Memorial – biographies Am-Az

AMBOS

Joseph

Pseudonymes:  Georges MAURER, RENÉ

 

 

Né le 20 avril 1915  à  Soufflenheim (Bas-Rhin) de Aloyse Ambos  et de  Marie Mack Célibataire Profession: militaire de carrière Décédé le 23 février 1943 àBrandenburg-Goerden (Allemagne)

 Réseaux: S.S.M.F./T.R., Saturne du S.R. Kléber (P4)Agent P2

 

Joseph Ambos était militaire de carrière. Il s’était engagé en 1923, avait été successivement au 170e RIF à Sélestat, au  23e RIF à Haguenau et au 79e RIF à Hunspach. Sa conduite en 1939-40 devait lui valoir la Croix de Guerre.

D’après ses parents, devant l’avance des troupes allemandes en 1940, il se serait d’abord réfugié en Suisse et, par la suite, aurait rejoint Grenoble puis Lyon où il aurait intégré le groupe Saturne  du S.R. Kléber (le 1er avril 1942, d’après les Archives d’Alger).

C’est en effet en mars 1942 que Mlle Kauffmann, agent recruteur pour le S.R. Kléber (P4), le présente au commandant Schaller. Joseph Ambos est alors employé à la Commission d’armistice de Lyon, mais désire quitter cet emploi pour une activité de Résistance et se montre volontaire pour des missions de renseignement en Alsace et dans le Reich. Il reçoit donc une formation d’agent de renseignement (avril 1942) et des papiers d’identité pour ses futures missions.

Comme en témoignera le commandant Schaller, vers le 20 mai 1942, il envoie à la boîte aux lettres qui lui a été indiquée des renseignements d’ordre militaire  sur la région Nancy-Epinal; puis, vers le 15 juin, un second courrier de renseignements militaires. Plus rien n’arrivant de lui à partir de ce moment, le commandant Schaller ménera une enquête auprès de sa famille, à Soufflenheim et à Strasbourg.

Il en ressort que Joseph Ambos  est à Strasbourg le 1er juillet 1942, après une difficile traversée des Vosges en plusieurs jours, au cours desquels il a eu à essuyer de nombreux coups de feu. Il confie alors à son frère la teneur des missions qu’il veut entreprendre: renseignements et délivrance et rapatriement en France Libre de deux officiers prisonniers dans un oflag près de Vienne (Autriche), cette seconde mission devant lui permettre de se procurer l’argent nécessaire à l’exécution de la première. Sa famille l’aide d’ailleurs en lui donnant 350 Reichmarck.

Joseph Ambos part donc le 5 juillet 1942 pour Vienne et son frère reçoit une carte anodine signifiant qu’il y est bien arrivé. Il  dit qu’il rentrera par Constance et par la Suisse, pour être à Lyon avec des renseignements et avec les prisonniers à la fin du mois de juillet. Une seconde carte, de Constance, arrive bien. Mais, le 14 juillet, sa famille  de Soufflenheim est avertie de l’arrestation de Joseph Ambos pour espionnage.

Il a été pris le 11 juillet 1942 (Arch. d’Alger) à Massevaux (Haut-Rhin), sans doute sur le chemin du retour, porteur de renseignements militaires importants. C’est ce qui apparait à sa famille,  plusieurs fois interrogée par la Gestapo à Kehl et à Strasbourg, et ce qu’il dit à son frère lors d’une brève entrevue à la prison de Kehl où il est incarcéré du 13 juillet au 19 septembre 1942. Puis il est transféré à Berlin .

Il paraît à peu près certain que Joseph Ambos, pre…




Memorial – biographies Fa-Fz

FARELLE

Charles

Pseudonyme:  FABRE

 

 

Né le 28 décembre 1921  à  Saint Germain-de-Calberte (Lozère) de Louis Farelle  et de….. Profession: mécanicien dans l’armée de l’Air Disparu  en juin 1944

 Réseau: S.S.M.F./T.R.Agent P2

 

Charles Farelle, qui s’est engagé en 1938, était élève mécanicien dans l’Armée de l’Air. Ayant obtenu le brevet de mécanicien radio du personnel navigant le 1er juin 1940, il fut affecté à l’Ecole des mécaniciens de Dellys en Algérie, puis au groupe 1/19, enfin à la base aérienne de Maison Blanche. En avril 1941 son groupe rejoignit la base aérienne de Blida. En janvier 1943, il était instructeur à l’Ecole de perfectionnement radio de l’Arba.

Détaché au Service de renseignement et de sécurité à Alger en janvier 1944, il se porte volontaire pour effectuer une mission en France occupée. Il y est chef radio d’un des postes clandestins de contre-espionnage.

Aussitôt arrêté, le 31 mai 1944, il sera porté disparu.

Charles Farelle, cité à l’ordre du corps d’Armée, fera l’objet d’une attestation de services rendus du général Montgomery et recevra la Croix de Guerre avec étoile de vermeil.

 

*

Citation (à l’ordre du corps d’Armée): “Entré au service de la Sécurité Militaire d’Alger le 31 mai 1944, volontaire pour accomplir une mission en France, il est arrivé en territoire occupé en mai 1944. Chef radio d’un poste clandestin de contre-espionnage, a été arrêté.”

 

Références: Archives du Bureau “Résistance” Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°1, p.27, n°24, p.52


FARNIE

Ignace, Marie, Joachim, Pierre

 

 

Né le 14 mai 19OO  à  Paris XVe de Gaston Farnie  et de  Matilde Carrera de Cantero Epouse:  Antoinette Torello Profession: commerçant Décédé le 2 juillet 1945  à  Madrid 

Réseaux: S.S.M.F./T.R., Vénus du S.R. Kléber  Agent P2

 

En 1921, Pierre Farnie fut affecté au train des équipages, puis dans la Marine, avant d’exercer le commerce de laines à Biarritz. Il épousa Antoinette Torello, dont il devait avoir trois enfants: Maria-Teresa, Jorge et Maria-Antonia.

Sous l’Occupation, il s’engage dans le réseau  Kléber, fait partie  du poste P6, qui prend le nom de Flore l’été 1944, puis celui de Vénus, et qui poursuit sa mission sur l’Espagne après l’arrestation du lieutenant Mangès, précise Henri Navarre.  P6, écrit-il, disposait d’ “un agent de premier ordre en la personne d’un gros négociant de Biarritz, M. Farnie, en relation avec d’importantes personnalités gouvernementales de Madrid. Par lui furent recueillis des renseignements de valeur sur la collaboration politique et économique de l…




Bibliographie : Ouvrages présentés – Commentaires VI

Encyclopédies :

Services et Renseignement

Périodes 1900-34 :

Services et Renseignement

Périodes 1935-45 :

(1) Acteurs, (2)
Services et Renseignement
,
(3) Résistance

Périodes après 1945 :

(1) Services, (2) Renseignement

Thèmes spécifiques :

(1) Services, (2) Autres

Autres thèmes  :
et ouvrages divers
Etudes & Perspectives  :

voir rubrique spécifique

 




Extrait du Bulletin : Le CE à Genève – 1914-1918 (1)




Extrait de publications diverses : Les réseaux ” Pax “

AGRANOVSKY Valeri

LES CONFESSIONS D’UN ESPION RUSSE

MESSIDOR -1990

Dans les années soixante, un riche industriel anglais, gratifié du titre de Sir par la Reine, Sir Gordon Longsdale, est arrêté et jugé à Londres, pour espionnage.

Après quatre ans de prison, il est échangé contre un commerçant condamné pour le même motif en Union Soviétique…

Ecrit, à partir de nombreux entretiens, par l’auteur de romans policiers soviétique Valéri Agranovsky, ce livre raconte la vie de Longsdale, alias Perfiliev, alias Molody, colonel du KGB.

Il constitue un document exceptionnel sur la vie et les méthodes réelles de l’espionnage aujourd’hui. Ces confessions sont parues à Moscou, en 1989. Pour la première fois le KGB levait le voile sur certaines activités du renseignement soviétique depuis la deuxième guerre mondiale. La curiosité du public et le succès du livre ont été à la mesure de l’événement.

Haut de page

ANDREW Christopher et GORDIEVSKY Oleg

LE KGB DANS LE MONDE (1917-1990) – FAYARD  – 1990

Traduit de l’anglais

Une certaine ironie veut que ce récit de l’action extérieure du KGB ( ou de ses avatars successifs – Tchéka, GPU, NKVD, MGB, KGB proprement dit ) paraisse au moment même où les systèmes communistes de type soviétique s’effondrent.

A l’heure des bilans et des choix, il apporte une contribution sans précédent à l’histoire de nations dont un monstrueux organisme à demi occulte a sans relâche poursuivi l’asservissement ( depuis 1917 pour l’URSS, depuis 1945 pour le bloc de l’Est ) – sans oublier la guerre permanente qu’il a menée, par les voies les plus diverses, les plus retorses et les plus brutales, contre les pays libres.

 

Depuis plus de soixante-dix ans en effet, un régime totalitaire s’efforce d’une part de protéger et de renforcer l’ordre lénin…




Biographie : Général Henri NAVARRE

Général Henri NAVARRE

Né en 1898, il est le fils d’un professeur de littératures grecque à la faculté de Toulouse.

En juin 1916, il entre à l’école Spéciale Militaire, promotion “Promotion des Drapeaux et de l’Amitié américaine”.

 

En 1917, il est affecté en Champagne, à la 4ème Division de Cavalerie, 2ème Régiment de Hussards. Le 11 novembre 1918, il est stationné aux environs de Mayence.

En 1919, , il est rappelé à Saint-Cyr, où sa promotion devait être regroupée pour suivre sa seconde année d’école. En octobre 1919, il est affecté pour un an, à l’École d’application de la Cavalerie à Saumur.

 

Entre 1920 et 1936, il sera affecté dans divers régiments de cavalerie : début 1920, au 10ème Dragons à Montauban, puis à la mi-décembre, au 11ème régiment de Spahis à Alep. Ce sera ensuite le 3ème puis le 5ème Spahis à Trèves, et le 14ème Régiment de Chasseurs à Cheval de Wiesbaden.

En 1927, il suit les cours de l’École d’application de la Cavalerie, et sera en garnison à Saint-Germain-en-Laye.
De 1928 à 1930, il suit les cours de l’école Supérieure de Guerre. Il choisira d’être affecté à Rabat au Maroc, et en 1931, il est affecté à l’EMA de Marrakech où commande le Général Catroux. Il y prend la direction du 4ème Bureau, pour reprendre, au départ du Lieutenant colonel Duché, celui du 3ème Bureau auquel était rattaché le 2ème Bureau. En1934, il quitte le Maroc pour rejoindre le 11ème Régiment de Cuirassiers à Paris.

Juin 1936 à août 1940, Il est affecté au Service de Renseignement, Section allemande ( en 1923, il avait obtenu le diplôme d’interprète de langue allemande ) comme adjoint du commandant Perruche . Il le remplacera quelques mois plus tard à la tête de cette Section, et cela jusqu’en 1940. Fin août 1940, il part à Alger pour un temps de commandement au 5ème Chasseur d’Afrique.

De 1940 à 1942, il sera le chef du 2ème Bureau du Général Weygand, puis du Général Juin.

 

En novembre 1942, succédant au commandant Paillole, il aura la charge de mettre en place, dès mars 1943, le Service de Sécurité Militaire Précurseur, et d’assurer la liaison avec l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).

Il termine la campagne d’Allemagne, en 1945, comme commandant d’un groupement Blindé.

 

De 1945 à 1953 , il occupera des postes de plus en plus importants , pour devenir en octobre 1952, chef d’état major du Général Juin, au commandement du théâtre d’Opérations Centre Europe à Fontainebleau.

 

En Mai 1953, général de Corps d’Armée, il est nommé Commandant en chef en Indochine ; il sera remplacé à ce poste, en juin 1954, par le Général Ely

 

Le 12 octobre 1956, il demande au Ministre de la Défense Nationale à quitter l’Armée.

 

Le Général Henri Navarre est décédé en 1983

   

 

 

par Paul ESMIOL

Dans le B. L. 11° 78, nous avons annoncé la publication des souvenirs de notre Camarade, M. Paul ESMIOL, ancien du C. E. en 1914-1918. Cette « Sacrée Vérité » que nous nous efforçons de défendre ne se limite pas à la période de 1935 à 1945. La Guerre Secrète menée par nos grands anciens, pendant et après la Première Guerre Mondiale, n’est surtout connue que par quelques ouvrages très discutables ou bien par les mémoires de telle « grande espionne » à l’imagination débridée. Nous avons déjà eu l’occasion, il y a quelques années, de publier dans ce Bulletin une partie, hélas trop courte!  des souvenirs du regretté Abbé VORAGE, ancien du S. R. Avec M. Paul ESMIOL c’est, vu par un exécutant, un passionnant fragment de l’activité du C. E., que nous présentons à nos lecteurs.

MOBILISATION

Au début de 1914, je vins m’établir à Genève où j’avais trouvé une situation d’employé de commerce dans une grande maison de confections. Le salaire étant le double de ce que je gagnais en France, je n’avais pas hésité à venir travailler en Suisse. Considérant que j’étais marié et père de famille, j’étais très satisfait d’avoir un emploi mieux rétribué.

Au mois d’Août, l’Allemagne déclara la guerre à la France. Ce fut la mobilisation générale en France.
Tous les Français habitant à l’étranger et la plupart des Français habitant Genève regagnaient leur centre de mobilisation, avec la même ardeur que l’ensemble des mobilisés en France. Un grand vent de patriotisme soufflait sur le pays à cette époque. Dans ma famille, deux frères et deux beaux­-frères durent rejoindre leur unité, abandonnant tout, famille et situation.
C’était le grand malheur qui menaçait tous les foyers français.

Quant à moi, j’étais réformé au moment de ma conscription, je ne fis jamais de service militaire.
Dans le mois qui suivit la mobilisation générale, tous les réformés français, en âge d’être mobilisés, durent passer une nouvelle visite médicale. Un grand nombre furent récupérés et déclarés bons pour le service militaire.
J’attendais mon tour, quand les médecins militaires, après m’avoir longuement examiné, me maintinrent en situation de réforme, me déclarant prétuberculeux.
Mon sort était désormais réglé. Je continuais mon travail avec encore plus d’ardeur, car deux autres employés d’origine française comme moi, avaient dû quitter la maison pour rejoindre leur régiment.

A Genève, pays très francophile, on commençait à parler des agents allemands, qui, depuis la Suisse, dirigeaient leurs opérations d’espionnage en France.
Depuis quelques temps, on pouvait lire dans les quotidiens de Genève (« la Suisse » et la « Tribune de Genève ») que des espions boches avaient été arrêtés à la frontière franco-suisse. Je me demandais si je ne pourrais pas être utile à mon pays en rentrant en rapport avec le service de contre­-espionnage français, pour l’aider à découvrir des agents ennemis travaillant à Genève.
Le même soir, rentrant à la maison, j’en fis part à ma femme qui était aussi patriote que moi. Elle m’encouragea dans cette décision,

Je me sentais de plus en plus obligé de faire quelque chose, mais il m’était difficile d’aller trouver les services de contre-espionnage français, où je n’avais aucune connaissance, ni recommandation. Je ne voulais pas venir les mains vides.
Je devais attendre que le hasard me fasse découvrir une piste quelconque, pour ne pas être éconduit par ce service méfiant et secret. En France, on avait déjà pris certaines dispositions pour limiter l’espionnage allemand. On lisait dans les wagons, les autobus, le métro : « Taisez-vous. Méfiez-vous, les oreilles e…




Extrait du Bulletin : Affaires secrètes

(Extrait de La Lettre d’information n° 13-1994 avec l’aimable autorisation de P. de Villemarest qu’on ne présente plus à nos lecteurs)  

Par Pierre de VILLEMAREST

 

LES FIRMES ÉTRANGÈRES ET L’INTENDANCE MILITAIRE RUSSE

Le 27 novembre 1994, Moscou admettait que 65 millions de dollars ont été « réalisés » en quatre ans par les trafics illégaux de quelques douzaines d’officiers supérieurs du Groupe des Armées de l’Ouest et leurs associés mafieux; soit l’équivalent du tiers des investissements étrangers directs en Russie en six mois de 1994. Nous estimons en réalité qu’il s’agit d’une somme trois fois supérieure. Quoi qu’il en soit, on doit au chroniqueur militaire Alexandre Jiline des précisions sur «le business des généraux », ce qui lui vaut d’être sous la menace d’un assassinat.

Tout est parti de l’autorisation accordée à l’Intendance «ouest» des armées — sous prétexte d’améliorer l’ordinaire des troupes — de passer des contrats d’achats en gros détaxés, de cigarettes, alcools, conserves, auprès de firmes «occidentales». Un Vice-ministre, V. Makharadze avait, début 1992, attiré l’attention de Boris Eltsine sur les pratiques qui en découlaient. Un proche du Président a fait en sorte qu’il perde ses fonctions gouvernementales, et soit muté à la représentation commerciale russe au Canada.

En août 1992, rapporte Jiline, Yuri Boldyrev, Contrôleur Général auprès du cabinet du Président, s’inquiète de ce qui se passe en Allemagne. Il est relevé de son poste, mais il sera ensuite élu à la Douma, et compte bien poursuivre ces «affaires». Toutes les pistes mènent à ces conclusions : Les deux principales firmes «occidentales» qui ont amorcé en 1989 et 1990 les trafics de denrées destinées en principe aux armées russes d’Allemagne, mais immédiatement revendues au marché noir en Russie occidentale, Biélorussie, Sibérie, voire Extrême-Orient et, à partir de Kaliningrad et des états baltes (jusqu’en 1993), ont été la M. & S. et l’American Eagle. • La M. & S. a son siège à Anvers, (Belgique), avec filiales à Berlin, Hong Kong, Hambourg, Singapour, Yokohama et récemment à Moscou. Son directeur s’appelle Raschmiel Brandwein. La sécurité allemande et Interpol imputent à la firme une dizaine d’assassinats, trafics de drogue, lavage d’argent dans des salles de jeux, etc. Pendant trois ans, elle a fourni des tonnes de denrées aux armées russes de l’Ouest. • L’American Eagle, bien connue à Berlin, est dirigée par Moshe Ari. Elle rayonne dans les mêmes circuits que la précédente et, comme elle, a multiplié les filiales et sous-filiales en Europe et dans le monde. Ainsi Nathalena, Irena, Panthera, Cornet (dit le Groupe belge, d’après Jiline); ou encore les sociétés mixtes Innova, Tumas, Mir Trade Company, Osar, Mibis, Formula 7, Mos-Enico.

Jiline révélait encore en juin 1994 qu’une conférence tenue à Anvers les 9 et 10 novembre 1993, réunissait les délégués de ces deux firmes, et, côté russe, pour le groupe d’armées de l’Ouest, les officiers intendants A.S. Vankov, Evgueni Karatchuk, G.S. Katcherenko. II s’agissait d’un marché portant sur 5 millions de marks pour la M. & S., et de 3 millions pour l’American Eagle.

 

Jiline assure que l’Internationale des mafias est impliquée bien au-delà du « marché allemand », tant en milieu émigré russe que dans le «milieu» ouest européen. Car, dans l’autre sens, des armements légers ou lourds sont proposés aux «Occidentaux» (165 dollars pièce pour un AK-47, vendu par lots de 5.000).

C’est un chanteur russe très connu, Iossif Kobson qui, sous couvert de ses tournées, était jusqu’à l’été dernier l’homme de liaison, et se chargeait parfois des transports d’argent liquide. • C…




Vient de sortir en librairie

Vient de sortir en librairie( octobre 2010 )
 

::L’histoire du renseignement à l’honneur avec la sortie de deux livres à lire..

Les carnets du général Rivet par Olivier Forcade & Sébastien Laurent

et la sagesse de l”espion par Alain Chouet

 

 

 

Extraits de l’ouvrage ” L’espionnage soviétique en France ” – 1964

Voir la présentation de cet ouvrage sur notre site   

par Pierre de Villemarest

Le 3 novembre 1964 un jeune parisien d’une vingtaine d’années, Robert F…, quitte sa petite chambre de la rue Raymond-Losserand, à Paris, pour gagner à une heure fixée d’avance la place de la Porte -Saint Cloud. Il y a rendez-vous avec un ami pour lui remettre une documentation sans doute précieuse, tant il a insisté pour le voir au plus vite. Robert F… milite dans un groupe de jeunes catholiques troublés par l’évolution de leur Église en direction d’un modernisme qui remet en clause non seulement les rites mais aussi certains des fondements d’un Dogme millénaire, notamment au nom d’un « dialogue avec le monde communiste dont on leur assure qu’il se « libéralise ». F… et ses amis ne croient pas au nouvel « humanisme » de l’Est européen.

Le voici bientôt sur le quai de la station de métro Duroc. Il y a peu de monde. Un grondement signale l’approche du train. Il s’aligne en surplomb de la voie, comme tous les voyageurs. Le métro entre en gare. A ce moment quelqu’un hâtivement derrière lui, le bouscule, puis s’éloigne sans se retourner vers la sortie. F… est tombé sur les rails, happé au passage par la locomotrice. C’est la mort instantanée.

Cris, attroupements, discussions. Deux témoins appellent le chef de gare ; ils ont vu un inconnu pousser délibérément leur voisin de quai alors qu’il n’y avait aucune affluence particulière, et que l’intéressé, au lieu de rester, s’enfuyait vers la sortie. Survient dans le groupe un digne ecclésiastique, qui conteste avec véhémence la version des témoins. C’est de l’affabulation. L’homme qui gît entre les rails s’est jeté volontairement sous le métro. Et qui oserait contester la parole d’un prêtre ? Embarrassé, le chef de station remet l’affaire entre les mains du Commissariat local. Entre temps le prêtre s’est éclipsé.

Le dossier aboutit sur le bureau du Commissaire B…, à la Police Judiciaire. Or le Commissaire a bien autre chose à faire qu’à s’occuper d’un accident de la circulation, Homicide ? On verra. Pour le moment ses inspecteurs harcèlent en priorité les derniers rescapés encore en fuite des milieux qui combattaient pour « l’Algérie Française ». C’est seulement trois jours après « l’accident » que débute l’enquête,

Au cours d’une perquisition rue Raymond Losserand on découvre un livre ouvert, paraît-il, dont plusieurs passages ont été soulignés. Cet ouvrage traite du suicide. Affaire simple. Cela prouve que Robert F… mystique bien connu, avait l’intention de se tuer.

L’enquête est close, Le Commissaire B… va pouvoir consacrer tout son temps à la chasse aux activistes,

Qui était donc Robert F…? Fils d’un colonel en retraite, il était entré au séminaire. Quelque temps plus tard, de vives discussions l’ont opposé à ses supérieurs à propos du communisme dont il refusait de croire à la sincérité comme « compagnon de route ». F… a quitté cette communauté, après plusieurs éclats, Il est alors entré dans un groupe de jeunes catholiques, attachés à leur dogme et aidant au mieux de leurs possibilités et de leurs convictions les réfugiés catholiques, orthodoxes, protestants ou non croyants de l’Est européen.

Dans ce milieu F… a rencontré des spécialistes des problèmes communistes qui enquêtaient sur une certaine organisation « PAX », originaire de Pologne et qui depuis quelques années développait ses relations à l’intérieur de la hiérarchie et des fidèles catholiques de France.

C’est avec l’un de ces spécialistes que F… avait rendez-vous, le 3 novembre. Il v…




Paulette DUHALDE marraine de la promotion 2011 des inspecteurs DPSD

( Paulette DUHALDE, née dans l’Orne en 1921, décédée en 1945 (24 ans) à Ravensbrück )

Ouest-France / Basse-Normandie / Flers / A la une de Flers


(Edition du mercredi 08 juin 2011: ” Une promotion nationale au nom de Paulette Duhalde “
La Résistante flérienne est la marraine de la promotion 2011 des inspecteurs de sécurité défense et de sûreté Navale. La cérémonie se déroulera vendredi 10 juin 2011, dans l’enceinte du fort de Vanves à Malakoff (92).


Entretien
Avec le général Antoine Creux, directeur de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD) qui a présidé le baptême de la promotion « Paulette Duhalde » des inspecteurs de sécurité défense et de sûreté navale.


Pourquoi le choix de Paulette Duhalde comme marraine de la promotion 2011 ?
Paulette Duhalde s’est investie dans la Résistance à l’occupation allemande à l’âge de 19 ans. Elle y a accompli de nombreuses et périlleuses actions de renseignement et d’information qui ont contribué à la préparation du Débarquement allié en Normandie. Sous des aspects ordinaires, cette jeune femme de Flers, secrétaire comptable à la Banque de France, était en fait une femme extraordinaire. Les valeurs qu’elle a incarnées (courage, détermination, abnégation, maîtrise de soi) éclaireront les inspecteurs dans leurs nouvelles fonctions.


Qu’est-ce qui guide le choix d’un parrain, d’une marraine ?
Les valeurs que celui-ci ou celle-ci a portées. Les parrains ou marraines des promotions des inspecteurs évoluent notamment dans le milieu de renseignement et sont tous tombés pour la France dans le cadre de l’exercice de leur fonction.


Quels ont été les précédents parrains ou marraines ?

La promotion 2010 avait choisi comme parrain le sous-lieutenant Betsch, un homme de conviction, alliant intelligence de situation et esprit de décision. La promotion 2009 a quant à elle porté comme nom de baptême « Capitaine André Duthilleul ». Cet homme a montré les plus belles qualités d’un agent de renseignement : réorganisation de son réseau, recueil et transmission de renseignements, montage d’opérations aériennes clandestines, résistance aux interrogatoires…


En quoi consiste le baptême des inspecteurs de sécurité défense et de sûreté navale ?
Il consiste à remettre les diplômes à la nouvelle promotion des inspecteurs de la DPSD. Il s’agit d’une cérémonie annuelle qui se tient au sein de la direction centrale à l’issue d’une formation de six mois.
Qu’est-ce qu’un inspecteur de sécurité défense et de sûreté Navale ?
Un inspecteur de la DPSD est un membre de nos armées qui a fait le choix de se spécialiser dans la filière du renseignement. C’est un homme de terrain qui travaille au contact des hommes et des femmes de la communauté de la défense. Il est leur conseiller dans le domaine de la protection et a reçu une formation qui lui permet de mener des enquêtes de sécurité et de recueillir des informations qui contribueront à détecter d’éventuelles menaces pour la sécurité.</spa...




Extrait du Bulletin : Le souvenir de nos disparus

Un admirable portrait de Mg BOYER-MAS

par le chanoine NARBAITZ
Nous publions, extrait du quotidien « Sud-Ouest » du 21 Février 1973, un passage de l’article du poète bayonnais Pierre Expil consacré à l’hommage organisé par l’Union Bayonnaise des Arts à la Mémoire du regretté Mgr BOYER- MAS.

Pour célébrer le souvenir d’un homme exceptionnel, l’Union Bayonnaise des Arts avait fait appel à un orateur lui aussi exceptionnel : M. le Chanoine Narbaitz, Vicaire général honoraire.

Ayant vécu dans l’intimité de Mgr Boyer-Mas en ce merveilleux Port Royal luzien qu’était la seigneurie d’Etchebiague, il s’est montré supérieurement à la hauteur de sa tâche. Le portrait qu’il a brossé de cet homme et de ce destin hors série a été admirable de pénétration, de vie, de pudeur et de tact. Maîtrisant à merveille un sujet qui se prêtait à d’immenses développements, il s’en est tenu aux traits essentiels illustrant les lignes de force d’un caractère et d’une existence.

Fils d’un loueur de chevaux.
Rien au départ ne semblait désigner pour les chemins éclatants qu’il allait parcourir André-Louis-Joseph-.Antoine Boyer-Mas, né à Carcassonne le 1er Août 1904, assez modestement d’un père loueur de chevaux et de voitures. Enfance illuminée par la tendresse d’une mère qui allait être la grande tendresse de sa vie. Etudes brillantes au petit séminaire, puis au grand séminaire de Carcassonne. Années d’université à la Faculté Catholique de Toulouse où il se spécialisa dans la patristique et le droit canon. Il resterait toujours en lui quelque chose d’un juriste et même d’un procédurier à la Balzac, prêt à des folies pour défendre la justice.

Au service des résistants.
Devenu prêtre le 19 Juin 1928, il est nommé vicaire à Limoux où il n’est pas encore oublié. La fondation à Cusinier d’une grande école ménagère pour jeunes filles lui est l’occasion d’entrer en rapport avec les dominicaines de l’Annonciade de Madrid, dont il devient vite le conseiller. Par elles, il connaîtra l’Espagne qui sera sa véritable université et même son univers. La guerre civile espagnole lui permet de montrer son grand coeur et ses capacités d’organisateur pour l’accueil et l’aide des réfugiés de Catalogne. A la fin de la guerre civile, il constate en Espagne la nécessité d’une propagande française.
Au début de la Seconde Guerre Mondiale, l’Abbé Boyer-Mas est mobilisé sur place, à Madrid, et nommé affecté spécial grâce à l’appui de son camarade Jean Mistier.
Aux heures cruciales de la défaite et de l’asservissement, il se fait à Madrid le paladin d’une France qui ne veut pas mourir et ne craint pas, dès 1940, de s’affirmer résistant. Au service de tous les résistants français, il met un flair unique pour repérer les contacts efficaces. Nommé attaché culturel à l’Ambassade de France sous le couvert d’échanges culturels, il vient en aide aux Français incarcérés, noue d’utiles rapports avec les Ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne pour la lutte contre le nazisme.

Prêtre avant tout.
A partir de 1942, son action jusque-là semi-clandestine devient publique. Après le  débarquement en Afrique du Nord, il quitte avec éclat l’Ambassade de France, et par le biais de la Croix-Rouge espagnole, il organise l’accueil des évadés de France et réussit l’exploit d’acheminer vers Alger 23.000 volontaires à travers une Espagne officiellement liée à l’Allemagne. Parallèlement il vient au secours d’innombrables juifs en détresse, organise des services secrets, établit des contacts avec la Nonciature et la Papauté, ce qui lui vaudra son titre de Monseigneur.
Il lui faudra attendre vingt ans pour que son oeuvre à Madrid soit officiellement reconnue. Le Chanoine Narbaitz insiste sur le trait essentiel d…