Né le 11 novembre 1911 à Novotcherkassk (Russie) de Constantin Poukhliakoff et de Vera Melnikoff Epouse: Ludmilla… Profession: sous-officier d’active Décédé le 9 février 1945 à Wolfen Buttle (Allemagne)
Réseaux: S.S.M.F./T.R. , Hector, AllianceAgent P1 et P2
Un camarade d’escadron et de lutte clandestine évoque ainsi Wladimir Poukhliakoff (Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°38):
“Issu d’une vieille famille militaire russe, fils d’un officier des Cosaques du Don, Wladimir Poukhliakoff, arrivé tout jeune en France à la suite de la révolution bolcheviste, avait décidé, comme tant d’autres émigrés russes, de servir sa patrie d’adoption: la France. Engagé par tradition familiale dans la Cavalerie, il avait débuté dans le 8e Chasseurs à Orléans, puis s’était fait muter au 11e Cuirassiers, à Paris. Sportif accompli, cavalier hors pair, il était considéré comme un sous-officier plein d’allant.” Son capitaine commandant de 1935 à 1938 précise: “Doué pour les arts comme pour les sports, Wladimir Poukhliakoff était un cavalier intrépide et un tireur d’élite; rompu aussi aux exercices de voltige où il déployait de véritables qualités d’acrobate, que de compétitions régimentaires ne fit-il remporter à son escadron! Escadron dont d’ailleurs il avait décoré le casernement de fresques militaires d’une inspiration magnifiquement guerrière.
Svelte, sec, ardent, connaissant et aimant son métier, il incarnait dès le temps de paix, le tempérament du combattant qu’il fut jusqu’au sacrifice suprême.”
Son camarade poursuit: “Maréchal des logis de carrière en 1939, il devait, en raison de ses dons pour le dessin, se voir affecter au P.C. du Colonel commandant le régiment en qualité de chef de l’équipe des observateurs et, à ce titre, participer à la campagne de 1939-40. Cité pour sa belle conduite au feu en mai 1940, il devait, en juin, avec les débris du régiment encerclé à Saint-Valéry-en-Caux, connaître l’amertume de la captivité. Celle-ci ne devait pas durer longtemps car, pour un soldat de la trempe de Poukhliakoff, le premier devoir était de chercher à s’évader pour reprendre le combat. A Paris, où il devait retrouver des camarades de régiment, lesquels venaient de constituer une antenne du S.S.M./T.R., Poukhliakoff acceptait avec enthousiasme de travailler avec eux.
Affecté à la liaison avec les réseaux du Colonel Heurteaux, il se consacra à fond à sa tâche jusqu’au jour où, en 1942, ces réseaux furent démantelés par la Gestapo. Ayant échappé de peu à l’arrestation, Poukhliakoff, mis en sommeil pendant quelque temps, reçut d’autres missions. En 1943, en dehors de son activité de renseignement, il exerçait les fonctions d’archiviste de l’antenne, constituant un remarquable fichier des