Congrès nationaux : 2010 Metz

Présentation du Congrès : Mots du Président de l’AASSDN et du Général D.P. commandant la Brigade de Renseignement

( format .pdf 388 Ko – lecture Acrobat reader 9 et ultérieur )

Voir également le site de l’Amicale de la Guerre Electronique de l’Armée de Terre : http://ageat.asso.fr/

 
 
Metz – 28 mai
Assemblée générale ordinaire AASSDN  
Conférence sur le renseignement d’opérations  
   
Visite touristique au Centre Pompidou-Metz pour les conjoints et accompagnants
 
Metz – 28 mai

Cérémonie de ” Promesse solennelle d’amitié ” AASSDN – Brigade de renseignement ( en présence des autorités )

   
 
Metz – 28 mai
Concert du Choeur de l’Armée française à l’opéra de Metz
Metz – 29 mai
Messe en l’Eglise Saint Martin
 
Cérémonie au Monument aux morts de Metz, en présence des autorités civiles et militaires et des Anciens Combattants
 
Réception à l’Hotel de Ville
   
 
 
« Le Figaro » a été invité au congrès annuel des anciens du renseignement et du contre­
espionnage tricolores. » – PAR CHRISTOPHE CORNEVIN ENVOYE SPÉCIAL A METZ
 

Plongée dans la mémoire des Services Spéciaux
Le Figaro du mercredi 2 juin 2010

Des héros plus que discrets. Auteurs de hauts faits d’armes ayant incarné les pages les plus glorieuses, et parfois les plus sombres, de l’Histoire de France, ces hommes et ces femmes de l’ombre ont érigé la culture du secret et le sens de la patrie au niveau d’un art de vivre. Membres du cercle très fermé de l’Amicale des Anciens des Services Spéciaux de la Défense Nationale (AASSDN) fondée un jour de Noël 1953, ils sont aujourd’hui environ 1500 issus du monde du renseignement et du contre-espionnage. Soucieux d’entretenir la mémoire et de promouvoir les valeurs d’une communauté méconnue du public et souvent décriée, ils viennent de tenir leur congrès national à Metz, au coeur de la Lorraine. Une ville symbole, écartelée pendant soixante-quinze ans entre l’annexion par l’Allemagne et son attachement à la France. Là, trois jours durant, quelque 150 « grognards » issus des services spéciaux de la guerre, de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), de la Direction de la Protection et de la Sécurité de la Défense (DPSD),  de la Direction du Renseignement Militaire (DRM), mais aussi de l’ex-Direction de la Surveillance du Territoire (DST) dépendant du ministère de l’Intérieur ou encore de la Direction Nationale des Re…




Extrait de publications diverses : La police secrète prussienne

Extraits de l’ouvrage ” La police secrète prussienne ” – 1884

Voir la présentation de cet ouvrage sur notre site 

par Victor TISSOT

Quand le chef-espion Stiebner, dont un Moltke lui-même savait honorer les mérites, a créé en France son réseau étendu d’espionnage, personne, avant l’invasion prussienne, n’a soupçonné l’extraordinaire puissance de son organisation. Et les intéressés ne purent que hocher la tête, stupéfaits, quand ils apprirent que cette grande figure historique avait recruté plus de quatre mille agents actifs dont il connaissait la plupart et dont un grand nombre avait sillonné le pays comme colporteurs d’images saintes ou de photos obscènes.

Notre livre est une oeuvre d’histoire contemporaine et non un roman inventé à plaisir. De tous les faits que nous citons, il n’en est pas un seul qui n’ait ses pièces à l’appui.

« Soubise a cent cuisiniers et un espion ; moi j’ai un cuisinier et cent espions » ( Frédéric II )

 

… IX M. de Bismarck et l’art d’accommoder l’opinion publique. – Pourquoi fut fondé le « bureau de la presse ». – L’allocation de 305.000 francs destinée aux journaux étrangers. – Relations des agents diplomatiques prussiens avec les journalistes. – Le bureau de la presse divisé en deux sections. – Comment fut préparée la guerre de 1866. – Stieber à la tête du bureau de la presse. – Ses voyages à Paris. – Surveillance de l’émigration hanovrienne. – Stieber réussit à inventer un complot. – Ses relations avec la haute bohème internationale des journalistes. – L’espionnage prussien établi à Lyon, Bordeaux et Marseille.

Pendant la période qui précéda la guerre de 1870, le gouvernement de Berlin s’appliqua tout particulièrement à propager ses vues et ses plans à l’intérieur et à l’étranger. L’action sur les journaux fut une des principales préoccupations de M. de Bismarck.

La Révolution de 1848 avait arraché le bâillon qui tenait la presse muette. Il n’y avait plus de censure, les feuilles de l’opposition avaient toute latitude de dire des choses qui déplaisaient au gouvernement. Si les journaux officieux avaient joui de quelque crédit, le gouvernement s’en serait consolé. Mais quelque mielleuse que fût la prose des journalistes à la solde du ministère, elle n’attirait pas la plus petite mouche. Le public ne mordait qu’aux fruits défendus de l’opposition. Il importait donc de réagir au plus tôt.

Ce n’était pas tout de tromper la diplomatie et les cours étrangères, il fallait encore tromper le peuple allemand lui-même. Ce fut alors que fut fondé ce fameux « bureau de la presse » destiné à faire pénétrer d’une manière tout à fait occulte les idées ministérielles dans les journaux de l’opposition.

Stieber ne fut pas étranger à cette organisation dont les trames invisibles ne devaient pas tarder à envelopper presque toute la presse allemande. On enrôla une bande de plumitifs nécessiteux qui, à raison de 100 à 150 francs par mois, faisaient passer en contrebande, dans leurs correspondances aux journaux de province, des notes reçues directement du « bureau de la presse ».

L’art de manier et de confectionner l’opinion publique s’appliqua bientôt autre part qu’en Allemagne : en 1855, quand le gouvernement prussien demanda une allocation de 80,000 thalers (305,000 fr.) pour la police secrète, le ministère fit, le 19 mars, en pleine Chambre des députés, la déclaration suivante :

« On ne saurait exiger que la Prusse reste exposée sans défense aux attaques de la presse étrangère ; plus du tiers de la somme réclamée sera…




Memorial – biographies Ia-Jz

INDEKEU

Jean, Marie, Jacques

 

 

Né le 4 juillet 1914  à  Liège (Belgique) de Pierre, Jean Indekeu  et de  Clothilde, Joséphine Schuttens Nationalité belge Epouse:   Marie, Thérèse, Françoise Blanche Profession: ingénieur agronome Décédé le 2 juillet 1943  à  Brandebsburg

 Réseaux:  2e Bureau  ( Q.G. Lille puis Charente), S.S.M.F./T.R.Agent P2

 

Jean Indekeu  était ingénieur agronome à Louvain.

Il entre dans les Services Spéciaux dès juillet 1940, devient  interprète et agent de renseignements à La Rochelle où il habite  avec sa famille. Il a trois enfants.

Arrêté le 11 août 1942 dans cette ville, il y est interné jusqu’au 30 août à la prison Lafond. Déporté à Munster en septembre 1942, puis à Berlin en décembre, il est condamné à mort le 25 mars 1943 par le Tribunal suprême militaire du Reich à Brandebsburg et fusillé le 2 juillet 1943,  comme espion.

Philippe de Joncquières écrit à Mme Indekeu le 22 juillet:

“Jan avait choisi la vie dangereuse dont il avait accepté tous les risques. Jan est mort pour la France; n’a-t-il pas travaillé pour la France, sachant ce qu’il risquait. Il l’a généreusement servie et c’est pour cela qu’il est mort. Vous pouvez être fière de lui. Jan a été à un moment de ma vie un frère pour moi.”

Déclaré “Mort pour la France”, Jean Indekeu, chevalier de l’Ordre  Léopold avec palme, recevra la Croix de Guerre avec palme et la Médaille de la Résistance.

 

Références: Archives du Bureau “Résistance”;  Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°1, p.28-28


ISTRIA

 Simon

 

 

Né le 6 juillet 1893  à  Sollacaro (Corse) de Antoine, Pascal Istria  et de  Marie, Françoise Pangrani Profession: agent d’assurance Décédé le 28 janvier 1945  à  Dachau 

Réseaux:  S.S.M.F./T.R., Marco du S.R. Kléber

 

Simon Istria était d’origine corse, son père était boucher; il était employé à la compagnie d’assurance”l’Abeille”, comme  André Dulauroy*.

Il avait fait la guerre de 1914-1918 et y avait été par deux fois blessé: touché à la jambe en 1914-15, il avait reçu des éclats d’obus le 26 juin 1916. Il fut alors deux fois cité à l’ordre de l’Armée et reçut la Médaille militaire .

Quand il commence à travailler pour la Résistance, il a cinquante ans, habite Paris et ses quatre enfants sont majeurs: un fils, parti en Corse, s’est engagé dans l’Armée; un fils, ancien réfractaire, se bat dans l’Est; un fils arrêté par les Allemands aux environs de  Cherbourg et détenu plusieurs mois a réussi à s’évader; sa fille, divorcée, vit avec sa mère.

Une attestation du réseau Kléber dit:

“Monsieur Istria, ardent patriote, commença à nous rendre directement service en janvier 1944, mais antérieur…




Extrait du Bulletin : Opérations clandestines sur la côte varoise – 1943

(Article paru dans le n° 1796 du 31 mars 1984 de la revue ” Cols Bleus “)

Par le Contre-Amiral (2s) Jean SABBAGH

L’A.A.S.S.D.N. remercie la rédaction de ” Cols Bleus ” pour son aimable autorisation et pour l’hommage rendu ainsi aux courageux sous-mariniers et aux agents de nos Services Spéciaux pour ces opérations dans la région de Ramatuelle où nous allons commémorer le 8 mai prochain le 40e anniversaire de notre Mémorial.

” Les agents secrets sont des hommes intelligents, doués, prudents et capables de se frayer un chemin dans le camp ennemi “, dit Sun Tzu, auteur chinois de l’un des plus anciens traités de stratégie. Encore faut-il que ces agents secrets aient la faculté de franchir les seuils du territoire de l’ennemi.  

Parmi les idées les plus ingénieuses appliquées au cours de la Seconde Guerre Mondiale pour forcer les accès, figure la mise en pratique des qualités de discrétion et d’audace des sous-mariniers. Dans toute la gamme des variantes de cette guerre de l’ombre, la méthode française conduite sur la côte varoise en 1943, simple et efficace, est remarquable par la détermination et le savoir-faire.  

En novembre 1942, le Général Giraud s’évade de France et rallie Alger à bord d’un sous-marin britannique. Attentif à tirer tout l’avantage possible de cette expérience, le Commandant Paillole, chef du contre-espionnage des Services Spéciaux de la Défense Nationale, offre au Capitaine de Corvette L’Herminier, Commandant du sous-marin Casabianca, d’assurer une véritable navette entre la France et l’Algérie.

L’Herminier, combattant audacieux qui vient de s’échapper de Toulon avec son bâtiment, accepte sans hésiter ; peut-être se souvient-il à cet instant de la boutade lancée en 1921 devant les élèves de sa promotion de l’École navale par le Maréchal Foch :” Vous serez les serruriers de la mer ! “. Il sera donc le serrurier dont Paillole a besoin et il fera le nécessaire pour adapter son unité aux ” coups de main ” décrits par les instructions sur l’emploi de ces navires de guerre.

Ainsi s’amorce une organisation complexe qui, dans la région de Ramatuelle – Cap Camarat, va de février à octobre 1943 forcer à huit reprises la porte des frontières maritimes au profit d’évadés, et, en sens inverse, amener d’Alger des agents pour le combat clandestin sur le territoire national.

 

Élaboré par le commandement français avec l’appui des alliés, ce réseau de transit dispose en zone occupée d’un service d’exécution, dit des travaux ruraux, ou ” TR “, et des agents – dont Michel Hacq, de la Sûreté de Toulon, et une quinzaine de ses collaborateurs – les chefs de maquis Delabre, Despar, Mesplet et Ollivier, le passeur Jean Charlot et, dernier jalon près de la mer, Achille Ottou de la ferme des Tournels à Ramatuelle.

 

Quatre sous-marins sont engagés : deux de 1.500 tonnes – le Casabianca (C.C. L’Herminier), le Marsouin (C.C. Mine) – et deux de 600 tonnes – la Perle (L.V. Paumier) et l’Aréthuse (L.V. Gouttier). Tous relèvent du Vice-Amiral Moreau, Préfet maritime de la Quatrième Région, à Oran. Ils sont inclus dans le dispositif des sous-marins alliés en Méditerranée aux ordres du ” captain S “- S comme Submarine – embarqué sur le HMS Maidstone.

 

Lors de l’appareillage d’Algérie – comme lors de leur retour – ces unités ont l’appui d’une escorte. Quand elles sont isolées, une aire neutre large de dix milles et longue de quarante est délimitée autour d’elles – afin que les avions alliés ne les attaquent pas.  

Une quinzaine de personnes s’évadent de France grâce aux sous-marins : des agents des Services Spéciaux rentrant de mission comme l’Américain Brown – des officiers, les colonels Chouteau et Zeller, qui seront chacun gouverneur de Paris …




Memorial – biographies Am-Az

AMBOS

Joseph

Pseudonymes:  Georges MAURER, RENÉ

 

 

Né le 20 avril 1915  à  Soufflenheim (Bas-Rhin) de Aloyse Ambos  et de  Marie Mack Célibataire Profession: militaire de carrière Décédé le 23 février 1943 àBrandenburg-Goerden (Allemagne)

 Réseaux: S.S.M.F./T.R., Saturne du S.R. Kléber (P4)Agent P2

 

Joseph Ambos était militaire de carrière. Il s’était engagé en 1923, avait été successivement au 170e RIF à Sélestat, au  23e RIF à Haguenau et au 79e RIF à Hunspach. Sa conduite en 1939-40 devait lui valoir la Croix de Guerre.

D’après ses parents, devant l’avance des troupes allemandes en 1940, il se serait d’abord réfugié en Suisse et, par la suite, aurait rejoint Grenoble puis Lyon où il aurait intégré le groupe Saturne  du S.R. Kléber (le 1er avril 1942, d’après les Archives d’Alger).

C’est en effet en mars 1942 que Mlle Kauffmann, agent recruteur pour le S.R. Kléber (P4), le présente au commandant Schaller. Joseph Ambos est alors employé à la Commission d’armistice de Lyon, mais désire quitter cet emploi pour une activité de Résistance et se montre volontaire pour des missions de renseignement en Alsace et dans le Reich. Il reçoit donc une formation d’agent de renseignement (avril 1942) et des papiers d’identité pour ses futures missions.

Comme en témoignera le commandant Schaller, vers le 20 mai 1942, il envoie à la boîte aux lettres qui lui a été indiquée des renseignements d’ordre militaire  sur la région Nancy-Epinal; puis, vers le 15 juin, un second courrier de renseignements militaires. Plus rien n’arrivant de lui à partir de ce moment, le commandant Schaller ménera une enquête auprès de sa famille, à Soufflenheim et à Strasbourg.

Il en ressort que Joseph Ambos  est à Strasbourg le 1er juillet 1942, après une difficile traversée des Vosges en plusieurs jours, au cours desquels il a eu à essuyer de nombreux coups de feu. Il confie alors à son frère la teneur des missions qu’il veut entreprendre: renseignements et délivrance et rapatriement en France Libre de deux officiers prisonniers dans un oflag près de Vienne (Autriche), cette seconde mission devant lui permettre de se procurer l’argent nécessaire à l’exécution de la première. Sa famille l’aide d’ailleurs en lui donnant 350 Reichmarck.

Joseph Ambos part donc le 5 juillet 1942 pour Vienne et son frère reçoit une carte anodine signifiant qu’il y est bien arrivé. Il  dit qu’il rentrera par Constance et par la Suisse, pour être à Lyon avec des renseignements et avec les prisonniers à la fin du mois de juillet. Une seconde carte, de Constance, arrive bien. Mais, le 14 juillet, sa famille  de Soufflenheim est avertie de l’arrestation de Joseph Ambos pour espionnage.

Il a été pris le 11 juillet 1942 (Arch. d’Alger) à Massevaux (Haut-Rhin), sans doute sur le chemin du retour, porteur de renseignements militaires importants. C’est ce qui apparait à sa famille,  plusieurs fois interrogée par la Gestapo à Kehl et à Strasbourg, et ce qu’il dit à son frère lors d’une brève entrevue à la prison de Kehl où il est incarcéré du 13 juillet au 19 septembre 1942. Puis il est transféré à Berlin .

Il paraît à peu près certain que Joseph Ambos, pre…




Memorial – biographies Fa-Fz

FARELLE

Charles

Pseudonyme:  FABRE

 

 

Né le 28 décembre 1921  à  Saint Germain-de-Calberte (Lozère) de Louis Farelle  et de….. Profession: mécanicien dans l’armée de l’Air Disparu  en juin 1944

 Réseau: S.S.M.F./T.R.Agent P2

 

Charles Farelle, qui s’est engagé en 1938, était élève mécanicien dans l’Armée de l’Air. Ayant obtenu le brevet de mécanicien radio du personnel navigant le 1er juin 1940, il fut affecté à l’Ecole des mécaniciens de Dellys en Algérie, puis au groupe 1/19, enfin à la base aérienne de Maison Blanche. En avril 1941 son groupe rejoignit la base aérienne de Blida. En janvier 1943, il était instructeur à l’Ecole de perfectionnement radio de l’Arba.

Détaché au Service de renseignement et de sécurité à Alger en janvier 1944, il se porte volontaire pour effectuer une mission en France occupée. Il y est chef radio d’un des postes clandestins de contre-espionnage.

Aussitôt arrêté, le 31 mai 1944, il sera porté disparu.

Charles Farelle, cité à l’ordre du corps d’Armée, fera l’objet d’une attestation de services rendus du général Montgomery et recevra la Croix de Guerre avec étoile de vermeil.

 

*

Citation (à l’ordre du corps d’Armée): “Entré au service de la Sécurité Militaire d’Alger le 31 mai 1944, volontaire pour accomplir une mission en France, il est arrivé en territoire occupé en mai 1944. Chef radio d’un poste clandestin de contre-espionnage, a été arrêté.”

 

Références: Archives du Bureau “Résistance” Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°1, p.27, n°24, p.52


FARNIE

Ignace, Marie, Joachim, Pierre

 

 

Né le 14 mai 19OO  à  Paris XVe de Gaston Farnie  et de  Matilde Carrera de Cantero Epouse:  Antoinette Torello Profession: commerçant Décédé le 2 juillet 1945  à  Madrid 

Réseaux: S.S.M.F./T.R., Vénus du S.R. Kléber  Agent P2

 

En 1921, Pierre Farnie fut affecté au train des équipages, puis dans la Marine, avant d’exercer le commerce de laines à Biarritz. Il épousa Antoinette Torello, dont il devait avoir trois enfants: Maria-Teresa, Jorge et Maria-Antonia.

Sous l’Occupation, il s’engage dans le réseau  Kléber, fait partie  du poste P6, qui prend le nom de Flore l’été 1944, puis celui de Vénus, et qui poursuit sa mission sur l’Espagne après l’arrestation du lieutenant Mangès, précise Henri Navarre.  P6, écrit-il, disposait d’ “un agent de premier ordre en la personne d’un gros négociant de Biarritz, M. Farnie, en relation avec d’importantes personnalités gouvernementales de Madrid. Par lui furent recueillis des renseignements de valeur sur la collaboration politique et économique de l…




Bibliographie : Ouvrages présentés – Commentaires VI

Encyclopédies :

Services et Renseignement

Périodes 1900-34 :

Services et Renseignement

Périodes 1935-45 :

(1) Acteurs, (2)
Services et Renseignement
,
(3) Résistance

Périodes après 1945 :

(1) Services, (2) Renseignement

Thèmes spécifiques :

(1) Services, (2) Autres

Autres thèmes  :
et ouvrages divers
Etudes & Perspectives  :

voir rubrique spécifique

 




Extrait du Bulletin : Le CE à Genève – 1914-1918 (1)

AGRANOVSKY Valeri

LES CONFESSIONS D’UN ESPION RUSSE

MESSIDOR -1990

Dans les années soixante, un riche industriel anglais, gratifié du titre de Sir par la Reine, Sir Gordon Longsdale, est arrêté et jugé à Londres, pour espionnage.

Après quatre ans de prison, il est échangé contre un commerçant condamné pour le même motif en Union Soviétique…

Ecrit, à partir de nombreux entretiens, par l’auteur de romans policiers soviétique Valéri Agranovsky, ce livre raconte la vie de Longsdale, alias Perfiliev, alias Molody, colonel du KGB.

Il constitue un document exceptionnel sur la vie et les méthodes réelles de l’espionnage aujourd’hui. Ces confessions sont parues à Moscou, en 1989. Pour la première fois le KGB levait le voile sur certaines activités du renseignement soviétique depuis la deuxième guerre mondiale. La curiosité du public et le succès du livre ont été à la mesure de l’événement.

Haut de page

ANDREW Christopher et GORDIEVSKY Oleg

LE KGB DANS LE MONDE (1917-1990) – FAYARD  – 1990

Traduit de l’anglais

Une certaine ironie veut que ce récit de l’action extérieure du KGB ( ou de ses avatars successifs – Tchéka, GPU, NKVD, MGB, KGB proprement dit ) paraisse au moment même où les systèmes communistes de type soviétique s’effondrent.

A l’heure des bilans et des choix, il apporte une contribution sans précédent à l’histoire de nations dont un monstrueux organisme à demi occulte a sans relâche poursuivi l’asservissement ( depuis 1917 pour l’URSS, depuis 1945 pour le bloc de l’Est ) – sans oublier la guerre permanente qu’il a menée, par les voies les plus diverses, les plus retorses et les plus brutales, contre les pays libres.

 

Depuis plus de soixante-dix ans en effet, un régime totalitaire s’efforce d’une part de protéger et de renforcer l’ordre lénin…




Biographie : Général Henri NAVARRE

Général Henri NAVARRE

Né en 1898, il est le fils d’un professeur de littératures grecque à la faculté de Toulouse.

En juin 1916, il entre à l’école Spéciale Militaire, promotion “Promotion des Drapeaux et de l’Amitié américaine”.

 

En 1917, il est affecté en Champagne, à la 4ème Division de Cavalerie, 2ème Régiment de Hussards. Le 11 novembre 1918, il est stationné aux environs de Mayence.

En 1919, , il est rappelé à Saint-Cyr, où sa promotion devait être regroupée pour suivre sa seconde année d’école. En octobre 1919, il est affecté pour un an, à l’École d’application de la Cavalerie à Saumur.

 

Entre 1920 et 1936, il sera affecté dans divers régiments de cavalerie : début 1920, au 10ème Dragons à Montauban, puis à la mi-décembre, au 11ème régiment de Spahis à Alep. Ce sera ensuite le 3ème puis le 5ème Spahis à Trèves, et le 14ème Régiment de Chasseurs à Cheval de Wiesbaden.

En 1927, il suit les cours de l’École d’application de la Cavalerie, et sera en garnison à Saint-Germain-en-Laye.
De 1928 à 1930, il suit les cours de l’école Supérieure de Guerre. Il choisira d’être affecté à Rabat au Maroc, et en 1931, il est affecté à l’EMA de Marrakech où commande le Général Catroux. Il y prend la direction du 4ème Bureau, pour reprendre, au départ du Lieutenant colonel Duché, celui du 3ème Bureau auquel était rattaché le 2ème Bureau. En1934, il quitte le Maroc pour rejoindre le 11ème Régiment de Cuirassiers à Paris.

Juin 1936 à août 1940, Il est affecté au Service de Renseignement, Section allemande ( en 1923, il avait obtenu le diplôme d’interprète de langue allemande ) comme adjoint du commandant Perruche . Il le remplacera quelques mois plus tard à la tête de cette Section, et cela jusqu’en 1940. Fin août 1940, il part à Alger pour un temps de commandement au 5ème Chasseur d’Afrique.

De 1940 à 1942, il sera le chef du 2ème Bureau du Général Weygand, puis du Général Juin.

 

En novembre 1942, succédant au commandant Paillole, il aura la charge de mettre en place, dès mars 1943, le Service de Sécurité Militaire Précurseur, et d’assurer la liaison avec l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).

Il termine la campagne d’Allemagne, en 1945, comme commandant d’un groupement Blindé.

 

De 1945 à 1953 , il occupera des postes de plus en plus importants , pour devenir en octobre 1952, chef d’état major du Général Juin, au commandement du théâtre d’Opérations Centre Europe à Fontainebleau.

 

En Mai 1953, général de Corps d’Armée, il est nommé Commandant en chef en Indochine ; il sera remplacé à ce poste, en juin 1954, par le Général Ely

 

Le 12 octobre 1956, il demande au Ministre de la Défense Nationale à quitter l’Armée.

 

Le Général Henri Navarre est décédé en 1983

   

 

 

par Paul ESMIOL

Dans le B. L. 11° 78, nous avons annoncé la publication des souvenirs de notre Camarade, M. Paul ESMIOL, ancien du C. E. en 1914-1918. Cette « Sacrée Vérité » que nous nous efforçons de défendre ne se limite pas à la période de 1935 à 1945. La Guerre Secrète menée par nos grands anciens, pendant et après la Première Guerre Mondiale, n’est surtout connue que par quelques ouvrages très discutables ou bien par les mémoires de telle « grande espionne » à l’imagination débridée. Nous avons déjà eu l’occasion, il y a quelques années, de publier dans ce Bulletin une partie, hélas trop courte!  des souvenirs du regretté Abbé VORAGE, ancien du S. R. Avec M. Paul ESMIOL c’est, vu par un exécutant, un passionnant fragment de l’activité du C. E., que nous présentons à nos lecteurs.

MOBILISATION

Au début de 1914, je vins m’établir à Genève où j’avais trouvé une situation d’employé de commerce dans une grande maison de confections. Le salaire étant le double de ce que je gagnais en France, je n’avais pas hésité à venir travailler en Suisse. Considérant que j’étais marié et père de famille, j’étais très satisfait d’avoir un emploi mieux rétribué.

Au mois d’Août, l’Allemagne déclara la guerre à la France. Ce fut la mobilisation générale en France.
Tous les Français habitant à l’étranger et la plupart des Français habitant Genève regagnaient leur centre de mobilisation, avec la même ardeur que l’ensemble des mobilisés en France. Un grand vent de patriotisme soufflait sur le pays à cette époque. Dans ma famille, deux frères et deux beaux­-frères durent rejoindre leur unité, abandonnant tout, famille et situation.
C’était le grand malheur qui menaçait tous les foyers français.

Quant à moi, j’étais réformé au moment de ma conscription, je ne fis jamais de service militaire.
Dans le mois qui suivit la mobilisation générale, tous les réformés français, en âge d’être mobilisés, durent passer une nouvelle visite médicale. Un grand nombre furent récupérés et déclarés bons pour le service militaire.
J’attendais mon tour, quand les médecins militaires, après m’avoir longuement examiné, me maintinrent en situation de réforme, me déclarant prétuberculeux.
Mon sort était désormais réglé. Je continuais mon travail avec encore plus d’ardeur, car deux autres employés d’origine française comme moi, avaient dû quitter la maison pour rejoindre leur régiment.

A Genève, pays très francophile, on commençait à parler des agents allemands, qui, depuis la Suisse, dirigeaient leurs opérations d’espionnage en France.
Depuis quelques temps, on pouvait lire dans les quotidiens de Genève (« la Suisse » et la « Tribune de Genève ») que des espions boches avaient été arrêtés à la frontière franco-suisse. Je me demandais si je ne pourrais pas être utile à mon pays en rentrant en rapport avec le service de contre­-espionnage français, pour l’aider à découvrir des agents ennemis travaillant à Genève.
Le même soir, rentrant à la maison, j’en fis part à ma femme qui était aussi patriote que moi. Elle m’encouragea dans cette décision,

Je me sentais de plus en plus obligé de faire quelque chose, mais il m’était difficile d’aller trouver les services de contre-espionnage français, où je n’avais aucune connaissance, ni recommandation. Je ne voulais pas venir les mains vides.
Je devais attendre que le hasard me fasse découvrir une piste quelconque, pour ne pas être éconduit par ce service méfiant et secret. En France, on avait déjà pris certaines dispositions pour limiter l’espionnage allemand. On lisait dans les wagons, les autobus, le métro : « Taisez-vous. Méfiez-vous, les oreilles e…




Extrait du Bulletin : Affaires secrètes

(Extrait de La Lettre d’information n° 13-1994 avec l’aimable autorisation de P. de Villemarest qu’on ne présente plus à nos lecteurs)  

Par Pierre de VILLEMAREST

 

LES FIRMES ÉTRANGÈRES ET L’INTENDANCE MILITAIRE RUSSE

Le 27 novembre 1994, Moscou admettait que 65 millions de dollars ont été « réalisés » en quatre ans par les trafics illégaux de quelques douzaines d’officiers supérieurs du Groupe des Armées de l’Ouest et leurs associés mafieux; soit l’équivalent du tiers des investissements étrangers directs en Russie en six mois de 1994. Nous estimons en réalité qu’il s’agit d’une somme trois fois supérieure. Quoi qu’il en soit, on doit au chroniqueur militaire Alexandre Jiline des précisions sur «le business des généraux », ce qui lui vaut d’être sous la menace d’un assassinat.

Tout est parti de l’autorisation accordée à l’Intendance «ouest» des armées — sous prétexte d’améliorer l’ordinaire des troupes — de passer des contrats d’achats en gros détaxés, de cigarettes, alcools, conserves, auprès de firmes «occidentales». Un Vice-ministre, V. Makharadze avait, début 1992, attiré l’attention de Boris Eltsine sur les pratiques qui en découlaient. Un proche du Président a fait en sorte qu’il perde ses fonctions gouvernementales, et soit muté à la représentation commerciale russe au Canada.

En août 1992, rapporte Jiline, Yuri Boldyrev, Contrôleur Général auprès du cabinet du Président, s’inquiète de ce qui se passe en Allemagne. Il est relevé de son poste, mais il sera ensuite élu à la Douma, et compte bien poursuivre ces «affaires». Toutes les pistes mènent à ces conclusions : Les deux principales firmes «occidentales» qui ont amorcé en 1989 et 1990 les trafics de denrées destinées en principe aux armées russes d’Allemagne, mais immédiatement revendues au marché noir en Russie occidentale, Biélorussie, Sibérie, voire Extrême-Orient et, à partir de Kaliningrad et des états baltes (jusqu’en 1993), ont été la M. & S. et l’American Eagle. • La M. & S. a son siège à Anvers, (Belgique), avec filiales à Berlin, Hong Kong, Hambourg, Singapour, Yokohama et récemment à Moscou. Son directeur s’appelle Raschmiel Brandwein. La sécurité allemande et Interpol imputent à la firme une dizaine d’assassinats, trafics de drogue, lavage d’argent dans des salles de jeux, etc. Pendant trois ans, elle a fourni des tonnes de denrées aux armées russes de l’Ouest. • L’American Eagle, bien connue à Berlin, est dirigée par Moshe Ari. Elle rayonne dans les mêmes circuits que la précédente et, comme elle, a multiplié les filiales et sous-filiales en Europe et dans le monde. Ainsi Nathalena, Irena, Panthera, Cornet (dit le Groupe belge, d’après Jiline); ou encore les sociétés mixtes Innova, Tumas, Mir Trade Company, Osar, Mibis, Formula 7, Mos-Enico.

Jiline révélait encore en juin 1994 qu’une conférence tenue à Anvers les 9 et 10 novembre 1993, réunissait les délégués de ces deux firmes, et, côté russe, pour le groupe d’armées de l’Ouest, les officiers intendants A.S. Vankov, Evgueni Karatchuk, G.S. Katcherenko. II s’agissait d’un marché portant sur 5 millions de marks pour la M. & S., et de 3 millions pour l’American Eagle.

 

Jiline assure que l’Internationale des mafias est impliquée bien au-delà du « marché allemand », tant en milieu émigré russe que dans le «milieu» ouest européen. Car, dans l’autre sens, des armements légers ou lourds sont proposés aux «Occidentaux» (165 dollars pièce pour un AK-47, vendu par lots de 5.000).

C’est un chanteur russe très connu, Iossif Kobson qui, sous couvert de ses tournées, était jusqu’à l’été dernier l’homme de liaison, et se chargeait parfois des transports d’argent liquide. • C…