Voici un ouvrage enfin réédité qu’il importe de LIRE, RELIRE, POSSEDER et D’OFFRIR : OSS, la guerre secrète en France de Fabrizio Calvi
Commentaire du Colonel Paul Paillole :
Voici un sujet qu’on pouvait croire épuisé par les spécialistes. Réseaux de la France Libre, Intelligence Service, Services Spéciaux Soviétiques, ont livré leurs secrets au cours de la dernière décennie. Cette fois, des rapports confidentiels d’une valeur historique inestimable, extraits d’un fonds de près de 100 m3 de documents archivés au Pentagone ou déposés aux Archives Nationales Américaines, ont été mis à la disposition de Fabrizio Calvi, enquêteur pour T.F.1 et Antenne 2, journaliste, historien, spécialiste des « Annales de l’Espionnage » (Hachette).
On découvre ici le rôle essentiel joué par l’O.S.S., l’ancêtre de la C.I.A., dans la préparation du débarquement d’Afrique du Nord, de Normandie, de Provence ou dans la conduite des opérations ultérieures au coeur de l’Allemagne. On apprend comment les Américains, dont l’inexpérience en matière de Services Secrets était totale, comblèrent leur retard avec une rapidité remarquable en s’appuyant tout particulièrement sur les Services Spéciaux (S.R. et C.E.) de l’Armée Française.
En effet, ces derniers, ignorant l’armistice, poursuivaient le combat — de zone libre d’abord, puis d’Alger en 1942 — avec le S.R.O. de la Première Armée Française en 1944, et, plus singulièrement, sans discontinuer dès juin 1940, à partir de Berne en Suisse, d’où opéraient le Colonel Pourchot, Attaché Militaire Adjoint, et son principal chef de Réseau, le Capitaine Meyer .
Qui mieux que les Américains pouvaient effectivement exploiter la « production », la « fourniture » du Service de Renseignement et de Contre-espionnage Français?
Pour Gilles Perrault, auteur de L’Orchestre Rouge, non suspect de complaisance à l’égard des Américains, « c’est un pan d’Histoire ignoré que l’auteur nous révèle. Pour tous ceux que passionnent les enjeux de la Seconde Guerre Mondiale, ce livre est indispensable. »
Cinquante ans après la fin du dernier conflit mondial, la nature des rapports entre les Services Secrets Américains et les composantes civiles et militaires de la Résistance restaient un des non-dits de l’Histoire de la Libération de la France. Lacune à présent comblée