Notre Président national adjoint nous a quitté Le Général de Brigade aérienne Albert-Charles MEYER est décédé le 6 mai. Ses obsèques ont lieu le vendredi 12 mai 2006 , en la Cathédrale Saint Louis des Invalides. Les Honneurs militaires lui ont été rendus à l’issue de la cérémonie religieuse.   Dès juillet 1940, il était officier de renseignements du réseau KLÉBER BRUNO. Il a été le fondateur du BRCS en Indochine et des Commandos Parachutistes de l’Air en Algérie.   Le Général MEYER était Grande Croix de la Légion d’Honneur et de l’Ordre National du Mérite; titulaire de la Croix du Guerre 39-45 et des TOE, et de celle de la Valeur Militaire. Il était également titulaire de la Croix de la Vaillance Vietnamienne.
HOMMAGE DU PRÉSIDENT DE A.A.S.S.D.N.

Albert-Charles MEYER, de l’agent de renseignement…

… au Général…

Qu’il est difficile de dire ” Adieu ” à un homme d’exception, un officier hors du commun et volontiers hors normes que l’on vénère el à qui l’on voue une affection quasi filiale !

Mon Général, Nous sommes deux aujourd’hui, le Général Lajoux ( NDLR : au nom des anciens Commandos Parachutistes de l’Air ) et moi-même, à vous exprimer, par delà les sentiments que nous éprouvons, la tristesse de vos compagnons, de vos amis si nombreux que vous avez marqués de votre gentillesse, de votre fidélité, de votre générosité, de votre sagacité mais aussi de votre courage, de votre abnégation, de votre sens inné du commandement, de votre autorité naturelle et de votre attachement à la Patrie, au cours de votre vie consacrée, d’une manière exemplaire, au service de la France.

Une vie qui se confond avec une carrière d’officier qui débuta avec la guerre pour ne prendre fin qu’aujourd’hui. Une vie d’officier de l’Armée de l’air bien atypique qui, de 1940 à 1962, vous fit parcourir les trois guerres auxquelles la France dut faire face et qui marquèrent notre histoire contemporaine tout autant que la vôtre ; une vie d’officier dont les chapitres majeurs s’intitulent ” Services Spéciaux ” et ” Commandos Parachutistes de l’Air “.

Dussions-nous enfreindre votre modestie, acceptez, mon Général, que nous en tracions les traits dominants car vous avez été pour nous un exemple et un guide.

Né à Belfort en mars 1921, vous êtes l’aîné de six enfants ; votre père, ancien combattant de 14-18, Président des Combattants Volontaires et officier de réserve, est un grand ami du Commandant André Sérot de l’Armée de l’air, affecté au poste SR de Belfort, fer de lance des Services Spéciaux contre l’Allemagne.

Le 3 septembre 1939, la guerre commence. Vous avez 18 ans. Candidat à l’école de l’air, vous vous engagez pour la durée de la guerre comme élève pilote.

En mai 1940, vous êtes admis en stage d’aspirant à Agen mais la défaite bouleverse votre destinée et le 20 juin vous cherchez à gagner l’Angleterre avec des pilotes polonais à Saint-Jean-de-Luz. Arrêté, vous êtes interné à Argelès ; vous vous évadez pour retourner à Belfort où vous apprenez que votre père, mobilisé sur sa demande, était mort au combat le 20 juin… Vous gagnez alors la Suisse et vous vous mettez à la disposition du Commandant Pourchot, attaché militaire adjoint près l’ambassade de France à Berne et représentant des Services Spéciaux militaires. Avec vous il créera le réseau de renseignement ” Bruno ” rattaché plus tard au SR Kléber. Vous avez tenté en vain, à huit reprises, de rejoindre l’Angleterre. Mais le Commandant Sérot vous a persuadé de poursuivre la lutte en France dans la clandestinité du Service de Renseignement.

Désormais, votre vie bascule et dès juillet 1940, vous vous lancez à corps perdu da…

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