SECTARISME ET DÉSINFORMATION
C’est à cet ” exploit ” que j’ai eu la tristesse d’assister le samedi 13 mars 1999 de 19 h à 19 h 45, sur la chaîne de télévision ARTE.
Deux compères y faisaient assaut d’hypocrisie : le pseudo historien Max F… et son invité, Jean-Louis C-B, connu de l’A.A.S.S.D.N. pour son culte professionnel du gaullisme exclusif.
Oeil complice et sourire en coin, les duettistes commentaient à leur façon les images souvent émouvantes de l’existence du Général Giraud dont c’était le cinquantième anniversaire de la mort. Affirmations erronées, insinuations désobligeantes, allusions tendancieuses, tout l’arsenal de la désinformation tendait à justifier le titre fielleux de l’émission : ” Le Général Giraud ou l’ambiguïté de Vichy “… ” Résistant ” à Londres et responsable du Comité de propagande de la France Libre, Jean-Louis C-B n’arrive pas à admettre que propagande et Vérité historique ne peuvent pas faire bon ménage.
Il lui est interdit de dire que l’évadé de Koenigstein, la tête mise à prix par Hitler, la fille aînée mourante en déportation, la famille prisonnière des nazis, a libéré l’A.F.N. de l’emprise de Vichy et remis l’Armée Française unanime, dans le chemin de l’Honneur.
Mais où les limites du sectarisme confinent à l’odieux, c’est lorsqu’en réponse à la question faussement naïve de F…, l’éminent auteur de la ” France Libre ” ose insinuer que l’ampleur de l’hommage rendu au Général Giraud le jour de ses obsèques nationales, n’était qu’un montage politique destiné à détourner l’attention de la nation des initiatives du Général de Gaulle qui, hors des affaires publiques depuis 1947 s’efforçait de jeter les bases du R.P.F. (Rassemblement du Peuple Français).
Pauvres et rares habitués des émissions de ARTE sur ” l’Histoire parallèle “, après avoir vu Giraud remettre à Eisenhower la Grande Croix de la Légion d’Honneur, après l’avoir vu entrer aux côtés de Patton dans Metz libéré, après l’avoir vu fièrement assis sur son lit de mort et honoré par tout un peuple le jour de ses obsèques, que pouvez-vous penser de ce matraquage impie de l’Histoire (non parallèle) de notre France ?
( Paul PAILLOLE )
50e ANNIVERSAIRE DE LA MORT DU GÉNÉRAL D’ARMÉE HENRI GIRAUD
Le 11 mars 1949, le Général Henri Giraud s’éteignait à l’Hôpital militaire de Dijon. Il avait reçu la veille la médaille militaire, la plus haute distinction pour un officier général.
Ainsi disparaissait à 70 ans ce grand soldat qui, par sa bravoure, son audace, son courage indomptable et son patriotisme, incarnait les plus nobles vertus militaires, celui qui s’interdisait et interdisait aux siens de se résigner à la défaite, celui que la France reconnut comme l’une des gloires les plus pures de son armée et à qui elle fit, il y a 50 ans, des obsèques nationales.
Depuis, il repose, avec les autres grands capitaines de notre Histoire, dans la crypte de la Chapelle Saint-Louis des Invalides.
Nous avons déjà relaté dans notre bulletin les grandes lignes de la carrière d’exception du Général Giraud et notamment son action pendant la guerre retracée dans sa dernière citation, la treizième, octroyée par le gouvernement de la République lorsque lui fut décernée la médaille militaire et dont voici le texte :
” Chef prestigieux aux états de service splendides, s’est évadé en avril 1942 de la citadelle de Kônigstein, exploit tenant de la légende, avec la volonté ardente de reprendre le combat. Présent à Alger à l’heure décisive, a pris une part déterminante à la rentrée de l’Afrique du Nord dans la guerre. A réussi, dans les moindres détails, à jeter les troupes françaises face à l’armée allemande en couverture des débarquements alliés, préparant par le succès…
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