Fayard, Paris, 1967).

Elie Cohen, l’espion de Damas. (J. Rabin et J. Ovadia, Flammarion, Paris, 1967).

Les vengeurs. (M. Bar-Zohar, J’ai lu, Paris, 1968).

Our Man in Damascus. (E. Ben-Hanan, Crown, New York, 1969).

The War of the Shadows. Arab Spying in Israel. (Y. Levit, Moked, Tel Aviv, 1969).

The Silent Warfare. (J. Tadmor, Macmillan, Toronto, 1969).

 

( parutions dans les années 1970 ) 

 

L’espion juif de Hitler. (M. Bar-Zohar, Fayard, Paris, 1970).

Poker d’espions. (U. Ben-Dan, J’ai lu, Paris, 1970).

L’ Œil  de Tel Aviv. (…




Anciens des Services Spéciaux de la Défense Nationale – France




SOE in France : commentaire de Jean-Louis Crémieux-Brilhac

La fin d’un scandale ? Il peut paraître outré d’employer de tels mots à propos de ce livre. Et pourtant ! La parution en français du SOE in France de Michael Foot n’est possible aujourd’hui que grâce à la levée d’une mise à l’index imposée durant quarante ans par un gouvernement étranger et ami.

Ni l’histoire diplomatique, ni l’histoire littéraire n’offrent rien de comparable. SOE in France, rédigé à Londres sur commande gouvernementale avec l’assentiment du Premier ministre de l’époque et édité en 1966, puis réédité en 1967 par l’Imprimerie royale britannique (HMSO) dans la collection officielle d’histoire de la Grande-Bretagne en guerre, a été interdit de publication en français pendant près d’un demi-siècle par décision du Foreign Office. Un grand éditeur parisien l’avait fait traduire : le veto de Londres bloqua l’entre­prise.

On peut penser que le Secrétaire d’État de Sa Majesté craignit de susciter l’irritation du général de Gaulle, alors au sommet de sa carrière, et les protestations d’anciens résistants, en laissant publier en France une relation made in Britain et sous timbre officiel de l’action clan­destine britannique dans notre pays durant la dernière guerre.

Une critique acidulée de l’ouvrage avait paru dans le Figaro Littéraire du 16 juin 1966 sous la signature de l’ancien chef des services secrets de la France Libre André Dewavrin, alias colonel Passy. Son titre abusi­vement provocateur: « M.R.D. Foot, n’attaquez pas injustement la France Libre ! » et les multiples interventions de son auteur ont pu renforcer les diplomates britanniques dans leur prudence.

Il a fallu attendre 2004 pour qu’une nouvelle édition de SOE in France, publiée en Grande-Bretagne et aux États-Unis, incite les responsables de plusieurs hautes institutions françaises à demander la levée du veto, puis à s’accorder, la première traduction s’étant perdue, pour en financer une nouvelle et tirer de sa quasi-clandestinité un ouvrage qui reste une des premières sources de notre histoire clandestine.

C’est dire que l’importance de SOE in France n’a été connue, depuis sa parution, que dans un étroit cénacle. Arthur Calmette, historien du mouvement clandestin Organisation civile et militaire et ancien résistant de marque, salua en 1967 dans la Revue d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale « une oeuvre maîtresse, […] importante par son volume, sa densité, le sérieux de sa documentation, l’effort d’objectivité de l’auteur, […] la première tentative pour présenter une vue d’ensemble de l’œuvre des services secrets britanniques en France ». Et de conclure que, en dépit de quelques critiques et lacunes, « aucun historien de la Résistance française ne [pourrait] désormais écrire sans avoir recours à cet ouvrage ».

Son auteur, Michael Foot, est en effet un pionnier de l’histoire des services secrets ; son autorité et sa probité intellectuelle sont unanimement reconnues ; il est un francophile avéré. Il a participé à la Seconde Guerre mondiale, en particulier dans ses dernières phases, en qualité d’officier de renseignement de la brigade du Special Air Service (SAS), l’unité de parachutistes chargée d’opérer sur les arrières ennemis.

Rescapé lui-même d’un parachutage qui lui valut d’être fait prisonnier par les Allemands, il a eu par la suite une carrière universitaire brillante, d’abord enseignant à Oxford, puis titulaire de la chaire d’Histoire moderne à l’Université de Manchester. Bien que SOE in France ait été rédigé dans le cadre d’une mission officielle et que son texte ait été revu, avant publication, par les principaux chefs du service, puis ait bénéficié d’une sorte de nihil obstat de la part des autorités pub…




Avis

Qu’en est-il du Printemps arabe ?

 
 

Nous vous proposons de lire l’étude réalisée par Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE, et membre de l’Amicale, qui donne le recul nécessaire à une meilleure compréhension de ce qui se passe, au-delà des effets de mode et d’une certaine pusillanimité propre au Monde Occidental ?

Sur son blog, en 2003, Alain Chouet écrivait : « Mon seul souhait est de contribuer modestement et sans complaisance à la compréhension mutuelle de deux mondes plus proches l’un de l’autre qu’ils ne le pensent et dont les rapports de violence réciproque plongent leurs racines dans l’ignorance, la peur et le mépris de l’autre.
L’AASSDN est persuadée que le « renseignement » reste un des canaux privilégiés pour arriver à cette « compréhension ».

Biographie de Alain Chouet

Lors d’une table ronde qui s’est tenue au Sénat le 29 janvier 2010 sur le thème “Où en est Al-Qaida”, Alain Chouet- démystifie le concept “Al-Qaida” et dresse un tableau sans concession des réponses inadaptées et autres instrumentalisations faites par les pays occidentaux, sans pour autant dédouaner les dangers de l’extrémisme islamiste. Voir l’intégrale de son discours: ( 20mn video )

Sur le même sujet:

voir l’interview d’Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R):

Les révolutions arabes ne sont que des coups d’Etat militaires masqués »

 

Sur la LIBYE:

voir le Compte-rendu de mission d’évaluation
auprès des belligérants libyens
( fichier.pdf )
Organisée { l’initiative du Centre international de recherche et d’études sur le terrorisme et d’aide aux victimes du terrorisme (CIRET-AVT1) et du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R2), et avec le soutien du Forum pour la paix en Méditerranée, une délégation internationale d’experts s’est rendue { tour à Tripoli et en Tripolitaine (du 31 mars au 6 avril), puis à Benghazi et en Cyrénaïque (du 19 au 25 avril), afin d’évaluer la situation libyenne en toute indépendance et neutralité et de rencontrer les représentants des deux parties.

 

 


 

 

 

Encyclopédies :

Services et Renseignement

Périodes 1900-34 :

Services et Renseignement

Périodes 1935-45 :

(1) Acteurs, (2)
Services et Renseignement
,
(3) Résistance

Périodes après 1945 :

(1) Services, (2) Renseignement

Thèmes spécifiques :

(1) Services, (2) Autres

Autres thèmes  :
et ouvrages divers
Etudes & Perspectives  :

voir rubrique spécifique

 

BAYART Serge

VOYAGER EN TOUTE SÉCURITÉ

Vade-mecum de la sûreté du voyageur et de l’expatrié

Préface d’Eric DENÉCÉ – L’HARMATTAN  – 2006 – Culture du renseignement

Cet ouvrage est un vade-mecum de la sécurité qui s’adresse tant aux voyageurs touristiques qu’aux professionnels appelés à séjourner à l’étranger dans le cadre de leur travail.

Le lecteur peut le lire de manière intégrale comme il peut s’en servir de guide utile à consulter avant et pendant son séjour.

Il permet de se prémunir au maximum contre les principaux risques encourus lors d’un déplacement à l’étranger, s’agissant de risques communs comme ceux liés à la criminalité (vol, escroquerie, piraterie maritime) ou à l’espionnage industriel, de risques majeurs comme les enlèvements et prises d’otages, comme de la menace terroriste.

Il se présente sous la forme d’un guide agrémenté de conseils pratiques pour optimiser la sécurité du voyageur, en particulier s’il est amené à se déplacer dans des pays à forte instabilité politique, sociale ou religieuse.

Le lecteur trouvera également un large panel de recommandations concernant la préparation du voyage, la vie quotidienne et pratique sur place, mais aussi les risques inhérents aux déplacements professionnels impliquant de plus ou moins longs séjours. Il trouvera enfin une présentation utile des mœurs et coutumes auxquelles il doit s’adapter en fonction de la zone géographique où il se trouve (Afrique, Asie, pays islamiques etc.) sur différents continents. La connaissance d’un environnement culturel spécifique est la dernière clef, et non la moindre, pour l’assurance d’un séjour en toute sécurité.

Table des matières

PREMIÈRE PARTIE : TYPOLOGIE DES RISQUES ET MENACES À L’ÉTRANGER – Chapitre 1: les risques liés à la criminalité – Chapitre 2: Les risques – Chapitre 3: Les risques d’enlèvement et prises d’otage – Chapitre 4: Les risques d’attentats terroristesues p…




Etudes et Perspectives – introduction

 

Avant-Propos de Monsieur l’Amiral (2S) Pierre LACOSTE ( Bulletin de l’AASSDN  n° 212 – oct. 2008 )

 

PROSPECTIVE DU RENSEIGNEMENT

L’étude du Renseignement devrait désormais s’inscrire dans l’esprit et dans les méthodes de la démarche prospective, c’est-à-dire dans un continuum, passé, présent et avenir.
Dans l’article publié dans la livraison de novembre 2007 de la Revue ” Défense Nationale et Sécurité ” sous le titre ” Le Renseignement depuis la fin de la Guerre froide “, j’ai rappelé que, par essence, le Renseignement d’État doit s’adapter en permanence à l’évolution des menaces et des conflits qui mettent en péril la sécurité extérieure et intérieure et les intérêts de la Nation. J’ai pris pour exemple les bouleversements qui ont affecté le paysage mondial depuis la dissolution de l’Union soviétique, en évoquant des dates symboliques, comme le 9 novembre 1989, l’ouverture du mur de Berlin, et le 11 septembre 2001, l’attentat contre le World Trade Center et le Pentagone. Ces deux ruptures majeures ont provoqué, dans les relations internationales, dans les stratégies militaires, dans les politiques de sécurité et évidemment dans le Renseignement, des évolutions si profondes que nous n’en avons pas encore épuisé toutes les conséquences.

En 2008, le conflit armé en Géorgie, la démonstration de puissance de la Chine aux Jeux Olympiques de Pékin et la nouvelle crise financière et économique mondiale, représenteront aussi pour les historiens des points de repère symboliques de l’histoire contemporaine. Comme l’accession de la France à la présidence de l’Union Européenne au deuxième semestre et la fin du mandat de G.W. Bush, constituent un tournant décisif pour la politique de l’Europe et pour celle des État-Unis. Au mois de juillet, comme en septembre et en octobre 2008, le Président de la République française a su saisir ces opportunités historiques en prenant des initiatives et en provoquant des décisions collectives qui ont eu pour effet de remettre l’Europe au premier rang dans le concert des nations.

Et puis l’année 2008 est aussi un tournant majeur pour le Renseignement fran­çais. En publiant un nouveau Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité, le gouvernement a reconnu l’importance et le caractère irremplaçable du rôle de nos ” services ” dans les fonctions stratégiques de vigilance et de prévention. Des fonctions qui sont plus vitales que jamais en raison des incertitudes et des surprises d’un monde en mutation. C’est aussi une nouvelle étape par rapport au précédent Livre Blanc de 1994. Alors que celui de 1971 n’en avait pas fait mention, le suivant avait évoqué le Renseignement en tenant compte des leçons de la Guerre du Golfe de 1991. La révélation de nos insuffisances avait alors conduit le gouvernement à créer la DRM et le COS. Néanmoins les esprits n’étaient pas encore assez bien préparés pour admettre qu’après la suspension de la conscrip­tion et les nouvelles conditions de l’insécurité internationale, il convenait surtout de refondre en profondeur les relations entre les Services de renseignement et les autorités de décision.

Dans les années suivantes, les « opérations extérieures », dans des conflits aussi complexes et atypiques que ceux de l’ex-Yougoslavie, du Moyen Orient ou d’Afrique, ont profondément modifié le champ et les missions des forces armées de la diplomatie et des organes de sécurité. En participant à toutes sortes de structures civilo/militaires, interarmées, interalliées et internationales, nos armées et nos ” services ” ont enrichi leurs connaissances et leur savoir-faire. Progressivement, des autorités civiles, dans les structures étatiques comme dans le secteur privé, ont appris à mieux coopérer avec les forces de sécurité. Ces coopérations impliquent de nouvelles formes de partage des tâches et des informations : des coopérations …