L’abbé Pierre MOLIN, Aumonier de notre Amicale nous a quitté.Atteint d’un mal implacable, il a été rappelé à Dieu, le 2 décembre 2009, à l’ Hôpital d’Instruction des Armées du Val de Grâce à Paris où il avait servi pendant des années.
Sa messe d’obsèques a été célébrée le lundi 7 décembre 2009 à 15 heures, en la Chapelle Royale du Val de Grâce rue St-Jacques à Paris.

 

Homélies de l’Abbé MOLIN

Pierre MOLIN 

 

 

” Je rappelle souvent que la grandeur d’un pays se mesure à ses saints et à ses héros.

A cette aune la France est grande. Trois saints qui sont liés au monde militaire : Saint Louis, patron du diocèse aux Armées Françaises, Sainte Jeanne d’Arc, patronne secondaire de la France (comme c’est encore inscrit sur les plaques de la rue Jeanne d’Arc, dans le 13éme arrondissement de Paris), Saint Vincent de Paul que l’on peut considérer comme le premier aumônier militaire…

Quand on parle de héros on imagine tout de suite des actions d’éclats. On peut surtout penser à ceux qui, au risque de leur vie, ont fait leur devoir, accomplit leur mission pour défendre notre pays afin qu’il conserve ou retrouve sa liberté.

Le colonel Paul Paillole était de ces hommes-là. Lorsque nous faisons mémoire de ceux qui ont fait ou défendu la France – ce qui est une mission de l’AASSDN – il s’agit de savoir pour admirer… de ne pas oublier pour imiter.

“Appartient à l’élite, a-t-on écrit, tout homme, de quelque milieu qu’il soit, qui est capable d’admirer ce qui est au-dessus de lui”.

Reste que l’admiration peut revêtir bien des formes ! Admiration médusée devant un amoncellement de valises, neuves ou usagées, qualifié de sculpture… devant une porte vermoulue, ornementée d’un fer à repasser et de trois clous, parsemée de quelques traces de peinture, baptisée tableau… Admiration rêveuse face à certaines expressions, orales ou écrites, de la bêtise…

Un malade, lorsque j’étais aumônier de l’hôpital du Val de Grâce, me confiait un jour, que sa conception de l’Infini reposait sur trois choses : la théorie de l’expansion de l’univers, la bêtise humaine et la miséricorde divine !

Admiration contemplative devant “l’annonce de l’ange à Marie”, “l’apparition du Christ à Marie-Madeleine”, “le couronnement de la Vierge Marie au ciel”, fresques peintes par le bienheureux Fra Angelico sur les murs des cellules du couvent Saint Marc, à Florence.

Admiration qui pousse à l’imitation. Ignace de Loyola (fondateur des Jésuites), né au Pays Basque en 1491, est blessé au siège de Pampelune en 1521. Durant sa convalescence il ne trouve à lire qu’une vie de Jésus et un livre sur la vie des saints. *

Au long de cette lecture “il s’arrête pour réflechir”. De la réflexion naît l’admiration et surgit le désir d’agir : “Que se passerait-il si je faisais ce que fit saint François ou ce que fit saint Dominique?”.

N’est-ce pas là le chemin que nous essayons de prendre lorsque nous pensons à l’oeuvre accomplit par le colonel Paul Paillole et tous nos autres camarades : réflexion, admiration, action ? “

( Archives – 2002 )

 

à g: Abbé Lapouge, à dr. Abbé Molin

Congrès de Lyon- 1998

Chapelle Sainte Anne

Congrès de Ramatuelle- 2009

“Il est une chose agréable à Dieu que d’honorer les morts et un enseignement utile aux hommes que de commémorer leurs sacrifices Ainsi s’exprimait l’Abbé Georges Lapouge – ancien des Services et membre d’honneur de î’AASSDN – lors de l’inauguration, le 3 mai…

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