Le gouvernement n’a pas réussi à éviter le rachat d’une « pépite technologique » par la société américaine. Aucune offre française n’a pu s’aligner sur l’attractivité de l’offre d’Heico. Des mécanismes de sauvegarde des intérêts français ont été négociés, dont une “golden share” pour l’Etat français.

Le groupe américain d’électronique et de défense Heico a finalisé le rachat de l’entreprise française de technologie Exxelia, jusqu’ici contrôlée par un fonds britannique, pour 453 millions d’euros. Alors que Bruno Le Maire vient d’annoncer qu’il souhaite abaisser le seuil à 10 % du capital pour les autorisations d’investissements étrangers , le gouvernement ne s’est curieusement pas mobilisé pour cette ETI française, devenue pourtant un fournisseur clé de l’industrie de défense française.

Exxelia produit des composants passifs complexes (condensateurs, magnétiques, résistances, filtres, capteurs de position, pièces mécaniques de haute précision) indispensables à tous les appareillages électroniques, y compris dans l’armement et l’aéronautique. Il équipe notamment le Rafale, l’A320neo, les fusées Ariane 5 ou les sous-marins nucléaires d’attaque Barracuda, mais aussi l’avion de chasse américain F-35.

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